Récit de la course : Aymon Trail 2017, par MysterYo

L'auteur : MysterYo

La course : Aymon Trail

Date : 26/2/2017

Lieu : Bogny Sur Meuse (Ardennes)

Affichage : 1716 vues

Distance : 32km

Matos : - 1ère couche thermo CRAFT manches courtes
- 2nde couche thermo CRAFT manches longues
- Veste KALENJI polaire sans manches
- Veste softshell
- Corsaire compression BV SPORT
- Chaussettes INJINJI Trail
- Spyridons Elite
- 1 tour de cou + 1 buff
- Ceinture bidons 2x600ml

Objectif : Terminer

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Aymon trail 2017 (32km 1750+ solo)

Ce dimanche 26 Février, je participais pour la première fois à l'Aymon trail, qui lui en était à sa 3ème édition, un trail prenant place dans la petit village de Bogny sur Meuse, dans les Ardennes françaises, non loin de Charleville-Mézières, non loin de la frontière belge. Un trail que je ne connaissais pas du tout, mais qui me laissait suspicieux quant à sa difficulté et technicité certaines rien qu'à l'évocation d'Aymon, dont l'un des tracé de l'Ardennes Méga Trail emprunte (Relais des 4 fils Aymon). Ardennes Méga Trail que tout le monde connait pour le challenge qu'il représente.

Au programme de cette 3ème édition, un seul et unique tracé de 32km 1600+ (sur le papier), que l'on pouvait faire en solo ou en relais de deux coureurs (2x16km). Ayant fait le voyage seul, c'est sur le solo que je me suis embarqué. Je n'avais jamais couru un tracé aussi technique de par son énorme dénivelé positif sur une si courte distance. Une randonnée de 11km.

Au passage, je tiens à remercier Philippe pour la découverte de ce trail, qui sans aucun doute sera formateur pour les prochains. Je t'ai cherché sur place, malheureusement je ne t'y ai pas vu...

J'arrive au Musée de la Métallurgie Ardennaise du vendredi soir, ayant 3h de route j'ai logé sur Tournavaux à 5km plus haut, pour y récupérer mon dossard, j'aurais également droit à un ticket « soupe », un tee shirt noir à manches longues imprimé jaune AYMON TRAIL et un tirage au sort pour la tombola d'après course. J'espère d'ailleurs ne rien avoir gagné car vu l'heure d'arrivée, la restauration, la douche, et mes 3h de route retour, je n'ai pas pu attendre que l'organisation la fasse...
Je pars ensuite prendre les clés de ma location et finir ma préparation.

Le lendemain matin, levé 7h, habillage en règle, petit déjeuner, il est bientôt 8h. Je quitte Tournavaux et descend vers Bogny sur Meuse. Je ne suis pas très loin mais cela me permettra d'admirer les contreforts ardennais une fois sur place. Déjà beaucoup de compagnons d'infortune errent aux abords du COSEC, attendent la délivrance. J'y entre d'ailleurs, la musique bat son plein, nous sommes ambiancés. Entre les files d'attente pour les dossards, les traileurs(ses) qui discutent, qui boivent un petit café offert et ceux qui sont sur la piste de danse, nous nous serions cru dans une discothèque de jour, comme à Ibiza. Les décibels en moins. Mais c'était pour nous faire oublier la dure tache qui attendait tous les larons présents ce matin là. Je m'attable et procèce à une ultime vérification du matériel. Puis l'organisation prend la parole au micro pour remercier l'assistance, plus particulièrement les bénévoles, sans qui rien ne serait possible, les consignes de sécurité, la prudence relative à certaines sections très techniques du parcours, ou rendues très techniques grâce à la météo de ces dernières semaines, puis nous sommes invités à sortir et nous mettre en rangs d'oignons sur la ligne de départ, des rangs d'oignons ayant subis un bombardement, vous imaginez bien la scène.

La météo sera clémente aujourd'hui, pas de soleil mais pas de pluie, 5°C, ressenti bien moins vu le vent mais tout le monde devra faire avec jusqu'à la fin. Un drône filme notre départ, donné à 9h15 et c'est partit pour 32km. J'y fais la rencontre d'un coureur de « Chierry j'y court ! » de Château Thierry, j'ai pas lu ton prénom désolé mec...Nous prendrons le départ ensemble et nous reviendrons ensemble aussi, mais entre deux nos chemins se seront éloignés. Nous tous, serons mis direct dans le vif du sujet avec l'ascension de la Platelle des 4 Fils Aymon, dès le départ, symbole de tout un village.

