Je remonte les sujets en retard, très intéressants les échanges. Je vais me permettre une petite digression.
Ce qui est encore plus instructif c'est la confiance en soi qui apparaît en filigrane entre "ceux qui prennent" et "ceux qui ne prennent pas".
Je m'explique, Ã partir d'un exemple que je connais bien, moi !
Du temps où j'étais (sans doute) un coureur aguerri, je visais toujours plus, sans observer de repos et j'ai donc contracté des pubalgies et autres formes de blessures du coureur. J'ai soigné souvent à coup d'ibuprofène ou doliprane (n'allez pas croire que le doliprane est mieux, c'est faux).
Je suis sujet très sensible aux maux de tête (yeux) et j'ai très souvent pris des médocs pour ça (jusqu'au tramadol 50 pour ceux qui connaissent) et sujet à des problèmes de mâchoire assez violents (tramadol aussi). Je n'ai jamais vécu complètement ces douleurs. Tout juste les ai faites diminuer.
C'est long à expliquer mais la douleur est souvent très psychologique, se traduisant par des manifestations très physiques. Ce qui ne veut pas dire que l'on ne souffre pas !
Durant toute ma période coureur, avec le recul, je me suis aperçu que je doutais beaucoup, peu de confiance et surtout un mal être important. Le tout soigné à coup de médocs et autres.
J'ai depuis opéré un gros travail sur moi avec une certaine prise de recul sur le sujet douleur (au moment où je vous parle, cela fait 7 semaines que je me trimballe des douleurs de fou à la mâchoire). Je ne prends plus un seul cacheton pourtant depuis plusieurs mois.
La raison ?
1- Volonté de ne plus me bousiller quoique ce soi
2- Travail important psychologique avec auto hypnose (entre autre)
3- Recul sur la partie très psychologique de la douleur et la place que l'on veut lui donner ou pas
4- Confiance accrue en mes possibilités
Je pense qu'aujourd'hui, si je prenais le départ d'un ultra, je ne prendrai réellement rien. Je saurais soit ne pas prendre le départ parce que pas en capacité, soit avoir la certitude d'aller au bout. Par contre, je saurais identifier les 1ers signes pour anticiper l'arrivée de la douleur et la traiter en amie et non comme une ennemie/
La douleur fait partie inaliénable du sport. A nous de la transcender !
C'est de cette confiance en soi, de croire en ses capacités, en sa volonté que je perçois certains d'entre vous comme Tom (que je connais plutôt bien) ou Nath (que je lis surtout mais que j'adorerais croiser).
Je sais ça fait un peu mystique dis comme ça mais c'est ce qui permet de savoir que l'on n'a besoin d'aucun produit dopant (ou non) pour affronter la difficulté quel qu'elle soit.
My 2 cents (for nothing
)