Récit de la course : Grand Trail des Lacs et des Châteaux - 105 km 2015, par gnouz

L'auteur : gnouz

La course : Grand Trail des Lacs et des Châteaux - 105 km

Date : 30/5/2015

Lieu : Butgenbach (Belgique)

Affichage : 1019 vues

Distance : 105km

Objectif : Terminer

2 commentaires

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GTLC 2015 :le trail des fous furieux, compte rendu

Avec un nom pareil on s'attend forcément à un truc de malade. Et bien c'est le cas! 
Ce trail a été élu plus beau trail de Belgique donc il fait clairement partie de la bucket list, par contre, tout ca se mérite...retour sur la course, sa préparation et tout ce qu'il a fallu faire avant!


mon premier trail de 100 kms :

Ca faisait un moment  que ca me trottait dans la tete, depuis la grimace du grand Georges en fait : à l'arrivée des 80 kms je me serai bien vu continuer encore un peu. MAis courir 100 bornes ca ne s'improvise pas, à moins d'être super doué, ce qui n'est pas mon cas. il a fallu une préparation longue et minutieuse , des sacrifices, de la sueur, des kilomètres dans la boue, sous la pluie, dans le froid , la nuit à la frontale ... tout ça et une bonne dose de motivation. 

De la motivation il en fallait pour arriver jusqu'à Surister, lieu d'arrivée de la course et endroit ou j'allais être hébergé pour la (courte) nuit précédant le départ. Parti de Bruxelles  en train , j'ai enchaîné avec un bus , pour finir à pied, sac au dos au milieu des petites routes de campagne. 
Le gîte rural du petit Fagnard  m'attendait dans un nuage de verdure au long d'une petite route. Installation rapide je choisis un lit, dépose mon barda et commence alors l'attente : un petit appel à la famille, une courte balade pour repérer les 500 derniers mètres du parcours (tiens c'est ballot ca finit avec une méchante côte...) , des pâtes (servies à table directement, la grande classe!), certains de mes collègues sont déjà en tain d'attaquer le bar à bières spéciales, je reste prudemment au Malto, une préparation de sac et au dodo a 21H30, un record... mais le départ est matinal : je programme le réveil à 2H10 ...


ca commence moyennement bien: retour sur un avant course pas trop maîtrisé ...

En règle générale je suis un total control freak sur ma préparation de course , je vérifie et contre reverifie x fois mon matos, tout est compté et soigneusement empaqueté, mais là, alors que mon sursaut organisationnel aurait du atteindre son paroxysme , que nenni  , j'ai lamentablement foiré...
Déjà j'ai un peu zappé qu'on pouvait déposer du matos pour les ravitos, ca m'aurait évité de courir avec un frigo sur le dos. ensuite j'ai quand même réussi a oublier mon ipod, moi qui cours systématiquement en musique ... J'ai même failli louper le bus dans tout ça (heureusement il restait des places dans le  mini van ;o) ) et j'ai préparé mes flasques de boisson isotonique sur le parking à l'arrache, pendant le briefing, la très grande classe quoi... tout ça parque j'étais complètement dans le pâté, la faute à un méchant coup de fatigue.  
Bref, je me retrouve avec tout mon barda moins l'ipod et la pochette à déchets super pratique sur un parking a 4 heures du mat' avec une petite pluie qui menace de tomber et l'organisateur après nous avoir expliqué les différentes couleurs des signaux divers nous lâche sans préambule , "bon les gars on y va , allez go c'est parti"... j'appuie précipitamment sur le chrono, puis le GPS et pars en trottinant en suivant la horde qui déjà s'agglutine à l'entrée du parcours , je cours paisiblement a 10 kms/ heure mais clairement mon corps n'est pas à la fête, il renâcle et me fait bien comprendre que c'est du grand n'importe quoi de partir cavaler à une heure pareille...
le peloton commence à s'étirer, le parcours est hyper roulant et ca court bien devant. Je reste à mon rythme pépère et avance tranquillement. Le tour du lac  passe bien vite et déjà le jour commence à poindre. On continue sur un parcours très roulant , pas de difficulté particulière si ce n'est quelques marches par ci par là ou des singles sur des terrains un peu glissants. seules les racines apparentes doivent être gérées avec précaution, rendues glissantes par l'humidité ambiante. Après 2 heures pile de course j'arrive au 1er ravito situé au 20 eme kilomètre. Je retire le sac, la frontale , la veste, recharge les flasques et réorganise le barda ... 


