Récit de la course : Trail du Château de Pierrefonds 2009, par linda

L'auteur : linda

La course : Trail du Château de Pierrefonds

Date : 22/2/2009

Lieu : Morienval (Oise)

Affichage : 2312 vues

Distance : 32km

Objectif : Pas d'objectif

9 commentaires

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KOH LANTA A PIERREFOND 22/02/2009

Trail de 32km dimanche 22/02/2009


On ne nous dit pas tout !!!
Il parait que KOH LANTA ne se trouve pas au fin fond de l’Amazonie mais au fin fond de Pierrefond entre l’Oise et au bord de la Picardie, j’vous dit !!

J’ai eu la chance d’avoir été sélectionnée pour la finale, en fait, j’ai donc choisi mon finaliste comme le demande la règle du jeu, c’est Big Tonio !!!!(je l'aurai forcé??)

Parceque dans le mot finaliste il y a le mot « fin » non, pas le sens « finesse » (la finesse est interdite dans ce jeu !) mais F-I-N.
En fait, comme nous somme arrivés casi derniers, nous sommes donc 2 finalistes.
Il fallait que ceci soit dit avant de vous raconter le mode d’emploi de ce jeu.

Tout commence par la 1ère épreuve : celle d’arriver à Koh Lanta sans prendre des chemins directs et en passant récupérer son coép’ à Herblay. Alors, pour se faire, on nous file du matos super perfectionné qu’on glisse dans la voiture : un GPS intégré.
Seulement, on ajoute une difficulté : on programme  la bête (à mon insu)  en mode   « minimiser les autoroutes »

Il faut dire que je n’ai pas été sélectionnée pour ma tête mais pour mes jambes !!! Donc lorsque le GPS m’ordonne 12 fois de quitter l’autoroute et 30 fois « Veuillez faire demi-tour » sur un ton désobligeant, je ne dis rien, je suis disciplinée, je veux participer au jeu !! Et puis, il n’est que 5h40 du mat  et on ne m’a pas encore obligée à bouffer des araignées !!

C’est donc 1h30 plus tard (au lieu d’une demi heure !), que je me retrouve chez mon coèp’ qui reste d’un calme olympique et décide, pour je ne sais quelle raison, de prendre les commandes de direction en main, c'est-à-dire : faire le copilote.
Et vous l’aurez compris, c’est grâce à sa zen attitude que nous parviendrons (1h30 plus tard !) enfin à Pierrefond.
Garés à la Starski et Hutch, Super Daniel courra vers nous pour nous épingler les dossards  94 et 95 et big tonio enfilera ses baskettes en 30 secondes (rosettes incluses) .
Ensuite, nous rejoignons le car pour se rendre sur la ligne de départ.
La dernière fois que je suis montée dans un car, c’est lors de ma dernière colo, alors je pensais qu’on allais chanter, mais les seules symphonies qui flottaient dans le car était des cliquetis de fermeture, des glou glou harmonieux, et ceci me suffit, et, de toute manière il n’y avait pas de  « mono » présents !

La seconde épreuve était le départ : le 1er moment où je prends conscience que le jeu ne fait que commencer, pourtant j’avais déjà l’impression d’avoir bouclé l’épreuve, le « trafic de GPS » m’avait déjà bien entamé le stress.
J’observe mon coep’ qui remplit une poche d’eau étrange, je ne savais pas qu’il courrait « rein à l’air », puis il cache cette étrange poche dans  son sac à d’eau.
Alors que moi, je ne possède que 2 petites fioles de 25cl et ma banane où j’enferme quelques pâtes de fruits, ça sera mon seul ravitaillement de novice que je suis. (en langage plus barbare : la bite et le couteau)

Pascal de l’association « Julien et Jonadev » vient spontanément à ma rencontre pour me saluer, ça me donne un coup de booste et du courage pour me diriger vers la ligne de départ.

