Kikourou.net

Personnellement j'essaye également de me concentrer sur le moment, l'effort ce qui me fait oublier les problèmes annexes, un grand bol d'air frais, de l'effort rien de tel pour s'évader un peu que se soit physiquement ou moralement !

Mais c'est vrai que plus l'effort est intense moi je suis enclin à la réflexion, c'est une fois que je ralenti vers la fin que je m'évade à nouveau dans mes pensées !

Alors j'ai essayé hier, étant sur du plat. Deux choses qui n'ont pas collé du tout :

- en yoga et méditation, je ne respire que par le nez, et d'ailleurs on nous dit de respirer par le nez. La méditation est donc pour moi une affaire de nez. En courant il me faut respirer aussi par la bouche donc ça ne collait pas, je n'y arrivais pas du tout.

- j'ai croisé trop de monde, ça distrait beaucoup trop et empêche carrément de se concentrer.

Bref, je ne crois pas que ce soit pour moi de méditer en courant ! Sur mon tapis pas roulant ça ira très bien !

Japhy a écrit:en yoga et méditation, je ne respire que par le nez

[Edit] Tient! En méditation j'insuffle par le nez et souffle par la bouche J'aime bien sentir l'air passer dans ces 2 tuyaux successivement. Question d'habitude sans doute. [merci Trixou ]

Japhy a écrit:j'ai croisé trop de monde, ça distrait beaucoup trop et empêche carrément de se concentrer.

Bien d'accord, quand je me pose (et me pause) dans le parc d'à côté, s'il y a des gens qui discutent à côté, très dur d'en faire abstraction. En même temps, je vois ça comme un exercice, j'essaie de m'en détacher. On verra plus tard si j'y serais arrivé...

J'ai essayé aujourd'hui un brin de marche afghane, mais j'étais loin de méditer, trop concentré sur ce rythme de respiration. Il faudrait trouver un peu d'automatisme pour pouvoir juger de son apport.

Je lis Philippe Fuchs et il dit s'être blessé sur une route accidentée, en routard qu'il est.
De mon côté, en traileur, j'ai l'impression que mon corps s'est habitué à regarder au loin les obstacles et sait assez bien quand ils seront sous mon pied. Il est alors peut-être possible de laisser la machine faire en mode "pilote automatique" et de laisser son esprit faire le vide, non? Sans doute avec un certaine expérience et un chemin pas trop accidenté...

CAPCAP a écrit: Tient! En méditation j'insuffle par la bouche et souffle par le nez

Essaye l'inverse, le nez retient des poussières et réchauffe l'air et l'inspiration buccale favorise plutôt la respiration costale / claviculaire par rapport à la ventrale.

Bonjour,
Au risque de passer pour une inculte, je dois vous avouer que je ne savais pas qu’une telle chose était possible. Pour ma part, je me concentre principalement sur ma respiration et mes foulées. Je pense que je devrais être plus attentive à l’environnement qui m’entoure. Je pourrais ainsi pratiquer ce genre de méditation.

Même si je ne trouve pas ça bien du tout d'organiser une telle journée un jour de semaine, voici un lien sur lequel je suis tombée et qui pourrait intéresser les parisiens :
http://www.sensetsante.fr/les-conferences/

Ouah ! Quel plateau !
Christophe André, Fabrice Midal, Frédéric Lenoir, Jean-Gérard Bloch, etc.

Bon, je ne pense pas prendre un jour de congé, à la dernière minute...

Gratuit et accessible quand vous voulez,d'où vous voulez, cette émission de France Culture sur "Est-ce-que la méditation transforme notre cerveau et nous rend bienveillant"

La méditation est une activité à laquelle on peut s'entraîner comme à un sport.

Je voudrais remercier ceux qui ont ouvert et nourri ce topic de leur expérience et du temps qu'ils ont pris à expliquer. Cela fait maintenant plus de 4 mois que je m'y suis mise (de façon quotidienne depuis deux mois), et franchement je trouve ça top. Je n'ai pas vu d'effet spectaculaire sur mes problèmes de sommeil mais j'ai vu d'autres effets plus subtils. Je rassure ceux qui penseraient qu'on se transforme en légume tendant toujours l'autre joue, je suis encore capable de m'énerver, et aussi de m'inquiéter, mais un peu moins souvent qu'avant ! Je garde ça pour les grandes occasions !

