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Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 26 Mars 2013, 21:47
par PtitLudo
Bon courage à vous pour remonter la pente et bravo à celles et ceux qui s'en sont sortis.

Sans vouloir juger j'ai du mal toutefois à comprendre comment on peut se mettre dans des états pareil pour le travail :? Alors que je le conçois parfaitement pour les bouleversements de la vie personnelle (rupture, divorce, perte d'un être cher, ...).

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 26 Mars 2013, 21:51
par cloclo
PtitLudo a écrit:Sans vouloir juger j'ai du mal toutefois à comprendre comment on peut se mettre dans des états pareil pour le travail :?

Et comment t'expliques alors tous les suicides qu'il y a eu dans un certains nombre d'entreprises ? Le (sur) travail peut facilement démolir des personnalités un peu faibles au départ.

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 26 Mars 2013, 21:56
par PtitLudo
cloclo a écrit:
PtitLudo a écrit:Sans vouloir juger j'ai du mal toutefois à comprendre comment on peut se mettre dans des états pareil pour le travail :?

Et comment t'expliques alors tous les suicides qu'il y a eu dans un certains nombre d'entreprises ? Le (sur) travail peut facilement démolir des personnalités un peu faibles au départ.

Je ne dis pas que ça n'arrive pas, je le déplore tout comme toi, mais je ne comprends pas le processus ... Comment des personnes qui à priori, pour la plupart, ont tout pour être heureuses se laissent entraîner dans cette spirale infernale. Le sur-travail n'est pas une fatalité, enfin je pense ...

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 26 Mars 2013, 22:05
par cloclo
PtitLudo a écrit:Comment des personnes qui à priori, pour la plupart, ont tout pour être heureuses se laissent entraîner dans cette spirale infernale

C'est là que je crois que t'as pas compris, un entourage heureux ne suffit pas à éviter les dépressions, leur origine est soit due à une résurgence sous l'effet du stress de problèmes de la petite enfance mal résolus, ou des "dégénérescences" progressives d'ordre neurologiques, souvent de nature héréditaires. Mais bon, je ne suis pas expert non plus, hein :wink:

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 26 Mars 2013, 22:10
par Free Wheelin' Nat
Les relations avec des collègues de travail peuvent être pour certains très délicates , pour d'autres , non, une personne qui a peu confiance en elle sera plus perméable aux attaques ou situations qu'elle vit comme angoissantes , et une autre , à l'inverse aura une estime d'elle même suffisante pour faire fi des obstacles "du qu'en dira t-on", de la charge de travail...
Histoire de sensibilité, vécu... on peut vivre le travail comme un challenge, une charge, un bonheur, une issue de secours, que sais-je?

Perso, je dirais qu'on pas tous équipés de la même manière pour résister à certains aléas de la vie et "pressions" diverses rencontrées dans le milieu professionnel comme dans le personnel?
Et si on pense au harcèlement au travail , mise au placard, demande productivité à l'excès, open spaces, c'est quand même une réalité qui est loin d'être marrante pour qui que ce soit...

J'édite, des messages sont arrivés avant... Je plussoie Clo-clo, les désordres neurologiques existent également même si je me méfie pas mal de l'étiquette " dépression" que l'on colle trop facilement sur des symptômes de mal être consécutifs, à justement un vécu, des agressions externes et qui pourraient être suivis sans médicalisation...
Comment expliquer l'épidémie de dépression que depuis que l'on a découvert les anxiolytiques et anti-dépresseurs, souvent mal prescrits?

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 26 Mars 2013, 23:00
par PtitLudo
Free Wheelin' Nat a écrit:Comment expliquer l'épidémie de dépression que depuis que l'on a découvert les anxiolytiques et anti-dépresseurs, souvent mal prescrits?

Solution de facilité, on s'attaque aux conséquences plutôt que de chercher les causes, càd appliquer un cautère sur une jambe de bois.
Enfin tout cela est un vaste débat et est à lier étroitement avec la (mauvaise) évolution de la société à mon avis.