Sur le chemin je fais aussi la merveilleuse rencontre de 3 kikou « bout en train » et cela me rassure de voir que nous « boxons » dans la même catégorie : « l’humour ».
Chtigrincheux, Pegase et Bagnard me proposent même « la botte », c'est-à-dire de courir avec eux, mais voyez vous, on court dans les bois, et j’ai un peu peur des grands méchants loups même lorsqu’ils trainent un boulet et ma maman m’a toujours appris à ne jamais suivre des inconnus. De plus j’avais laissé mon matos « d’auto-défense » dans mon coffre  et perdu la clé des menottes de ma dernière victime qui sèche encore dans la cave !!

S’enchaîne un départ digne d’une armée avec, comme arme à feu, la bonne humeur qui résonne à l’unisson, à tel point qu’il m’a semblé voir sourire un arbre.
Mais j’ai vite compris que ce n’était qu’une simple entrée en matière et qu’il fallait adopter une vraie stratégie.
Ne connaissant pas le trail long, et après des calculs à la louche,  et une lecture rapide (la veille) du livre de Bruno H. à la page « comment préparer un trail » je retiens un passage important sur l’appréciation d’une descente et d’une montée et surtout le travail des quadriceps, ce passage me servira à plusieurs reprises.

je prévois mon effort total sur une durée de 4h à 4h30.
Autrement dit : 3 round d’1h30

Le premier round d’1h30 de  : round d’observation, on tâte le terrain, j’essais de prendre une allure où je me sens bien, ce qui correspond chez moi à un débit de parole de 12 mots minute, mon coep’ m’écoute avec attention et s’adapte à ma petite foulée. Le terrain est gras mais pas « absorbant », ce qui rend la foulée plus sûre. Cette reprise se passe sans souci, à part les grandes relances de côtes où l’on finit par marcher.

Le 2ème round d’1h30 :  je commence à prendre possession des lieux, c'est-à-dire à travailler au corps les failles du terrain, tantôt boueux, tantôt montant, tantôt descendant. Je vais bien vite m’apercevoir que Bruno avait raison et big tonio me le confirme sans appel : les quadriceps sont sollicités plus que de mesure !! Je dois redoubler de vigilance en posant mes appuis, car les feuilles cachent des racines dangereuses et le terrain demeure incertain.

Je sens 2 ampoules pousser dans mes chaussures et le plongeons de mes 2 pieds dans une grande flaque de boue molle et fraîche va entretenir cette irritation tout le temps.
De plus, je viens de m’apercevoir que j’ai perdu une de mes 2 petites fioles, ce qui veut dire que je n’ai plus d’eau !!! et on est pas encore rendus au ravito. Pas de panique, on devrait y être bientôt et Big tonio me propose le partage de sa poche d’eau.
Je m’acharne sur son tuyau et je n’arrive pas à boire correctement, ça me fait penser à une pie de vache, il faut mordre et aspirer en même temps ??

Les chemins défilent et commencent à se ressembler, ainsi, on retrouve à plusieurs reprises cette croix blanche en bout de chemin, je commence à me poser la question si la métaphore du trail serait attachée à « un chemin de croix »


Mais il y a plus grave, en effet, car sur le chemin nous rencontrons un groupe qui entoure un homme qui a eu un malaise, une grande organisation naturelle se construit autour de lui,  une personne le couvre avec une couverture de survie, un autre téléphone aux secours, une autre lui parle sans cesse pour le tenir « conscient », je lui donne une pâte de fruit, puis on repart big tonio et moi, rassurés de ne pas le savoir seul et secours avertis.

A environ 2km du ravito, j’ai vraiment très très soif, et l’envie de boire me fait donc accélérer, mon moral dans cet espace temps commence à faiblir, car les km ne sont bien sûre pas annoncés, et du coup, je ne maitrise plus la situation et arracher le tuyau de big tonio me semble insurmontable, à cet instant je maudis cette façon « légère » que j’ai à préparer des épreuves que je ne connais pas, et je ne sais pas avouer ce crime, alors j’enclenche une série de phrases pour combler ce manque et big tonio annonce la plus belle phrase d’amour que je n’ai jamais entendu « le ravito est là ! » Ha !! j’aurai pu, à cet instant même, me jeter au coup du bénévole en le remerciant comme une cinglée, mais mon instinct m’a fait dévier sur les gobelets d’eau à pleine gorgée. Oh que c’était bon !!!!!