J'ai bien compris aussi qu'il ne fallait pas se mettre de but ou d'objectif en tête, ça tombe bien j'aime ça pour des motivations intrinsèques, c'est-à-dire que j'ai envie de m'asseoir sans rien faire ! (en même temps j'ai toujours aimé ça, les apéros en terrasse relèvent peut-être de la même constitution d'esprit...).

Au point d'avoir lancé le truc au boulot depuis un peu plus d'un mois (1 ou 2 fois par semaine), ça prend pas mal, en plus on a la chance d'avoir un parc idéal pour ça et la direction va nous aider à sécuriser un lieu pour l'hiver.

Donc merci encore !

Je suis ravi que la méditation te plaise!!!


Par contre j'ai une petite déception, j'ai dû interpréter trop vite ce que je lisais, car Antoine Guillon m'a dit ne pas faire de méditation, mais de la préparation mentale, oui.

Petite inversion: "Méditer après avoir couru"
Comme tous les week-end, j'ai trottiné ce matin et je me suis fait une petite séance de méditation cet aprèm'.
Sauf que ce week-end, j'ai 2 fois 25km, ce qui commence à être bien avec un petit peu de D+ et en marche libre. Bref je sentais de la fatigue.
Bien il me semble que la méditation m'a aidé à reposer mon corps.
Qu'en pensez-vous?

J'en profite pour citer La Vie intérieure par Christophe André sur la marche :
Marcher, se retrouver seul en harmonie avec la nature, n'ayant pour unique but que de se retrouver soi-même. C'est dans cette activité que nous nourrissons un rapport à soi profond, fécond, qui permet dès lors de s'ouvrir au monde.
De toutes les activités humaines, la marche est peut-être celle qui nous ouvre le mieux à la vie intérieure ! Nous parlons ici de la marche autotélique, c’est-à-dire la marche qui n’est pas forcément destinée à nous conduire quelque part, et qui n’a d’autre but qu’elle-même, la marche qui nous permet de nous retrouver, et de retrouver le monde. Rien à voir avec le sport, la vitesse, la performance. Au contraire : la marche féconde pour notre vie intérieure, c’est la marche sans but, qui livre notre âme à notre corps.
à réécouter Marcher, une histoire des chemins : Ce que marcher veut dire
Oui, la marche est l’alliée de la vie intérieure : écartant le bavardage de l’esprit lié aux trivialités sans cesse répétées du quotidien, elle renforce notre présence à ce qui compte : le chant du corps, le mouvement du monde… Christophe André
En marchant, on renoue avec la tradition des philosophes péripatéticiens (du grec peripatetikos : "qui aime se promener"), dont Aristote fut le chef de file, et qui appréciaient de réfléchir en déambulant et en discutant entre eux. Car la marche, d’autres études l’ont prouvé, a aussi pour vertus de faciliter la créativité, la concentration, la neurogenèse, etc. Christophe André
https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-interieure/la-marche

CAPCAP a écrit:Bien il me semble que la méditation m'a aidé à reposer mon corps.
Qu'en pensez-vous?

Que ça ressemble fort à une petite sieste ?

Reposer le corps en reposant la tête, peut-être que c'est cohérent en effet. Surtout si on a de petites douleurs/courbatures dont on fait un peu trop cas ?
J'ai remarqué que la méditation peut diminuer certaines douleurs, sans doute par un effet apaisant sur le mental. Par exemple sur la petite douleur que fait la broche voulant sortir de mon doigt (et qui est une douleur essentiellement "anxieuse" parce que ça me fait un peu flipper pour tout dire), mais aussi sur des douleurs beaucoup plus aigües, comme une rage de dent. Même sur ça, j'avais réussi à diminuer un peu son impact car méditer ou même se concentrer sur sa respiration permet de moins ressasser sa douleur et évite de "tourner autour". Celles qui ont déjà suivi un cours d'accouchement sans douleur me comprendront !

CAPCAP a écrit:Bien il me semble que la méditation m'a aidé à reposer mon corps.
Qu'en pensez-vous?

