Récit de la course : Val d'Aran by UTMB - VDA 2021, par Mad Treker

L'auteur : Mad Treker

La course : Val d'Aran by UTMB - VDA

Date : 9/7/2021

Lieu : Vielha (Espagne)

Affichage : 623 vues

Distance : 162km

Objectif : Terminer

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Val d'Aran by UTMB 2021 – Chronique d'un abandon programmé

Comment se préparer pour abandonner ?

Dans l'enthousiasme d'un 100 Miles Sud de France terminé en octobre 2020, je m'inscris à la VDA (160 KM, 10 000 d+ ).
Conscient d'avoir eu une préparation chaotique en raison d'une blessure, je décide tel un pro d'avoir une préparation programmée.
J'élabore donc avec l'aide de Lolo une préparation qui doit m'amener le 9 juillet à un mon pic de forme.

Sans refaire la chronologie des mesures imposées par la COVID, le programme de trails mensuels que j'avais prévu entre janvier et mai, devant m'amener à un 75 KM mi-mai tombe à l'eau. Au coeur de l'hiver je tiens encore mes séances de renforcement. Puis tout s'étiole et en résumé fin juin, j'arrive avec deux sortie, une à 38 KM et une à 50 KM qui me laissent croire que tout est possible....

Afin d'être sûr de mettre tous les ingrédients nécessaires à l'abandon, je complète mon programme de préparation, par la 2ème injection « du vaccin », 9 jours avant le départ. Cette 2ème injection clôture un mois de juin très intense au niveau du travail, nuit blanche incluse; je ressens une fatigue intense à J-6 et J-5. Entre nous, ce n'est pas un signe que, par rebond, je serai dans une forme olympique le jour J.

Pour finir cette période préparatoire, mi-juin les conditions logistiques sont dévoilées par cette orga qui propose ce trail pour la première fois. Bonne nouvelle, nous sommes sur un circuit "By UTMB", l'assurance que cela va être dur et compliqué. Gagné ! En plus de la distance et du dénivellé, l'organisation réserve un challenge, 3 bases vie sont prévues, une seule permet de laisser ses affaires au 103 ème KM. Mais pas de souci pour les concurrents, leur assistance peut être présente dans les BV. Mais au fait quelle assistance, je pars en "autonomie".

Les 24H avant la course 

L'orga est huilée, pour éviter l'attente, on prend RV pour la remise des dossards. J'arrive le jeudi 8 au soir et loge dans un appart hotel non loin du grand parking sur lequel je laisserai garer ma 308 camping-car pendant 3 jours. A l'arrivée j'ai réservé pour le dimanche soir une chambre dans l'hôtel Turull en face de la salle polyvalente ou se déroule les formalités.

Après une nuit d'insomnie, je me réjouis d'un petit « desayuno » à l'appart Hotel. C'est pas possible cause COVID, il fallait réserver la veille, mais personne ne me l'avait indiqué. Heureusement, l'accueil me conseille une cafétéria non loin. Certes les travailleurs matinaux y déjeunent, mais les menus proposent "patatas bravas", "bacon", "tortilla". Je laisse de côté ces spécialités espagnoles pour finir par trouver de bons croissants enrobés de sucre (mais pourquoi ?).
A 10H30, je récupère mon dossard et je constate qu’il n’y a aucun contrôle du sac et du matériel obligatoire. Les heures de la matinée s'égrennent lentement, je rends ma chambre d'hôtel puis cherche un déjeuner. Ce sera le seul repas adapté Trail de tout le week-end, au supermarché du centre ville, ils proposent pour 5 € de copieux plats de pâtes fraîches. Il me reste 5H à attendre, je vais alors m'allonger dans la voiture transformée en camping-car par la magie d'un matelas gonflable 2 places à la place des sièges arrières.

