Récit de la course : Trail du Revard 2008, par Jaguar blanc

L'auteur : Jaguar blanc

La course : Trail du Revard

Date : 7/9/2008

Lieu : Aix Les Bains (Savoie)

Affichage : 2203 vues

Distance : 21km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

Dimanche 7 septembre 2008 – 1er trail du Revard - Une bien belle course

Localisation

Le Revard, c’est la montagne au dessus d’Aix les Bains, en Savoie. La région est belle et j’y suis attaché car j’y suis né.

Un peu d'histoire

Noël 2001, après plusieurs années de montagne plutôt que de course à pied, histoire de se motiver, je décide avec mon frère et un pote, de faire la montée du Revard (semi route 1278m D+). Et voilà, c’est parti. Mon entrainement n’est pas très structuré et surtout un peu trop faible. Néanmoins, le jour venu en septembre 2002, c’est ma première compétition, je suis sur la ligne de départ et finalement franchis la ligne d’arrivée 2h38 plus tard. C’est beaucoup plus que ce que j’espérais. Mais je suis plus motivé que jamais pour me mettre sérieusement à la course à pied.

Depuis ? Un passage en club et une lecture régulière m’ont donné une meilleure base d’entrainement. Mais ce que je souhaite depuis le début, c’est faire de la course en montagne, du trail. Un premier pas l’an dernier sur la 2eme partie de la Saintélyon (tout de même ma première course au-delà de 21,16 km !) et puis cette année je prépare la montée du Revard un peu comme entrainement pour la Saintélyon 2008, où je suis inscrit en solo.

Inscription

Au moment de m’inscrire au Revard, je vois que les organisateurs ont prévu un trail, 1ère édition. Ni une ni deux je le préfère à la route, d’autant que j’ai mis à profit l’été pour faire un peu de VTT et de préparation dans les forêts valonnées d’Auvergne. Distance  (21 km) et dénivelé (1278 D+ annoncé) sont équivalents sur route et sur trail.

Départ

Et voilà, je suis sur la ligne de départ, en plein centre ville d’Aix. J’imagine un peu l’état du chemin après les 2 dernières journées où il a plu à torrent…. Le coup de feu est donné à 9h15. Comme toujours et bien qu’en montée, le départ est rapide. Les concurrents semblent pour la plupart bien aguerris (en tout cas plus que moi !), j’essaye de prendre mon rythme à moi. Très vite on bifurque sur des chemins (bois Vidal) et déjà je marche sur les portions raides. En fait, je pourrais courir mais je préfère préserver un peu mes quadris et mes mollets.

Suit un peu de route pour définitivement sortir de la ville. Un peu trop à mon goût mais c’est plein de maisons et de champs cultivés par ici. Les organisateurs ont quand même fait tout ce qu’ils ont pu pour nous garder hors bitume.

Tiens, voilà ma petite famille qui m’encourage au bord de la route. Mon fils de 7 ans fait même une centaine de mètres en montée, main dans la main avec moi, c’est un moment bien sympa. Bon ben moi je vais me reconcentrer, et vous les gamins vous allez vous dépêcher d’aller au sommet pour courir le « trail des jeunes ».

A partir de là, ce ne sera plus que des chemins jusqu’à l’arrivée. Et quels chemins !

La suite jusqu’au 1er ravitaillement

D’abord la Crémaillère, un ancien parcours d’un train à crémaillère. Autant dire que ça monte bien, que c’est long et que c’est très régulier. Je prends mon rythme assez vite et apprécie finalement ce long moment à la cadence monotone.

Tout de même, le sommet de cette côte arrive enfin. On nous fait redescendre 50 ou 100 m de dénivelé environ. Je relâche et accélère bien sur ce bon chemin bien roulant.

 La seule descente du parcours

Un virage serré à droite sur un pont très glissant et puis une belle montée sur des chemins très boueux dans les bois. J’évite les flaques et les bains de boue du mieux que je peux. Un dernier coup de cul et c’est le 1er ravitaillement. Il est tout près de la route où l’on voit passer des coureurs du semi mais il est dédié aux traileurs.

Coup d’œil au chrono

On me dit que je suis environ à mi-parcours. Un coup d’œil au chrono : 1h24. Ouh là là, j’arriverai loin de mon objectif de 2h25 ! C’est bien ce que je pensais depuis un moment. Mais ce n’est pas très important, je donne vraiment ce que je peux, le chemin est agréable et le soleil commence à réchauffer la fraîche atmosphère de ce matin.

 1er ravitaillement - mi parcours

Hop ! C’est reparti

Le chemin qui suit est un peu étroit (notez que ça ne me dérange pas, je suis seul) mais bien roulant. Il est en contrebas de la route, suivant globalement celle-ci.