Le 3ème round d’1h30 : les jeux sont faits, rien ne va plus, le terrain devient de plus en plus difficile mais je m’efforce de faire diversion entre l’envie forte d’arriver et celle de résister à ces côtes de plus en plus nombreuses, à ces chemins identiques boueux, « racineux »
C’est à cet instant que je comprends qu’être à plusieurs sur ce genre d’épreuve est « salutaire »,  et mon Big tonio était la personne idéale pour moi, car il me connais bien et anticipe souvent mes besoins, et sais toujours me rassurer lorsqu’il le faut,  alors, rien que « pour lui » je m’efforce de tenir le cap, les ampoules me font de plus en plus souffrir et les quadriceps deviennent douloureux. Alors je reprends les choses en mains, enfin, en parole, je cherche des histoires à raconter,  qui peuvent durer 1h30 et qui, en effet m’aide à tenir et   me donne un coup de fouèt (ma spécialité), cette forêt devient finalement de plus en plus belle, et je revois un arbre sourire.
Comme le positif appelle le positif, Big tonio, m’annonce la vue du château, alors je dégaine mon portabe option « Mp3 » et je lance la musique de Rocky 4 qui raisonne comme une bénédiction, dans cette forêt d’un autre siècle.
Cette fois je sens des quadriceps neufs me pousser dans les cuisses, je ne sens plus mes ampoules, j’essais d’accélérer, mais la musique ne fait pas tout, je reste tout de même à mon allure de tortue avec la caravane sur le dos.
Nous sommes donc les vrais finalistes de Koh lanta , et en même temps nous nous dirigeons vers fort Boyard, où je cherche des yeux le père Fouras, je ne vois qu’une longue et interminable montée qui mène au super château, j’en ai presque les larmes aux yeux, et ce grand boudin bleu, marquant la ligne d’arrivée qui ferait retourner Louis XV dans sa tombe, mais, à cet instant je me fous de Louis XV, et je veux atteindre ce boudin en plastique, et alors, vous avez quoi contre le plastique ?? C’est beau le plastique, surtout lorsqu’il vous annonce que c’est TERMINE…..

4h30 d’effort, je suis contente, j’ai envie d’embrasser mon coep’, mais je me retiens…Calou me téléphone à l’instant où je prends mon gobelet sur la table d’arrivée, je n’en reviens pas de tant de précision de sa part, et son appel me rempli de joie, comme ci elle était là à m’accueillir sur cette ligne d’arrivée.

Nous rejoignons la mosquée, oui, en fait, il fallait se déchausser avant d’y entrer, et j’ai trouvé ça exceptionnel, comme « un respect sportif », comme ci on arrivait à la maison, pour ne pas salir le parquet. Il faut dire, que les chaussures ressemblaient plus à des chaussures de « Drag- quinn » avec la masse de boue sur la semelle !!

C’est avec ce respect et cette joie intense que j’ai retrouvé Myriam et Pascal, sur leur stand remplis de cadeaux pour les enfants,  avec cette satisfaction de gosse je leur tend  mon sac de matériel de loisir, comme ci, en retour j’attendais ce « bon point » qui gratifiais mon effort de 32 km.

Et dire, qu’avec tout ça, je n’avais pas encore vu mon ami Tony (Ku), les tables étaient entourées de 600 coureurs, il m’a fallu les arpenter les unes après les autres pour rechercher désespérément ce cavalier. Et comme toutes les histoires de Châteaux et de princesses, ça finit toujours bien, j’ai enfin retrouvé Tony devant sa bière (oui je dénonce !).

Encore un grand merci à Fred le GO rescapé  de Koh Lanta , il est resté en équilibre toute la journée, il s’est occupé du totem et a ravivé, oh, combien de  flammes, grâce à son équipe de choc, ils ont vraiment tous été à la hauteur de l’évènement.

L’année prochaine, j’enterre mon GPS et je prends l’aile droite du château.


PS : la majorité des photos, viennent de l'assocaitation Julien et Jonadev prises par Pascal (grand merci à vous!)

