Ultra Tour du Beaufortain 2016

par **jano** » 25 Juil 2016, 11:04

MF annonçait plutôt "avers orageuses dans l'AM" sur ce que j'ai vu.
Faudrait retrouver le bulletin montagne de samedi matin, je ne sais pas si c'est archivé quelque part.
Quant aux bénévoles, c'est majoritairement des gens du cru donc des montagnards au contraire des grosses courses où ils sont obligés de ratisser large.
Je pense que le gars à la sortie du tunnel n'a pas mesuré l'état du ciel car au moment où on est sortis, il n'y avait pas encore eu de gros coup de foudre juste au-dessus...mais c'est vrai qu'il prenait ça plutôt en rigolant.
Celui sur la crête des gittes a bien géré je trouve avec une bonne connaissance et vision de l'évolution.
C'était un gars des "volatiles" des saisies donc plutôt un gars qui connait le ciel.

par **Antoine_974** » 25 Juil 2016, 11:14

Après, c'est clair que c'était flippant et potentiellement dangereux mais 1 000 fois moins que les inconscients qui n'écoutaient rien et ne respectaient aucune consigne de sécurité.

Je le répète, la part de participants sans le matos obligatoire et une veste digne de ce nom, ainsi que ceux qui se baladaient avec les bâtons et en groupe m'a fait halluciner :evil:

par **Benman** » 25 Juil 2016, 11:29

On peut toujours discuter sur les bénévoles qui nous laissent partir ou pas, mais c'est quand même à chacun de juger de sa sécurité en montagne.
Il était difficile de prévoir la violence de l'orage tellement il a été soudain et localisé, et c'était vraiment pas de chance d'être sur les crêtes à ce moment là. Maintenant, cela paraît bizarre vu de loin d'avoir laissé les gens sortir du tunnel dans ces conditions... Et bizarre que des coureurs puissent être aussi peu conscients des risques que fait peser un orage à un groupe de coureurs sur une crête.
Ceux en + qui n'avaient pas le matos obligatoire y penseront peut-être la prochaine fois...
Et encore une fois, rien ne remplace l'expérience.

par **torchure** » 25 Juil 2016, 11:36

Benman a écrit:Ceux en + qui n'avaient pas le matos obligatoire y penseront peut-être la prochaine fois...
Et encore une fois, rien ne remplace l'expérience.

Vu qu'ils n'ont rien eu de particulier, ça va plutôt les conforter dans le sens : "J'ai eu un gros temps sur une crête sans le matos obligatoire et il m'est rien arrivé : Donc je continu comme ça !"

par **Antoine_974** » 25 Juil 2016, 11:38

torchure a écrit:
Benman a écrit:Ceux en + qui n'avaient pas le matos obligatoire y penseront peut-être la prochaine fois...
Et encore une fois, rien ne remplace l'expérience.

Vu qu'ils n'ont rien eu de particulier, ça va plutôt les conforter dans le sens : "J'ai eu un gros temps sur une crête sans le matos obligatoire et il m'est rien arrivé : Donc je continu comme ça !"

Quand tu vois dans quel état étaient certaines au refuge de la croix du Bonhomme, j'ose espérer que ça va les calmer d'être partis avec 3 pelures d'oignon comme vêtement chaud et avec une fausse veste...

par **Chasse-Neige** » 25 Juil 2016, 11:47

Antoine38 a écrit:Après, c'est clair que c'était flippant et potentiellement dangereux mais 1 000 fois moins que les inconscients qui n'écoutaient rien et ne respectaient aucune consigne de sécurité.

Je le répète, la part de participants sans le matos obligatoire et une veste digne de ce nom, ainsi que ceux qui se baladaient avec les bâtons et en groupe m'a fait halluciner

Tant que le controle du matos ne se fera pas avant de rentrer dans un sas, d'ou tu ne ressort pas avant le départ, y'aura toujours des cons pour tricher et jouer avec leur sécurité

par **philippe.u** » 25 Juil 2016, 12:08

Même si ce n'est pas une excuse pour avoir le bon matériel, le matos obligatoire se résume à un coupe vent et un haut et bas longs. Donc je pense que la plupart des coureurs avaient ce minimum.

Après la grosse averse au plan de la Lai, je suis quant à moi reparti carrément avec ma deuxième veste imper, me suis dit qu'une de trop ça pourrait servir, et j'avais une polaire dans le sac. Mais finalement, malgré les 30min d'arrêt en pleine averse au col de la Lauze, je ne me suis pas tant refroidi que ça.