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 26 Mars 2013, 23:36
par DamaParis
PtitLudo a écrit:j'ai du mal toutefois à comprendre comment on peut se mettre dans des états pareil pour le travail
Je ne peux parler que de ce qui m'est arrivé, mais une faiblesse ancienne (enfance-adolescence) non gérée, une arrivée dans un poste exigeant en réactivité, un encadrement sans connaissance psychologique, qui me met une pression (qui lui vient d'au dessus d'ailleurs) sans se rendre compte qu'il m'enfonce et que je devient encore moins bon au travail...
Mauvais au travail et conscient de l'être. Comme je suis quelqu'un d’exigeant, surtout avec moi-même, je culpabilise.
Donc culpabilité côté travail, de ne pas bien faire mon travail...
Et culpabilité côté privé, de ne pas être capable d'être heureux, alors que "j'ai tout pour"...
La douce glissade se fait sans bien s'en rendre compte, et on n'a plus pied quand on s'en rend compte.

J'ai eu la très grande chance (ou l'intuition) de me mettre à la CàP quelques années avant, sentant que ça m'aiderait à surmonter ma faiblesse enfantine. Il est possible que ça m'ait sauvé.

PtitLudo a écrit:on s'attaque aux conséquences plutôt que de chercher les causes
D'accord s'il n'y a pas de travail sur soi / sur la cause de sa dépression. Mais je crois que ces molécules m'ont été bien utiles, en parallèle des séances de psy et de la CàP.
Peut-être que la course à pied a permis de limiter la dose d'antidépresseur?

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 27 Mars 2013, 10:02
par PtitLudo
C'est là le malheur de la société actuelle, ne pas considérer la faiblesse comme normale et faisant partie intégrante de l'espèce humaine. Nous ne sommes pas et ne serons jamais des robots avec des comportements identiques malgré tous les efforts du capitalisme pour uniformiser, individualiser et écarter les mauvais éléments ...
Récemment un lycéen s'est suicidé parce qu'il était victime de brimades de la part de ses "camarades". Qu'ont trouvé à dire les journalistes lâches ? Que ce lycéen était faible, avait des difficultés relationnelles avec ses camarades :shock:
Et maintenant ce sont les pages "spotted" facebook qui servent de défouloir à ceux qui se croient supérieurs, la supériorité étant définie par la médiocrité (pour ne pas dire bêtise crasse) médiatique ambiante ....

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 28 Mars 2013, 09:21
par Japhy
En parlant de Facebook...Je n'ai pas de compte mais mon gamin oui, et il ne se déconnecte jamais. Donc parfois je surfe un peu. :oops: :mrgreen: Oui je sais c'est mal, mais il n'écrit jamais rien sur son compte de toute façon.
Par contre j'ai pu me rendre compte de deux choses: la première c'est qu'il y a un paquet de gens qui sont complètement chtarbés, et qui racontent toute leur vie dessus, visible par tout le monde. Incroyable cet étalage, et générateur de possibles dépressions si on n'est plus à la hauteur de l'image qu'on a voulu vendre.

La deuxième chose c'est qu'on dit toujours que FB est dangereux pour les jeunes à cause des requins qui y traineraient, tendance voyeur ou prédateur. C'est à mon avis une minuscule partie du problème.
C'est sans doute tout aussi destructeur de se prendre en photo mille fois par semaine, de se montrer sous toutes les coutures et d'écrire des tirades de romans de gare Harlequin. Si t'es une minette de 13 ans pas super jolie, et que tu vois toutes les Loanna de bazar de ta classe s'étaler en bikini, t'as juste envie de te flinguer je pense.
Tout y passe, les zamours d'un jour, les traîtrises, les insultes, les moqueries, les "t'es moche" etc...C'est consternant et c'est super flippant je trouve. Je ne comprends pas que les parents laissent faire des trucs comme ça, laissent leurs filles se prendre en photo aussi souvent et dans des conditions, comment dire, particulières. Les ados sont fragiles, sujets à dépression tout autant que leurs parents, et certains se foutent en l'air tout seul.

En plus, il n'y a RIEN ou presque rien de créatif dans ces pages, ça aussi ça me tue. Tous ces gosses ont un téléphone portable qui peut faire des vidéos sympas, des trucs marrants (je ne parle pas de filmer une tournante évidemment... :roll: ), et pourtant ils font tous la même chose avec: des photos de poufiasses avec les bouches en cul de poule. Aucun intérêt vraiment ce réseau "social", je suis super déçue. :mrgreen:

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 28 Mars 2013, 09:58
par peky
Bonjour,

Je vais trés peu sur facebook et je suis tout à fait d'accord que ce truc ne sert vraiment à rien.

Un article du Monde sur la solitude des étudiants pointe justement la vacuité de ce média dans les "relations" entre individus.