Et puis arrive une bonne montée dans un chemin transformé en véritable ruisseau par les pluies des 2 derniers jours (surtout hier toute la journée). Pour éviter de me tremper les pieds, je navigue entre les 2 bords et sur les pierres qui ressortent au milieu.

Et puis j’arrive à une bifurcation en pleine forêt. Un concurrent devant moi redescend car il hésite sur le chemin à prendre : rubalise à gauche mais fanion à droite. On prendra à droite, ça monte et y’a plus de traces ! ça monte même très raide quelques mètres plus hauts, sur un chemin boueux et bien glissant.

2eme ravitaillement

Enfin, pour sortir de la forêt, de nouveaux des chemins plus roulants pour arriver au 2eme ravitaillement. Je retrouve deux concurrents que j’ai doublé à la crémaillère et que je n’ai pas vu me doubler. Je m’étonne ouvertement de leur position et leur demande où ils m’ont doublé (genre suspicieux !). En fait, ils semblent plutôt bien énervés d’avoir fait 4 km sur route après s’être trompés d’itinéraire « par manque de balisage ». Si eux s’y sont laissés prendre, combien d’autres ? Peut-être manquait-il un peu de balisage et de contrôle.

 A quelques mètres du 2eme ravitaillement

Suite et arrivée sur la crête

La montée qui suit, raide, commence dans les champs, se poursuit dans les bois de résineux et se termine sur un superbe chemin de crête très accidenté. Les vues sont dégagées et vraiment très belles. Au loin, j’entends la musique de l’arrivée, ça motive.

 Juste après le 2e ravitaillement

Un organisateur m’annonce environ 15 minutes avant l’arrivée « en trainant des pieds ». Un regard au chrono me montre que je devrais finir en moins de 3h. Une barrière horaire motivante, mais comme on n’est jamais très sûr de la longueur des minutes des organisateurs, je me pousse pour être sûr de faire moins de 3h.

Une crampe

Quelques chemins bien roulants en descente, on coupe la route et on attaque une dernière montée en forêt, à doubler des marcheurs. Là, je tape un pied contre une racine et choppe directement une crampe au mollet. Un massage très énergique à deux mains pendant 15s, quelques étirements rapides et je repars dans une montée qui me permet d’étirer un peu plus mon mollet en allongeant ma foulée. La crampe passe, ça va, je finirai la course.

L’arrivée

Enfin on rejoint la route à 300 m environ de l’arrivée. Je cours jusqu’au bout et pour le fun tente un « sprint » final, ou ce qu’il peut en rester après 2h55 de trail en montée, en résistance dure tout le temps (le cardio m’annonce une fréquence moyenne de 90% de ma FCMax, laquelle est tout de même égale à 206).

C’est bizarre, à l’arrivée, il y a une grande arche gonflable et une belle route vide alors que nous, on nous fait passer dans un petit chenal fait avec des barrières sur le côté.

J’ai les jambes en coton mais la forme globale est relativement bonne. Mon entrainement orienté route est donc suffisant pour soutenir un effort long à un rythme cardiaque important. C’est déjà ça. Mais le cœur et les quadriceps ont été mes principaux ralentisseurs. Je vois que je manque cruellement d’entrainement spécifique. C’est sûr, maintenant je vais inclure des côtes chaque semaine, d’autant que j’ai la chance d’en avoir plein autour de chez moi.

Conclusion

Un premier trail un peu dur (c’est ce que diront les vainqueurs dans le journal local le lendemain) mais vraiment très beau. A mon rythme, j’aurais dû prendre les bâtons, ils m’auraient servi dès le début de la course. J’aime bien ce côté départ de la ville de bord du lac (du Bourget) et arrivée au sommet. L’organisation était très bonne, mise à part peut-être un manque de balisage à et un peu de contrôle à quelques endroits stratégiques. Les ravitos étaient très bien fournis.

Bref, je reviendrai sur trail, je m’entrainerai plus spécifiquement et j’augmenterai l’altitude et les distances. C’est sûr.

Crédit photos : M. Claude Combet

2 commentaires

Commentaire de jepipote posté le 10-09-2008 à 19:29:00

félicitations pour ta course, le trail quand on y a gouté on peut plus s'en passer-))

Commentaire de Joe One posté le 21-10-2008 à 13:44:00

Tu as un fort beau terrain de jeux sur les hauteurs d'Aix... Y a pas de secret pr progresser, il va falloir faire des côtes, encore des côtes, toujours des côtes...

Sinon, le bâtons permettent de pas mal soulager le dos en ce qui me concerne.... j'aio de plus en plus de mal à m'en passer

Bonne continuation

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