La course

La procédure de départ :

Prévu à 18H, le départ semble suivre une procédure digne d'un grand prix de formule 1. Les coureurs sont invités à déposer LE sac de base vie avant le départ et de se présenter 1H avant dans l'avenue, enfin la rue, prévue pour donner le départ.
Cette heure devant à priori permettre de nous répartir dans des SAS en fonction du niveau.
Dans la réalité, en 3 minutes le sac de base vie fu déposé au gymnase où nous avions récupéré le dossard la veille. Je réalise ensuite que la pluspart des coureurs se mettent à l'ombre du gymnase et tarde à rejoindre la ligne.
Ils ont raison, car une fois dans la rue principale, les SAS sont matériaisé par des barrières de manifestation, quelques personnes de l'organisation nous indiquent le bon SAS à partir de notre numéro de dossard.
Eut égard à mon indice ITRA de d'escargot (niveau en dessous de la tortue), j'ai l'un des derniers numéros de dossard et l'on m'envoie dans le dernier SAS.
Il a l'avantage d'être ombragé, ce qui n'est pas désagréable car la température doit être au-dessus des 30 degrès. Nous enchainons ou subissons, selon les goûts, différentes musique censées nous donner du courage.
Le speaker semble alterner Français, Espagnol et Anglais. Malgrès mes talents (méconnus) en langue, je ne comprendrais qu'une chose, le tracé est technique. Information que je prendrais avec dédain, pensant "Ben ouais c'est de la montagne".
Les dernières 5 minutes arrivant, les SAS disparaissent et rien n'empêche plus de gagner des places. Puis 18H le départ est donné.

Vielha - Pomarola - 11,3 KM - D+ 1028 - D- 227

Cette première étape permet de sortir rapidement de la ville, puis de prendre de l'altitude par un large chemin empiérré. Malgrès la chaleur, j'en profite pour remonter les concurrents qui pour la pluspart sont par groupe de connaissance. Le chemin se transforme en single à l'ombre de la forêt. Rapidement quelques lacets forment un bouchon qui bloque les concurrents. Je choisi alors de prendre le sous-bois pour faire une pose technique à l'abri des regards.
Ce choix s'avère stratégique malgrès moi. En remontant du sous-bois je comprends que je peux reprendre le sentier en contournant le bouchon. J'apprendrais plus tard que cette petite pose, m'a surement fait gagné 20 minutes d'attente.
Le sentier rejoint de nouveau un large chemin. Beaucoup se mettent alors à courir et certains commencent à échanger sur la difficulté à passer la BH du 30ème Km située à Artiga de Lin à 1H15. Je me mets alors à leur rythme , erreur N°7,
que je paierais une grande partie de la nuit.
Finalement je parcours cette portion en 2H02, 702ème position et j'arrive à un ravitaillement où je recharge uniquement en eau pour repartir aussi sec. La recharge se fait à partir de gros réservoir carré que l'on voit dans les jardins pour stocker l'eau de pluie.

Pomarola - Gélès - 9,2 KM - D+ 721 - D- 1063

Avant ce premier ravitaillement liquide, on a attaqué la premère grande difficulté. Nous cheminons sur un single à travers champs avec le premier sommet en contre-jour. Coté montée la lumière est rasante et sature les contrastes tandis que de l'autre coté, la lumière de début de soirée met en relief les massifs du Val D'Aran.
Je sents que je suis dans le dure, je me fait doubler et je cogite sur la BH. Mais je continu avec une idée fixe la prochaine BH.
Le sommet Montpius est atteint, nous restons sur les crêtes avec à gauche le soleil éclairant le versant françaisavec l'Aneto et à droite le versant Vielha. Nous attaquons la descente dans des sentiers où l'étroitesse du tracé creusé dans la prairie
allié à la présence de cailloux m'empêchent de pouvoir courir. La nuit se met à tomber et nous attendons tous le dernier moment pour sortir les frontales.
C'est dans la première heure de la nuit que j'atteint ce ravitaillement. Pour l'optimiser , j'attrape un verre de coca, je remplis un sac de l'unique nourriture salé des mini biscuits apéros, 2 sandwichs triangle au nutella que je fourre dans mon sac.
Vous avez bien lu, nous sommes sur de la grande gastronomie espagnole, les seuls aliments sérieux sont des sandwichs triangle au Nutella.
Il est 22H38 je suis 763 ème et je viens de faire 1749 de D+, 1063 de D- en 4H38.