Que tu n'as pas méditer. En méditation le corps lévite. Mon record est 20 cm

dinococus a écrit:Que tu n'as pas méditer. En méditation le corps lévite. Mon record est 20 cm

Je ne peux plus, suite à blessure au genou, il est convenu avec mon médecin que j’aie toujours au moins un pied au sol

dinococus a écrit:

CAPCAP a écrit:Bien il me semble que la méditation m'a aidé à reposer mon corps.
Qu'en pensez-vous?

Que tu n'as pas médité. En méditation le corps lévite. Mon record est 20 cm

Avec ou sans élan ?

Je viens d attaquer un livre dont le titre est courir comme on médite de sakyong mipham ....

pinpon69 a écrit:Je viens d attaquer un livre dont le titre est courir comme on médite de sakyong mipham ....

Le mot de l'éditeur : Intégrer l'esprit de la méditation au running donne sens, fraîcheur et profondeur à une activité physique solitaire et répétitive. Grâce aux enseignements Shambhala sur l'art du guerrier, courir devient un entraînement de l'esprit autant que du corps, à même de transformer et d'enrichir la vie de tous les jours.

Curieux de connaitre ton avis

Moi aussi parce que j'ai failli l'acheter cet été. C'est le fiston de Trungpa, qui, même s'il a mené une vie dissolue, a formulé des trucs très intéressants sur les pouvoirs de nuisance de l'ego etc.

De notre côté, la méditation avance à Nice ! On remet le couvert de rentrée avec notre petite session hebdo à l'institut, on s'est même trouvé un stock de tapis d'occase etc.
Il y a aussi un colloque sur le rôle des techniques de respiration et de méditation sur l'accompagnement des malades en neurologie et maladies respiratoires, avec des médecins des CHU et tout, ça va être bien cool.
Sans oublier un DU méditation, relation thérapeutique et soins, monté par la Fac cette année, avec des intervenants franchement prestigieux mais en principe réservé aux personnels soignants médecins, infirmières, psys en tous genres. Je vais essayer d'assister au moins aux cours sur la neuro.

Je continue à "pratiquer" et je pense que ça me fait du bien, même si ce n'est pas suffisant pour supprimer mes angoisses de mère. Un truc que j'ai remarqué et qui pourrait intéresser certains: je n'ai noté aucun effet de la méditation diurne sur mon sommeil (je m'endors bien mais je fais des réveils nocturnes). Par contre, j'ai découvert qu'avoir le courage de s'asseoir pendant la nuit en cas de réveil, de méditer 5 ou 10 minutes (sans chrono, au feeling), me permet de me rendormir aussi sec ! ça marche très très bien et j'en suis bien contente !

pinpon69 a écrit:Je viens d attaquer un livre dont le titre est courir comme on médite de sakyong mipham ....

Le descriptif du bouquin semble prometteur. OK c'est pour des coureurs de tout niveau, mais faut-il un minimum de pratique méditative en amont ?

Je l'ai feuilleté rapidement, je dirais que c'est plutôt le contraire, il y a toutes les méthodes de base pour la méditation en général, donc ça s'adresse à des débutants de ce côté-là.
ça peut aussi s'adresser à des débutants course à pied je pense.
Je ne l'ai pas pris parce que j'ai pensé qu'il ne m'apporterait pas grand chose de plus que les bouquins de méditation et sur le bouddhisme que j'ai déjà.

J'ai une question sur la méditation "au travail". Il m'a semblé que certains d'entre vous avaient suivi des cycles au boulot, ou peut-être participent à une séance hebdo sur l'année ?
Comment ça marche chez vous ? Est-ce qu'un intervenant vient tout le temps ? Ou est-ce que vous alternez, est-ce que vous vous débrouillez aussi tout seul, soit en silence soit avec du matériel audio ?

Dans le cas "sans intervenant", ça prend bien ou ça marche mieux avec ? (pour chez nous la réponse est déjà dans la question mais je me demandais comment ça se passait ailleurs).

Japhy a écrit:J'ai une question sur la méditation "au travail"...

Oula, t'aimes te faire traiter toi !!
Surtout, laisse pas soupçonner que tu bosserais dans une sorte de structure vaguement publique pleine de cherchologues... !!

oBob a écrit:

Japhy a écrit:J'ai une question sur la méditation "au travail"...

