Récit de la course : Trail de la Sainte Baume - 21 km 2012, par LTDB

L'auteur : LTDB

La course : Trail de la Sainte Baume - 21 km

Date : 11/3/2012

Lieu : Cuges Les Pins (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 2586 vues

Distance : 21km

Objectif : Pas d'objectif

7 commentaires

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Trail de la Ste Baume / La Boucle Cugeoise – Cuges-les-pins – 11/03/2012

Après un (snow) Trail de Bormes (http://tinyurl.com/7ma85ak) qui a laissé des traces et nécessité une bonne semaine de récupération, je me suis tourné vers l’objectif suivant : le Trail de la Ste Baume « version courte », la Boucle Cugeoise (http://traildelasaintebaume.free.fr/).

Chagriné toutefois pas mes soucis récurrents avec les crampes j’ai décidé d’investir dans des manchons de compression, les « Q (FORQUAD) » pour les cuisses (http://tinyurl.com/86wdwmy) et, puisqu’il y avait une promotion, les « R2 » pour les mollets (http://tinyurl.com/6ujdr8b).

Quelques sorties trail > 2h et quelques sorties vélo de 100km ont été mises à profit pour tester ces accessoires… sans les moindres prémices de crampes. Mais rien ne vaut des tests en vraie grandeur, le Trail de la Ste Baume sera le premier d’entre eux.

Mais hormis le fait de vouloir valider l’efficacité des manchons de compression, je n’ai absolument aucune stratégie de course, j’ai simplement noté, à la vue du parcours et du profil (cf.ci-dessous), les endroits où il serait opportun de prendre un gel énergétique.

Et c’est sur la route de Cuges-les-pins que la stratégie s’est imposée à moi : étant donné que j’ai oublié à la maison mon gobelet réutilisable et qu’il n’y a pas de gobelet en plastique sur les tables des ravitaillements, démarche écoresponsable oblige (attitude que je salue bien bas), je vais zapper les ravitos ! Du coup je décide de mettre ma montre en mode « Timer 10’ » afin de ne pas oublier de m’hydrater régulièrement, mais en n’affichant que les comptes à rebours, jamais le chronomètre.

De plus je me dis qu’il serait pas mal d’essayer de trottiner à chaque fois que cela sera possible, même dans les montées, ce que je fais lors des entraînements depuis quelques temps. Juste un bémol : je ne souhaite pas dépasser une certaine FC, au moins jusqu’à ce que je sois sur la crête.

Finalement je l’ai ma stratégie !!!!!

Question objectif, vu que je suis un peu « raplapla » depuis quelques jours, je ne sais pas trop où je vais. Même mon biorythme n’est pas folichon pour la période (cf. ci-après).

De ce fait je me dis que 3h15 serait un bon chrono pour le gastéropode que je suis !

Ayant prévu d’arriver avant le départ du circuit long, je suis relativement cool lorsque j’entre dans la salle du retrait des dossards. Je donne à Jean-Marie, alias Akuna (http://tinyurl.com/6mwrpld), les paires de chaussures usagées au profit de l’ONG « Appel Détresse », fais le tour des habitués en les saluant, récupère mon dossard… et patiente pour aller satisfaire un besoin naturel.

Et c’est dans ce lieu pour le moins incongru que je rencontre physiquement pour la première fois le fondateur d’une des communautés de sportifs les plus en vogue depuis quelques années, Kikourou (http://www.kikourou.net) : j’ai nommé Mathias, le Boss (http://tinyurl.com/7xk2wc9). Nous nous connaissions « virtuellement » depuis de nombreuses années mais jamais nous avons eu l’heur de nous croiser, nos pérégrinations respectives ne s’étant jamais synchronisées au fil des ans.

Devant faire lui-aussi le petit parcours nous devisons un peu avant qu’il m’apprenne que finalement il s’est reporté sur le long, sur les conseils de plusieurs personnes lui vantant le côté Nord de la Ste Baume que ne visite pas la Boucle Cugeoise. Pas trop de temps pour échanger car tout le monde se dirige vers le départ où 250 à 300 coureurs se sont rassemblés, en attendant le décompte libérateur.