J'ai eu la chance de passer sur les passages chauds lorsque les orages s'éloignaient et en lisant les commentaires de ceux qui étaient en plein dedans, c'est à peu près certains que j'aurai laissé tomber la course dès que possible, ça fait froid dans le dos !

par **trailaulongcours** » 25 Juil 2016, 12:12

Bravo aux finishers! Chaud chaud l'UTB 2016.

Alors moi je suis un gars des plaines et l'orage, ça me fait flipper grave. Je me suis retrouvé deux fois sous un orage pendant une course. Le Sancy, avec arrêt de la course puis le GTVO l'an passé avec arrêt total de la course car conditions vraiment super dangereuses. Foudre à moins de 100m.

Ce que je viens de lire sur ce fil me fait penser qu'un jour, ça ne passera pas. Un jour, la foudre frappera et fera des victimes. A courir de plus en plus en montagne, cela me paraît inévitable.

Je dois avouer que je suis assez ignorant quant aux règles à suivre. Peut-être serait-il utile que les montagnards nous rappellent ce qu'il faut faire/ne pas faire quand ça pète. Vous parlez de position de sécurité. Pouvez-vous développer.

Concrètement, je suis sur une crête exposée, l'orage monte en l'espace de quelques minutes, je fais quoi à part bazarder mes bâtons?

par **chirov** » 25 Juil 2016, 12:23

trailaulongcours a écrit:Bravo aux finishers! Chaud chaud l'UTB 2016.

Alors moi je suis un gars des plaines et l'orage, ça me fait flipper grave. Je me suis retrouvé deux fois sous un orage pendant une course. Le Sancy, avec arrêt de la course puis le GTVO l'an passé avec arrêt total de la course car conditions vraiment super dangereuses. Foudre à moins de 100m.

Ce que je viens de lire sur ce fil me fait penser qu'un jour, ça ne passera pas. Un jour, la foudre frappera et fera des victimes. A courir de plus en plus en montagne, cela me paraît inévitable.

Je dois avouer que je suis assez ignorant quant aux règles à suivre. Peut-être serait-il utile que les montagnards nous rappellent ce qu'il faut faire/ne pas faire quand ça pète. Vous parlez de position de sécurité. Pouvez-vous développer.

Concrètement, je suis sur une crête exposée, l'orage monte en l'espace de quelques minutes, je fais quoi à part bazarder mes bâtons?

Au briefing d'avant course, l'organisation avait conscience du risque orageux, mais la tendance était plutôt localisée et incertaine sur l'activité électrique (une situation météo assez insolite avec une mauvaise lisibilité à court terme, surtout en montagne). Il nous ont fait passer une page complète pour expliquer clairement ce qu'il fallait et ne fallait pas faire en cas d'orage et répété de bien la lire, en nous rassurant sur les parcours de repli si le temps tournerait à l'orage (mais pris de court par la situation le jour J). Je peux te la scanner en rentrant du taff, mais grosso modo, il faut se séparer du matériel qui conduit l'électricité, éviter les crètes, ne pas rester en groupe, essayer de trouver une pierre plate (légèrement plus haute que les autres idéalement) capable de t'accueillir entièrement et de te recroqueviller dessus en t'isolant le plus possible du sol. La foudre ne frappe pas toujours directement, on peut se faire foudroyer car le sol conduit l'électricité, c'est de ce piège qu'il faut s'isoler aussi.

par **bubulle** » 25 Juil 2016, 12:25

trailaulongcours a écrit:Je dois avouer que je suis assez ignorant quant aux règles à suivre. Peut-être serait-il utile que les montagnards nous rappellent ce qu'il faut faire/ne pas faire quand ça pète. Vous parlez de position de sécurité. Pouvez-vous développer.

Concrètement, je suis sur une crête exposée, l'orage monte en l'espace de quelques minutes, je fais quoi à part bazarder mes bâtons?