Deuxieme section du parcours : une envie de ski? (20eme km au 41eme km)


je repars tranquillos , les vraies difficultés ne vont pas tarder. ET déjà les premières côtes se profilent, on arrive bientôt à proximité des pistes de ski et nous avons l'occasion de gravir la piste du téléski...à pied! ca passe tout seul avec les bâtons, je pousse ca avance , que demande le peuple ? 
En haut de la piste de ski c'est reparti pour une descente à travers bois puis on débouche sur une autre piste et ca continue. Il fait moins froid mais ce n'est pas encore la température estivale, je supporte bien mes 2 t shirts ... les bois font place aux fagnes et je fais connaissance avec les caillebotis posés sur les terrains marécageux et humides, quand on courre ca provoque un retour d'énergie assez bizarre, on rebondit ...
le balisage est plus limité sur cette section du parcours et à plusieurs reprises je m'interroge sur le chemin et crains de m'être fourvoyé mais non, un bout de rubalise ou une pancarte apparaît quand je commence à douter...

un long faux plat je continue à courir en restant à une vitesse constante mais tranquille , puis les fagnes et de nouveau les bois. J'avance difficilement par moments, certains sentiers sont assez techniques et il est malaisé de courir , même si c'est plat, tu marches. 

Je tombe sur un caillebotis cassé et me voilà avec les chaussures trempées et un beau bleu sur l'avant bras, qu'importe il faut continuer... au détour des sentiers j'entends des voix, puis repère des véhicules et là au milieu de la forêt comme sorti de nulle part arrive le deuxième ravito. Il est tenu par une bande joyeux drilles qui blaguent à tout va, jupiler en mains. on passe un bon moment à rigoler en rechargeant nos gourdes, mais il faut repartir pour une section courte (17 kms)  mais pas forcément facile...bon, côté électronique c'est moyennement la fiesta , j'ai semble t'il mis mon GPS en pause ...ca va faire une écart d'environ 43 minutes et quelques kilomètres de différence ... je râle mais passe bien vite à autre chose. Premier coca de la journée , il n'est que 9 heures du mat' en fait ...


3eme section du parcours : le VTT de descente c'est cool, mais la remontée, un peu moins (41 au 58eme km)


Cette section serpente dans les bois et nous conduit sur des sentes techniques qu'il faut gérer, ne pas se focaliser sur le timing qui défile, rester calme et attendre les sections plus roulantes pour courir. je fais un bout de route avec un mec qui prépare la TDS et enchaîne le 100 de la bouillonnante et le GTLC un mois après, faut avoir les jambes en forme ! au détour d'une méchante montée il ralentit, je continue ... 
je parcours d'autres sentiers , les paysages sont splendides, je regrette presque de ne pas m'arrêter pour admirer , mais il ne fait pas très chaud ... je continue à m'alimenter sans difficulté , c'est plutôt bon signe, je bois et bois encore,  tant et si bien que les 2 flasques vont y passer me laissant un peu à sec en fin de parcours... nous arrivons dans un bike park que nous allons gravir à pattes , on croise des vtt qui descendent à fond , moi je pousse sur les bâtons. franchement, une section pas évidente , j'en bave un peu par moments. C'est sensé être la section la plus courte du parcours mais ca dure super longtemps...je fais le yoyo avec différents coureurs, un coup je te dépasse, un coup tu me dépasses ... 
un nouvel enchaînement de côtes et une pente de malade mais courte, je m'accroche et plante les bâtons dans le sol, ca passe tout seul ou presque. Une dernière montée et le voilà ce ravito avec son petit détour culturel qui va bien ... je m'arrête un peu plus longtemps pour souffler et récupérer un chouilla et boire correctement car j'étais à sec depuis 2 kilomètres (pas bien...). je recharge les batteries et il est déjà temps de repartir à l'assaut de la prochaine section qui est la plus longue, sensément, avec ses 21 kms.  Cette fois je remplis une gourde supplémentaire avec de l'eau pour ne pas être à court. 

