Récit de la course : Mercus-Foix 2012, par Berty09

L'auteur : Berty09

La course : Mercus-Foix

Date : 6/5/2012

Lieu : Foix (Ariège)

Affichage : 777 vues

Distance : 13.7km

Objectif : Pas d'objectif

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La tête et les jambes


     Mauvaise nuit! Eh oui, un soucis -passager clandestin- et la machine se dérègle, simple humain que nous sommes. Tant pis, ça fait partie du jeu. Pour la performance, il faut la tête et les jambes. Aujourd'hui c'est la tête qui cloche chez moi, pour d'autres ce sera une vielle blessure au genou ou je ne sais quoi. Peu importe, la course se moque de toutes ces raisons. Seul restera la performance et les sensations.


     Alors bien sûr, à l'échauffement les sensations ne sont pas bonnes: petit point de côté, manque d'envie, peur de se louper. Heureusement, je croise beaucoup de monde que je connais. S'ajoute en plus un esprit club qui donne le sentiment de ne pas courir que pour soi. C'est un plus et ça réchauffe. Allez Berty, réveille-toi! Aujourd'hui c'est Mercus-Foix, un grand classique, une course qu'aucun Fuxéen ne veut râter. 14 km de chemins et bitume, quelques montées casse-patte et un rythme qu'il ne faut surtout pas baisser sous peine de se faire dévorer par une bande d'assoiffés collés à tes trousses.


     Concentration


     Il pleut sur Mercus, c'est le pompon! Il ne me tarde plus qu'une chose, qu'on lâche les fauves; gentils nounours ou bêtes de course tout le monde est prêt, aux ordres du starter! Ca y est, enfin. Je peux maintenant me concentrer sur ma course. Devant, les fusées, quatre athlètes au tee-shirt rouge du team I-run, ont pris les commandes, escortés par d'autres pointures de la région. Mon combat se situe après, entre la 10ème et la 30ème place. C'est déjà beau pour moi et je veux confirmer.




Les fauves sont lâchés



Ca joue des coudes



1er virage très serré

    

     On est quelques coureurs du club de la même valeur et une saine émulation vient nous chatouiller nos attributs. Je fais partie des quatre coureurs qui représentent l'équipe 1 du club et j'espère ne pas décevoir. Il y a toute cette motivation de petits coqs et il y a la réalité de la course. Et c'est ce qui est merveilleux avec la course à pied. On ne peut pas tricher. Pas de buts de la main ou d'essais contestés; tu cours et ta place sera celle que tu mérites.


Le haut niveau

    

     Les trois premiers km se font sur chemin. Il y a là quelques flaques mais rien de bien gênant pour placer sa foulée. Je reste concentré sur ma respiration. Je dois évacuer le stress. Heureusement, j'ai eu la bonne idée de venir repérer le parcours en VTT la veille, ce qui me permet d'anticiper tous les changements de rythme. Je commence enfin à me rassurer. C'est bon Berty, t'es pas mort, t'es encore dans le coup, la course ne fait que commencer.


Le pont du diable



Le podium dans le désordre



Berty et Momo en action


    

     Après m'être accroché à la foulée de Momo, je le double avant d'atteindre le pont du diable. Je passe le pont; court moment hors du temps entre conte et légende... Ces encouragements sont par contre, bien vivants. A la sortie du pont, Arnaud et Philippe nous attendent. Des flashs qui crépitent , nos prénoms qui fusent. Je les entends, ils sont tous là les gars du club: "Allez Momo, Ennio, Jean-Mi, Yannick, Michel". Je le sais, et ça sera comme ça jusqu'à la fin, si je lève le pied, ça va revenir très vite.


     La grosse montée après le pont, passe sans soucis. On arrive maintenant sur les grandes portions de bitume. Il faut relancer la machine mais gare, il reste encore 9 km! Je ne me sens pas super et je sais que ça va être dur. C'est là que surgit Nico, spectateur-coureur pour aujourd'hui. Il est du club voisin mais on se connaît bien car on se tire régulièrement la bourre dans les courses du coin. Il a la bonne et très sympathique idée de faire quelques km à mes côtés. Il tombe du ciel mais il tombe à pic. Cela va m'aider à relancer, je suis sa foulée et il voit vite que je ne suis pas au mieux. Surtout ne pas faire l'erreur d'accélérer et de me mettre dans le rouge.


     Je ne vole pas mais je maintiens le rythme. A Prayols, on vire à droite, petit détour vers les chemins du bord de l'Ariège. Nico s'arrête là et me laisse aller. Ca fleur bon la campagne, le passage me plait, je décide de prendre un gel. Le soucis, c'est que je suis parti sans bidon pour voyager léger. Je cherche désespérement quelqu'un qui pourrait me dépanner, j'ai la gorge archi-sèche. L'escapade bucolique se termine, retour sur le bitume par une côte assassine que j'avais repéré la veille. Pas de dégâts.


Tout le monde est là



Très léger sourire mais bonne foulée


    

     A partir de là, c'est plus que d'la route. Grande descente jusqu'au barrage de Ferrières, je reviens enfin sur quelques gars qui commencent à peiner. Pas le temps de souffler que le dernier rampaillou s'offre à nous. Ici, c'est fait exprès pour t'achever si t'es pas bien. Ca monte pas longtemps mais sur quelques mètres t'as la désagréable impression de te retrouver au ralenti. Je colle le nez au bitume, tire sur les bras et ça passe.


Les traits sont marqués


    

     Sorti de là, c'est la luuuuuute finale. Il reste 2 à 3 km plat et les places d'honneur se jouent ici. Tu ne peux plus aller rejoindre les échappés devant toi mais si t'es pas costaud tu te fais croquer. Les petits groupes se ressoudent, tu entres enfin dans la ville. Le travail sur la piste porte ici ses fruits. On se retrouve à 4 ou 5 au coude à coude. Il faut gérer ses efforts jusqu'à la ligne. Il reste 1000m, ça bastonne dur. Chacun joue sa carte, un peu d'intox et la grinta! Il ne reste plus grand chose sous l'capot mais chacun veut rester placé. Je finis bien, 2 gars devant, 1 derrière, j'ai fait ma course.


Dernière ligne droite, tout est joué




Arrivée à Foix sous les encouragements

    


     On peut souffler. Tout le monde arrive. Tir groupé des gars du club, ce qui nous donnera le droit de monter sur la troisième marche du podium. Yes! Perso, je finis 16ème sur 240. C'est ce que j'espérais. Pas de déception, pas de révélation non plus. J'ai bien donné et j'ai pu profiter de cet adrénaline surtout dans le final. Sûr, ça restera ancré!


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