Récit de la course : La Savoyarde 2012, par marmotte_parano

L'auteur : marmotte_parano

La course : La Savoyarde

Date : 11/3/2012

Lieu : La Feclaz (Savoie)

Affichage : 1395 vues

Distance : 73km

Matos : Skis Salomon Equipe 10

Objectif : Se dépenser

2 commentaires

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La Savoyarde 2012

La Savoyarde

La Féclaz
73km
Style : libre

Fidèle parmi les (jeunes) fidèles Rigolant, j’ai participé à toutes les éditions du format long de la Savoyarde depuis 2006 (depuis que mon âge me l’autorise). J’ai vécu le passage de 42km à 60km puis de 60km à 73km. Je salue au passage le courage des organisateurs de proposer un format « Ultra » en concurrence avec la Transju’. Sans arriver à la cheville de cette course mythique, la faute à un parcours en 2 boucles qui donne surtout l’impression de tourner dans tous les sens, à un public quasi absent (forcément le parcours ne passe par aucun village), la Savoyarde-73km peine à trouver son public. J’encourage les organisateurs à persister dans ce format d’épreuve.

Cette année, c’est tout seul que je me rends à la Féclaz où je rejoins mon père qui, lui-aussi fidèle parmi les fidèles, participe chaque année (mais lui, il vous dira que 73km c’était la distance d’origine quand la Savoyarde se faisait encore en classique !).

 

Cette année, le cadeau de bienvenue est un bloc de fart : pratique et utile ! Ah, encore un nouveau parcours, décidemment il change chaque année. Cette fois-ci, ce sera deux boucles différentes (avec tout de même pas mal de sections communes). Petite concertation avec mon père, finalement je décide de passer de la Cera à froid, puis structure fine. On verra bien !!

Petit échauffement avant de se glisser sur la ligne de départ. C’est pas encore la foule cette année. Et hop, c’est parti. Ne pas partir trop vite, ne pas partir trop vite. Premier constat : je glisse bien, et je glisse même mieux que la plupart des autres participants. Yaaabon ! Cool

La boucle sur le plateau Sud est toujours un peu difficile à négocier. Difficile de ne pas perdre de l’énergie dans les dévers et les petites bosses. Je me raisonne. Le groupe de tête a fait le trou. Derrière, un participant, et derrière ce participant : moi ! Bref j’ai pris un bon départ. Je reviens dans les parties roulantes sur ce participant. Mais à la moindre bosse, je sens que j’ai du mal à tenir. Je ne le sais pas encore mais ce sera comme ça toute la course : bon dans les relances et en glisse mais incapable de tenir un rythme dès que la pente s’accentue. Avec le recul, c’est comme ça depuis le début de la saison, la faute à un manque d’entrainement…

 

Retour dans la forêt, et là ça monte ! Un groupe de 8/9 coureurs nous rejoignent et devinez qui fait le rythme, c’est bibi ! J’emmène tout ce beau monde pendant des kilomètres. Je sers bien à droite, si jamais il y en a qui aurait envie de passer devant, mais là je les sens pas trop trop solidaires. Surtout qu’à découvert, il y a un peu de vent. Pour le moment, ça va bien, ça m’est égal. Finalement, un participant prend le relais un peu avant le Revard. Dans la petite descente avant le Revard, je constate une nouvelle fois que je glisse bien mieux que les autres et je suis gêné, je dois ralentir pour ne pas rentrer dans les autres.

Après le ravito du Revard (personne ne s’arrête), je laisse bien glisser dans la descente (un peu raide) et je passe de nouveau devant. Après un virage bien serré (celui-là, chaque année on le fait dans un sens ou dans l’autre), on rentre sur le grand plateau de St François de Sales. J’aime beaucoup ce passage avec une vue dégagée. Je suis toujours en tête de ce groupe.