 

Acte 4 scène 1 : et maintenant on court … (du 58 au 79)


La bonne nouvelle du jour, on a dépassé la moitié de la distance. La moins bonne, il faut encore courir plus d'un marathon :p

Je suis un peu piqué au vif car toutes les personnes qui etaient au ravito en meme temps que moi sont déjà reparties et je suis encore emmêlé dans mes affaires a remplir mes gourdes , à retirer mon t shirt a manches longues (il commence a faire presque bon)…

 

Je repars donc gonflé à bloc mais prudemment car ca descend pas mal sur ce parcours  et les longues descentes ca finit par faire mal aux quadriceps si on y va trop fort et après ca devient très difficile de courir… je rejoins bientot Cedric avec qui j'avais fait un bout de chemin sur le tronçon précédent,qui connaît bien le parcours. Nous passons un long moment a progresser de concert en se relayant selon les parties du parcours, on avance tranquillement mais très régulièrement sur un long faux plat remontant avec de multiples cailloux qui entravent notre progression. On marche, on court, on marche, on court, ca n'en finit pas et les kilomètres défilent. Bizarrement je me sens de mieux en mieux , certes mes quads me font mal mais globalement je suis bien, prêt à continuer encore et encore…mais pas trop vite !

 Après ces chemins de caillasse en faux plat on retrouve les Fagnes et ce paysage si particulier. On repart avec Cédric pour un énième caillebotis et je relance en courant mais m'arrete après 50 mètres car il reste en retrait a manger une banane...il me dit de continuer, qu'il me ratrappe… je repars de plus belle et cours a allure régulière, pour rejoindre une nouvelle section appelée "le pierrier" où je croise de drôles d'assemblages de cailloux . Je poursuis et Cédric ne me rejoint toujours pas, j'espère qu'il est OK.

Les Fagnes font bientot place a de nouveaux sous bois et de très jolis ruisseaux que l'on traverse sur des petites passerelles , ca n'en finit pas , mais c'est une section vraiment agréable et très jolie, peut etre la plus belle du parcours a mon sens. j'ai l'impression de courir au milieu de brocéliande et je m'attends à croiser Lancelot ou Merlin au détour d'un arbre. Le sol est couvert de racines apparentes il faut donc bien faire attention où on met les pieds.

Le temps semble suspendu et je franchis moult ruisseaux , marche , cours , ma réserve d'eau diminue , j'ai abaissé les manchettes il fait bon , c'est un très agréable moment malgré les douleurs aux quads …

Je croise des accompagnateurs qui m'encouragent de la voix et m'annoncent le ravito à un kilomètre, chouette je continue le coeur léger et vide le reste de ma gourde. Ca y est le voila le ravito du 79 ème kilomètre au bord d'un ruisseau , près d'un resto , au soleil ou presque. l'assistance est royale on me remplit mes gourdes pendant que je vide 2 verres de coca . Je jette mes déchets et me remotive pour poursuivre je l'espere à bon rythme quand arrivent 2 personnes que je n'avais pas encore croisées jusque là. Ils courrent à vive allure (plus vite que je ne le faisais ) ca me force à vite repartir. On me dit que le vainqueur est arrivé à 14 heures en ayant couru à une moyenne de 10Km / heure...il l'a fait en mobilette le parcours ? Whaouh ca c'est la classe, quel temps!

 

Section 5 : encore 18 bornes avant le dernier ravito… (du 79eme au 97 eme)


 

Et hop, c'est reparti je trottine a nouveau sur les chemins, longeant une riviere , montant des marches, passant des passerelles , guettant le bruit de pas précipités derrière moi, mais ca ne revient pas , je reste seul. Je continue à courir , ça c'est une super nouvelle. Je m'alimente toujours régulièrement surtout avec des gels manifestement, le choix était bon ca passe toujours et j'ai fini mes shots power bar avant le precedent ravito. Je me force a manger car je sais que c'est encore long avant le finish et je reste sur une possibilité de finir autour de 14 heures. Ca me galvanise car ma famille devrait être là dans ces temps pour m'accueillir. j'ai hâte de les voir en fait!