Hier, en voyant le fil de discussion, j'ai googlé un peu et je suis tombé sur :

http://www.apfoudre.fr/?q=node/89

J'ai appris plein de trucs qui ne sont effectivement que du bon sens mais que le fait d'avoir relu un peu à l'avance et à tête reposée....peut juste te sauver la vie. C'est quand même pas le réflexe premier que de s'asseoir par terre, bien exposé aux trombes d'eau ou de grêle, le cul sur ton sac, et en ayant mis ton bâtons bien loin de toi. Idem pour le "pas s'abriter tout au fond d'une grotte".

par **keaky** » 25 Juil 2016, 12:27

Chapeau à tous ceux qui ont pu terminer en restant en sécurité.
Pour avoir fait une partie du tracé de l'UTB sur la partie Sauce/Joly durant la reco de la TDS samedi, et parès avoir passé 3/4 d'heure interminable sous l'orage entre 16 et 17h (moins exposé, dans les bois en fond de vallée..), nous n'étions déjà pas serein du tout... Nous avons eu une grande pensée pour vous et espérions vivement que tous puisse se mettre à l'abri, et j'ai vraiment croisé les doigts pour ceux qui allé se trouver après le tunnel ou sur les crêtes..
L'orage est arrivé vraiment très rapidement, et fut extrêmement violent :shock:

Je n'étais déjà pas serein l'an dernier en passant sur le sentier en balcon après le tunnel, alors qu'il y faisait très beau... Le passage est assez étroit sur un terrain instable avec à gauche le vide qui ne permet pas la moindre erreur et à droite la falaise avec des risques d'éboulis...

Alors par temps d'orage, et notamment celui de samedi, sur ces balcons ou encore "mieux" sur les Crêtes de la Gitte :shock:

C'était plus que limite, mais vu la rapidité d'arrivée de l'orage, à part être un expert en météo comme "je ne sais plus le pseudo" (désolé), le minima était de respecter les consignes et pas faire le débile..

Bravo à tous!!!

par **jpc** » 25 Juil 2016, 12:28

jano a écrit:MF annonçait plutôt "avers orageuses dans l'AM" sur ce que j'ai vu.
Faudrait retrouver le bulletin montagne de samedi matin, je ne sais pas si c'est archivé quelque part.
Quant aux bénévoles, c'est majoritairement des gens du cru donc des montagnards au contraire des grosses courses où ils sont obligés de ratisser large.
Je pense que le gars à la sortie du tunnel n'a pas mesuré l'état du ciel car au moment où on est sortis, il n'y avait pas encore eu de gros coup de foudre juste au-dessus...mais c'est vrai qu'il prenait ça plutôt en rigolant.
Celui sur la crête des gittes a bien géré je trouve avec une bonne connaissance et vision de l'évolution.
C'était un gars des "volatiles" des saisies donc plutôt un gars qui connait le ciel.

Salut Jano. T'as fais une vidéo cette année :lol:

?. On s'est plusieurs fois croisé sur cet UTB. La premiére fois dans la montée du col du coin, tu n’étais pas au mieux, ou je t'ai dis que ta video 2015 m'a fait "envie " de m'inscrire. Puis il me semble t'avoir vu quand tu arrivais au refuge du bonhomme.....

par **jano** » 25 Juil 2016, 12:30

bubulle a écrit:
http://www.apfoudre.fr/?q=node/89

ça correspond à ce qu'on nous a dit au briefing ainsi que le gars en bas du col de la lauze et celui sur la crête des gittes.
Je n'ai pas gardé le papier mais je veux bien chirov que tu le remettes

par **Navier38** » 25 Juil 2016, 13:03

Benman a écrit:On peut toujours discuter sur les bénévoles qui nous laissent partir ou pas, mais c'est quand même à chacun de juger de sa sécurité en montagne.

Franchement, les bénévoles sont assez incroyables sur cette course, que des gens du coin, des montagnards, des coureurs, investit à fond pour l’épreuve. Il ne me viendrait pas à l'idée de critiquer l'organisation.
J'en ai croisé en train de rebaliser sous la brèche de parozan pendant la course car le brouillard montait, J'ai bien pensé au deux bénévoles postés au col de la gittaz alors que nous prenions l'orage 3km plus loin... :shock:

Je suis surpris que l'orga n'est pas neutralisé la course mais bien d'accord avec le fait que c'est à chacun de décider.

par **didscott69** » 25 Juil 2016, 13:25

bon ben.. premier ultra montagne pour moi et premier abandon.
frigorifié au plan de la laie, je ne suis pas parvenu à me réchauffer pour repartir avant la BH. je le prend pour moi et cela me servira de leçon pour la prochaine fois.
mais quand même que c'était beau! cet UTB m'à donné ce que j'était venu chercher: des paysages grandioses, les cols sont tellement haut, et tellement dur à gravir... mais c'est tellement grandiose quand ont y parvient.
je garderai en mémoire les rencontres chaleureuses avec des bénévoles qui aimes ce qu'il font et sont heureux de vous accueillir dans leur montagne. les descentes sur les fesses dans les névés, la montée à la pierra menta et la brèche de parozan.. enfin, chaque mètre parcouru jusqu'au plan de la laie.
un grand bravo à tous les finishers! quel UTB 2016 quand même! et en ce me concerne, j'ai eus un coup de cœur pour ce parcours que je referais en 2017

par **Bert'** » 25 Juil 2016, 13:27

C'est toujours difficile de taper sur des bénévoles qui se donnent beaucoup de mal.