Le départ ayant été donné je vais finir de me préparer tranquillement à ma voiture puis effectue un petit échauffement afin de ne pas devoir grimper « à froid » car dès la sortie de Cuges c’est « dré dans l’pentu » contrairement aux années précédentes.

Il est 9h00 et quelques « pouillèmes » lorsque le départ de la Boucle Cugeoise est donné. Je me situe aux 2/3 d’un peloton de plus de 500 trailers ayant préféré la version courte.

Quelques hectomètres sur le bitume afin de traverser la commune puis nous prenons la direction de la chapelle St-Antoine et du Labourier.

*** Une petite remarque pour les organisateurs : même si c’était moins « fun », il eut été préférable de faire passer la cohorte de trailers par la piste sinueuse plutôt que de faire tirer tout droit. En effet, le peu de route précédant la première montée ne fut pas suffisante pour éviter les bouchons. Peut-être que pour le grand parcours, avec 2 fois moins de participants c’est passé, mais pas pour le 21km.

Quelques minutes de « perdues » mais comme je ne me soucie pas du chronomètre, c’est anecdotique.

S’en suit une approche vallonnée mais globalement montante afin d’arriver jusqu’au premier ravitaillement vers le Jas de Sylvain. Du haut du Labourier jusqu’au ravito j’ai, à quelques rares exceptions près, trottiné tout le temps. Je me sens pas trop mal et je résiste à la tentation de modifier l’affichage de mon CFM pour savoir où j’en suis.

Comme prévu je zappe le ravito (j’avais ingéré un gel un peu avant d’y arriver) et je me fais bipper au pied du mur où est mis en place un classement du meilleur grimpeur. N’ayant pas d’indication chronométrique je ne sais pas combien de temps il m’a fallu pour arriver sur la crête mais, ayant un bon poisson-pilote, je n’ai pas chômé ! Nouveau bip en haut puis plein Ouest vers le col du Fauge.

Et là, bien que je sois bien, ma pitoyable vitesse de base s’est à nouveau révélée : tous les coureurs doublés dans la montée m’ont repris sur cette portion « plate ». Pas si évidente que cela car il y avait de nombreux lapiaz mais le profil était plutôt descendant  (environ 50m de D- sur cette portion). C’est également dans ce passage que je me suis fait doubler par la tête de course du parcours long. Les 2 premiers sont passés comme des obus, à croire qu’ils courraient sur une surface 100% plane et sans la moindre aspérité. Décourageant ! Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !!!

Bon c’est pas tout mais me voilà au col du Fauge et, après avoir pris un nouveau gel, je me lance dans la belle descente bien technique qui se présente à moi : quasiment 200m de D- en 600m. Les jambes répondant bien je ne me retiens pas et double à nouveau quelques personnes… ces personnes me reprenant inéluctablement lors de la partie roulante qui s’en suit dans le vallon de l’Aigle. Re-ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !!!

Je prends sur moi (qu’aurais-je pu faire d’autre ?) et continue cahin-caha mon cheminement jusqu’au second ravito, au niveau du Jas de Micéau, ravito que je zappe également.

C’est ensuite une succession de singles descendants, durant lesquels j’avale un gel « coup de fouet », certains bigrement pentus et glissants. Vous avez déjà essayé de faire du « ski » avec des chaussures de trail sur des sentes terreuses ? C’est marrant… à condition de ne pas se retrouver le popotin par terre ! LOL

Par chance je reste sur mes appuis et je me dirige vers l’habituelle cerise sur le gâteau proposée par le Marseille Trail Club (http://www.marseilletrailclub.com/) non sans avoir pris un gel « sprint air » afin de valider le « second effet kiss cool » prôné par Overstim’s (http://www.overstims.com/).