Au détour d'un bois on sort pour une section sur la route, c'est moins drôle mais on croise de jolis tags a la bombe sur la route aux couleurs du GTLC, non dénués d'humour. Je remonte une côte en marchant, j'aimerai bien courir mais je me dis que ce n'est pas forcément une bonne idée car ca pourrait me nuire pour la suite si je laisse trop d'énergie dans l'exercice...je poursuis patiemment et régulièrement, toujours personne derrière , personne devant … on rejoint enfin une nouvelle section forestière , ca descend , je cours à allure régulière, c'est parfait. 
Une longue ligne  droite se profile bientôt j'aperçois 2 formes dans le lointain, ca devient mon prochain objectif , rattraper ces coureurs là bas dans la brume (non ce ne sont pas des gorilles !). La pluie commence a menacer et je recois quelques gouttes...je commence a pester pret a sortir la veste, mais c'est une fausse alerte, la pluie se fige... et je continue.
Mais qu'il est long ce faux plat, d'ailleurs j'arrete de courir pour empoigner les bâtons et marcher à bonne allure. J'ai l'impression que le gap diminue mais peut être n'est ce qu'une impression , je suis un peu toasté à ce stade! Je me retourne et aperçois un coureur derrière, certes à bonne distance , mais bon, ca me remotive pour avancer. Enfin, arrive le bout de cette montée, un virage a gauche sur un nouveau chemin forestier, on retrouve les fagnes et la bouillasse, une longue descente, je cours . Je ne me pose pas de question à ce stade, il faut que j'envoie le pâté si je veux arriver vers 18 heures pour retrouver les miens… ca passe pas trop mal à ce stade , j'avance bien. Après un temps indéfini je rattrape enfin 2 coureurs dans la foret , ils me proposent de passer devant, je dis OK (ce qui se traduit par un grognement a ce stade...) et repars en courant en leur disant que normalement le ravito devrait être là dans 2 kilomètres si mes estimations / GPS sont exactes. 2 kms encore et arrivera le 97eme me dis je , raison de plus pour poursuivre.

 

Une petite descente et ca y est le voilà ce dernier ravito!


Mince, c'est preque déjà fini : derniere section du 97eme au 105eme kilometre

 

 

Le plan ici était simple du moins en théorie : manger, sortir le telephone pour appeler cherie cherie et repartir…

Mais bon, comme d'habitude, il y a toujours des imprevus.

Je me ravitaille un peu differemment cette fois je n'ouvre pas mon sac pour prendre de l'hydrixir et prends une gourde d'eau et une de coca. J'avale 2 gels : un coup de fouet et un booster qui met la ouache avec un gout de menthe (moyen a ce moment là) reprends un coca en discutant avec une concurrente du 60 qui repart et revoila les 2 personnes que j'ai dépassées il ya quelques minutes … Zut...

Je me fais traiter de "Rambo" avec mon rituel et mon matos (je suis tout en noir nike pro Combat et avec un buff noir dans les cheveux …) et je repars à l'assaut des chemins pour les derniers kilometres. Ca re grimpe de nouveau je pousse sur les batons et je donne tout ce que j'ai . Les routes du 60 et du 105 se rejoignent ici donc je m'attends à voir un peu plus de monde mais ce n'est pas trop le cas. Ca y est les kilometres défilent et je cours encore, ca passe , je pousse. Je croise un concurrent du 105, tout de salomon vêtu, qui marche , apparemment plus en forme. Je continue et entends bientot des pas rapides derriere moi et vois passer en trombe le mec que je viens juste de dépasser qui court vraiment vite ...et ben, quelle patate il a . Ca me galvanise mais je n'essaye pas de forcer outre mesure il reste encore 5 kilometres… des chemins, de la boue, des chemins ca monte et tiens voila 3 coureurs qui marchent , fatigués dans cette côte technique. Je reste au même rythme mais avance plus vite donc je les rattrape en haut de la cote au moment de basculer sur une nouvelle descente. Je relance  et les dépasse, ils ont l'air un peu moins frais que moi… je poursuis et voila ca y est je vois le clocher de l'eglise , j'y suis presque! J'essaye encore d'accélerer mais là ca devient assez difficile , il faut bien le dire. Une traversée de route, un petit tour sur la route et je replonge dans un petit chemin et apercois une concurrente devant. Je repars de plus belle. On traverse un champ, elle est toujours devant mais je finis par la ratrapper dans un petit chemin , elle finit le 60. une nouvelle descente, il fait bon , j'ai mal aux cuisses mais je continue a courir. 
Je croise une petite fille qui me dit bravo, ca semble un peu incongru mais je dois etre vraiment proche de l'arrivée. En effet, je reconnais bientot la derniere côte que j'avais repérée la veille, je marche en appuyant bien sur les bâtons avec un concurrent du 60 qui m'emboîte le pas  alors que je le dépasse. Quelques pas encore et volia le denier faux plat , je cours , j'envoie, je vole , ...derniere ligne droite je passe entre des voitures garées et des gens qui applaudissent, je vois l'arche et  soudain devant moi une voiture au milieu de la route,  la plaque me dit vaguement quelque chose , mais oui ... c'est ma femme et les enfants ! Je passe avec un grand sourire en criant un : "je finis et j'arrive" et je lance tout dans ces derniers 20 mètres.