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 28 Mars 2013, 18:34
par Matchbox
Un gros gros +1 Japhy !
Encore 1 ou 2 ans et ma fille sera probablement concernée... On la protège au maximum mais c'est fou comme l'apparence est devenu ce qui compte le plus aujourd'hui :|

J'ai un compte Instagram et ce qu'on y voit est affligeant. Les jeunes filles dépensent une énergie folle à vouloir ressembler aux autres (qui elles-mêmes cherchent à copier un modèle qui n'existe que dans les magazine). Créativité zéro, mais surtout faut adopter les codes en vogue... C'est évident pour moi que ce comportement est dangereux et destructeur.
Par contre, j'ai constaté que les garçons sont moins touchés... Mais probablement bien plus en danger ailleurs...

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 28 Mars 2013, 22:36
par cloclo
Matchbox a écrit:On la protège au maximum mais c'est fou comme l'apparence est devenu ce qui compte le plus aujourd'hui :|

Je pense que la meilleure protection est de leur inculquer les vraies valeurs, et ils sauront se protéger d'eux même :wink:

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 29 Mars 2013, 09:28
par PtitLudo
cloclo a écrit:
Matchbox a écrit:On la protège au maximum mais c'est fou comme l'apparence est devenu ce qui compte le plus aujourd'hui :|

Je pense que la meilleure protection est de leur inculquer les vraies valeurs, et ils sauront se protéger d'eux même :wink:

Malheureusement je ne crois pas trop à ça. Il suffit justement que l'enfant soit un peu fragile, et ça quelque soit l'éducation que tu auras pu lui donner, et il pourra tomber dans le piège.

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 06 Avr 2013, 20:15
par CAPCAP
Ecotrail, puis 2 semaines seulement après, les Citadelles, soit 76km et 73km (3500mD+) en 15 jours.
Tout s'est bien passé coté course, mais ce n'est pas le sujet de ce forum.

J'avais dit que je vous tenais au courant de mon ressenti sur ces courses dans cette période particulière de sevrage des antidépresseurs.
Hé bien, malgré la difficulté extraordinaire des Citadelles (beaucoup plus de boue que d'habitude) et le fait que j'ai oublié mes bâtons, la course s'est bien passée dans ma tête. Il y a bien un tronçon qui m'a paru looonnng, mais rien d'anormal pour une course gérée à mon maximum je crois. D'ailleurs mes cuisses s'en souviennent encore bien 6jours après!

Donc, tel que je l'ai ressenti, la diminution des antidépresseurs ne joue pas sur le mental en trail. :D

Merci pour la franchise de vos commentaires et pour vos apports à ce sujet. Cela me donne le courage de signer avec mon "vrai pseudo" :wink:
Ce thème n'est pas facile à aborder et pourtant échanger dessus fait beaucoup de bien, il me semble.

Courage aux concernés! Si la descente peut paraitre vertigineuse, la côte raide, longue et incertaine, la vue retrouvée et les horizons nouveaux sont du bonheur. En trail comme dans la vie en général.
Il ne faut pas avoir peur de l'aide, en trail ce ne sont pas les bâtons qui font la course mais ils aident, et dans la vie, en cas de dépression, les médicaments ça aide aussi!
Et quand on a retrouvé de l'altitude, s'il y a une petite ravine à franchir, ça ne veut pas dire qu'on reprend le chemin du gouffre. La crête n'est que rarement un chemin tout plat. :wink:
Damien

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 06 Avr 2013, 20:41
par Free Wheelin' Nat
C'est carrément une bonne nouvelle et un bel espoir pour celles et ceux qui rament.
Merci à toi plutôt pour ton témoignage !
Et bravo également pour les Citadelles au passage! 8) 8) 8)

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 06 Avr 2013, 21:01
par philkikou
Free Wheelin' Nat a écrit:C'est carrément une bonne nouvelle et un bel espoir pour celles et ceux qui rament.
Merci à toi plutôt pour ton témoignage !
Et bravo également pour les Citadelles au passage! 8) 8) 8)



+1 ..
merci à ceux qui ont laissé leur témoignage, réflexion, .. (54)...
sujet très consulté (2152) ... et hélas d'actualité dans ce monde de compétition.. et pas qu'au niveau sportif

