Récit de la course : Marathon Marne et Gondoire 2015, par augustin

L'auteur : augustin

La course : Marathon Marne et Gondoire

Date : 7/6/2015

Lieu : Bussy St Martin (Seine-et-Marne)

Affichage : 1027 vues

Distance : 42.195km

Matos : New Balance 890 V4
Booster cuissard & mollets
Déguisement de pirate!!!

Objectif : Se défoncer

2 commentaires

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Marathon de Marne et Gondoire

 

Dimanche 7 juin 2015


11ème édition de ce marathon atypique (car couru à moitié sur route et à moitié sur chemins) organisé par l’association MeGA (Marne et Gondoire Athlétisme) en Seine et Marne. C’est une épreuve pas très médiatisée nationalement parlant mais qui, dans la région, a une bonne notoriété de par son positionnement festif !

Au niveau du parcours, ce marathon traverse 18 communes de l’agglomération Marne & Gondoire, et présente un D+ de 500m, comme ça le ton est donné !

Le départ et l’arrivée se font dans le parc de Rentilly à Bussy Saint Martin, cadre verdoyant et sympathique surtout quand il fait beau comme à cette période de l’année ! D’ailleurs la plupart des compétiteurs restent déjeuner sur place en famille.

Pour moi ce marathon « à domicile » passant à quelques centaines de mètres de la maison sera l’occasion de faire une sortie (très) longue plutôt qu’une vraie performance, ayant échangé avec des collègues qui l’ont déjà couru.

En 2014 je n’avais pas pu courir ce marathon étant absent  ce week-end, mais je me souviens qu’il faisait une chaleur de bête ce jour-là. Heureusement cette année c’est un peu mieux, même s’il fait déjà chaud le matin et qu’ils annoncent 24° dans la journée. Le dénivelé étant manifestement déjà assez difficile !

Je capitalise sur ma préparation du semi-marathon de Paris couru début mars, et les mois de mars, avril et mai auront été en dent de scie (arrivée d’un nouveau bébé au printemps). Mine de rien depuis le 1er janvier je frôle les 900 km d’entraînement en course à pied, ce qui est beaucoup pour moi.

Ce sera ma 15ème expérience sur la distance et j’ai toujours autant de plaisir à me présenter sur la ligne de départ, à retrouver cette ambiance et cet état d’esprit des coureurs de fond, prêt à en découdre !

J’espère finir en 3h10 (doux rêveur ?) en me calant sur 4’30 au kilo….potentiellement un top 10 sur marathon, on peut toujours rêver ! Mes collègues et amis l’ayant déjà couru pronostiquent plutôt 15 à 20 minutes à rajouter à son temps habituel pour tenir compte des spécificités…qui sont en fait des difficultés !

Surtout que je vais courir déguisé, via un équipement de pirate emprunté aux enfants et déjà étrenné au marathon de Lausanne en octobre dernier J pour coller au folklore et amuser les enfants sur le parcours au passage !

Ma préparation spécifique s’est organisée sur 8 semaines, quelques sorties longues, des séances de fractionné court, d’autres un peu plus longues, et de l’endurance fondamentale. Le tout cumulé à de la natation et à du home-trainer. Pas énorme en volume (240 km de cap au mois de mai), mais pour moi c’est déjà beaucoup !

 

Départ à 9h du château de Rentilly, nous sommes peu nombreux comme prévu et déjà la température est élevée, étant arrivé plutôt au dernier moment je vais essayer de me placer pas trop loin de la première ligne. Je retrouve un acolyte d’entrainement lors des créneaux de semaine où avec nos collègues du bureau nous avons accès au stade de Noisy Le Grand pour profiter de la piste et discutons un peu.

Je suis fin prêt, ceinture avec gels préparés, déguisement fixé (crochet de pirate, sabre, cache-œil, faux tatouages, fausse boucle d’oreille et cape de pirate), j’ai hâte d’en découdre et de découvrir ce parcours.

A 9h les (gentils) fauves sont lâchés, dès le début je me concentre sur mes temps de passage (4’30 du kilo) pour être dans le bon tempo. Nous sortons du parc de Rentilly, passons par Collégien, bon dès le premier kilomètre les athlètes du relais filent comme des balles, moi je garde un œil sur mon chrono pour vérifier que tous les indicateurs sont au vert : allure moyenne, cardio, kilométrage, temps, c’est un vrai ordi cette montre !

Passage par le vieux Bussy St Georges, nous sommes au 4ème km, tout roule, puis Bussy Saint Martin, Guermantes (la maison !), 7ème km, je cherche du regard femme et enfants, c’est eux, ça me motive à bloc ! Attention à l’emballement quand mêmeJ, hop on bifurque vers Conches sur Gondoire, ça tournicote pas mal mais c’est mon terrain d’entraînement donc pas de surprises. Au fur et à mesure des petits ravitaillements sont proposés dans chacune des communes, et souvent ils sont accolés aux points de passage pour les relayeurs (qui courent avec une grosse clef factice).

