Récit de la course : La Transjurassienne 76 2005, par Mathias

L'auteur : Mathias

La course : La Transjurassienne 76

Date : 20/2/2005

Lieu : Lamoura (Jura)

Affichage : 4241 vues

Distance : 76km

Objectif : Pas d'objectif

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1ère Transju'

J’ai participé le 20 février à ma 1ère Transju’, quelque part là haut sur les plateaux enneigés du Jura. Petit CR très rapide et très en retard…

C’est à faire… au moins une fois ! Mais peut être pas tous les ans, car… en baver pendant 6h28 sur les 76kms du parcours, sous la neige et en pataugeant dans la poudreuse (enfin presque…) ça se mérite !
Toute la journée de samedi dans la voiture : départ pas trop matinal, mais les 4-5h de route se transforment vite en 9h, quand on y rajoute les étapes pour passer récupérer les copains, les dossards à Morez, déposer la voiture à Mouthe (l’arrivée), prendre la navette, et finalement débarquer à Morbier (hébergement) à … 18h30 !
Quand on rajoute à ça le coût de la course et de ses a-côtés, ben… faut être motivé !

Enfin ! Ca les vaut ! La transju, c’est un grand moment…
Dimanche, lever à 5h pour un départ à 8h30 pour les Elites, puis les lignes 2 et 3, et enfin à 8h45 les rigolos de la ligne 4 ! On part en 4ème ligne, comme tous les débutants. Ici, il faut faire ses preuves avant de pouvoir partir en 3ème ou 2ème ligne…
Impressionnant l’aire de départ, un grand champ, avec presque 3000 skieurs massés dans l’attente du coup de canon ! On a vraiment l’impression de participer à un grand truc, un évènement, même quand un skieur nous raconte d’un air blasé une course en Suisse avec plus de 10 000 skieurs…

Le départ est comme d’habitude en ski de fond, un poil stressant, faut faire très attention à ne pas se faire marcher dessus, y’a des malades… surtout sur cette course, qui offre un véritable boulevard à peu près tout le long, et donc aucun problème pour doubler…

On a décidé de faire un bout de chemin ensemble avec Julien mon partenaire habituel de raid de CO. Théoriquement, je dois avoir une bien meilleure caisse que lui, mais aujourd’hui, bof bof… Je n’ai pas vraiment l’impression d’être au taquet au bout de 3 kms, quand même, mais les sensations sont mauvaises.

Faut dire qu’on patauge un poil dans la poudreuse, ça pourrait être pire, mais il neige sans discontinuer, et ça nous aide pas vraiment à avancer.
D’ailleurs, le profil de la course est globalement descendant, mais ça ne se voit pas trop sur le terrain… http://www.kikourou.net/entrainement/courbes.php?id=6014

Au bout de 5 km on tombe un peu dans les bouchons, quelques minutes d’attentes qui ne sont pas franchement nécessaires (on est à peine chauds ;-)
J’ai emporté mon GPS, mais malheureusement les piles sont nazes au bout d’1/2 heure ! Ca m’apprendra à utiliser des piles de supermarché ! Tant pis, je vais me promener avec un GPS au poignet pendant 76 km… arf ! ;-)

Le parcours est assez surprenant, pour moi qui ne connais pas grand-chose d’autre en ski de fond que le Vercors le Pilat et les Bauges. Ce n’est vraiment pas montagneux… un plateau, avec une grande visibilité (quand il ne neige pas !)… on traverse des villages enneigés, c’est super ! Des spectateurs de partout, une ambiance de feu ! Leur truc pour faire du barouf, c’est de suspendre 8 ou 10 cloches sur une même corde qui passe par-dessus la piste, et de secouer la corde sans arrêt : quelle ambiance !

Au bout de 3h de course, on n’a pas vu le temps passer. Je ne force pas vraiment, le cardio reste aux alentours de 150-160, mais je suis toujours tout mou… d’ailleurs, je ne sais pas si c’est lié, mais je ne garde aucun souvenir du nom et de l’ordre des endroits visités…

Un passage très sympa : dans un raidillon très très raide, à proximité d’un village, des dizaines de personnes se sont installées de part et d’autre de la piste : on se croit dans la montée de l’Alpe d’Huez ;-)

Vers la mi-course, on entame une montée qui m’a l’air sérieuse. J’interroge Julien, et une concurrente me répond qu’il s’agit de la côte « des ministres ». Bon, visiblement c’est assez connu dans le peloton ;-)

Et en effet, ça monte pendant un moment. Menfin bon, ça va, à la limite on est plus tranquille ici dans les bouchons, on ne peut pas doubler et du coup on est obligé de suivre le rythme tranquillou.

Au sommet, Julien prend le large, il m’avait dit qu’il accélererait un peu vers la mi-course.
J’y vais à mon rythme, tranquillement. Ouaouuu de la descente, chic j’adooooooore les descentes !

Pfffff je commence à être bien bien fatigué. J’ai bien envie de me coucher dans la neige ;-)
Pas de douleur particulière, je suis juste un peu naze. Et puis ça commence à faire long, ça fait un bout de temps que je n’ai pas papoté avec quelqu’un… c’est le moment de mettre de la musique : damned, les piles sont nazes ! Bravo… une promenade gratuite pour le GPS et le lecteur MP3… c’est malin, toute cette électronique embarquée ;-)

Il parait que toute la fin est en descente, 15 km tranquille. Mouais… c’est bien valloné quand même, même si globalement ça descend. Faut bien pousser sur les bâtons…

J’en termine en 6h28’37, très très loin des 5h visées. Mais les conditions de neige n’étaient pas là (le vainqueur a mis 1 h de plus que l’an dernier, où les conditions avaient été exceptionnelles), et en ce qui me concerne, la condition physique non plus ;-)
Julien m’attend sur la ligne d’arrivée, il est là depuis 1/4h.

Chiffres : le polar m’indique 1110m de D+ et FC Moy 157.

L’organisation est impressionnante : certes, on fait la queue au repas, mais pour gérer 4 ou 5000 personnes, ça doit pas être facile. On a même un vestiaire où déposer nos skis…
Miam, je me goinfre, je n’ai pas dû me nourrir suffisamment pendant la course.

J’ai été un peu amorphe pendant toute la course, et je ne me souviens plus de grand-chose. Mais j’en ai quand même pris plein des yeux, et j’ai découvert une course fabuleuse, avec des spectateurs omniprésents, une organisation nickel, un parcoursfantastique, une ambiance super sympa !
Petit bémol : il semblerait que l’organisation ait eu quelques petits problèmes avec les bus. On a attendu longtemps le samedi soir et aussi le matin avant la course, et des coureurs sont même restés coincés, sans bus ! Ca doit être rageant…

Je reviendrai sans aucun doute faire la transju, mais probablement pas l’an prochain, car le coût est très élevé : 86 euros d’inscription, 37 euros d’hébergement en dortoirs, et j’aime pas trop les longs déplacements (toute la journée de samedi dans la voiture !).

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