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 10 Avr 2013, 21:55
par CAPCAP
Au bord du Hors Sujet, je vous conseille quand même cette émission de France Culture sur le management où est mis en évidence les méfaits des méthodes modernes sur le mental des employés (du privé comme du public) :? :? :?
Il faudrait suggérer d'ajouter la course à pied dans le management des personnes! :wink:

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 13 Avr 2013, 22:44
par CAPCAP
Encore moi :oops:
Impressions d'hier: moyen moyen :?
La réduction des doses (1 gélule tous les 3 jours) fait ressortir une sensation de manque, surtout le troisième jour.
Il faut bien aller vers s'en passer, de cette molécule, mais ce n'est pas tous les jours drôle.
Après le travail, je suis aller courir, plus tôt que d'habitude, beaucoup de footing en attendant les autres... peu d'entrain. Début de fractionné difficile, mais c'est venu dans les jambes et la tête.
Même, je n'ai pas voulu me limiter, j'ai donc fait toute la séance (15x150m) alors que je devrais me ménager, après l'écotrail et les Citadelles.

Du coup je me demande si on ne risque pas plus de se blesser, en écoutant moins son corps, en respectant moins les rythmes et les repos nécessaires.
:roll:

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 07:17
par Free Wheelin' Nat
C'est un risque, mais en essayant de te ménager du repos à côté, genre sieste, si ça peut t'aider à tenir le choc...
Ce qui m'étonne c'est la gélule tous les trois jours, pour moi ça équivaut à se filer un shoot tous les trois jours , et l'organisme s'en rappelle, ce n'est peut-être pas terrible? (mais je ne suis pas le médecin qui doit quand même savoir gérer les doses...).
Ca te faisait ça au début? Tu en as parlé?
En tout cas, tiens bon la rampe , tu n'es pas tout seul et tu peux parler :wink:

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 08:24
par philtraverses
Free Wheelin' Nat a écrit:En tout cas, tiens bon la rampe , tu n'es pas tout seul et tu peux parler :wink:


oui mais fais attention. internet se rappele de tout, il est facile de savoir qui se cache derrière un pseudo pour peu qu'on soit curieux et il n'y a pas que des gens bienveillants comme frre wheeling sur internet, loin de la.

Sinon j'en profite pour revenir un peu en arrière. Il avait été dit à propos du harcèlement au travail, qui avait été évoqué, qu'une bonne estime de soi permettait d' affronter certaines pressions à moindre dommage.

Hors, dans le cadre de mon métier, je traite d'affaires de harcèlement au travail. Je peux affirmer que j'ai vu des cadres sup, genre salaire 10 000€ par mois, hautes études, hautes responsabilités, à priori sinon imbus d'eux même, ou ayant une haute estime de soi, ce qui revient quasiment au même :wink: , devenir dépressifs, brisés par le harcèlement dont ils avaient fait l'objet : mise au placard, retrait de responsabilités, dénigrement dans leur dos, qui leur étaient rapportés par de bonnes ames, pratiques insidieuses et sournoises, d'autant plus néfastes qu'elles sont le fait de gens intelligents.

Courage à tous

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 08:37
par PtitLudo
emilcioran a écrit:
Free Wheelin' Nat a écrit:En tout cas, tiens bon la rampe , tu n'es pas tout seul et tu peux parler :wink:


oui mais fais attention. internet se rappele de tout, il est facile de savoir qui se cache derrière un pseudo pour peu qu'on soit curieux et il n'y a pas que des gens bienveillants comme frre wheeling sur internet, loin de la.

Sinon j'en profite pour revenir un peu en arrière. Il avait été dit à propos du harcèlement au travail, qui avait été évoqué, qu'une bonne estime de soi permettait d' affronter certaines pressions à moindre dommage.

Hors, dans le cadre de mon métier, je traite d'affaires de harcèlement au travail. Je peux affirmer que j'ai vu des cadres sup, genre salaire 10 000€ par mois, hautes études, hautes responsabilités, à priori sinon imbus d'eux même, ou ayant une haute estime de soi, ce qui revient quasiment au même :wink: , devenir dépressifs, brisés par le harcèlement dont ils avaient fait l'objet : mise au placard, retrait de responsabilités, dénigrement dans leur dos, qui leur étaient rapportés par de bonnes ames, pratiques insidieuses et sournoises, d'autant plus néfastes qu'elles sont le fait de gens intelligents.

