Récit de la course : Les Foulées du 8eme - 10 km 2014, par ejouvin

L'auteur : ejouvin

La course : Les Foulées du 8eme - 10 km

Date : 26/1/2014

Lieu : Paris 08 (Paris)

Affichage : 999 vues

Distance : 10km

Objectif : Pas d'objectif

11 commentaires

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Prologue

La semaine dernière avait vue une explosion en plein "vol" de ma part. ALors que je me disais que c'était normal de ralentir du fait des faux plats montants, je ne mettais pas rendu compte sur le coup que je perdais plus de 10 secondes au kilo.

Cependant, la semaine a été prometteuse. Pour la première fois en dessous des 4' sur le kilomètre, même mieux que cela un 2000 chronométré en 7'57 avec un passage en 4'02. Puis le vendredi m'a vu faire 3 fois en dessous des 20" sur 100m, ce qui est un véritable exploit pour moi. Et cerise sur la gateau, le cardio a enfin décidé de ne pas trop s'emballer lors des séances d'endurance, même si la boue est omniprésente, glissante et collante.

Bref, je me présente en ce dimanche avec une grande appréhension, comme pour chaque 10km, mais avec l'envie de voir si les sensations de la semaine sont un mirage ou pas.

 

Echauffement

Contrairement à la semaine précédente, je prends toutes les précautions matinales d'usage et je suis largement à l'heure. Idéalement garé, je n'aurai pas trop de chemin à faire une fois la course terminée. Par contre, malgré mon organisation exceptionnelle, mon ventre me fait part de son mécontentement. J'ai beau lui demander de me laisser tranquille en ce matin, mais il n'est pas très coopératif.

8h45, je suis en tenue et prêt à débuter mon échauffement. Je m'arme de mon papier rose préféré au cas où un roi ou une reine accepte de laisser son trône à un de ses valets. Ce sera vain, trop de monde voulait prendre sa place.

Cette fois-ci, l'échauffement se déroule presque correctement, 30 minutes avec des acélérations. Durant lesquelles, j'aurai eu l'impression de me traîner, jambes lourdes, difficultés à taper dedans, et pourtant ... le GPS m'indique des chiffres rassurants.

Je suis donc dans le flou, le ventre qui tire, des mauvaises sensations mais une allure potable, et la peur d'exploser encore une fois. Il faut dire que se taper 6 sorties dans la semaine, ça n'aide pas à être en forme Olympique non plus.

Je me glisse dans la couloir de départ et surprise, je me trouve tout au fond. Tout le monde avait prévu le coup et il va falloir passer par dessus les barrières pour atteindre péniblement une place derrière le meneur d'allure en 45'. Pas vraiment la place souhaitée, mais je ne peux pas aller plus loin.

 

Premier tour

Bis repetita, le départ est un gros "bordel". Entre ceux qui partent vite, ou alors à leur allure mais étant au fond..., et ceux qui se sont placés aux avants postes, il faut jouer un peu des coudes.

100 mètres après avoir passé la ligne de départ, il faut tourner à 90° sur la gauche pour passer derrière l'église Saint Augustin. Ca me fait penser qu'il faudrait que j'arrive avant le début de la messe, j'ai beaucoup de chose à confesser.

Encore 100m avant un virage 90° à gauche pour descendre le boulevard Malesherbes sur 100m. Nous nous marchons dessus, et oui pas facile d'envoyer 1800 personnes comme ça. Après 100m de légère descente, il faut une nouvelle fois tourner sur la droite à 90° dans la rue de Laborde. Pour le moment, c'est plat mais pas simple de prendre son rythme. En essayant de doubler, il faut faire attention aux voitures garées. Mais que dire ? je gêne autant que je ne suis gêné.

Alors que nous remontons l'avenue de Messine, le premier faux plat se présente à nous. C'est marrant de voir la trace sur cette rue, qui part deux fois ferra n'importe quoi. Ca monte donc pendant 500m pour rejoindre la rue de Lisbonne, que nous prendrons en tournant sur la gauche.

Contrairement à la semaine dernière, les positions se stabilisent après 1 kilomètre, et il est alors possible de courir à son rythme et selon sa stratégie. Cette rue de Lisbonne est en légère pente, et on laisse monter l'allure. Ce qui permet de s'élancer à plein régime dans la rue Courcelles qui descend franchement. Donc forcément, on s'emballe sans s'en rendre compte. Seul le GPS va m'avertir au 2ème kilo que je suis allé un peu vite. Je risque de reproduire l'erreur, et de le payer cash à la fin.

Surtout que nous attaquons le boulevard Haussman débouchant sur l'avenue de Friedland. Pour le coup, nous pouvons voir au loin la place de l'étoile. Mais pour cela, il faut lever la tête et voir la difficulté qui nous attend. Ce n'est pas une grosse pente, mais elle parait longue, longue longue... en fait juste 500m. Cette partie devrait faire mal lors de la deuxième boucle.

Une fois la place approchée, nous tournons sur la droite pour redescendre l'avenue Hoche avec le Parc Monceau en ligne de mire. C'est quand même un endroit sympatique, et amusant de voir le contraste entre ces coureurs et les personnes sortant des hôtels de luxe. Mais la mauvaise nouvelle, c'est que ça descend. Donc y a un moment, il faudra remonter. 

Nous ne rentrerons pas dans le parc, le parcours le longeant via le boulevard de Courcelles, atteinte après un passage par la rue Alfred de Vigny. Et le voilà le nouveau faux plat, jusqu'au boulevard des Batignolles. Ce n'est que 600m, mais ça fait encore mal, je crains le pire pour le tour gratuit, gracieusement offert par l'organisation.