 LINDA

 

 

                                    CR DE BIG TONIO le super co-pilote et acolyte

 

Depuis le début de l'année, j'ai préparé ce trail avec trois sorties par semaine (j'ai essayé 4 mais j'ai vite senti que mes tibias et mes articulations ne le supporteraient pas). Justement j'ai dû m'arrêter une semaine à cause de mes jambes fragiles. N'est pas le Sanglier ou la Rainette qui veut ! J'ai pris l'air avec le trail blanc du Semnoz le week-end du cross de la Sablière, sinon je pense que j'y serais allé) et la semaine dernière un peu de ski de fond et une mini rando avec du dénivelé ont complété mon programme pour être à la hauteur de l'évènement. Allez on arrive au dimanche, le jour J !

Pour l'avant trail, m'étant réveillé à 3h, je crois que je n'aurais pas été en colère plus que ça si on avait raté le départ de la course, j'aurais surtout été embêté pour LINDA qui a visité tout le Val d'Oise=2 0à cause d'un GPS mal réglé avant d'arriver :-D. Mais bon ma coéquipière est arrivée un tantinet énervée par son GPS mais juste à l'heure au final (pas celle prévue, mais cellequi permet d'arriver à l'heure). On a réussi à ne pas se perdre pour aller à Pierrefonds !!! Et au final, on arrive pour l'avant dernier bus. La pilote est une comptable, ça se voit dans la précision du trajet. Arrivés sur place, nous retrouvons Dan60 (ou plutôt c'est lui qui nous retrouve), et il nous donne les dossards qu'il a gentiment récupérés pour nous. Tant mieux, sinon on n'aurait pas pu les avoir. Et hop, nous prenons la navette pour nous rendre au départ.

Sur place, nous faisons la connaissance des futurs boss de Linda au grand coeur. Nous croisons aussi Fredvil60, l'organisateur ainsi que des kikoureurs. Un dangereux évadé de prison encore en tenue de bagnard et ses deux acolytes. Ils proposent à Linda de courir ensemble mais au final, ça ne se fera pas, je ne sais pas pourquoi (euh ben vi Delphine, je raconte seulement de mon point de vue :p). Comme nous sommes arrivés une petite dizaine de minutes, nous n'avons pas trop à attendre, et sans échauffement... C'EST PARTI !

Nous partons des toutes dernières places, c'est bien pour s'échauffer, en fait. Et puis comme nous n'allons pas sp=C 3cialement vite, nous ne subissons même pas les affres des bouchons. Mais oh ! Nous courons sur du bitume, c'est quoi ce travail ?! En fait, ça ne dure pas longtemps et nous voilà dans la forêt. Ca commence avec du plat et nous sommes toujours derniers. Nous avons un petit rythme et en profitons pour commencer à papoter un peu. Certains coureurs ont l'air de bonne humeur et crient de temps en temps un petit "Hourra!". Au bout de quelques minutes, pause naturelle pour notre tata préférée. Elle m'a dit d'avancer mais au final, je décide de l'attendre et entame un demi tour d'anthologie (avec le frein à main et tout). Je croise alors la "voiture balai" qui me demande pourquoi je pars en sens inverse. Je leur explique que j'attends ma coéquipière et eux se rendent compte qu'ils auraient pu l'"oublier". Mais moi, je ne peux pas l'oublier, notre Linda !!! Nous repartons donc bon derniers. C'est là que Linda me dit que nous n'arriverons pas derniers. La suite lui donnera raison.

Le parcours est assez roulant comme nous ont prévenu Fred et Dan. Il y a bien quelques bosses mais au final ça passe bien. Linda voit des croix partout, pourtant nous ne sommes pas à Lourdes (allusion lointaine à un certain marathon dans le sud ouest...). Les premières descentes se font en douceur. En tout cas pour ce qui est de la vitesse. Pour les chocs c'est autre chose et je commence à bien sentir mon facia lata gauche (désolC3 pour l'orthographe, mais bon je ne suis pas latiniste, hein !!!). Du coup, je décide de descendre un peu plus vite. Linda m'explique aussi sa technique de course en amortissant avec les quadriceps. Ca a l'air pas mal, mais je n'ai rien compris... Ce qui amortit aussi pas mal, c'est la boue. Dans une descente, on s'englue joyeusement dedans. Il y a aussi quelques flaques. Et c'est là que je me dis que le Sanglier serait bien content. Linda décide de prendre un bain de pied à ce moment-là. Ah les femmes... Les conditions sont bonnes mais il ne fait pas si chaud que ça. Dès que j'enlève ma seconde épaisseur, j'ai froid dès qu'il y a un peu de vent donc au final, je la garderai jusqu'au bout. Il ne devait pas faire si chaud que cela.