Courage à tous

Personne n'est à l'abri, le comble est quand ce sont les managers qui ont appliqué ces méthodes de management à leurs equipes qui tombent eux-même en dépression. Après on en voit qui refusent d'appliquer ces méthodes, mais au mieux ils sont mis au placard, au pire ils sont virés ...

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 08:51
par philtraverses
effectivement les harceleurs d'hier peuvent devenir les harcelés de demain. J'ai connu aussi un cas qui était licencié parce qu'il avait harcelé ses collaborateurs et qui se plaignait aussi de harcèlement.
Le harcèlement au travail, qui n'est après tout que le reflet de celui qui existe dans les relations sociales de voisinage et humaines, ou le prolongement du harcèlement scolaire, est décidément un monde cruel. :(

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 10:09
par CAPCAP
Free Wheelin' Nat a écrit:Ce qui m'étonne c'est la gélule tous les trois jours, pour moi ça équivaut à se filer un shoot tous les trois jours
Je n'ai jamais eu de remède de cheval. Du coup, je suis depuis des mois avec le dosage le plus faible sur le marché, et les gélules ne sont pas sécable. :(
Mais les antidépresseurs sont des molécules qui agissent lentement et longuement, il n'y a donc pas vraiment de "shoot", mais quand même, les jours ne se ressemblent pas.
emilcioran a écrit:oui mais fais attention. internet se rappele de tout, il est facile de savoir qui se cache derrière un pseudo
Oui, je sais, c'est en partie pourquoi j'avais commencé avec un autre pseudo, j'aurais peut-être dû poursuivre ainsi. Mais le besoin d'être "vrai", de ne plus toujours "cacher" est forte. La probabilité qu'un futur employeur lise cette page est quand même extrêmement faible. Après, il est sûr qu'il saura que je fais de l'ultra!
emilcioran a écrit:Il avait été dit à propos du harcèlement au travail, qui avait été évoqué, qu'une bonne estime de soi permettait d' affronter certaines pressions à moindre dommage.
Mais qu'est-ce qu'une bonne estime de soi? Je vois des gens qui semblent tellement sûrs de ce qu'il font, dans un monde où il est plus que jamais difficile de savoir vers quoi nous devons aller...
Dans l'émission que j'ai citée plus haut, on comprend que l'application de méthodes (parfois violentes) n'est pas justifiée par autre chose que "c'est ce qu'applique le privé", "c'est ce que recommandent les cabinets de conseil", "c'est ce qu'on inventé les étasuniens"... Mais qui s'est vraiment posé la question de ce qui nous convient, sans copier bêtement? Et qui a les moyens de se poser ces questions?
A l'inverse, j'ai vu des salariées lambda, bien conscients de leur place, de leurs capacités, fières de faire bien ce qu'on leur demande, jusqu'à l'époque où on leur a demandé la lune, et là ils ont été plus pragmatiques que les cadres sup, en faisant la part de la bêtise de la DRH et de leurs limites. Ils s'en sortent mieux que les cadres sup.
Pour en revenir au sport, je pense avoir vécu comme un certain harcèlement l'injonction à être bon dans les sports collectifs. Se faire engueuler systématiquement par sa propre équipe m'a écœuré du sport. Il m'a fallu attendre mes 30 ans pour trouver et tomber dans la course à pied. :D

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 11:18
par philtraverses
pour revenir au sport, avoir une bonne estime de soi serait, selon moi en tout cas, avoir conscience de ses limites, accepter ce qu'on est, avoir des objectifs réalistes, correspondant à ses limites, ce qui suppose de se connaitre un minimum, travailler pour atteindre les objectifs que l'on s'est fixé, être heureux d'avoir atteint les objectifs que l'on s'était fixés, aussi modestes soient ils, et ne pas être malheureux ou souffrir parce qu'on est pas et qu'on ne sera jamais kilian jornet .

A chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins. :D

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 17:28
par valdes
CAPCAP a écrit:La probabilité qu'un futur employeur lise cette page est quand même extrêmement faible. Après, il est sûr qu'il saura que je fais de l'ultra !

Tu serais surpris ... mais peut-être que ton employeur est aussi sous anti-dépresseurs ou anxiolytiques ... Comment le savoir ? Après tout, ce n'est pas écrit sur son visage et on ne voit de l'autre que le visage qu'il veut bien nous montrer ...

