Récit de la course : La Classique des Riviera 2013, par Mustang

L'auteur : Mustang

La course : La Classique des Riviera

Date : 17/3/2013

Lieu : Monaco (Principauté de Monaco)

Affichage : 1888 vues

Distance : 23.8km

Objectif : Pas d'objectif

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ANDIAMO !

Le  périple sur  la côte se poursuivant,  nous faisons escale  à Roquebrune-Cap-Martin chez  ma sœur. Avant de quitter  les Issambres,  je  jette  un coup d’œil sur  le  Kivaoù. Tiens, je relève qu’un Kikou, jmerlin,  participe  à une course dans  le 06, la Riviera Classic. Tiens donc,  une course que  je  n’avais pas remarquée dans  le book de Jogging international pour  la  bonne raison qu’il s’agit d’une course « étrangère » ! Hum, hum,  intéressant cela. Je vais sur  le site de  la course  pour avoir des  précisions : départ de Vintimille et arrivée  à Monaco, et elle  passe au  pied de  l’immeuble  où je séjourne à Roquebrune ! Vraiment,  je ne  peux  pas rater cela ! Maintenant, il s’agit de convaincre  ma tendre. Déjà qu’elle avait  apprécié à moitié  ma participation au cross de Marignane, à Eurocopter, dimanche dernier, il va falloir  jouer serré ! Ce samedi, au cours du repas du  midi, comme  mon  neveu, un  jeune kikou,  participe l’après-midi à l’Ecotrail de Paris,  l’occasion est trop belle  pour  ne  pas évoquer la course du  lendemain qui se  passe  à Monaco. Ma sœur,  trop gentille, n’y voit  pas d’inconvénient ! Et cela tombe bien,  puisque  l’après-midi est consacré à la visite de  Monaco ! Un crochet  par  le stade Louis II et  j‘ai un dossard !!!

La  logistique est  mise au  point. Mon  beau-frère, Michel,  me conduira  le  lendemain matin  à Vintimille et  reviendra  me chercher  à Monaco après  la course. Dommage,  la  météo annoncée est  plutôt chagrin. Peu  importe,  j’ai  hâte d’y participer. Vraiment, j’ai un grand sentiment de  joie pour  ne  pas dire de bonheur de courir  le  long de  la côte.

Comme  prévu, départ  à 8 h00 pour rejoindre Vintimille. Michel est vraiment,  lui aussi, trop gentil ! J’ai  un doute sur  la  manière de  m’habiller. Je comptais  partir avec  le débardeur du  club  mais l’air est frais. De  la  pluie est annoncée sur  le  parcours. Je  n’ai pas  bien  lu  les dispositions  de  la course, aussi,  je  n’ai pas  noté qu’il  y avait un transport de sac ! Tant  pis,  j’ai  juste  prévu  un sac  poubelle  pour  attendre  le départ.  8h30,  nous arrivons  à Vintimille, Michel  me dépose dans  une rue adjacente. Au dernier  moment, j’enfile  un  maillot sous  mon débardeur ! Voilà,  les dés sont  jetés.  Je rejoins  le site de  la course.


Pour  l’instant, c’est  le grand calme. Les  barrières et  la ru- balise sont disposées  mais l’arche du départ  n’est pas gonflée. Je  me dirige vers  la  place dominée  par  un grand  bâtiment. C’est  là que seront retirés  les dossards  pour  les derniers. Les voitures de  la  protection civile et des secours sont rassemblées. Je  jette  un coup d’œil sur  les  listes des  inscrits  à l’entrée. J’y suis  bien ! A  priori, vu  le  nombre de feuilles,  il y a  beaucoup d’inscrits ! Je suis étonné de voir  beaucoup de  Japonais ! Ceux qui se sont  inscrits  par avance disposent  d’un  dossard  à leur nom avec  le drapeau de leur  pays. J’attends tranquillement dans  un coin,  protégé par  mon sac  poubelle. Petit  à petit, la  place s’anime. Des  musiciens se  mettent  en  place. J’observe  les coureurs et  leur dossard, vraiment,  beaucoup de  nationalités sont représentées sur cette course. Au final,  plus de  40 pays ! C’est  une vraie grande course  internationale ! Il y avait  bien longtemps que  je n’avais pas  participé à une telle manifestation !



Il est  passé  9h,  je  pars tranquillement  vers  le bord de  mer. Des coureurs s’échauffent. Je  les  imite. Je  me sens  vraiment  bien, avec un grand sentiment d’exaltation. Vers  l’Ouest,  je devine Monaco à l’horizon derrière  le cap Martin. Troublant d’apercevoir  la  ligne d’arrivée depuis  le  lieu du départ ! Un dernier  passage  par  les toilettes  mobiles  pour  me  libérer complétement. Je  prends des  photos, un coureur  espagnol, Brahim,  m’aborde et souhaite que  le  prenne en photo !