Celles et ceux qui ont pris goût à mes écrits sportifs savent déjà que ce dernier ne dérogera pas à la règle, c'est à dire, pas de compte rendu détaillé de l'épreuve, ça se vit c'est tout et je trouve ça bien mieux. Par contre, je peux vous dire qu'on en prend plein les yeux, que les paysages sont supers et qu'effectivement, ce trail est bien difficile.

32km 1600+, une barrière horaire au km21 (qui est largement atteignable), 2 montées sèches chronométrées (une première au km9 / 600m 250+ ; et une seconde au km18 / 600m 250+)
1 unique ravitallement en course à mi parcours avec tout ce qu'il fallait.

Un trail sans répit aucun, car cela ne fait QUE monter ou QUE descendre, c'est glissant, c'est très raide, ça fait mal aux mollets. Mais après tout quand on s'inscrit c'est ce qu'on vient chercher non ?

Les 20 premiers kilomètres se passent très bien, ce n'est pas roulant c'est sûr mais la machine est nickel. Je parviens au ravitaillement du km16 en 2h38, j'ai déjà près de 900+ dans les jambes, je me dis qu'à ce train là je ne suis pas arrivé ! Je n'ai rien mangé de mes provisions, j'en profite donc pour prendre du salé et bu que de l'eau, donc je remplis ma gourde. A noter que je n'ai pas de camelbag, mais juste une ceinture 2x600ml. Je ne m'attarde pas trop à écouter les troubadours et repars sur les chemins. KM18, seconde montée sèche chronométrée, oh combien plus technique et raide que la première ! Chronométrée OK, mais vu que ça marche...piétine...Il n'y a que la tête de course qui à mon humble avis, pourra se démarquer étant donné qu'on ne peut pas dépasser. Cette dernière m'aura bien entamé. Me restera une douzaine de kilomètres que je ferai en jouant avec l'apparition de crampes dans les quadriceps, rien dans les mollets même avec le non port de manchons compressifs. Quelques traversées de ruisseaux qui rafraîchissent les pieds avec toujours cette succession infernale de montées / descentes qui mettent l'organisme à rude épreuve. Beaucoup ont dû maudire l'absence de bâtons, heureusement que j'avais emporté les miens. Et enfin, c'est l'ultime descente vers Bogny sur Meuse, je rejoins le village et me dirige vers le COSEC sous les encouragements et les applaudissements de la foule et des concurrents ayant fini avant moi.

Je me pose un peu au ravitaillement d'arrivée et discute avec le gars de CJC (Chierry J'y Cours), d'ailleurs si tu lis ce CR, ça me ferait bien plaisir de t'avoir dans mes contacts. Puis direction la soupe chaude, puis la douche très chaude avant de remanger un bout dans la voiture puis de repartir vers Brebières pour 3h de route, ortillé par les courbatures.

Au final, je ne sais pas si mon chrono est honorable. Je n'ai pas encore l'officiel ni le classement au moment où je rédige ce CR mais je termine ces 31,4km 1750+ (oui oui, pas 1600 comme prévu) en 5h33, une moyenne de 5,7km/h. Mes objectifs étaient la découverte et aller au bout, c'est chose faite. Maintenant, il me faudra d'autres expériences pour que je puisse déterminer si oui ou non ma cure de spiruline d'un mois a pesé dans la balance.

Après publication des résultats, je boucle effectivement le parcours en 5h33'12s, 332ème sur 426 finishers (100 abandons et/ou non partants), 151ème SEM sur 204 (186 finishers).

Aujourd'hui, j'ai juste quelques courbatures dans le dos et une raideur dans les quadriceps. Encore une épreuve bien difficile finie en minimalistes. Bien content d'avoir su terminer ce trail sans réel entraînement. Pas de séances D+/D- avant ce rendez vous. Comme quoi je dois très certainement avoir un bon foncier.

Je tiens à remercier les organisateurs de l'Aymon trail pour le travail qu'ils ont accompli, c'était très réussi. Remercier les bénévoles qui ont su nous encourager tout le long du parcours, parfois dans des endroits incongrus, et qui avaient le sourire malgré la froidure du temps (proche de 0°C). Le balisage était parfait, je ne me suis pas perdu et le parcours, vraiment aux petits oignons, merci. Le tout pour une cause caritative, chapeau. Je regrette souvent d'habiter si loin...

 

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