Idem pour l'estime de soi. On est quelquefois surpris de voir des personnes que l'on pensait très fortes et dotées d'une forte estime de soi ... tout simplement craquer et douter d'elles. Parce qu'en plus de l'image qu'elles nous montrent, il y a aussi l'image que nous projetons nous-même sur elles. En clair, c'est nous qui les voyons différentes de ce quelles sont en réalité.

Notre jugement peut-être faussé par une position (hiérarchique), des succès accumulés (en sport ou au boulot), etc.

Pour en revenir à ta problématique, anti-dépresseurs et moral sur course, tu fais un lien entre le traitement et un bon moral. Bon moral dans la vie de tous les jours et donc bon moral aussi dans le sport. C'est une question très intéressante mais ... si l'on répondait OUI : aïe, ça tendrait à dire que les anti-dépresseurs sont des "dopants" ... Le sont-ils ?

Au contrario si l'on répondait NON, cela va-t-il te faire douter de toi, de ta capacité à garder un "bon moral" lors d'une prochaine longue course ? A priori NON vu ta bonne gestion du trail des Citadelles ...

Très intéressant débat ...

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 18:04
par philtraverses
valdes a écrit:Tu serais surpris ... mais peut-être que ton employeur est aussi sous anti-dépresseurs ou anxiolytiques ... Comment le savoir ? Après tout, ce n'est pas écrit sur son visage et on ne voit de l'autre que le visage qu'il veut bien nous montrer ...



Enfin quelqu'un qui prend des anti dépresseurs ou anxiolytiques a souvent le regard fixe . moi c'est à ça que je le vois chez les autres. C'est ce que je lisais dans certains manuel psy, mais c'est peut être une idée recue.

valdes a écrit:Idem pour l'estime de soi. On est quelquefois surpris de voir des personnes que l'on pensait très fortes et dotées d'une forte estime de soi ... tout simplement craquer et douter d'elles. Parce qu'en plus de l'image qu'elles nous montrent, il y a aussi l'image que nous projetons nous-même sur elles. En clair, c'est nous qui les voyons différentes de ce quelles sont en réalité.

Notre jugement peut-être faussé par une position (hiérarchique), des succès accumulés (en sport ou au boulot), etc.


Moi je crois que l'image que l'on donne et que les autres ont de nous, finissent par être intériorisés par nous et, construisent en définitive, par un système de renforcement, de type pavlovien, en grande partie, mais pas totalement heureusement, l'image que l'on finit par avoir de soi. Il y a des études sur la question.

valdes a écrit:Pour en revenir à ta problématique, anti-dépresseurs et moral sur course, tu fais un lien entre le traitement et un bon moral. Bon moral dans la vie de tous les jours et donc bon moral aussi dans le sport. C'est une question très intéressante mais ... si l'on répondait OUI : aïe, ça tendrait à dire que les anti-dépresseurs sont des "dopants" ... Le sont-ils ?
Au contrario si l'on répondait NON, cela va-t-il te faire douter de toi, de ta capacité à garder un "bon moral" lors d'une prochaine longue course ? A priori NON vu ta bonne gestion du trail des Citadelles ...

Très intéressant débat ...


J'aurais plutôt tendance à pense que les anti dépresseurs atténuent la perception que l'on peut avoir de la réalité et ce qui fait souffrir dans la réalité et neutralisent le système orthosympathique qui réagit à cette réalité. Il me semble donc que les antidépresseurs ne sont pas dopants, au contraire de la performance sportive. Je ne crois d'ailleurs pas que les anti dépresseurs, le plus connu étant le prozac, soient sur la liste des substances dopantes. A vérifier.

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 18:45
par leptichat

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 14 Avr 2013, 19:04
par CAPCAP
emilcioran a écrit:Je ne crois d'ailleurs pas que les anti dépresseurs, le plus connu étant le prozac, soient inscrits sur la liste des substances dopantes. A vérifier
C'est mon généraliste qui me prescrit les AD et fait mon certificat médical, j'espère bien qu'il sait ce qu'il fait! Rien sur la notice.
Il m'a pas mal questionné sur ma pratique de la CàP à partir du début du traitement. Envie encore présente?
Pour moi, peu importe d'avoir un meilleur niveau ou l'inverse, tant que je peux aller me dépasser sur de long chemins en montagne. Même s'il est confortable de ne pas se préoccuper des barrières horaires.
valdes a écrit:On est quelquefois surpris de voir des personnes que l'on pensait très fortes et dotées d'une forte estime de soi ... tout simplement craquer et douter d'elles
J'ai des amies qui ont fait un travail sur elles-mêmes (parfois suite à une vraie dépression) et depuis, elles présentent une force qui n'est pas la même que beaucoup de personnes que je côtoie. Ça ne ressemble pas à un masque comme beaucoup de gens. Ça n'est évidemment plus une bête confiance en soi, mais une mesure juste, je crois, de ce dont elles sont capables. J'espère en prendre le chemin :wink:
Après mes premiers ultra, j'avais bien du mal à en parler. Comme si l'image que j'avais de moi ne coïncidait pas avec celle de ce coureur que je suis devenu.
La Diagonale a été comme une affirmation pour moi: je peux!
Désolé de tant parler de moi :oops: J'espère juste que ça pourra apporter un petit quelque chose à certains...