Les coureurs doivent aussi prendre leur responsabilité, mais, tous sujets confondus, ce n'est pas la tendance depuis des lustres (enfin c'est un autre débat)

S'il y avait eu un mort, l'orga aurait été mal de chez mal, car la famille et les assureurs leur seraient forcément tombé dessus, quand bien même le coureur aurait été "très imprudent", n'ayant pas de tenue adaptée, pas lu les consignes...

On aurait dit : "l'orga aurait dû arrêter la course", blablabla...

Tout ça pour dire et rappeler que la montagne, c'est dangereux ! et pas un "produit de consommation"

Et que c'est chouette d'avoir ce genre de retour et discussion sur Kikourou car on apprend tous de nos échanges et expériences

(perso, je suis bien intéressé par lire le documents des instructions en cas d'orage car j'aimerais aussi avoir les bons réflexes le moment venu)

par **jano** » 25 Juil 2016, 13:30

le lien du bubulle est bien.
Mais oui, avoir le scan du document remis au briefing (recto et verso avec le matos obligatoire), ça sera bien ici pour la discussion.

par **jano** » 25 Juil 2016, 13:49

et l'article de l'orga sur l'édition , les conditions...
http://www.ultratour-beaufortain.fr/201 ... lont-fait/

par **Pierrot69** » 25 Juil 2016, 14:06

... avoir le matériel obligatoire est une chose, savoir / penser à s'en servir à bon escient en est une autre. J'ai vu peu de coureurs enfiler une seconde couche chaude et une paire de gants lors de l'attente sur la crête, bref de quoi se protéger du froid correctement. Quand nous sommes repartis en plein vent sur la crête beaucoup étaient complètement frigorifiés.
Malgré tout ça fait beaucoup de paramètres à gérer en même temps et avec la fatigue et ces conditions il n'est pas évident d'avoir les bons réflexes. La difficulté ici est que le point de contrôle est situé au point de basculement sur la crête (logique) mais ce n'est malheureusement pas le meilleur endroit pour s'arrêter. On voit bien aussi que si un bénévole ne nous intime pas l'ordre de nous arrêter, peu de coureurs le font de leur propre chef face au risque (je m'inclus dedans) d'où mon questionnement aujourd'hui sur ce qu'il aurait fallut faire mieux, le passage avant était craignos (sortie du tunnel) et après ce n'était pas mieux avec la crête.

par **miniping** » 25 Juil 2016, 14:28

Les orages étaient pas prévisibles quelques jours en avance, toutefois ils étaient prévisibles quelques heures en avance lorsqu'on regarde les statistiques météos qui ont été récoltés avant les épisodes orageux.

L'orga de la course a, semble t'il, bien réagi et eu de la chance. Mais pourquoi n'a t'elle pas pris les devant et pris une prestation que beaucoup d'autres courses prennent: le coup de fil régulier avec le prévisionniste météo france de Bourg Saint Maurice? Sans aller trop dans le détail, Thierry Arnould est quand même pas un lapin de 6 semaines, il connait le coin et est capable de donner les risques à quelques heures (surtout avec ses outils...)

Cela aurait permis d'aller sur un parcours de repli en amont, et pas au moment du problème.

par **tidgi** » 25 Juil 2016, 15:18

didscott69 a écrit:bon ben.. premier ultra montagne pour moi et premier abandon.
frigorifié au plan de la laie, je ne suis pas parvenu à me réchauffer pour repartir avant la BH. je le prend pour moi et cela me servira de leçon pour la prochaine fois.
mais quand même que c'était beau! cet UTB m'à donné ce que j'était venu chercher: des paysages grandioses, les cols sont tellement haut, et tellement dur à gravir... mais c'est tellement grandiose quand ont y parvient.
je garderai en mémoire les rencontres chaleureuses avec des bénévoles qui aimes ce qu'il font et sont heureux de vous accueillir dans leur montagne. les descentes sur les fesses dans les névés, la montée à la pierra menta et la brèche de parozan.. enfin, chaque mètre parcouru jusqu'au plan de la laie.
un grand bravo à tous les finishers! quel UTB 2016 quand même! et en ce me concerne, j'ai eus un coup de cœur pour ce parcours que je referais en 2017