Depuis quelques éditions déjà les organisateurs nous gratinent d’une ultime difficulté à 2-3km de l’arrivée, si possible bien pentue et dans un vallon au soleil… lorsque Râ daigne être de la partie. Le millésime 2012 n’a pas dérogé à la règle et c’est une « grimpette » tonicardiaque qui se présente devant nos yeux médusés : 70m D+ en un peu plus de 150m !

Même si mes gambettes avaient montré des signes de lassitude depuis quelques km, je monte plutôt bien ce « raidar », déposant même quelques coureurs à la limite des crampes. En haut de la partie difficile la pente se radoucit et quelques centaines de mètres de faux-plat montant nous sont alors proposés. Alors qu’en début de course je trottinais sans coup-férir sur de pareils pourcentages, là je coince un peu et dois enclencher le mode « marche rapide » pour ne pas trop traîner.

Enfin la descente finale ! Tout d’abord sur une large piste où je décide d’allonger un peu la foulée. Mince, zut, mais que se passe-t-il ? Point de crampes mais j’ai 2 bouts de bois à la place des mollets et d’une foulée que j’escomptais la plus « aérienne » possible à ce moment de la course, j’en suis réduit à proposer une démarche plutôt « pinguinesque ».

Un petit passage équipe d’une corde (afin de sécuriser la descente) est abordé et j’ai peur d’avoir des crampes. Que nenni, ça passe « comme une lettre à La Poste » ! Je dirai même que ce changement d’appuis a décontracté mes mollets puisque dans le single en sous-bois suivant je parviens à courir à nouveau normalement.

Mais ça n’a duré que le temps d’une valse et les jambes en bois de Barbebleue se rappellent à mon bon souvenir. Du coup, dans l’ultime kilomètre, c’est pas moins d’une trentaine de personnes qui me sont passées devant. Re-re-ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !

J’ai une démarche pour le moins équivoque lorsque je traverse dans l’autre sens Cuges, devant gérer ces muscles qui n’ont de « muscle » plus que le nom :

Je serre les dents et me présente enfin près de la ligne d’arrivée où je décide enfin de basculer mon CFM en mode chronomètre. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir s’afficher 3h03 !

Du coup j’en ai retrouvé le sourire :

Et c’est finalement pas si déçu que cela que je passe sous l’arche d’arrivée en 3h03’12’’ très exactement (chronométrage officiel). Je suis 349° au scratch sur 528 rentrants, ce qui est pour moi quasi-inespéré vu que ça fait des années que je n’ai pas couru à cette vitesse moyenne sur un parcours de cette technicité.

Cela adoucit un peu ma « déception » de n’avoir pas pu dérouler jusqu’au bout, les 3h00 auraient pu être réalisés ! Mais bon, profitons déjà du fait d’avoir fait mieux que prévu, en aveugle, au feeling, sans se prendre la tête et, c’est le plus important, sans avoir eu la moindre douleur à « Ma Hanche Folle » !

N’ayant ni soif (j’ai presque bu les 2 litres de boisson énergétique Hydrixir à raison de 3-4 gorgées toutes les 10 minutes), ni faim (4 gels suffisaient amplement), je vais rapidement me changer à la voiture avant d’aller me restaurer (superbe paëlla) puis venir voir l’arrivée du parcours long. Je décide toutefois de garder les manchons de compression, ça ne peut pas me faire de mal.

Sur l’aire d’arrivée je fais la connaissance d’Anne-So, la moitié de Mathias et de leur adorable et affectueuse chienne. Elle m’apprend que Mathias a fait une petite hypoglycémie sur les crêtes et qu’il se ménageait une pause avant de repartir sereinement.

Sur ces entrefaites les 3 premiers du grand parcours arrivent dans un mouchoir de poche, chapeau bas les gars car le parcours était loin d’être évident et les premières chaleurs ont surpris bon nombre d’organismes !

J’attends encore quelques dizaines de minutes de plus afin de voir Mathias arriver, bien marqué, la température ayant fait son œuvre. Il est vrai que quelques jours auparavant il faisait du ski de rando, pas étonnant qu’il ait eu un petit coup de chaud !

Après avoir un peu discuté avec quelques « kikourous » rencontrés, je décide de rentrer chez moi, 1h15 de trajet m’attendant.