Gélès - Artiga de Lin - 10,2 KM - D+ 558 - D- 756

Sur cette section les souvenirs deviennent flous. Nous attaquons d'abord une descente avant de commencer à remonter un gros morceau. Je suis fatigué et j'ai très faim mais pas de ces 2 superbes sandwichs Nutella que je trainent dans mon sac à dos.
J'essaye des barres sucré et un peu salé que j'ai dans le sac mais honnêtement cela ne remplace pas un potage et des pates ou du pain et du fromage (souvenirs émus des ravitos de l'UTPMA).
Commence alors pour moi une longue nuit de cogitation où je vais chercher la bonne excuse pour abandonner.Le vers du doute est dans le fruit de ma volonté.
En fonction de l'altitude, de l'exposition et des heures de la nuit, nous devons faire face à des thermiques un peu frais. Je vais alterner la veste mise, enlevée, ouverte, fermée, capuche, pas capuche ....
J'arrive au ravitaillement, il est un peu plus fourni que le precedant. En plus des fabuleux sandwichs au N......a, il y a du melon et des sandwichs salé. Il s'agit de petit pain viennois avec une tranche fine de fromage et une autre fine de jambon.
J'en attrape deux, me réjouissant du festin que je vais pouvoir faire. Hélas, c'est la qu'est l'os, le pain viennois est pateux dans la bouche et nécessite d'arroser abondamment chaque gorgée. Bref, j'ai l'impression d'avoir entamé un régime.
Il est 00h38 quand je rentre dans le ravitaillement. Je suis 760 ème et j'ai fait en cumulé 2307 de D+, 1819 de D- et 30,7 Km en 6H38. Je passe donc la BH avec 37 mn de marge. Je repars au bout de 9 minutes en n'ayant pas suffisament refait le plein d'eau.

Artiga de Lin - Coth de Baretja 14,6 KM - D+ 1524 - D- 1229

Rapidement après le ravitaillement, je découvre une guirlande de frontale sur 1000 mètres de dénivellé. Cette montée dans la nuit va être un long calvaire pour moi mais aussi pour tous ceux qui m'entourent. Nous devons à la fois faire face à l'effort mais aussi
lutter contre le sommeil dans cette partie de la nuit qui est toujours la plus difficile pour rester eveillé. Une fois le pic de l'escalette atteint, nous alons suivre la crête faisant frontière entre la France et l'Espagne.
Dès le pic atteint, nous voyons au très loin les frontales espacées. Je comprends vite ce qu'il nous reste à faire et constate que la dernière montée a fini d'éparpiller les coureurs. J'ai alors l'impression d'être dans les 50 derniers. En regardant le classement après coup, j'en avais beaucoup plus derrière moi. Il faut toujours se méfier des intuitions dans ces moments où les émotions sont exacerbées.
Dommage que nous passions là de nuit, les paysages doivent être fantastiques. Heuresement nous avons beau temps, pendant plusieurs heures nous allons cheminer sur des crêtes sans aucun abri et avec parfois la proximité du vide. Ce n'est pas des parcours à faire par temps d'orage.
Vers 5H30, le jour se lève rougeoyant les massifs prévus pour le 2ème jour. En plus de la faim, la soif est arrivée. N'ayant pas fait le plein, mes 1,5l n'étaient pas suffisant pour cette étape de 14 Km.
Au petit matin, après une nuit traversée avec un physique et un psychisme vraiment défaillant, j'arrive au ravitaillement en eau. Il est le bienvenu. Comme pour tous les autres, afin d'optimiser le temps d'arrêt, je favorise le remplissage en eau aux cuves alors que de l'eau minérale est à disposition.
Il est 5h54 et je suis 796 ème quand j'arrive à ce ravitaillement. En cumulé, j'ai fait 3831 de D+, 3048 de D- et 45,3 Km en 12h.