Dommage David

Tu reviendras le faire... sous le soleil :wink:

par **tidgi** » 25 Juil 2016, 15:21

Pierrot69 a écrit:... avoir le matériel obligatoire est une chose, savoir / penser à s'en servir à bon escient en est une autre. J'ai vu peu de coureurs enfiler une seconde couche chaude et une paire de gants lors de l'attente sur la crête, bref de quoi se protéger du froid correctement. Quand nous sommes repartis en plein vent sur la crête beaucoup étaient complètement frigorifiés.
Malgré tout ça fait beaucoup de paramètres à gérer en même temps et avec la fatigue et ces conditions il n'est pas évident d'avoir les bons réflexes. La difficulté ici est que le point de contrôle est situé au point de basculement sur la crête (logique) mais ce n'est malheureusement pas le meilleur endroit pour s'arrêter. On voit bien aussi que si un bénévole ne nous intime pas l'ordre de nous arrêter, peu de coureurs le font de leur propre chef face au risque (je m'inclus dedans) d'où mon questionnement aujourd'hui sur ce qu'il aurait fallut faire mieux, le passage avant était craignos (sortie du tunnel) et après ce n'était pas mieux avec la crête.

Gros +1, pour l'avoir vécu tout comme toi.
J'avais le pantalon (pas imper, oublié :oops:

) dans le sac, je ne l'ai pas sorti sous la pluie battante, il prenait l'eau dans le sac... L'innocence face à la montagne, çà fait réfléchir...

par **chirov** » 25 Juil 2016, 15:25

Pour archivage, évolution de la situation samedi.

Précipitations:
http://www.infoclimat.fr/cartes-meteo-t ... &villes=on

Foudre:
http://archives.meteo60.fr/archives-fou ... eurefin=19

Les orages censés être isolés se sont franchement généralisés en faisant du sur-place sur les sommets, c'est vrai qu'un expert local aurait pu détecter le risque de généralisation des orages sur le massif un peu avant. C'est compliqué de penser à tout et je pense que malgré tout ils ont bien géré la situation. Heureusement pas d'accidents et l'organisation va sûrement tirer des enseignements et s'améliorer encore ce point pour les prochaines éditions.

En parcourant le Dauphiné Libéré ce matin je me rends compte que ces orages ont surpris bien d'autres personnes en montagne, heureusement sans conséquences graves.

par **miniping** » 25 Juil 2016, 15:45

Je suis curieux de savoir combien coûte la presta bulletin météo détaillé par MF, mais je pense que sur le budget d'une course ça reste acceptable.
De plus, vu la souplesse dont font souvent preuve les prévisionnistes locaux, j'imagine qu'ils auraient pu à la volée ajouter un volet de prévision horaire ou bi-horaire directement le matin de la course... Encore une fois, le bulletin météo personnalisé est utilisé par des courses du coin (où d’ailleurs françois camoin est bénévole...)

par **fred_1_1** » 25 Juil 2016, 17:26

miniping a écrit:Les orages étaient pas prévisibles quelques jours en avance, toutefois ils étaient prévisibles quelques heures en avance lorsqu'on regarde les statistiques météos qui ont été récoltés avant les épisodes orageux.

L'orga de la course a, semble t'il, bien réagi et eu de la chance. Mais pourquoi n'a t'elle pas pris les devant et pris une prestation que beaucoup d'autres courses prennent: le coup de fil régulier avec le prévisionniste météo france de Bourg Saint Maurice? Sans aller trop dans le détail, Thierry Arnould est quand même pas un lapin de 6 semaines, il connait le coin et est capable de donner les risques à quelques heures (surtout avec ses outils...)

Cela aurait permis d'aller sur un parcours de repli en amont, et pas au moment du problème.

Si il y a bien un truc qu'il n est pas possible de prévoir en météo, c est l'intensité et la localisation exacte des orages surtout en montagne.
On peut faire du zero risque mais dans ce cas il ne faut plus aller en montagne , et aussi annuler toutes les courses dès qu'il y a un risque d'orage.