Je reconnais ce passage, une longue descente s’annonce. Je me gare sur le côté pour laisser passer et manger une pate d’amande. Je me retrouve donc en queue du groupe. La descente envoie du gros, ça va vite ! Les virages commencent à s’enchainer. J’ai l’impression d’être dans un boardercross. On est skis dans skis à prendre les virages en dérapage. Et comme dans un boardercross, ce qui est impressionnant, c’est la chute. Cette fois-ci, c’est pas pour moi, mais un gars juste devant, qui roule plusieurs fois sur lui-même. Belle chute !  Par miracle, on arrive tous à l’éviter de justesse. Et il recollera au groupe quelques centaines de mètres plus loin.

On attaque la remontée, le rythme est tranquille, mais je préfère rester derrière. Cette montée n’en finit pas et je sais qu’arrivé à St François, ça continuera. Et effectivement après St François ça continue et je commence à sentir que je décroche. La neige est poudreuse et mes skis collent. Ça, ce sont les excuses, l’autre réalité c’est que je sens mes jambes refuser d’accélérer le rythme.

A partir de ce point précis, je vais faire le reste de la course seul à me faire doubler. La remontée est très longue avant d’enfin basculer sur une partie roulante qui nous amène au départ des pistes de la Féclaz pour le bouclage. Je reprends donc la piste déjà parcourue il y a une grosse heure. Et comme tout à l’heure ça monte ! La neige est bien brassée et ça n’augure rien de bon pour la suite. En réalité, ce sera le seul passage vraiment pourri. Au ravito, je remplis ma bouteille. Je sais qu’une longue section m’attend avant le prochain.

Cette section est géniale, elle est assez roulante. J’ai dans l’ensemble de bonnes sensations malgré le sentiment que je manque de sucre, alors je mange !! Alors que je pensais arriver enfin au ravitaillement suivant du Revard. La piste repart dans l’autre sens. Ça me coupe le moral. Ça fait quelques kilomètres déjà que j’espère enfin pouvoir dire « Je suis au 56ème, plus que 17 km ». Mais non, ce n’était pas le moment.

Au ravitaillement du Revard, je mange encore. Décidemment, j’ai la dalle ! La section entre ce ravito et le suivant de St François de Salles (64km) passe toute seule, profil descendant, bonne glisse. Autant dire beaucoup de plaisir.

Puis revient la section tant redoutée, les longues portions de montées qui collent. Comme au 1er tour je suis à l’arrêt. Les skis ne veulent pas alors je les force un peu. « Allez c’est la dernière ! Après ce sera roulant »

Finalement ça passe et voilà le retour sur la Féclaz. J’ai vu dans le rétro que j’avais un poursuivant et c’est avec beaucoup de soulagement que je vois le panneau 5km. Ça me redonne un coup de fouet pour finir sur les chapeaux de roue. La dernière descente est assez folklorique (deuxième passage = virages gelés + gros bourrelets de neige en extérieur). Certaines branches sont passées très très près.

Enfin, la ligne d’arrivée ! 3h39min et une 45ème place sur 126.

Au final, même si je ne suis pas bien content de ma place, je me suis fait bien plaisir. Le niveau était relevé cette fois-ci encore. Pour une fois, je n’ai pas été complément déprimé quand je me suis fait doubler. Vraiment content d’être allé au bout.

 

Mon père finit même pas une demi-heure derrière moi. Autant dire qu’il a encore sacrément carburé !!

Merci aux organisateurs et aux bénévoles ! 

2 commentaires

Commentaire de les machine-gônes posté le 15-03-2012 à 15:36:39

"Marmotte parano, je suis ton père !"
Et que la force reste avec toi... (Muscardin en 4h08)

Commentaire de yves_cool_runner posté le 17-03-2012 à 13:37:04

Bravo pour ce super chrono ! 53 mn de moins que moi... Pas beaucoup de monde, mais un niveau effectivement très relevé.

PS : le classement a été modifié, il y a finalement 130 classés hommes.

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