Coth de Baretja - Bossot 9,7 KM - D+ 229 - D- 1277

Il reste quasiment 10 KM de descente pour rejoindre la première base vie. Le jour étant clairement levé, nous éteignons tous nos frontales en entamant la descente. Je constate que je suis "phototonique". Comme lors de mes précendantes nuit sur des ultras
(ce n'est que la 4ème) l'arrivée de la lumière du jour me redonne du tonus. La première partie de la descente est tracée à la pyrénéennes espagnole, sans fioriture, droit dans la pente. Ensuite nous enchainons les chemins et singles qui montent et descendent.
Dans cette partie, je tombe sur un français sympa avec qui nous échangeons un moment. Il m'explique que la nuit n'a pas été simple mais que dans les descentes il met des mines à tout le monde. Après cette nuit sans sommeil et peu de ravitaillement,
il ne doit plus être très lucide, car si en effet il augmente le rythme en descente au début, je reviendrais vers lui sur la fin de la descente.
Cette descente se termine par des sentiers assez directs dans la pente. Le tracé traverse finalement la petite bourgade de Bossot pour finir dans un gymnase.
Je pénètre dans le gymnase à 7h42 avec 1H03 d'avance sur la BH. L'accueil du bénévole est franchement cordial ( je m'excuse pour tous les autres qui ont été fantastiques), il m'annonce que si je ne suis pas ressorti à 8H45 tout sera fini pour moi. Cet accueil froid, couplé à l'absence de sac de change, de kiné ne vont pas me faciliter la tache pour recharger les batteries. Je checke la nourriture, toujours les swichs au Nut.., du melon, différents trucs dont je n'est plus le souvenir, et oh miracle des pates et de la tortilla. Je me fait servir un bol de pate, attrape 2 superbes swich au pain viennois et des morceaux de tortillas. Je m'installe à une table et prend le temps de manger tout en me nettoyant les pieds et les chaussettes (dit comme cela !!! ). L'avantage quand on peut pas se changer, c'est que se genre d'opération embaume rapidement les voisins. Je suis tombé sur 2 français (ouf) qui sont arrivé largement avant moi et qui se pose la question d'abandonner. Ils repartiront finalement. Je fais un dernier tour sur le buffet mais la grande gastronomie espagnole ne semble pas au RV. Je réalise que depuis quelques ravitaillements, il y a des espèces de container en carton jaune distributeur de liquide et qu'ils doivent contenir du bouillon. J'avais pris ces containers pour des distributeurs de jus de fruit. Mince, Mince et Mince.
Je me decide à repartir à 8H06, je suis 751ème. J'ai fait 4060 de D+, 4325 de D- et 55 Km en 14h.

Bossot - Canejan 8,8 KM - D+ 514

Je sort de la base vie passablement entamé mais avec un regain de forme du à l'énergie et la fraicheur du matin. Nous longeons une rivière en fond de vallée. Si la sortie du village a peu d'intérêt, la campagne qui suit est très agréable. Le chemin fini par quitter la vallée et nous fait attaquer une montée dans les premières chaleurs de la matinée. Au bout de 2H j'arrive dans un magnifique hameau de pierre. Il y a un ravitaillement en eau qui permet de faire le plein d'eau fraiche et de croiser un peu de monde. Il est 10H du matin, je fais un arrêt express et repart immédiatement en 687ème position.

Canejan - Saint Johan de Toran 5,9 KM - D+ 429

Sur ce passage, le chemin remonte progressivement une longue vallée dans des sentiers qui alterne sous-bois et prairie. Les passages ensoleillés alternent avec les passages ombragés. Cela rend la chaleur qui monte encore supportable. J'arrive
dans un nouveau hameau de belles maisons de pierre à 11H36. Je suis entouré de compagnons de course avec qui nous allons vivre des heures qui suivent très éprouvantes, mais nous l'ignorons encore.
Dans ce hameau, nous attend un ravitaillement plus complet et plus attirants que les precedants. J'avale plusieurs sandwichs salés à base de pain viennois et d'autres aliments dont je suis incapable de faire la liste.
Un barnum au-dessus d'une dalle de béton permet aux coureurs de s'assoir ou s'allonger. On est nombreaux et pas vraiment fringants. J'en profite pour m'allonger, fermer les yeux, me reposer et me faire pique par une guêpe qui me confond certainement avec du melon.
Plus très lucide, je n'ai aucune idée de la durée de l'arrêt, pas plus d'une heure. Je finis par repartir en 688ème position.