Ce qui nous réchauffe par contre, c'est la bonne humeur qui règne durant la course. A un carrefour, Linda reçoit les encouragement de Pascal, de l'association. Quoi, je ne suis pas le seul membre du fan club ?! Il y aura aussi plus ces deux enfants debouts sur des poteaux qui font une ola pour les concurrents, et bien sûr, les signaleurs.

Nous approchons alors de la mi course lorsque nous voyons des coureurs arrêtés. En fait, ils entourent un autre concurrent adossé à un arbre. Recouvert d'une couverture de survie, celui-ci a l'air très pâle et désorienté. Je suis assez inquiet après une histoire que m'a raconté Calou. Linda donne lui une p2te de fruit. Certains coureurs décident de rester jusqu'à l'arrivée des secours et aussi une accompagnatrice à vélo que nous croiserons après la course. Et nous repartons après que Linda ait testé sans succès ma poche à eau.  En effet ses réserves d'eau s'épuisent, surtout qu'elle a perdu un bidon au premier arrêt. Heureusement deux kilomètres plus loin, c'est le ravitaillement. Nous croisons à un carrefour les secours et repartons soulagés jusqu'au ravitaillement. Nous nous arrêtons un peu pour nous désaltérer. On arrive même à embarquer une petite bouteille en plus, ça suffira jusqu'à l'arrivée, qui est annoncée à 15 km. Nous sommes sur la bonne voie.

Contrairement à ce qui a été dit à Linda, nous ne trouvons pas la seconde partie plus difficile que la première. Bien sûr, nous marchons plus dans les montées et nous courons moins vite sur le plat, mais au bout de 2h30, c'est normal, non ? Les pâtes de fruits de Linda me reboostent de temps en temps.

En fait, ce qui est "amusant" avec ce parcours, c'est qu'on monte une colline pour la redescendre sur le même côté et qu'on en enchaîne une autre juste après. Nous doublons quelques concurrents qui nous redépassent et ainsi de suite. Au final, ils nous larguent et nous ne les reverront plus. Nous savons que le plus dur est fait et approchons de la sortie de la forêt. Linda remercie les signaleurs. C'est vrai qu'ils sont vraiment supers, encourageant sans faiblir jusqu'au tout dernier concurrent. Nous voilà sortis de la forêt. Dans ce champ, nous apercevons le château. On nous dit qu'il ne reste que 2 km environ. Nous sommes dubitatifs, mais nous préférons le croire, c'est bon pour le moral, comme dirait la Compagnie créole. Puis ce sont les rues de Pierrefonds. "Ca va monter dès que vous verrez le château", nous dit-on... super ! Nous voyions le château, justement et un concurrent qui y monte. Mais il est de l'autre côté du mur, le veinard. Nous croisons les coureurs qui ont terminé et nous encouragent en se dirigeant vers leurs véhicules. Nous passons la grille. D'un coup, je sens que la pêche revient, mais alors la grosse pêche !!! Regardant l'heure, je me dis qu'on peut faire 4h30 c'est ce qu'on avait prévu en plus, ça tombe bien). Je propose à Linda d'accélérer et c'est parti... enfin on va juste un peu plus vite car la championne au bonnet orange me confie qu'elle ne peut pas accélérer plus. Et puis de toute façon, c'est bête de ma part, 4h30 pour un sprint de 100 m ??? Je fais ici mon mea culpa car j'ai récidivé par rapport à Saint Germain où Linda voulait faire un 11 km/h de moyenne. L'important ici c'est de finir ensemble, non mais !

