J'ai remarqué aujourd'hui que j'étais inscrit à Kikourou depuis 2112 jours. C'est peut-être un détail pour vous , mais pour moi, ça veut dire beaucoup
. Il est vrai que n'étant pas un gros contributeur de ce forum (environ 0.19 messages par jour, la plupart inutiles comme celui-ci
), il va me falloir un paquet d'années pour atteindre ce nombre de messages...
Bref, aujourd'hui, je ne pouvais pas m’empêcher de réécouter 2112 du groupe Canadien Rush, dont je suis fan depuis une quinzaine d'années. Sorti en 1976 (je n'étais pas né), ce morceau de 20' occupait la face A de l'album du même nom. Ce fut le premier gros succès du groupe, après trois albums qui avaient connu un succès très mitigé. Il est vraisemblable que le groupe aurait disparu s'ils s'étaient ratés sur ce quatrième opus. Je dois être honnête, 2112 n'est vraiment pas mon album et morceau préféré du groupe: une sorte de mini-concept mêlant science-fiction et dystopie. Mais faut reconnaître que l'ouverture, la deuxième partie (The Temples of Syrinx) et le Grand Finale déchirent, surtout live. Elles apparaissaient régulièrement dans leurs shows.
Ci-dessous, une version complète de 2112, qu'ils jouaient en entier lors de la tournée Test for Echo en 1997. Ce n'est pas la meilleure que j'ai écoutée/visionnée, Geddy Lee a quelques problèmes avec sa voix sur certaines sections (doux euphémisme
). Mais cela permet d'apprécier le jeu de ces trois musiciens talentueux. Le batteur Neil Peart disparu en Janvier dernier me laisse bouche bée à chaque fois. Il est impassible, imperturbable, totalement concentré sur son job, et a une totale maîtrise de son énorme batterie qui l'encercle. J'adore
C'est aussi poignant de revoir Neil Peart sur cette vidéo. Quelques semaines plus tard, sa fille de 19 ans se tuait dans un accident de voiture. Et moins d'un an après, c'est sa première épouse qui disparaissait d'un cancer..
Il existe une version supérieure de 2112 (enregistrée une semaine avant celle de la vidéo ci-dessous) sur l'excellent live 3cd "different stages". C'est d'ailleurs le tout premier album du groupe que j'ai acheté au début des années 2000. Ce triple album est une très bonne rétrospective des 20 premières années du groupe. Sorti en 1998, l'album est évidemment dédié à son épouse et fille avec la phrase "suddenly... you were gone ... from all the lives you left your mark upon", une phrase extraite d'une de mes chansons préférées du groupe Afterimage, de l'album "Grace under Pressure" sorti en 1984.
J'adore ce son des années 1980, avec ces synthés omniprésents qui me fascinaient enfant, les éléments reggae du morceau (une composante qui apparaissait dans des morceaux du groupe de l'époque, comme pour le groupe Police), le solo de guitare de Lifeson, et Neil Peart toujours tellement impressionnant à la batterie. En 1984, Afterimage avait été écrit en hommage à un ami du groupe, ingénieur du son sur leur précédents albums. A mon grand regret, je crois qu'ils n'ont joué ce morceau en concert que cette année là.
Il y a quelques jours, un petit film est sorti, narré par Neil Peart peu avant sa mort, sur le pouvoir de la musique en tant que marqueur de certains évènements d'une vie. J'ai versé une larme
, surtout sur les dernières images (du groupe que je ne reverrai plus) avec pour fond sonore, forcément, la musique de ce morceau que j'aime et qui me parle tant : Afterimage