Saint Johan de Toran - Pas Estret 13,6 KM - D+ 1508 M

La chaleur continue de monter tout comme l'altitude et alors que la pente elle aussi devient de plus en plus raide. Je commence à érrer sur le chemin, croisant avec une petite dizaine de coureur. Avant d'attaquer des pentes qui me sembleront
inhumaines, je croise un ruisseau. J'en profite pour m'arréter, enlever les chaussures, chaussettes et machons de compression pour faire une session de balnéo. Autant vous dire que de l'allure de tortue j'aurais sur cette étape atteint l'allure de la limace.
Ma vitesse mmoyenne culminer a 2,4 Km/heure. Ce n'est même plus de la marche, je finis même par me demander, à cette allure, pourquoi on arrive à souffrir autant ?
Bref, j'entame la montée principale qui va être interminable et au dur soleil de l'après-midi. EN plus de la chaleur, je ne me rends pas compte mais j'ai un réel coup de barre. Je finis comme mes autres compagnons par faire des pauses.
Soudain un rocher le long du chemin génère une bande ombragée de 1M de large sur 4M de long. Alors que j'arrive, un des compagnons qui s'était arrété redémarre. J'en profite pour m'écrouler à sa place.
Au bout d'une dizaine de minute, un couple arrive. Je leur laissent la place et ils vont faire comme moi une pause sieste. Je finis cette montée en compagnie d'un espagnol qui me semble plus agé. Mais est-ce le cas ? Mes souvenirs sonts ils vraiment réels ?
Ce qui est réel, c'est que nous finissons par atteindre un col et le sentier suit alors les courbes de niveau pour atteindre une mine abandonnée. Le décor est minéral et de toute beauté. Je réalise dans quel piteux état je suis car je me vois
incapable de suivre mes compagnons sur le plat et en descente. Nous finissons par descendre sur le ravitaillement en traversant une énorme zone minière abandonnée. La roche est rouge et l'eau qui coule des sources n'inspire pas confiance.
Il est 17H17, ma décision est prise, je rends mon dossard. Je n'ai plus d'énergie au point que lors de l'échange téléphonique avec ma femme quelques heures avant, elle s'est demandé dans quel état j'étais. Pourtant lors de mon précedant 100Miles
nous nous étions appelé dans un de ces moments de très bas moralement que l'on peut traverser. Notre échange m'avait reboosté. Je sais que si je continu, je vais être rattrapé par la BH en pleine nuit. Je n'ai pas envie d'avoir froid,
plus envie de progresser, mais envie d'en finir. La décision me semble murement réfléchi et je pense que ce cheminement me permettra de n'avoir aucun regret.
Nous sommes dans une vallée du bout du monde à 40 minutes de voitures de la route. Nous sommes assez nombreux (une quarantaine ?), la plus part ont fait le même choix que moi, nous allons attendre 1H30 dans l'ombre rare des barnums que plusieurs 4x4 arrivent.
Pendant cette attente le troupeau de vache qui broute tranquillement dans la vallée, se met soudainement à nous encercler et à mugir. L'organisation n'a pas l'air inquiète mais appel quand même le fermier qui mettra 20 minutes à arriver.
Je crois que nous les empêchions de rejoindr une zone de distribution de sel en fond de vallée.