Je passe l'arche, ca y est c'est fait … quelle sensation!

14 heures , une minute et environ 30 secondes … tout ce temps que je n'ai pas vu défiler , j'etais encore pret a courir quelques kilometres ;o)

A peine arrivé j'échange quelques mots de remerciement avec le staff, quelle course et quel plaisir! Merci à tous c'etait vraiment génial!

Je repars en  sens inverse pour récupérer ma petite famille c'est aussi un chouette moment de savourer cette arrivée avec ceux qu'on aime… 


 

 

Matos :


Pour une course aussi longue j'avais fait le choix de partir avec pas mal d'options car je craignais notamment le froid et une possible pluie.

j'ai tout utilisé au final et me suis senti plutot bien :

  • Haut: Nike pro combat t shirt + manchettes, t shirt ML craft et veste sans manche north face  + veste de pluie hybrid trajectory north face

  • Bas: cuissard nike pro combat, collant 3/4 trail quechua ; short Salomon trail MIII
  • Accessoires : sac salomon advanced skin 5 , manchettes decathlon, bas de compression booster, chaussettes injinji

 

 

 

Nourriture:


Comme j'avais un peu zappé les sacs de depose intermédiaire j'ai tout porté … c'etait un peu lourd et j'ai mal aux épaules meme 3 jours après :p

  • Hydrixir en dosettes= 8 doses (coca et eau au dernier ravito)
  • 7 gels anti oxydants : pomme et citron
  • 2 barres salées
  • 2 gels coups de fouet
  • 1 gel à la caféine (en milieu de parcours)
  • 1 gel de finisher
  • 1 sachet de shots gout coca (power bar)

 

Je n'ai rien mangé sur les ravitos cette fois… pas envie et le sucré passait toujours sans dégout particulier. Par contre le soir en me reposant je n'ai quasiment rien pu manger, je me suis contenté de boire de 'leau pétillante en fait et un bout de quiche home made…

La course en quelques chiffres :


  • Distance : 105 kms : a priori le GPS même arrêté a permis de donner une distance corrigée de cet ordre
  • Dénivelé : là c'est du délire: annoncé initialement à 3300 D+ on l'a ramené a 2200 sur open runner (??? WTF?) et mon GPS même arrêté pendant 43 minutes indique un dénivelé positif de 2950 D+ … on peut donc raisonnablement penser que ca tournait aux alentours de 3000 D+ et plus en D- (profil descendant de la course cf open runner)

Conclusion:


Ce que j'ai particulièrement aimé :

  • l'ambiance dans les ravitos : les gens étaient chaleureux et disponibles, toujours prêts à nous aider. Merci à tous les bénévoles !
  • Globalement l'organisation: c'est organisé par des amateurs mais c'est du semi pro vu le niveau de qualité et la complexité de gestion pour un évènement pareil...je n'ai qu'un mot , Bravo Christophe (c'est valable pour toute l'équipe hein, pas de jaloux!) !
  • Les paysages: clairement on en prend plein les mirettes. La réputation de plus beau trail ne me semble pas usurpée

Des trucs à changer :


  • Rappeler aux gens que jeter des étuis de barre ou des gels vides dans la nature c'est pas terrible ? Même les peaux de banane ou les quartiers d'orange en soit, même si c'est biodégradable, je trouve ca pas terrible personnellement…
  • Mettre du vrai coca au ravito et pas un ersatz ? Mais bon c'est vraiment pour chercher la petite bête …
  • Améliorer le balisage : autant je n'ai rien trouvé a redire sur ce point sur la première , la 4eme et la 5eme section, autant j'ai quand même flippé grave sur la snde et la troisième a plusieurs reprises en me demandant si j'allais devoir me taper en remontant le single que je venais de descendre … mais sur les dernières sections c'est nickel surtout qu'on commence a être fatigué…


Le niveau de difficulté :


Là c'est du hautement subjectif bien sûr… sur cette course j'ai eu l'impression de courir un truc à mi chemin entre le trail des fantômes et la grimace du grand Georges. Le trail des fantômes dans sa version 50 kms me semblait plus dur car plus de gros dénivelé et notamment de descentes super raides et glissantes. Mais c'était nettement plus difficile que la grimace car les sentiers sont vraiment techniques je trouve par moments et ca empêche de courir (ou alors faut être super fort ou sur coussins d'air…). Il y a moins de troncs d'arbres a négocier en passant dessous ou dessus aussi, on peut plus facilement contourner… mais bref, sortir ce truc sans entrainement ca me semble difficile quand même…

D'après des coureurs croisés ici et là la bouillonnante ou la version xl des fantômes est plus difficile, moins roulante et plus technique encore… (y a au moins 1000 D+ en prime d'ailleurs). Perso je trouve que pour un premier 100 kms c'etait parfait et je suis très content d'avoir jeté mon dévolu sur cette course!