Oula, t'aimes te faire traiter toi !!
Surtout, laisse pas soupçonner que tu bosserais dans une sorte de structure vaguement publique pleine de cherchologues... !!

M'en parle pas, sur ce point particulier de la méditation, les cherchologues du public seraient plutôt bien plus réfractaires/méfiants que les employés des structures complètement privées de haute volée pleines de traders, project managers et executive officers, chez qui la méditation reste encore in ! (à moins qu'elle ait déjà été supplantée par un truc plus trendy)
Mais comme nous on est aussi râleur, stressé, fatigué et parfois de mauvais poil, on essaie de trouver des solutions de rapiéçage !

Japhy a écrit:J'ai une question sur la méditation "au travail". Il m'a semblé que certains d'entre vous avaient suivi des cycles au boulot, ou peut-être participent à une séance hebdo sur l'année ?...

J'ai parlé méditation à des collègues, à mon chef... mais on n'est jamais allé plus loin.
Je fais donc seul, dans mon coin, dans le WC PMR
Mais tous les 2-3 mois, je vais faire une séance collective un soir, qui me ressource bien

Chez les cherchologues, vous organisez des séances de combien de temps? Il y a du monde à venir?

Alors on a fait plusieurs choses. Au départ, on faisait ça tout seuls sans aide audio, moi je trouvais ça très bien, mais la plupart avait du mal. On a invité une prof de yoga un jour, qui nous a guidés un peu, et les gens ont beaucoup aimé.
Pour l'instant on n'a pas encore le budget pour faire venir qqn plus régulièrement (mais c'est prévu), alors on se débrouille avec des enregistrements sur internet, j'essaie d'en trouver de nouveaux à chaque fois, dix minutes en français, dix en anglais, car on a quand même plus de 20 nationalités différentes chez nous.

Il y avait beaucoup de monde lorsqu'on a invité la dame, sinon on est beaucoup moins nombreux, le plus souvent moins d'une dizaine. Les gens sont très forts en théorie, nettement moins en pratique !
Il ne faut pas être susceptible, et il vaut mieux être TRES entêtée pour essayer de mettre en route ce truc. Ce qui est mon cas ça tombe bien ! Ce qui me motive c'est que quelques uns de mes collègues adorent et me disent qu'ils attendent le vendredi avec impatience.

Mais samedi on a organisé un colloque/atelier sur "la respiration" pour la fête de la science, où je crois bien qu'on a trouvé le prof perle rare, qui propose pranayama, yoga nidra et méditation. Il y avait un monde fou c'était top. Et dans le parc de notre fac, c'était absolument génial.
J'en profiterai pour faire remarquer à oBob que parmi les clients de ce "coach", il n'y a que des entreprises privées du coin et pas encore de publiques.

Coucou!
J'ai commis un petit billet sur la Marche en pleine attention

Un peu à la limite de ce fil:

Bouddhisme (1/4) : Une philosophie du bonheur ?
Les Chemins de la philosophie, le 11/03/2019

Et les 3 jours suivants...

Cool, je vais y jeter un oeil!
Bon , en ce moment , méditer en courant, pas poss'... je cogite grave avec une vraie machine à laver dans le cerveau , c'est du 1400 tours à l'essorage en permanence
La seule chose qui me fasse du bien en ce moment, c'est la grimpe en salle. Ca vient tout seul, et je me fais plaisir.
C'est quoi finalement la méditation: être là , au moment présent (si tant est que le présent existe, mais c'est un autre débat), et porter toute son attention à ce que l'on fait.
Là j'ai beau méditer comme je le fais habituellement, suis plus étanche...

CAPCAP a écrit:Un peu à la limite de ce fil:

Bouddhisme (1/4) : Une philosophie du bonheur ?...

Post qui m'a permis de découvrir le petit billet du 11/02/18 : jolie contribe, très intéressante ...

(quelqu'un a des news de Japhy ?)

Free Wheelin' Nat a écrit:...Là j'ai beau méditer comme je le fais habituellement, suis plus étanche...