par **didscott69** » 25 Juil 2016, 17:39

tidgi a écrit:
didscott69 a écrit:bon ben.. premier ultra montagne pour moi et premier abandon.
frigorifié au plan de la laie, je ne suis pas parvenu à me réchauffer pour repartir avant la BH. je le prend pour moi et cela me servira de leçon pour la prochaine fois.
mais quand même que c'était beau! cet UTB m'à donné ce que j'était venu chercher: des paysages grandioses, les cols sont tellement haut, et tellement dur à gravir... mais c'est tellement grandiose quand ont y parvient.
je garderai en mémoire les rencontres chaleureuses avec des bénévoles qui aimes ce qu'il font et sont heureux de vous accueillir dans leur montagne. les descentes sur les fesses dans les névés, la montée à la pierra menta et la brèche de parozan.. enfin, chaque mètre parcouru jusqu'au plan de la laie.
un grand bravo à tous les finishers! quel UTB 2016 quand même! et en ce me concerne, j'ai eus un coup de cœur pour ce parcours que je referais en 2017

Dommage David
Tu reviendras le faire... sous le soleil

Merci Thierry, bravo pour ta course, à croire que tu puisse ta force dans la pizza savoyarde !!

par **miniping** » 25 Juil 2016, 17:47

fred_1_1 a écrit:Si il y a bien un truc qu'il n est pas possible de prévoir en météo, c est l'intensité et la localisation exacte des orages surtout en montagne.
On peut faire du zero risque mais dans ce cas il ne faut plus aller en montagne , et aussi annuler toutes les courses dès qu'il y a un risque d'orage.

T'es météorologue?
Les liens de chirov sont compréhensibles par tout le monde, et sont intéressants. Cela permet de voir les orages arriver une ou 2h en avance.

par **fred_1_1** » 25 Juil 2016, 18:40

miniping a écrit:
fred_1_1 a écrit:Si il y a bien un truc qu'il n est pas possible de prévoir en météo, c est l'intensité et la localisation exacte des orages surtout en montagne.
On peut faire du zero risque mais dans ce cas il ne faut plus aller en montagne , et aussi annuler toutes les courses dès qu'il y a un risque d'orage.

T'es météorologue?
Les liens de chirov sont compréhensibles par tout le monde, et sont intéressants. Cela permet de voir les orages arriver une ou 2h en avance.

Même si on voit arriver une activité orageuse, on ne peut pas prédire si ça va péter sur le col du bonhomme, sur la pierra menta, ou un peu plus loin.
En plus on montagne on ne voit pas forcement arriver les impacts de foudre sur une carte radar puisque les nuages se forment sur place à cause des masses d'air chaud qui remontent les pentes pendant la journée et qui rencontre les masses d'air froid en altitude...
C est pas comme une perturbation qui arrive de l'atlantique et qui traverse la France d'ouest en est, où l'on peut donner l'arriver de la pluie à 5 minutes près.

NB : si tu veux je te fais un scan de mes diplomes et je te les envoie en MP. :wink:

par **chirov** » 25 Juil 2016, 19:57

Le document remis avant la course.

par **Antoine_974** » 25 Juil 2016, 20:31

Bah voilà

tout est écrit ! Y avait plus qu'à :!:

par **jano** » 25 Juil 2016, 20:48

chirov a écrit:Le document remis avant la course.

merci, ça me parait clair.

par **tidgi** » 25 Juil 2016, 21:12

didscott69 a écrit:
tidgi a écrit:Dommage David
Tu reviendras le faire... sous le soleil

Merci Thierry, bravo pour ta course, à croire que tu puisse ta force dans la pizza savoyarde !!

La glace surtout

par **Benman** » 26 Juil 2016, 08:30

Quand on arrête le premier, on peut sortir son récit le premier.
Le voici

http://www.kikourou.net/recits/recit-18734-ultra_tour_du_beaufortain-2016-par-benman.html

par **Air-one** » 26 Juil 2016, 09:08

Un grand bravo à ceux qui ont terminé comme à ceux qui ont arrêté. Moi même sur du plat ou en voiture quand ça pète je me tends complètement, alors près des crêtes.... Je crois que je vais rester sur mes trails de colline.

Récupérez bien en tout cas et les photos de Benman montrent qu'avant l'apocalypse ça avait quand même l'air vachement joli.
C'est bien aussi les rappels des consignes, je me rappelle les avoir appris quand je faisais de la rando en haute montagne, mais c'était y a plus de 10 ans donc là ça fait une bonne remise en tête.

Quant à privilégier son classement aux consignes de sécurité, pour des coureurs amateurs..... No comment

par **jo63** » 26 Juil 2016, 09:48

Réactualisation de ma proposition!

Tout d'abord, bravo à toutes et tous, finishers ou non, solo et relais, organisateurs, bénévoles, pour votre UTB 2016!

