Récit de la course : 10 km du Lac des Sapins 2008, par Cyrille

L'auteur : Cyrille

La course : 10 km du Lac des Sapins

Date : 21/6/2008

Lieu : Cublize (Rhône)

Affichage : 916 vues

Distance : 10km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

Début de prépa pour Millau.

J'étais venu avec l'ambition de me donner à fond tout en sachant que cette semaine m'avait vu bien fatigué. En clair, je ne croyais pas au miracle du chrono enchanteur malgré une forte envie de compèt.

Un échauffement tout en douceur avec Bruno qui était passablement énervé contre l'organisateur à propos de chèque de caution et puce qui va avec. Le quart d'heure à trottiner l'a à peine dégonflé. il a toujours les crocs alors que nous nous dirigeons vers la ligne de départ.
Je m'installe au 3ème rang de telle sorte de ne pas me faire prendre dans un bouchon humain au coup de canon.

L'organisateur nous informe que le circuit fait plus que les 10 km annoncés avec un 1er km qui en fait en réalité 1,3. Il nous promet 10,6 km le cochon. Ma foi, c'est pas labellisé comme épreuve donc on s'en branle de ces anicroches, c'qu'on veut, c'est qu'il nous lâche, on va finir par refroidir. C'est le maire qui s'en charge avec une corne de brume façon supporter de l'ASSE.

Youpi c'est parti pour un petit slalom pendant 300 m pour dépasser des présomptueux (et euses). Ce 1er km 300 se passe bien (en 4'57"). je suis tranquille, je ne cherche pas à absolument grapiller des places coûte que coûte maintenant que ça s'est clairsemé.
A la faveur de la moindre petite bosse, je passe, l'entrainement chez moi a ses avantages, je suis facile dans les côtes...enfin jusqu'à une certaine limite. Ceux qui jouent les 1ers rôles sont encore mieux que moi, ça ne fait pas de doute.
Je ne vous ai pas parlé de la météo, putain il fait une chaleur à faire crever un wagon de vieux. Et je la sens qui veut m'abattre, j'ai beau ne pas me mettre dans le rouge musculairement parlant, j'ai les pulsations qui s'affolent. L'impression d'être bridé. Foulée facile, souple sans arracher le goudron mais une respiration de chien trop poilu. Vivement le prochain épongeage qui arrive après 3 bons km de côte pas trop prononcée (du style "la croix du sud" pour les connaisseurs). Là, je m'arrête pour tremper ma casquette, me verser le contenu de 2 éponges. Ouf ça va mieux. Enfin pendant 200 m parce que l'eau s'est déjà évaporée ou bien elle est déjà toute chaude maintenant, en tout cas je crève à nouveau. Mais nous sommes dans la descente bitumée et on peut aller vite malgré tout. Je suis avec un gars depuis quelques hectomètres, je l'ai rattrapé avant l'épongeage et me suis glissé dans sa foulée jusqu'au ravito où j'ai eu l'impression qu'il m'attendait...témoin son regard en arrière qu'il a jeté sans doute surpris que je fasse une pause si longue (au moins 20").
Dans la descente il est clairement plus efficace que moi, il me prend même 2-3 mètres et je suis donc surpris qu'il coince au moment où je prends le relais. Je pensais qu'il s'écartait pour profiter de l'ombre de mon mètre soixante-douze. Hé bien non il coince et du coup ça ne me booste pas plus que ça. Moi aussi, je donne clairement des signes de fatigue évidents. D'ailleurs, ma lucidité commence à être prise sérieusement et rapidement en défaut car arrivé au 8ème km (8,3 en fait, toujours le décalage du début), j'étais persuadé de me trouver déjà au 9ème (ou 9,3 si vous avez suivi). Bref coup de bambou derrière les oreilles, ce genre de truc m'achève tout le temps lorsque je suis en limite d'exploser. Et j'explose, je me traine et me fait rattraper par un nouveau concurrent qui à l'air décontracté. Purée, il les sent pas les 30°, lui. Et je le vois filer, filer, je ne peux rien faire, j'ai une foulée de petit vieux, je tape du talon, aucun dynamisme, c'est clair je vais faire partie du wagon sans tarder.
Enfin le lac. Le plat. L'ombre. Le dernier km. C'est pour moi cette affaire...Dans une autre vie sans doute mais aujourd'hui, je suis carbonisé, j'ai le coeur qui veut sortir de sa cage. Alors une fois passé un couple qui m'encourage, j'ai encore de la fierté quand même, je vais marcher pendant 50 m. Merde, je m'en fous, ils peuvent revenir s'ils veulent, moi il faut que je me refasse la cerise. Cette petite pause va me faire grand bien et je finirais potablement dans ce dernier km interminable (1,6 à mon GPS qui n'a pas coupé une seule fois). Les encouragements des spectateurs me permettent de ne pas rechigner à continuer pour finir vite. Vite c'est un grand mot car je dois péniblement dépasser les 15 à l'heure.

J'arrive en 4ème position loin des 2 ers et à environ 30" du 3éme. Bon faut pas s'enflammer ça manquait franchement de densité qualitative (chais pas trop si ça s'emploie cette expression).
Ca vaut un moins de 37 sur 10 km bien à l'arrache à mon avis donc pas de quoi grimper aux rideaux.
Je vais mettre 5 bonnes mn avant de refaire surface me laissant arroser par le préposé au rafraichissement.
Et comme j'ai trouvé que les 8€ étaient chers payés par rapport à la course, je suis parti illico profiter du stand d'ostéopathie.
Chance, une superbe demoiselle va s'occuper de moi et de mon épaule (si si j'ai une douleur depuis une dizaine de jours) pendant 10 mn. Agréable. je reconnais que parfois j'ai fermé les yeux me laissant bercer par un flot de concupiscence. Je ne sais pas si ses manipulations vont être efficaces mais en tout cas, j'ai bien aimé la séance de relaxation.
J'ai bien aimé le circuit, surtout l'arrivée. Apprécié réellement le cadre alors que j'attendais Bruno qui s'était embarqué sur le 20 km (qui en faisait presque 22). Il ne manquait qu'une bonne bière pour que ça soit idyllique.
Tout n'est pas parfait ici mais je pense que je reviendrais.

2 commentaires

Commentaire de Jerome_I posté le 15-02-2009 à 10:33:00

Salut Cyrille, sympa ce 10km à Cublize, ça me fait envie de venir faire une course par ici... A Bientôt

Jérôme

Commentaire de mysterjoe posté le 16-02-2009 à 05:35:00

salut, je vois que je n'étais pas le seul kikous à cublizes ce jour là, dommage que l'on n'ai pas eu l'occasion de se rencontrer, c'est vrai qu'il faisait vraiment trés chaud et que le soleil frappait fort, bravo pour ta course dans ces conditions et merci pour ton récit, le miens est passé aux oubliettes :-( par manque de temps, c'est une course sympa à faire découvrir

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