Ah, ça!
Comment "décrocher" quand ça bouillonne la-haut?
Dans ce moments-là, je suis incapable de méditer.
Pour moi qui n'avais pas à franchir le premier pas d'en prendre, j'ai demandé l'augmentation des antidépresseurs.
Et comme je vis seul, c'est plus facile de mettre des questions de côté en me disant que ça attendra.
Du coup je suis un peu sur un mode de renoncement, d'écoute (comme de ces émissions) de lecture (Eric Baret), je me sens en convalescence...
À quand la vie "normale" ?
Un ami m'a parlé d'une technique de respiration pour décrocher : inspirer en comptant 5 secondes, souffler sur 5 secondes et ainsi de suite. Je n'ai pas essayé

Courage, Nat !!!

Merci CapCap!
Tu as la cohérence cardiaque genre ça: https://www.youtube.com/watch?v=bM3mWlq4M8E
Cest réellement apaisant (il faudrait que je m"y remette un peu, tiens, j'avais oublié cette possibilité
lE HAAAAA peut gêner, mais tu as plein d'autres vidéos possibles

super intéressant comme fil , je me le mets de coté pour plus tard

Idem je m'abonne à ce fil.
Il m'arrive parfois d'arriver à rentrer en méditation en courant. Cela m'arrive dans les sorties longues. C'est vraiment le pied!
Je me suis mis à la CAP suite a un burn out, et je dois dire que cela me "sauve".

Tsar a écrit:...Il m'arrive parfois d'arriver à rentrer en méditation en courant. Cela m'arrive dans les sorties longues....

C'est très volontiers que je te lirais, si tu nous en disais un peu plus, ce que tu ressens, comment ça vient, est-ce que tu sais le déclencher... Enfin ce que tu aurais envie de nous en dire
Très content que tu ais pu surmonter ce burn-out, j'ai une amie qui 6 ans après n'est toujours pas capable de travailler

CAPCAP a écrit:

Tsar a écrit:...Il m'arrive parfois d'arriver à rentrer en méditation en courant. Cela m'arrive dans les sorties longues....

C'est très volontiers que je te lirais, si tu nous en disais un peu plus, ce que tu ressens, comment ça vient, est-ce que tu sais le déclencher... Enfin ce que tu aurais envie de nous en dire
Très content que tu ais pu surmonter ce burn-out, j'ai une amie qui 6 ans après n'est toujours pas capable de travailler

Alors je ne sais pas le déclencher, toutefois cela vient souvent pendant les sorties longues. Il m'arrive souvent de forcer un peu au début des SL afin de trouver mon rythme. Une fois que j'ai fourni une bonne dose d'effort et souvent quand je me trouve sur terrain plat, j'arrive à ne plus penser à rien. J'avance sans forcer, comme si j'étais en pilote automatique. Je ressens un bien être et je me sens même sourire, je plane.
J'aime beaucoup ces moments!

Je suis désolé pour ton amie, il y a des situations dans le travail qui sont destructrices.
Le terme exact pour moi était trouble anxieux généralisé lié au travail. J'ai été arrêté, car tout m'angoissait.
Ma compagne m'avait dit depuis longtemps de me lancer dans la course à pied, mais c'est un sport qui me faisait horreur.
Je l'ai écouté, et j'y ai pris gout très rapidement. Vu que je suis toujours dans la même boite c'est pour moi vital de faire mes 3 ou 4 séances par semaines, cela régule mon stress. Je ne dis pas dans quel domaine je bosse, mais l'expression "les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés" se vérifie

Le sujet m'avait toujours paru un peu "fou", mais hier j'ai eu une espèce de révélation.

On part pour un trail avec un copain et sa femme, la veille au soir on discute et ils nous racontent leurs expériences sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Ils nous parlent d'un parcours très "roots" où ils n'ont rencontré quelqu'un que le cinquième jour, l'idée me parait séduisante... mais bon, mon pote est très religieux (sur les courses il s’arrête souvent pour prier dans les Eglises pour m'attendre), du coup tout ça me fait aussi sourire.