Pas de souci,  son copain  nous  prend également ensemble,  puis  c’est  mon tour !  Un dernier  pipi dans  le terrain vague qui borde  la rivière comme beaucoup de coureurs. L’heure avance et  les coureurs se rassemblent derrière  l’arche rouge. Je  jette  mon sac  protecteur dans  une  poubelle et  je les rejoins. Cela s’interpelle dans toutes  les  langues ! Bientôt 9h45,  la tension  monte. Un  officiel sur  une  plateforme  prend  la  parole et  présente la course dans cette si belle  langue  italienne. Le  peloton est vraiment conséquent.



Je  me suis  placé dans  la deuxième  moitié. Un  mouvement de foule, est-ce le départ,  des chronos démarrent. Non, juste un resserrement avant  le départ. 9h48,  c’est  le départ. Au passage,  le speakeur annonce  près d’un  millier de coureurs ! Le  peloton  part doucement, cela  me convient.  Je m’écarte pour  prendre des  photos. Sur  le  pont,  cela  galope dur ! Beaucoup sont  bien couverts, trop couverts ?  Le  peloton est silencieux,  juste  le  martellement des chaussures sur  le bitume. Il est vrai que d’emblée, on attaque  une rue montante sur  plus d’un  kilomètre. Pour  l’instant, j’évolue dans  un  peloton compact. Mes sensations sont très bonnes. Le temps est gris, c’est dommage  mais la température est correcte. Nous voilà en bord de  mer, même avec  le voile gris,  la


J’arrive au  premier ravitaillement au  5e  km. Il  y en  4 sur  le  parcours, c’est  très confortable ! Pour ce  premier,  les  bénévoles distribuent de  petites bouteilles. J’en saisis  une. J’ai  prévu de  profiter de ces ravitaillements réguliers  pour me reposer une  minute en  marchant. En repartant, je suis désolé de constater que rien  n’a été  prévu  pour  les bouteilles vides. Aussi, je dois  la  jeter  par terre !



Le  peloton commence  à s’étirer. Quel  bonheur d’évoluer dans de si beaux  paysages ! Je consulte  mon chrono,  j’évolue entre  11 et  12 km/h ; j’en suis bien satisfait !  Le  parcours  nous fait  traverser des  tunnels. Quelle ambiance  là-dessous ! Comme d’autres,  je  pousse  un  long cri qui résonne ! Là où autrefois  je  m’étais senti mal à l’aise autrefois dans  les tunnels  parisiens du  marathon de Paris, je trouve grisant d’évoluer  ici. il faut dire qu’ils sont bien  larges !



Le  profil amorce  une  légère descente  qui  permet d’accélérer  le rythme. Sur  ma droite,  j’aperçois  Menton et derrière  le Cap Martin,  la difficulté  majeure du  parcours au  14e  km. Vue superbe sur  le  vieux Menton accroché  au rocher avec le camaïeu des façades des vieilles  maisons. A  l’entrée du  3e  pont,  une station d’épongeage a été disposée. Les  bénévoles souriants  proposent  les éponges  humides. Mais là encore,  rien  n’est  prévu pour  les  jeter. Elles  jonchent  lamentablement  la chaussée.



La frontière est annoncée  par  une arche bleue avec  la  mention Arrivederci Italia, bienvenue en France. Des secouristes  débonnaires des deux  pays  nous saluent. Le  parcours nous fait quitter  l’avenue  pour  évoluer   sur  le  port, entre  les  bateaux et  les restaurants. La fatigue doit arriver  pour certains car  je commence  à remonter des concurrents ! Les  promeneurs du dimanche  matin  nous encouragent en souriant ! Après  l’ancien  musée Cocteau, je débouche sur  la  très longue avenue de  bord de  mer qui va de Menton jusqu’à Roquebrune. Je  garde  mon rythme de course,  je  me sens toujours très bien ! C’est excellent  pour  le  moral. A vrai dire,  je  n’ai aucun doute sur  mon état  physique du  moment,  je suis  très  bien ! Alors, autant  en bien profiter !  Les  promeneurs continuent  à nous encourager. J’observe qu’ils  ne sont  pas bien  jeunes par  ici !!!! Au fur  à  mesure de  ma  progression sur ce  boulevard, je vois arriver avec  une  petite appréhension le cap Martin qu’il va falloir franchir. Voilà  le  virage  à gauche et la  longue ascension commence.  Une  petite  Japonaise à réaction  me double sans coup férir. Je  prends  mon rythme, cela se  passe bien. Pas d’essoufflement, c’est tout bon. Avec  un  lâche soulagement,  je vois que  le  parcours  oblique aussitôt à droite en corniche  plutôt que de  passer  par  la voie centrale  beaucoup plus raide.   Je  jette  un coup d’œil  à droite  pour regarder  le  parcours déjà accompli. Vintimille est déjà  là-bas, à  l’horizon ! Je  profite  bien des ravitos ; ils sont  copieux et  là des  poubelles sélectives sont disposées  mais  malheureusement  elles  n’ont guère de succès. Les  mauvaises  habitudes des coureurs des grandes courses sur route sont tenaces !