Il est donc temps de redescendre vers la ligne de départ en effectuant des zig zag dans les différentes rues du coin, rue de Monceau, boulevard Malseherbes, passage devant la mairie par la rue de Lisbonne, rue du Général Foy, et op on tourne à droite pour entamer le deuxième tour.

Malgré cela, j'ai réussi à maintenir une allure correcte quand cela montait, et relancer comme je peux dans les descentes. Le cardio semble décidé à être sympa et le ventre à compris qu'il ne fallait pas m'embêter ce soir, sous peine d'être privé de riz ce soir.

 

Deuxième tour

Quoi dire du deuxième tour, sauf que c'est exactement pareil, mise à part la fin ou on va tracer tout droit pour franchir l'arche et récupérer une bouteille 50cl de Coca Light ?

Je redoute la première pente, de peur de commencer à exploser. A ma surprise, je tiens à peut prêt le même rythme que la première fois. Mais le souffle se fait court. Je m'accroche à un bonhomme en vert ou est écrit "Yes we run" sur le dos. Nous allons jouer au chat et à la souris pendant ce deuxième tour. Il accélère que je reviens à sa hauteur, je prends les commande sur le plat et les descente, mais me reprends pendant les montées.

Alors que je le crois semé, un monsieur me passe avec aisance dans la deuxième montée qui me faisait peur. Et là, je prends un coup derrière la nuque, sur son tee shirt de club est inscrit "Je suis né en 1944". Bon bah ça c'est fait.

L'allure baisse un petit peu, c'est rude mais je m'accroche, pas question de lacher comme la semaine dernière.

Alors que nous abordons la descente, j'entends des pas rapide et tonique, et un mini pouce me dépose. Je sais bien que je manque de vitesse, et je dois m'attendre à me faire déposer sur les derniers hectomètres. Cela ne manquera pas, et même mon bonhomme "Yes we run" va revenir sur moi.

 

Générique de Fin

Je ne suis pas mécontent de franchir la ligne d'arrivée. Comme à chaque fois, je suis explosé à l'arrivée, mais cette fois-ci je suis obligé de poser les main sur les barrières. Je reprends mon souffle, donne la puce, récupère la médaille et le coca et me dirige vers la voiture.

Beaucoup de monde souffre, une fille main dans la main avec son chéri (surement) grimace à faire peur. Je l'encourage rapidement, lui indiquant que c'est bientôt la fin, qu'il faut s'accrocher. A mon avis, elle voudra quitter son homme pendant 2 secondes une fois la ligne franchie.

Sinon, je déteste toujours autant ces épreuves, ça fait mal, c'est dur pour le souffle et les jambes, mais il faut y passer. Cela dit, y a un  petit peu de progès, même si je n'ai pas atteinds mon temps de l'année dernière, maispouvons nous comparer avec un autre circuit ?

 

11 commentaires

Commentaire de Arcelle posté le 26-01-2014 à 19:39:33

Bravo pour ta course et ta persévérance Etienne, contente de voir que le travail paye. Moi je n'ai plus le courage de me lancer dans ce format, c'est trop dur !

Commentaire de ejouvin posté le 26-01-2014 à 19:44:26

Merci merci.
C'est vrai que c'est dur. Mais au moins, je bosse le mental en même temps. Se forcer à ne rien lâcher, même si c'est dur, si c'est chiant. J'espère que cela m'aidera plus tard. Et puis, il faut bien avoir un peu de vitesse pour performer sur le plat des Ultras.

Commentaire de Jean-Phi posté le 27-01-2014 à 09:00:42

Bien ça Etienne ! on sent plus de sérénité dans ta gestion de course cette fois, je me trompe ?
Le boulot paie, tu as raison de faire cela.

Commentaire de ejouvin posté le 27-01-2014 à 10:24:44

Plus de sérénité je ne sais pas, mais le format de me fait de plus en plus peur. Cela peut expliquer des départs un peu plus prudent.

Je ne sais pas si j'ai raison de procéder ainsi, beaucoup trouveront que c'est trop. Mais bon, je ne cherche pas non plus à taper LA perf de l'année.

Commentaire de Arclusaz posté le 27-01-2014 à 11:35:14

1 minute gagnée en 1 semaine, dans 4 mois, tu gagnes !

bravo pour ta persévérance et tes temps canons à l'entrainement.

Commentaire de ejouvin posté le 27-01-2014 à 12:13:28

Ah si c'était si simple... Et puis dans 4 mois, ce sera une tout autre préparation en tout cas.

Canons, il ne faut pas exagérer non plus ;)

Commentaire de Arclusaz posté le 27-01-2014 à 18:52:37

moi, je suis un boulet alors en canon, je m'y connais....

Commentaire de Mamanpat posté le 03-02-2014 à 19:49:22

Etienne Etienne Etienne,oh ça va bien !
:-)

Commentaire de ejouvin posté le 04-02-2014 à 10:31:21

A défaut de le bien le tenir, l'objectif ...

Commentaire de LongJohnSilver posté le 04-02-2014 à 21:31:38

Joli compte-rendu! J'ai appris le nom des rues en remplacement de 'le faux plat dur', la 'dernière montée de la mort', la 'descente infernale' :) . Et si les 10km variés te motivent, le 9e n'est pas mal non plus (mais plus plat que Saint-Valentin, 19e et Montmartre).

Commentaire de ejouvin posté le 04-02-2014 à 22:19:42

Merci, mais je n'ai aucun mérite, tout est fait grâce à Google map ;)
Pour les 10kms, comment dire.... Non non non, ça ne me motive vraiment pas. Je déteste cela, mais il faut bien en faire pour prendre un peu de vitesse.

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