Concernant cette journée :

  • Je suis content du chrono effectué à la vue des sensations des jours précédents l’épreuve. J’aurai signé des 2 mains si on m’avait annoncé 3h03… mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir une pointe de déception : les 3h étaient parfaitement accessibles (ne serait-ce que par la suppression des bouchons du début de course).

  • J’ai fait une première validation des manchons de compression car à aucun moment je n’ai ressenti le moindre début de crampe. Les mollets « durs comme du bois » ? Un parcours exigeant, un rythme inhabituel, une volonté de trottiner le plus souvent possible (qui plus est sur la pointe des pieds dans les côtes)… bref une stratégie « new-look » à laquelle mon organisme n’est pas encore habitué. Mais une piste que j’ai trouvé intéressante et que je vais essayer d’approfondir lors de mes entraînements certes, mais surtout lors des prochaines échéances.

  • J’ai enfin fait la connaissance du « Boss de Kikourou » et rien que pour cela je ne regrette pas d’être venu à Cuges-les-pins ce dimanche !

  • Concernant l’organisation, mis à part les petits bouchons du départ, c’est toujours irréprochable. Que du bonheur !

  • Aucune courbature notable dès le lendemain, le fait d’avoir conservé les manchons de compression jusqu’à la douche et d’avoir fait quelques séances d’ESM n’y est certainement pas étranger.

Le cycle préparatoire spécifique à ce trail dans le détail : http://tinyurl.com/7ahyud4.

Les résultats de la course : http://traildelasaintebaume.free.fr/index.php?id_page=5.

Les photos : http://traildelasaintebaume.free.fr/index.php?id_page=4.

Prochain objectif trail (l’inscription est partie) : http://www.lambesc-raid-aventures.fr/TRAIL.html.

Place maintenant à quelques échéances vélo étant donné que pour ménager « Ma Hanche Folle » tout en peaufinant ma condition physique, j’ai opté pour l’entraînement croisé depuis quelques années. Toutefois je vais conserver les principales séances clés hebdomadaires en CàP.

Amitiés sportives.

LTDB_de_plus_en_plus_confiant_pour_la_suite_des_évènements

7 commentaires

Commentaire de @lex_38 posté le 13-03-2012 à 11:00:14

On dirait que les filles te courent après :-D
Chanceux va!
Merci pour ce récit et bonne chance pour tes prochains objectifs!

Commentaire de lapinouack posté le 13-03-2012 à 11:08:11

bravo et bonne continuation :)

Commentaire de LTDB posté le 13-03-2012 à 11:20:55

Pour @lex_38 : si j'avais pu les suivre j'aurai bien été content mais elles m'ont déposé sans la moindre contestation... vu que j'étais plus que claudiquant ;-))))

Pour lapinouack : merci beaucoup et rdv pour de prochaines aventures.

Amicalement.

LTDB_motivé_pour_la_suite

Commentaire de akunamatata posté le 13-03-2012 à 19:45:39

joli CR l'ami !
les jambes sont revenues, ne les laissent pas s'echapper.

Commentaire de LTDB posté le 13-03-2012 à 20:24:18

N'aie crainte JM, je risque pas de les laisser s'envoler : je les surveille de près !

Mais, contrairement à mes errements de jeunesse, je prend le temps de les laisser récupérer lorsqu'elles ont été sollicitées... c'est ce que je fais ces jours-ci.

Amicalement.

LTDB_ki_commence_à_apprendre_de_ses_erreurs

Commentaire de chanthy posté le 14-03-2012 à 19:20:26

super récit,
et bravo pour ta course.
moi j'étais sur le grand, j'en ai bavé :)
RDV à Lambesc!!??

Commentaire de LTDB posté le 14-03-2012 à 20:31:33

J'espère lire ton CR du grand parcours hein ?

Et pas avant la St-Glinglin... du moins avant Lambesc :-))))))

Amicalement.

LTDB_ki_sera_sur_le_34km_à_Lambesc

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