L'Ubaye Salomon avant la TDS 2010

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L'Ubaye Salomon avant la TDS 2010

Messagepar didstzach83 » 12 Août 2010, 17:07

En route pour Barcelonnette et son Trail Ubaye Salomon.
Les vacanciers sont bien là, à la dernière gare de péage. Tout le monde joue des coudes sur 800 mètres. Les « 13 » sont de sortie. Puis la route vers Barcelonnette, heureusement on laisse Gap, puis Embrun. Ouf un peu de Calme. N’empêche qu’ils, « les 13 » se permettent sur cette route sinueuse de montagne toutes les « fantaisies ». Y a du danger !!!
Nous admirons le paysage, le barrage, les massifs. Ça sent bon la montagne !
Arrivés tôt sur place, on se promène pour se re-mémoriser la ville. Un petit tour puis de s’apercevoir que l’organisation distribue déjà les dossards. Chic alors !
Un petit nouveau tour pour s’enquérir du resto du soir. Puis direction l’hôtel, un peu à l’extérieur, tenu par des jeunes, rare, très rare.
Le rangement commence, chaussures, chaussettes, short, tenue du haut, et les ustensiles, des mini-guêtres au camelbag.
Dilemme de la soirée, pâtes aux noix de coquilles st Jacques ou pâtes aux morilles. J’opte pour le 1er choix.
Puis une nuit toujours mouvement d’avant course. Debout 6 h 30 pour un habillage sommaire pour se rendre à la salle à manger où j’avale mon carbo cake façon perso, avec un grand kawoua.
J’opte pour le camelbag (eau pétillante, eau plate, fructose, glucose, aspartame) et la ceinture porte bidon (produit énergisant), en prévision de la chaleur, et d’un tee-shirt technique de la StéLyon, erreur de ma part !!!
Je me rends à la ligne de départ en un petit quart d’heure. Pour retrouver un coureur de ma connaissance, le temps de prendre clichés et départ dans la bonne humeur.
La première demi-heure se passe en courant. L’allure est soutenue à mon goût. Il est vrai que le départ est commun aux deux courses des 23 et 42 kms. Peu m’importe, je serais dans le paquet, pour traverser le parcours de golf. Photos !!
Puis le 1er ravito, juste un verre de coca, fait très chaud, ah mon débardeur me manque déjà !
Et toujours à courir puis une succession de montées, de murs, les uns derrière les autres, on essaie de courir sur le peu de relance, de descentes.
Fait de plus en plus chaud !!!
La forêt est magnifique, accidentée, grandiose. Et la séparation des deux courses, tout droit 42 kms, à gauche le 23 kms…
Du coup on se retrouve moins nombreux et c’est parti pour le dur, heureusement à courir.
On est au 2eme ravito, ça chome pas ! Coca, Tuc, remplissage du bidon et de la poche à eau. Déjà !!!
Pain d’épice dans la main, clic clac, de repartir sur le bitume en marchant.
Et puis c’est l’ascension à découvert, ça fait mal, juste le temps de traverser une propriété privée et c’est parti vers le désert…
Longue montée en marchant, la petite chapelle puis des ruines. Puis la Croix, photos puis ça court.
Je rattrape des randonneurs abandonnés vers le golf, échanges de plaisanteries, puis le 3eme ravito juste avant la terrible ascension. Tout est là sur table et sur nappe. Remplissage à nouveau, puis en-cas et gels. J’essaie mon tph portable, mais la transpiration l’a rendu inutilisable. Bravo le mec !!!
Clic clac, faut repartir, tout en marchant. Longue montée en virages serrés, au train, pas possible plus. Le coureur devant s’arrête brutalement. Une crampe lui a doublé de volume sa cuisse droite. Je lui donne du sporténine, et l’encourage et puis je continue mon ascension.
La montée est de plus en plus difficile, le chemin se rétrécie, à droite, la terre, les pierres, à gauche le vide. Fô s’efforcer de regarder devant, ni en bas, ni en haut. Puis sur le haut de la bosse un gendarme du PGHM. Bonjour, et juste à côté, un coureur allongé dans sa couverture de survie. Ça va ?? C’est le vertige !! t’es pas tout seul, je te rassure et de continuer. Toujours ce même chemin étroit. Puis de lever la tête et de voir les silhouettes des coureurs sur la crête du chapeau de gendarme à plus de 2600 mètres. Impressionnant, impressionné. Et de disséquer le parcours des trailmans. Un serpentin !!! Je baisse la tête et surtout je ne regarde plus vers le haut, juste avancer. Puis vient l’escalade en suivant à la marque près les points rose. « A gauche », je me trompais, dirigé par le gendarme du PGHM, puis la corde à noeuds au cas où, je m’en sers. Vaut mieux !!
Clic Clac, je prends deux photos plaqué sur la roche, ayant du mal à ranger l’appareil dans la sacoche. Puis enfin le sommet. Je ne reste pas au bord mais je m’éloigne et me retourne enfin pour apprécier enfin, le spectacle et sourire. C’est le prix à payer. Un merci aux 3 témoins de l’escalade. Puis repartir à courir…
Euh pas pour l’instant, la descente est verticale, saisissante.. Tout doucement de tous petits pas pour recourir à nouveau.
Il est là, enfin, mon ami Régis. Je le reconnais, lui crie dessus. Lui vêtu de sa chasuble jaune de sécurité man, se retourne vers les coureurs qui l’ont dépassé. « La source des Nayes ??? », Marie de me reconnaître et de me crier dessus. C’est Didier, d’embrasser Régis tout surpris. « Je t’ai cherché de partout pendant tout le WE et je retrouve enfin ». Histoire de rigoler.
Et tu dors où, ce soir ????....
Désolé mais j’ai pas que ça à faire. Et je repars en courant encouragé pendant un long moment. Alternez courir et marcher, des pierres de partout, prendre le temps. Des moutons, des randonneurs puis la descente sur la station, pour le dernier ravito. Refaire le plein poche et bidon, coca, tuc.
Nous repartons à quatre dans la dernière difficulté. J’accélère le pas, l’allure est revenue pour enfin courir, à dix puis à douze, puis à quatorze kms/heure. La pente est trop raide, fô lever le pied. Dernière indication, reste quatre kms. Pourtant la ville est là, bien là. Bonjour le vertige. Et c’est obligé, la descente qui fait mal aux cuisses, heureusement suivie d’une portion où je reprends à courir, pour dépasser trois concurrents. Le dernier mur dans l’avant dernier km, l’enfer, ma montre marque 6 kms/heure…A nouveau le plat pour finir, mais il fait chaud, trop chaud, l’arrivée est proche, mais c’est dur d’avancer, le soleil fait mal. Heureusement les bénévoles bien postés de m’encourager. Je rentre dans le parc heureux, fatigué mais pas blessé.
Quelle course ??? C’est la montagne, pourtant après la 6000D, je ne pensais pas trouver plus. Mais si cette course, quelle course, infaisable à l’entraînement, même pas en rêve. Alors je reviendrais promis mais maintenant à vingt jours de la TDS, va falloir recharger les accus !!!


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Messagepar jpoggio » 12 Août 2010, 17:36

Bon récit, tu me ferais presque regretter de ne pas être venu :wink: !
En même temps, ça avait l'air d'aller vite et je ne voulais pas risquer la surchauffe ces derniers jours...
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Messagepar JLW » 12 Août 2010, 17:48

Superbes photos qui me rappellent mes vacances d'il y a qq jours.
Merci pour ton récit. Les pentes sont raides, j'ai pu le constater et "y a du gaz" aussi.
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