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 22 Avr 2013, 20:48
par Marckorel
Je vais surement paraître intrusif mais... Es-tu sure de connaitre la raison qui te rend ainsi? Surement quelque chose que l'on ne veut pas s'avouer qui couve sous une couche de principes, d'éducation et d'images d'Epinal et que l'on calme à bout d'AD justement. Faut savoir dire merde et changer de vie aussi, même si on l'a déjà bien construite, quitte à faire du mal autour de soi pour respirer un peu... Enfin je dis ça, ça n'engage que moi.

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 22 Avr 2013, 22:23
par CAPCAP
Marckorel a écrit:Es-tu sure de connaitre la raison qui te rend ainsi? Surement quelque chose que l'on ne veut pas s'avouer...
Effectivement, il y a bien une raison identifiée (et plein d'autres petites choses de toutes natures) Mais ceci n'intéresse pas trop un site de CàP, il me semble.
J'ajouterais quand même que les AD comme la CàP et comme le psy, ce triolet m'a aidé à faire mon chemin vers une meilleure compréhension et un dépassement de mes problèmes.
Je crois que ça m'a donné une énergie énorme à me prouvé à moi-même, que je suis capable de faire quelque chose, et ça s'est traduit dans la Diagonale. :wink:

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 22 Avr 2013, 22:43
par cloclo
CAPCAP a écrit:Effectivement, il y a bien une raison identifiée (et plein d'autres petites choses de toutes natures) Mais ceci n'intéresse pas trop un site de CàP, il me semble.

Surtout que ça relève de la vie privée et même peut-être du secret médical :wink:
En tout cas, content de voir que petit à petit, tu arrives à retrouver une estime de toi qui te permets de faire de grandes choses :D

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 08 Mai 2013, 00:22
par Cédric V
Comment ça va capcap ?

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 17 Mai 2013, 22:57
par CAPCAP
Cédric V a écrit:Comment ça va capcap ?

Merci de s'inquiéter de moi 8)
Je vais bien, merci encore, mais je vais repasser au sujet CàP et AD

Semaine de vacances en montagne, l'envie de courir était bien là :D comme le plaisir de courir comme un petit fou dans les zones enneigée :D
Sommeil un peu défectueux (j'ai toujours un sommeil léger) alors quand je change de lieu... :?
Mais j'ai oublié un jour de prendre ma gélule d'antidépresseur (toujours 1 jour sur 3), je ne m'en suis pas rendu compte dans la journée, mais la nuit suivante a été agitée. Ce n'est que plus tard que j'ai fait le lien avec le manque, ce que m'a confirmé ma psy. :roll:

Ça ne m'a pas empêché de passer une très bonne semaine et de faire de grandes sorties de rando-course avec grand plaisir :wink:

Comme quoi la molécule est VRAIMENT efficace! Enfin pour moi.
En contrepartie, il n'est pas tout à fait facile de s'en défaire...
Le travail sur soi et le temps sont nos alliés!