Le truc qui a fait la différence …


  • Là je dirai l'entraînement et les bâtons. Ca m'a clairement aidé en montée et même en marche rapide sur terrain technique ou gras . Ca ne m'a pas pour autant empêche de glisser d'un caillebotis et de finir les pieds dans l'eau.
  • Le truc qui sauve : les saucony peregrine qui drainent super bien et les chaussettes injinji. Même avec les pieds trempés , pas une ampoule en 14 heures ! Et aucun ongle de tombé pour le moment…

Si c'est à refaire :


  • Penser a délester dans les sacs de ravito , a mon sens faire un sac pour le ravito N°3 au 58 eme kilomètres c'est bien…
  • Mieux préparer le sac en amont et les sacs de délestage pour éviter le rush du petit matin …(pourtant j'avais préparer ca pas trop mal … )
  • Vérifier le GPS pour qu'il ne se stoppe pas bêtement
  • Partir en short ou en 3/4 mais pas forcément les 2 (en plus du cuissard de compression)… il fait pas chaud le matin mais c'est le mois de mai quand même (enfin là on pouvait se poser des questions…)
  • Ne pas oublier l'ipod (encore que finalement ce n'était pas un drame)
  • Pour la frontale , pas forcément besoin de prendre le mega phare on court en groupe et le jour se lève tôt , mais là c'est vraiment une question de préférence (et de poids aussi car la frontale on se la trimballe tout du long sauf en cas de delestage …)

2 commentaires

Commentaire de MysterYo posté le 12-01-2018 à 11:14:25

Salut !
C'est un récit sacrément détaillé.
J'ai l'impression de déterrer un compte rendu en le commentant 2 ans après.
A sa lecture, je me rends compte qu'on a un parcours sportif sans doute similaire. Je suis "rôdé" aux 50k, j'ai notamment fait 2x La Bouillonnante (2013 *56k* / 2017 *50k*), Sparnatrail (58k), Les Poilus (50k) et les Evoissons (46k). En 2017, j'ai fait mon 1er 81km à La Grimace, en binôme sur la moitié du tracé, j'ai terminé en 12h27. Cette année au programme, les Poilus en Mars (62k), Bouillon en Avril (50k), le GTLC 105 en Mai (mon 1er 100k) et les 10 ans des Coteaux de l'Aa en Juin (47k). Et tout ça, en minimalistes.
J'me prépare tout doucement, pas simple quand on habite les Hauts de France. Le stress n'est pas encore là mais ça viendra assez vite. J'ai loué pour deux nuits au Petit Fagnard et tes renseignements sur ton équipement (possibilité de laisser du matos au ravitos) et les repas de l'auberge sont précieux. D'ailleurs, le petit déj du samedi mat' ça se passe comment ? Ils le servent à minuit ? XD

En tout cas, bravo pour l'exploit (14h00 pour 105k c'est énorme), me demande si je l'égalerais en Mai prochain...J'espère être Finisher c'est mon seul objectif. Doucement mais sûrement, car en minimalistes un orteil ça vaut de l'or, et vu que tu as l'air de dire que même sur les sections plates c'est très technique...Je devrai être très vigilant.

Race to see...

Yo.

Commentaire de gnouz posté le 13-01-2018 à 17:27:44

HEllo merci de m'avoir lu ;) pour le petit dejeuner en fait tu es reveillé vers deux heures du mat a peu pres car il y a une heure de bus jusqu'au point de depart. il ya un peu de tout sur la table mais faut vraiment avoir envie de manger a cette heure là... on peut prendre un café ou un thé sinon. Bon courage pour l'entraînement et le 105 ca passera tout seul . il ya pas mal de cailloux sur certaines sections et mes pieds ont mis un peu plus de temps a recuperer mais je suis peut etre sensible? Good luck :)
Gnouz

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