Je  bascule de  l’autre côté du  promontoire et Monaco s’offre  à moi dans  une grisaille déconcertante.  A  partir de  là,  le  profil de  la course est en descente.  Je  ne me fais  pas doubler,  moi,  par contre,  j’en double !!! La  pente est  légère puis elle s’accentue dans  les virages aux  abords du Country-Club de Monte-Carlo. Voilà  le dernier ravito, des  poubelles  mentionnent désespérément « Quand  je cours,  je trie aussi ». Je  longe  un grand  palace.  Je  passe sous  l’arche des  20 km où un contrôle temps est  installé. Je  le  passe  en  1h 59mn 30 s ! Puis c’est  le fameux tunnel que les  bolides du grand Prix de Monaco parcourent  à des vitesses  insensées. La  mienne sera  beaucoup plus  modeste. Maintenant  l’arrivée se  profile.



Dans  le  port,  les  yachts luxueux  me  narguent. C’est  particulièrement exaltant de terminer une course dans  un cadre si prestigieux. Rien que  pour  ça ! Je suis sur  un  petit  nuage !!  J’allonge  ma foulée. Entre  le  20e et  l’arrivée, je vais reprendre  plus de  30 coureurs d’après  la  feuille de résultat ! Je contourne  la  piscine  puis vais au fond et amorce  la boucle qui ramène vers  l’arrivée.  Un chrono géant annonce les temps et  les  noms des arrivants. Je finis dans  les  pas d’un V4 italien que  je  m’interdis  de doubler. Mais comme  on arrive en  même temps, je serai classé avant  lui ! Et une  belle  médaille comme souvenir,  moi,  j’aime bien !



Voilà, c’est terminé,  je suis dans  un grand sentiment d’euphorie. J’ai entendu le speaker annoncer  le  nombre de 600 déjà arrivés.  La zone d’arrivée est  luxueuse ! Stands de ravitaillement, kiné, tout est  à profusion. Je sacrifie  à  une bonne  bière, pas  une verte,  une blonde ! Je  téléphone  à  ma chérie que  je suis arrivé. Je  n’ai  plus qu’à aller au  point de rendez-vous. Il commence  à pleuvioter. Je  n’ai rien  pour  me  protéger. Je regarde avec envie  les coureurs récupérer  leur sac ! Bravement,  je  me dirige  vers  le Grimaldi Forum. J’encourage  les derniers coureurs sur  le boulevard. Sous  le tunnel,  je croise  une  joyeuse troupe déguisée en Mario. 


Je  passe devant  un concessionnaire Ferrai, Rolls-Royce et Maclaren. Je  me cale sous  une arche et  je  n’ai  plus qu’à  attendre. Le dernier concurrent,  un V4 en termine suivi  par  les voitures-balais. Déjà,  les services ce  la course débalisent le  parcours. Des voitures  luxueuses  passent devant  moi sur l’avenue,  je devine des regards curieux de  leurs passagers  à mon encontre. Effectivement,  ma tenue de course détonne ici ! Je sens  le froid  mais  voilà Michel qui arrive. Un grand  merci  à  lui de  m’avoir ainsi véhiculé !

Le  parcours annoncé de23,8 km fait  24,2 à  mon GPS. J’ai  mis  2h 14mn 20 pour accomplir cette distance et  je  me classe  611 sur  881 coureurs classés  à l’arrivée. J’en suis  particulièrement satisfait.


7 commentaires

Commentaire de Arclusaz posté le 18-03-2013 à 15:06:57

Quel plaisir, ces courses pas prévues et qui tombent pile-poil dans l'agenda familial !
et c'est vrai qu'arriver dans un décor aussi typique et connu, c'est un vrai plus .

Dans le tunnel de la piscine, est-ce que tu as fait "vroum-vroum" ?

Commentaire de francois 91410 posté le 18-03-2013 à 16:05:08

Une bien belle région pour courir, le bord de mer, les palmiers ... sont toujours grisants. Avec un temps ... normand ... que demander de plus ?!!

Commentaire de domi81 posté le 18-03-2013 à 19:55:12

courir à MONACO,avec tous ces bolides pleins de chevaux...normal que le Mustang y soit !!
bon Cr qui respire le plaisir. ;)

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 18-03-2013 à 21:14:09

Enfin un récit du Mustang, ça fait vraiment plaisir !

Je vois que tu profites de ta nouvelle liberté et tu as raison ...

Commentaire de robin posté le 19-03-2013 à 11:23:38

Grand écart en Ecouvie : Le Lutin dans la neige et Mustang plein sud. Merci de nous avoir fait partagé ce bon moment.

Commentaire de totoro posté le 19-03-2013 à 12:41:07

Un mustang sur un circuit de formule 1 : ça décoiffe ! Bravo à toi :-)

Commentaire de la panthère posté le 19-03-2013 à 17:35:41

bravo!
la voiturette rouge, c'était la voiture balai?

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