Des nouvelles de JM2, de Nat, et des autres? :wink:

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 18 Mai 2013, 08:50
par JM2
Bonjour Capcap

toujours un peu à la traine pour reprendre mon rythme mais quand je reviens d une sortie le moral est là bref ca va de mieux en mieux (sauf pour la clope grrr quelle merde ce truc). Je pense qu'à la rentrée je vais me mettre dans un club pour me stimuler un peu plus. Tchuss les loulous

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 18 Mai 2013, 11:09
par Free Wheelin' Nat
Que des nouvelles plaisantes alors, c'est chouette! :D
Pour moi, ça roule, toujours avec mes petites gélules d'oméga 3 en régulateur d'humeur, mais pour ça , c'est cool, point de d'accoutumance ! :D

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 11 Jan 2017, 20:43
par CAPCAP
Bonjour à tou-te-s

Je me souviens d'un message plus haut qui traitait les antidépresseurs de produit bon à jeter à la poubelle (cité plus ou moins, de mémoire)

Une petite aventure de cet hiver me dit le contraire. Ce médicament m'est bien utile.
En fait j'ai oublié trois jours de suite de prendre mes antidépresseurs. Résultat, je me suis senti bien mal, alors que j'étais tranquillement en vacances. Jusqu'à ce que je m'en rende compte (savoir pourquoi ça ne va pas, ça fait déjà du bien) et que je reprenne le traitement.
Je me sens assez stable depuis, avec ma molécule.

Au-delà de cette anecdote personnelle, je remarque à nouveau ne pas sentir de lien clair entre les antidépresseurs et le mental lié à la CàP.

Très bonne année et bon courage à tous ceux qui, comme moi, ont besoin d'un peu d'aide en gélule.
Et très bonne années aux autres qui ont eu la curiosité de lire ce message, bien sûr ! :wink:

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 11 Jan 2017, 21:04
par Japhy
C'est vrai qu'il faut distinguer les anti-depresseurs des anxiolytiques, les premiers ayant beaucoup moins d'effets secondaires et de dangers que les seconds.

Normalement on ne doit pas prendre les seconds plus de quelques semaines d'affilee, 8 je crois, la phase de sevrage devant etre comprise dans ces semaines (en France on est ''catastrophiques'' sur ce plan la; ils sont aussi utilises comme somniferes alors qu'il y a d'autres molecules pour ca).
Mais le plus souvent, on peut prendre des anti-depresseurs beaucoup plus longtemps sans dommages evidents (a tres tres long terme, je ne sais pas).

Le probleme c'est que souvent les deux types de medicaments sont prescrits au meme patient, au moins au debut des episodes depressifs, et qu'on a tendance a confondre leurs effets secondaires et a faire des amalgames...

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 25 Jan 2017, 23:41
par AldeBleau
Salut, et bonne année à tous...

J'ai eu la "chance", de ne pas recourir à ces molécules, malgré le fait d'avoir eu à affronter,
comme nous tous, les aléas incontournables de cinq décennies...

Néanmoins, je vous confie mon infini respect quant au fait de tenir le cap,
et de maintenir un niveau d'entraînement convenable en étant sous l'emprise
de ces sal..eries..
Je n'ai pour ma part été amené à consommer de molécules "psychoactives" (à la marge),
qu'à deux reprises en cinquante-deux ans : un anti-hystaminique (Zyrtec)...
Mode "zombie" pendant 24h : confusion mentale, inertie musculaire, apathie... :shock: :shock:
Plus jamais !!! :evil:

Les meilleurs psychotropes ?
La Vie ! L'action ! La décision ! La fin des renoncements !

Mes sincères encouragements à ceux qui luttent : "Ne lâche rien !"

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 26 Jan 2017, 09:22
par dinococus
Je vois que la confusion régne avec profusion sur les anti dépresseur.

Alors

Quand la despression est du à un déficit de neuro médiateur, la sérotonine si je me rappelle bien, RIEN hormis l'anti dépresseur ne peut changer la donne.

La binarité (le bien ou le mal) en la matière est vraiment très mal venue.

Re: antidépresseurs et moral sur course

MessagePublié: 26 Jan 2017, 10:33
par Japhy
Complètement d'accord avec dino (ça se fête ! :mrgreen: ).
Les leçons de morale ne servent qu'aux gens qui ont un petit coup de déprime ou qui sont insupportablement jaloux / frustrés. Mais elles n'ont qu'un effet totalement contre-productif sur les vrais dépressifs, ça les culpabilise et les enfonce dans leur sentiment d'être nuls, inutiles, incapables de s'en sortir, et en plus de ça ils n'osent plus parler quand ça ne va pas.

Il n'est pas question de se morfondre avec eux mais tout ce qu'on peut faire, en plus des médicaments, c'est les aider à faire un petit truc concret chaque jour, dans leur boulot (s'ils travaillent) ou leur vie de tous les jours. Et ça peut être TRES long et très fatigant pour l'entourage ! On est d'autant plus content quand ça va enfin mieux !

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