Kikourou.net

Je ne sais pas vous, mais ces temps-ci, aller courir dans des endroits superbes, puis passer le long de buis complètement massacrés par les pyrales, c'est à pleurer.
Les buis apparaissent d'abord comme grillés, puis complètement déplumés. En plus se prendre des fils partout sur le corps et les cheveux, avec des chenilles qui pendouillent sur leur fil en nous narguant ... Même spiderman ne s'y retrouverait plus...
Bref, des coins merveilleux sont défigurés dans une certaine indifférence générale qui me révolte.
Cette chenille importée d'Asie, qui n'a pas de prédateur sous nos latitudes (sauf le frelon asiatique !) est tout simplement en train de rayer de nos chemins l'ensemble des buis. Depuis 2 ans, c'est la quasi-totalité de la France qui est touchée...
Bref. Que pouvons nous faire face à ce fléau. Avons-nous d'autres exemples similaires qui se sont résolus?

L'épandage massif d'insecticide serait une catastrophe écologique pour nos insectes, en particulier les abeilles.
Il existe bien un moyen de prévention à base d'un bacille qui tue les chenilles, mais c'est complexe à mettre en oeuvre et très limité en temps et surface.

Pour comprendre ce qui se passe, je vous recommande ce site :http://www.conseils-coaching-jardinage.fr/2015/09/pyrale-du-buis/

Comment pouvons-nous alerter l'opinion sur ce fléau qui détruit nos paysages familiers de trail, afin de lancer des recherches et enrayer la destruction programmée d'une espèce très courante, avec notamment pour conséquence un ravinement des sols, le buis étant un très bon fixateur de la terre.
C'est en réagissant qu'on pourra enfin mettre les moyens.
Qu'en pensez-vous?

Autour de chez moi (Ardèche / Drôme) c'est dévasté. Plus aucun buis vivant et des chemins souvent impraticables vu l'invasion de chenilles. C'est désolant d'assister à ça ...

Pareil sur tous les pans de la Chartreuse. L'année dernière le fléau était limité à basse altitude mais cette année ça monte énormément !

L"année dernière fin juillet - début août je ne suis pas allé sur le Mont Jalla (au-dessus de la Bastille à Grenoble), trop dégoûté par cette saloperie... Cette année ils étaient plus tôt (début juillet) et beaucoup moins nombreux, mais peut-être c'est normal parce qu'ils ont tué tous les buis... Même s'ils trouvent un moyen pour attaquer ce fléau, les buis mettront des (dizaines d') années à récupérer

Les Monts d'Or en sont infestés : quasi plus de buis, c'est une catastrophe

l'an dernier, vers Montélimard (autour d'Espeluche pour donner le nom d'une grande ville), j'avais fini par prendre l'habitude de faire mes footings dans les bois en faisant tourner un bâton devant moi. Je ressortai avec une jolie barbe à Papa à la fin de la séance.

Et les buis, ben, tous cramés...

Ma haie de buis chez moi en côte d'or : morte, comme cramée.

loiseau a écrit:Cette année ils étaient plus tôt (début juillet) et beaucoup moins nombreux

un peu plus loin, entre bernin et saint-pancrasse, c'était blindé de pyrales dès la fin mai...

Idem dans la montagne de Corsuet, à côté d'Aix les bains, c'est triste.

Quand je vais courrir, j'ai l'impression d'être transformé en balais de type "tête de loup" utilisé pour faire les toiles d'araignées...

Le plus drôle c'est que le seul prédateur de la chenille de la pyrale dont on dispose c'est le frelon asiatique (vespa velutina, joli nom) et on passe notre temps à détruire ses nids. Pourtant Velutina est moins agressif que notre frelon qui bouffe autant d'abeilles et de guêpes que son cousin.
En fait la notion d'espèce autochtone n'a pas plus de sens pour les insectes que pour les plantes. Les pommiers viennent du Khazakstan et les marronniers de Chine...

Vik a écrit:

loiseau a écrit:Cette année ils étaient plus tôt (début juillet) et beaucoup moins nombreux

un peu plus loin, entre bernin et saint-pancrasse, c'était blindé de pyrales dès la fin mai...

J'habite st hilaire du touvet à 1000m d'altitude et mon buis dans le jardin est dévasté. .... le pire et ce qui m'inquiète le plus c'est qu'une fois qu'il n'y aura plus de buis ces bestioles risquent de s'adapter et de trouver d'autres végétaux auxquels s'attaquer

Je suis pile entre Montélimar et Valence à l'entrée du Val de Drôme où les buis ont été ravagés l'année dernière, que ce soit dans les collines ou dans mon jardin. Heureusement pour ce qui concerne le jardin, cette plante est très coriace et alors qu'il ne restait quasiment plus de feuilles l'année dernière, cette année elles sont reparties. Les endroits que j'avais traités après coup l'année dernière sont même pas trop mal, du coup cette année, traitement préventif régulier et je n'ai quasiment pas de chenilles.
Dans les collines par contre ... Lors du challenge Val de Drôme, il fallait fermer la bouche si on ne voulait pas avaler des chenilles, ces saloperies étaient partout en train de pendre à leur fi.
Je sais que vers Dieulefit il ont tenté de réagir en introduisant des micro guèpes qui les bouffent, c'est du local et je ne sais pas si ça a été efficace.
A priori quand elles n'ont plus de buis à bouffer, elles meurent et les papillons ne se reproduisent plus, elles ne se rabattent pas sur d'autres espèces végétales. Maintenant on n'est pas à l'abri d'une mutation, d'autant qu'elles sont très résistantes au froid de l'hiver, qui est de toutes façons relatif par chez nous

Les chenilles c'est pénible mais il y a aussi les papillons...
Dans le secteur du Bas-bugey (Ain), les villages sont infestés de ces salpoeries. Les gens sont exaspérés: impossible par exemple, de manger le soir en terrasse car ils sont attirés par la lumière!