Nous doublons un dernier concurrent et passons la ligne d'arrivée, dans l'enceinte du château en .... 4h30 !!! Si c'est pas de la précision de comptable, ça ? Même pas fatigués, les gars enfin la fille et le gars, en plus. Et une première : pas de foulure de cheville sur ce trail alors que ça m'était toujours arrivé ! L'effet Linda ? 8-). En tout cas, avec le recul, c'est passé super vite.

Voilà, c'est fait. Il se met à pleuvoir alors qu'il a fait sec tout le parcours. Nous avons même failli voir le soleil. Encore un signe. Ensuite douche froide, repas chaud en discutant avec maître Ku, Dan, Fred... Youhou, j'ai le droit à de la bière !!! Dan60 en profite pour me rappeler qu'en septembre il y aura le tour des Beaux Monts qu'il organise. Linda a déjà fait le 13 km, alors le 35 km ce serait bien ??? On aura le temps d'y repenser d'ici là.
 
Et puis c'est le retour, il faut se quitter. Snif. Reste cependant cette certitude : courir à deux, c'est mieux.


C'est tout, j'ai sûrement oublié des tas de détails mais tout est dans ma tête.

BIG TONIO

9 commentaires

Commentaire de fredvil60 posté le 24-02-2009 à 17:15:00

Bravo et merci à tout les 2.Linda un conseil pour acheter un GPS assure toi que 'est bien un GPS France et Belgique ;-)))

fred

Commentaire de laurent05 posté le 24-02-2009 à 17:20:00

bravo linda pour ta course
merci pour de nous faire partager tes aventures
bonne récup
a+
laurent

Commentaire de fanfan59 posté le 24-02-2009 à 18:07:00

Bravo à tous les deux. Quant à toi Linda, tu as fait apparemment l'unanimité dans le coeur des Kikoureurs chtis et du Bagnard. Tu en as de la chance ! Chaque fois que tu les croiseras, ils s'empresseront de savoir quelle est la taille de ton bonnet !!!!!
Ton cr est sublime à lire. Merci !
Au plaisir de te rencontrer. Françoise alias Chtigrincheuse

Commentaire de calou posté le 24-02-2009 à 18:26:00

Bravo à tous les deux : C'est vrai qu'à deux c'est plus facile à gérer quand on a un coup de moins bien !
Tu sais Antoine, un coureur à terre entouré de personnes lui portant secours n'a pas toujours une fin tragique ! HEUREUSEMENT ! ;-)) (même si on ne peut s'empêcher d'y penser...)

Didier se joint à moi pour vous souhaiter une bonne récup à tous les deux !

Bises

Commentaire de Le Bagnard posté le 24-02-2009 à 20:24:00

Merci pour vos sublimes CR (comme l'impression de l'avoir refait)et un plaisir de vous avoir rencontré.
à bientôt
laurent

Commentaire de marioune posté le 25-02-2009 à 07:32:00

Merci pour vos CR et le duo de choc, de la navigation GPS au trail!!
Bravo Linda pour ta course et ton engagement. On n'a pas trop eu le temps de faire connaissance, à bientot j'espère.

Commentaire de Dan60 posté le 25-02-2009 à 08:58:00

Supers, les 2 cr ...j'ai l'impression d'avoir fait 2 courses, la mienne et la votre, ça me fait encore plus mal aux guiboles ;-) !!!
Heureux d'avoir fait la connaissance de kikous (pas tous, hélas)
A bientôt,

Daniel

Commentaire de taz28 posté le 25-02-2009 à 09:35:00

Oufff je suis fatiguée de tous ces rounds sans jeter l'éponge !!
Bravo Linda pour ce super trail en bonnets qui ont fait parler d'eux.. !!

J'espère tout de même bientôt te rencontrer, depuis un an déjà que l'on aurait pu se voir !!

Bisous

Taz

Commentaire de chtigrincheux posté le 04-03-2009 à 10:22:00

J’ai rencontré un cerveau et un cœur immense en la personne pratiquant soit disant un sport de bourrin.
J’ai vu des yeux pétiller sous les couleurs d’une association à but humanitaire apportant son aide à des mômes atteins d’un putain de crabe.
J’ai vu une bonté sans faille et une fidélité "indélimitable".

J’aurai grand plaisir à croiser de nouveau ta route qui n’est pas prête de déboucher sur une impasse

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