Enfin bon, dans la montée la plus dure de notre course, on double un mec qui galérait un peu et... et ils se mettent à parler avec mon pote et paf, le mec aussi a fait plusieurs fois le chemin de Saint Jacques (différents parcours) et son histoire est surprenante. La première fois il pesait 141 kilos et prend à cette occasion, la décision de changer quelque chose, 3 ans plus tard il est inscrit à la Lavaredo Ultra Trail (120 km de vraie montagne). Et ils parlent de ça, de ce que l'on trouve à l'intérieur de soi, en faisant ce genre de parcours, moi ça me fait l'effet de la radio en voiture, ça me berce, ça m'aide. Mes pieux zamis finissent par m'abandonner à un ravito (je mets du temps, ils ont froid), dans la descente je trouve un couple sympa, on se fait une partie de ski-boue ensemble et dans les douches, paf... le mec aussi avec sa femme retourne chaque année faire un parcours en Espagne

En gros j'étais entouré de mecs/femmes pour qui nature, effort physique et spiritualité allaient de pair... j'étais le seul "normal", mais vu qu'ils étaient la majorité, ça m'a interpellé : est-ce que je rate quelque chose d'important?

Pour ma part,courir me permet de faire le vide.Je suis dans ma bulle(pas de musique dans les oreilles et pas de portable pour me perturber).Je me coupe du monde(sauf les fois ou je trottine le Dimanche avec des potes(sorties longues lors d'une prépa marathon).Parfois je cours malgré certaines douleurs,qui au bout d'un moment disparaissent pendant la course(les endorphines en antalgique).Je me sens simplement vivant dans ces moments là,tout le reste n'a plus d'importance.

Sylvain IT a écrit:... ça m'a interpellé : est-ce que je rate quelque chose d'important?

Ça, on ne peut jamais savoir ce qu'un certain individu va trouver... enfin je crois.
Je ne sais pas jusqu'à quel point on peut convoquer un état méditatif.
À chacun de trouver sa façon de se rendre disponible à l'inconnu, non?

ghostrider757 a écrit:... Je me sens simplement vivant dans ces moments là,tout le reste n'a plus d'importance.

C'est un peu ce que j'ai découvert en commençant la CàP et aussi en découvrant le sport et le bien-être qui va avec. Le trail m'a apporté une dimension de plus, celle de se sentir en communion avec l'environnement, la nature.
Il m'a semblé approcher de la méditation en courant il y a quelque temps déjà. Mais je trouve ça plus dur à atteindre qu'assis dans le calme. Cependant c'était très agréable. Juste un peu rare, car je n'y arrive pas bien régulièrement.
Il me semble plus facile d'atteindre un état de bien-être en portant son attention sur les fleurs, les arbres, le ciel, le vent, voire la pluie...
Il a pu m'arriver d'être très heureux face au vent chargé (raisonnablement) de pluie fouettant mon visage. Je me sentais vivant et en symbiose avec l'environnement

CAPCAP a écrit:Il me semble plus facile d'atteindre un état de bien-être en portant son attention sur les fleurs, les arbres, le ciel, le vent, voire la pluie...
Il a pu m'arriver d'être très heureux face au vent chargé (raisonnablement) de pluie fouettant mon visage. Je me sentais vivant et en symbiose avec l'environnement

Oui, mais voilà... moi je sais que je suis bien "dehors", mais je ne vois rien de méditatif là-dedans, cela se passe de façon directe.

Il y a un effet "bénéfique" clair à marcher/courir dans la nature, au niveau psychologique il est immédiat, quelle que soit mon humeur, je rentre toujours content.

Ce qui m'a étonné, c'est le fait d'avoir parlé avec 5 personnes inconnues sur ma course et en avoir trouvé 3 qui avaient fait le chemin de Saint-Jacques. Pour ces personnes clairement, il y avait un but spirituel, mon pote a commencé à me parler de dilatation du temps : ça ressemble plus à un truc de méditation qu'à un jogging d'entraînement

Spir a écrit:

bubulle a écrit:Vous allez rire, mais il m'arrive souvent, en courant (surtout sur mes piétaf) de réfléchir à quelque nouvelle bidouille ou procédure (ou script de la mort qui tue) qu'on pourrait mettre en production (monde de la recherche oblige, on a un environnement informatique très mouvant et pas un truc hyper procéduré de la mort). En général, cela se termine par un gros shell script sale à l'arrivée...

D'une certaine manière, on pourrait donc dire qu'en courant, je médite en Bash. Ça compte, non ?

Est-ce que méditer en Bash empêche de bâcher ?

Si oui, Bubulle stp apprend moi le Bash