Les heures et jours après l'abandon 

Retour à l'arrivée puis à la maison

Les 4x4 arrivent. Nous sommes répartis dans les bennes et dans les cabines. J'ai la chance d'être acceuilli dans une cabine. Ceux dans les bennes ont gagné 40 minutes de poussières et de montagne russe. Nous nous estimons tous heureux,
certains ravitaillement sont à 10 KM du bus de la vallée, sans solution de 4x4.
Nous finissons par arriver dans le village de la vallée où notre chauffeur très gentil n'a finalement aucune idée de l'endroit de l'arrêt de bus (C'est une constante dans ces grandes courses, les bénévoles sont très gentils et ont rarement toutes les consignes).
Nous trouvons l'arrêt de bus et attendons patiemment son arrivée. Notre dossard nous donne un accès gratuit. Le bus nous ramène à Vielha pas trop loin du grand parking de voiture où je suis garé.
Je rejoins mon break seul solution pour se reposer. C'est le samedi soir, ma réservation d'hotel est prévue pour dimanche soir. Je me change, me restaure et me dirige vers la zone de récupération des sacs.
Après 3 interlocuteurs différents et un semblant de négociation, je n'arrive pas à avoir la localisation de la BV où est mon seul sac mais on me propose de revenir au milieu de la nuit. Je repars m'installer dans ma voiture, vers 1H du matin
je suis réveillé par le froid et l'inconfort du matelas qui s'est dégonflé. Je retourne à la zone de sac. Il est là, je le récupère. Avec toute la lucidité des ces moments je décide de rentrer à la maison.
Au bout de 15 minutes de conduite le sommeil me gagne. J'arrive au péage de l'autoroute en luttant très fort et me gare après le péage. Je finis la nuit sur le siège conducteur au bord de l'autoroute. Le froid du petit matin me réveille,
Je reprends la route et finirais par arriver à la maison.


Les semaines qui suivent.

Je n'ai plus de souvenir de mon état la semaine qui suit mais je n'ai plus envie de courir. Je reprendrais la course début aout par des séances de 6 KM et 40 minutes avec les mêmes souffrance que quand on me demandait de courir au collège.
Puis rapidement le foncier est revenu. Malgrès une décision murement réfléchi, l'amertume de l'abandon s'est amplifiée au cours de ce mois d'aout. Puis avec ma famille nous avons assisté aux arrivées du GRP, là petit à petit la décision de
retenter ce parcours à fait son chemin. Inscrit pour 2022 à l'automne, je finis ce récit à 1 mois du départ de 2022. Je sais qu'au vu de mon niveau finir sous les BH sera compliqué mais j'ai fait la liste de mes érreurs de 2021.

Les erreurs

La liste de mes erreurs à renouveler pour un échec garanti :
Erreur n°1 : Ne pas s'être entrainé suffisament (quantité et dénivelé), on est vraiment sur la CoXXXXXe de base pour un échec garanti :)
Erreur n°2 : Ne pas être à un poid de de forme suffisant, on est encore sur la CoXXXXXe de base pour un échec garanti,
Erreur n°3 : Avoir une fatigue accumulée due au travail, sur ce sujet on ne maitrise pas tous,
Erreur n°4 : S'être fait vacciner 9 jours avant le départ, on est sur la cerise sur le gateau pour assurer l'échec,
Erreur n°5 : Ne pas avoir pris assez de temps pour étudier la logistique et le tracé,
Erreur n°6 : Ne pas avoir adapté mon alimentation à l'heure de départ et donc un repas en moins qui ne sera jamais rattrapé,
Erreur n°7 : Ne pas avoir prévu de salé sur la première partie de la course,
Erreur n°8 : Etre parti trop vite et finalement passer la BH avec 30 minutes d'avance sur 7H15 de course.


Je dois terminer ce récit par quelques remerciements :


Merci à ma femme pour avoir écouté 1 an de préparatif.
Merci à tous ceux qui m'ont encouragés directement ou numériquement, et à coach Lolo pour ces conseils.
Merci au mathématicien qui m'initia pour participer à une course officielle de 10 Km et qui dans sa carrière révolu de coureur me suivi pour faire des marathons.

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