J'aimerai participer à l'utb en relais duo mixte en 2017.
Je me dis que vous connaissez peut-être des personnes intéressées par cette idée... ;-)

J'ai déjà participé en tant que bénévole et j'aimerai voir ça course de l'autre côté.
Le format Utb complet m'impressionne donc je me dis qu'en relais, cela pourrait être une bonne expérience avant de tenter l'aventure en solo.
Pourquoi pas faire le relais pendant 2 ans histoire de faire l'ensemble du parcours.
Alors messieurs dames les "utbéistes", si dans les prochains jours, vous entendez une personne de votre entourage qui aimerait découvrir l'utb, ayez une petite pensée pour moi, et dites lui "je t'ai déjà trouvé un partenaire pour l'édition 2017 et peut-être même 2018".

@ très vite!

par **Bert'** » 26 Juil 2016, 09:50

chirov a écrit:Le document remis avant la course.

ça a le mérite d'être clair !!

Il manque juste l'interro' à l'arrivée qui donne des temps malus à ceux qui font les marioles ;-)

par **jano** » 26 Juil 2016, 13:31

tiens, sinon, avec ma photo de dimanche matin prise sur la crête des gittes, on voit l'endroit où on est restés quasi 30 minutes au plus fort de l'orage...chirov un peu plus loin que moi et vik un peu derrière où je prend la photo

: crete-gittes.JPG (134.7 Kio) Consulté 1637 fois

par **chirov** » 26 Juil 2016, 13:42

jano a écrit:tiens, sinon, avec ma photo de dimanche matin prise sur la crête des gittes, on voit l'endroit où on est restés quasi 30 minutes au plus fort de l'orage...chirov un peu plus loin que moi et vik un peu derrière où je prend la photo
crete-gittes.JPG

Ca fait réfléchir, on était vraiment tout petit face aux éléments... Et je crois que c'est de la crète d'où tu prends la photo qu'on a aperçu la lumière horizontale derrière moi avec un sifflement dans les oreilles.

par **RayaRun** » 26 Juil 2016, 13:48

Si t'entends des abeilles en montagne, jette tes bâtons et cache toi vite fait !

par **yves_94** » 26 Juil 2016, 14:36

Salut à tous,

Enfin de retour devant un clavier digne de ce nom... et avant de m'attaquer à un CR plus complet, et peut-être même un petite vidéo (sans avoir la prétention d'être à la hauteur des vidéos de Jano), voici mon retour à chaud :