Chanteloup-les-Vignes, longue ligne droite et passage du km 10 en pile poil 45 minutes, conformément au plan, impeccable, les sensations sont bonnes, le cardio stabilisé à un petit 150, ça roule (en même temps ce n’est que le 10ème km…) ! J’avale le premier gel au passage et continue mon petit bonhomme de chemin.

Un petit saut par Jossigny, on court sur chemin voire graviers, attention aux chevilles et pour doubler c’est folklorique, d’autant plus que les VTT accompagnateurs sont nombreux. De temps en temps on enjambe un petit talus, ça fait un peu gymkhana quand même !

Montévrain au 15ème, passage en 1h07, le plan est suivi à la lettre ! Puis Chalifert, Jablines (connue pour sa base de loisirs), passage au semi puis demi-tour, le soleil cogne pas mal et sans nuages ni vent on le sent bien (ça loupera pas, quelques coups de soleil apparaîtront à postériori !)

En ligne de mire nous avons maintenant la ville de Lesches, et passage dans un tunnel SNCF un peu avant le 25ème km, lumière bleue tamisée tout du long, cette ombre est la bienvenue car dehors, soleil et pas de nuages donc on cuit à petit feu. Côté timing c’est quasi-Suisse, passage pile dans le temps imparti (1h52 au 25ème). Puis on court sur un pont avec des graviers taille gravats, assez casse-gueule quand même !

Dampmart se dessine, 2h de course déjà, je reste concentré en espérant éviter toute défaillance. Je découvre toutes ces villes que je ne connais que de nom.

A Carnetin c’est le passage du 30ème, 2h15 de course c’est tout bon, les sensations sont bonnes, pas de jambes de bois, pourvu que ça dure ! Je reconnais un peu cette partie (j’avais participé à une course nature ici par équipe en février dernier, de nuit !).

Le compte à rebours avance, on traverse la ville de Pomponne, je suis toujours dans le tempo fixé, je rattrape et double quelques individuels et même certains relais (!) –mais point de déguisements en cette tête de course !-  puis la ville de Thorigny-Sur-Marne  au 35ème (quelques belles maisons le long de la Marne), mais bon on n’est pas venus flâner alors « keep focused » !

On traverse la Marne pour passer côté Lagny sur Marne, là ça monte dur et sans répit, on m’avait prévenu,  avec les jambes lourdes la foulée devient moins aérienne et je passe en mode « je serre les dents et attends que ça passe » ! Ca tournicote beaucoup, il fait chaud, je tire la langue et pense aux quelques kms restant à parcourir…

Puis nous arrivons à St Thibault des Vignes un peu après le 38ème, surprise je retrouve un sparring partner d’entraînement de stade  (2h37 sur marathon le lascar quand même…) qui vient m’accompagner en vélo pour la fin, sympa du coup on discute sous l’œil ébahi des spectateurs qui se demandent ce que font ces pipelettes à discuter en courant ???

Les sensations sont toujours bonnes, je suis toujours +/- dans le timing (une minute perdue en estimation avec les montées précédentes). La ville de Gouvernes nous accueille puis « ça sent l’écurie », le parc de Rentilly approche, un mini crochet dans le parc et je cherche du regard femme et enfants (on avait prévu que je fasse les derniers mètres avec les 3 grands) mais j’arrive trop tôt ! Argh les enfants vont être tristes !

Passage de la ligne en 3h11, cool c’est peu ou prou le programme du jour (3h09’52 prévu), et à priori peu d’individuels devant.

Remise de la médaille puis je retrouve un Kikou (quel est ton pseudo camarade ???) déguisé en bagnard que j’avais repéré lors d’un signalement à un carrefour et discutons le bout de gras quelques minutes avant d’aller me ravitailler.

J’apprendrai plus tard que je finis 10ème individuel au scratch (!) sur 244 classés et 5ème de ma catégorie (sénior) sur 50 classés, le genre de chose qui n’est pas prêt de se reproduire !!!

 

Conclusion, un marathon vraiment atypique de par son ambiance « familiale » géniale, une organisation par des passionnés et des communes (18 en tout) qui jouent le jeu, très sympa.

Pour la performance passons notre chemin, car les dénivelés, revêtement, et température font que l’objectif doit être autre !


2 commentaires

Commentaire de Jihem posté le 08-06-2015 à 16:55:08

Un kikou déguisé en bagnard ? Je vois vraiment pas...

Commentaire de DavidSMFC posté le 08-06-2015 à 20:39:16

Joli récit pour ce marathon que j'ai découvert cette année sans le courir mais que je compte bien faire l'an prochain ! Nous étions entre kikoureurs au ravitaillement de l'arrivée avec Tamiou, un moyen sympa de découvrir l'événement sans être simple spectateur. Merci au passage à lui de m'avoir permis d'occuper ce "poste" s'il lit ce récit.

Et sinon, ça me parle cette tenue de pirate ! Pas évident avec le passage de tous les coureurs dont les nombreux relais mais il me semble bien t'avoir repéré. Bravo pour la performance quand même !

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