- C'est sans doute la plus belle des courses que j'ai faite, en tous cas la première partie est juste incroyable. Passer tout ce temps entre 2000 et 2500m est juste magique.
- J'avais en tête un temps de 23h, mais sans réellement d'objectifs car cette course était un peu une prépa sans bâtons pour le GRR en octobre (et finalement, on s'en passe assez bien...).
- Au départ, je laisse passer pas mal de monde, Jano que j'avais vu au départ et un autre kikou (désolé j'ai plus son nom en tête) sont partis à fond. Je m'étais dit qu'il fallait partir tranquille, mais in finé, la première montée était sans doute un peu rapide (650-750m d+/h)
- Au ravito des Arolles, sensations bonnes, une petite pointe de crampe derrière les genoux, mais ca passe vite
- Descente vers le Lac St Guérin tranquille, un peu glissante par endroit et j'ai vu quelques belles chutes...
- sur la montée du ravito de cormet d'arêches, je perds pas mal de places, mes petites cuisses de parigot ne font pas le poids par rapport aux montagnards....
- Au refuge du Presset, c'est juste trop beau, on y resterait bien plus longtemps.
- Le passage en balcon vers la brèche étant trop enneigée, ils nous ont fait descendre un peu dans la neige, pour remonter ensuite. Ce fut une belle partie de toboggan sur les fesses !
- Passé la brèche, la météo change du beau soleil au gros brouillard ! La descente est raide et caillouteuse, mais finalement elle se fait assez bien! Par contre, ce fut un peu long pour arriver au ravito du plan de la laie...
- Au ravito de la laie, je retrouve ma petite famille. Cela fait quelques minutes que l'on est a l'intérieur qu'un immense orage éclate avec des grêlons gros comme des billes. Heureusement que l'on est abrité...et finalement je repars sous une accalmie. Il fait quelques gouttes mais rien d'exceptionnel.
- Dans la montée vers le tunnel, on entend le ciel grogner pas mal, mais on a du mal à voir exactement où cela va tomber. A la sortie du tunnel, idem, et les bénévoles nous demandent de ne pas marcher avec les batons (ca tombe bien j'en ai pas), et de s'éloigner les uns des autres. Il pleut toujours, cela tonne, mais pas d'éclairs en vue...
- Arrivé sur la crête de la côte 2432, on nous demande de s'arrêter, course neutralisée pour l'instant. Il commence sérieusement à bien pleuvoir et avec un vent de fou. J'hésite à sortir ma deuxième couche et le collant, mais j'ai trop peur de trop me mouiller. On attends bien 10-15 minutes, ce qui est peu par rapport à d'autres si j'ai bien compris, et on nous autorise à partir. Par contre, je vois que tout le coin du col du bonhomme est noir de chez noir, ca craint d'y aller !! Je me dis qu'ils vont pas prendre de risque et nous faire passer par la descente direct au col des Sauces (parcours TDS). Et en effet, arrivé au point de contrôle, ils nous font descendre directement. Cela me soulage d'une part, et je me dis que l'abandon n'est pas loin car c'était vraiment la folie sous ce temps, et je me voyais mal partir pour 12 heures encore sous ce temps...
- Au ravito de la Gittaz, je devais normalement retrouver ma famille, mais comme on a coupé, je suis arrivé plus tôt que prévu. On se regarde tous, faut-il continuer ou pas. Je pensais d'ailleurs qu'ils arrêteraient tout le monde, mais non, il y a bien des gens qui continuent. Le temps se lève un peu. Je me change, met la deuxième couche et mon collant qui étaient restés au sec du coup... Je préviens la controleuse que ma femme va s'inquiéter si elle me voit pas...(et ca n'a pas raté, elle a attendu jusqu'à 21h et la BH...et comme y'a pas de réseau la-bas...ce fut le stress...)
- Bref, je repars, le ciel se calme un peu, et la montée vers le col de la Gittaz se fait assez bien. Comme c'est une partie que j'avais déjà faite deux fois lors de la TDS, pas de stress, je sais que cela va le faire.
- Sur la partie du col de la Gittaz au col du Joly, ce fut une partie hyper agréable, un peu seul au monde, le calme après la tempête, je cours tout le long (alors que en 2015 sur la TDS j'avais marché), bref moral au beau fixe. J'ai même capté un peu de réseau, juste le temps de prévenir la famille que je partais pour finir! Je double même pas mal de monde...
- La section entre le col du Joly et le col de Very, je le connais assez bien pour l'avoir fait quelques fois lors de mes sorties Megève-very-aiguille croche-mont joly-megève. Mais par contre c'est hyper glissant, boueux, casse gueule... Mais je fonce en style marche nordique, et je double encore pas mal de monde.
- Au col de Very, pas de pause, je fonce. Toute l'approche sur les pistes de ski vers les Saisies est un peu long, j'arrive encore a courir dans les descentes (ce qui m'étonne un peu) et je double encore des gens.
- Au ravito des Saisies, je reste deux minutes top chrono, quelques bananes et du coca et je pars pour Bisane. La première partie est assez facile, pour finir par un petit coup de cul sur la fin. Je double encore quelques personnes, même si je n'avance pas si vite.
- Le début de la descente vers Queiche est assez tranquille jusqu'au Croix de Coste, mais après la descente est longuuueee et raide par moment. J'ai bien failli louper un petit virage et aller tout droit...
- Sur la fin, petit moment d'égarement avec un autre coureur, bref, on a loupé une bifurc et on s'est fait plaisir en rallongeant un peu le parcours

- Finisher en 23h50, content d'être arrivé !

les plus :
+ parcours magnifique sur la première partie, un peu moins sur le retour depuis le Joly, mais je suis peut-être un peu exigeant

+ parcours en altitude = sauvage, rochers, bouquetins, woow!

les moins :
- sur les ravitos, il manque un peu d'espace quand on est 50 gars mouillé sur 10 m²
- bénévoles au top, rien a redire.
- repas d'arrivée un peu moyens, j'en avais mare de la soupe

J'aurais bien pris un bon plat de pâtes, un couscous, une fondue,... !

Sur l'orage :
Je pensais réellement qu'ils nous arrêteraient à la Gittaz vu le temps. Finalement c'est passé, mais tout le monde a dû flipper. Certainement un peu limite par moment, mais je n'étais certainement pas parmi ceux qui ont le plus souffert de l'orage et des éclairs.
J'aurais pu certainement mieux m'équiper aussi, même si j'avais tout le matos obligatoire, ce sera une bonne leçon pour la prochaine fois.

Sur le suivi :
Vous avez été géniaux ! Merci de nous refaire vivre la course! Mention spéciale à Bubulle qui a dû se prendre pas mal de SMS de tout le monde, en décalage et à toute heure!

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