Récit de la course : Trail populaire des Monts de Gy 2009, par Lucien

L'auteur : Lucien

La course : Trail populaire des Monts de Gy

Date : 1/3/2009

Lieu : Gy (Haute-Saône)

Affichage : 1763 vues

Distance : 24km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Le récit

 

Gy est une belle petite bourgade, le temps etait frais et un petit vent froid soufflait. Pourtant à Besançon lors de mon départ à 6 h45 il avait l' air de faire bon et je pensait même que nous aurions eu chaud lors de la course, du coup je prends un short dès fois que ...

Arrivé sur les lieux sur les coups de 7h 30, je file chercher mon dossard car j' aime prendre le temps de m' échauffer, je m' arrange toujours pour être prêt à débuter un léger trottinement au moins 1h15 à 1h avant le départ. J' y ajoute quelques échauffements de toutes les parties du corps tout en me baladant dans les environs ce qui me permet de prendre la température de l' endroit. Je rencontre quelques potes, on se salue et papotons un coup vite fait car on est en mouvement.

Le départ approche, 15 mn avant l' heure je profite de faire quelques petites accélérations douces pour monter un peu le rythme cardiaque, il ne faut pas avoir peur de rytmer un peu l' entrainement sur la fin mais à condition de le gérer suivant la distance à parcourir. 

On se rend tous sur le lieu de départ qui se situe sur la place de la mairie de Gy. Sur les deux courses nous sommes environ 290 d' après l' organisateur. J' apperçois près de moi de drôles de galinacées ( ils se reconnaitront)  qui caquetent, on se fend la tronche à ce que je voit dans la basse-cour...très bien il y a de l' ambiance. Tiens, Michel est là, je le cherchait tout à l' heure en m' échauffant mais nous n' avions pas du prendre les mêmes petites routes qui serpentent dans le village. On discute et le départ est annoncé.

Paf c' est parti et bien sûr Michel et moi continuons notre petite discution dès les premiers kilomètres, ca commence à grimper et on s' éssoufle un peu, c' est dire que ce n' est pas trop pentu mais pour une reprise de contact on ferait mieux de se taire et c' est ce que nous faisont. 

Au premier ravito je décide de m' arrêter pour boire mon verre d' eau et surtout pour "pisser un coup" je n' en pouvait plus. Michel continue son bonhomme de chemin en attrapant un verre d' eau au passage. C' est maintenant que les choses sérieuses commencent, on grimpe dans le bois et à partir de ce moment il faut gérer sérieux. Faire attention au sol, aux belles bosses, aux descentes raides et parfois glissantes. Il fait bon et ça roule bien, je rejoints Michel, quelques mots et nous voilà à la jonction des 11 et 24 km, on tourne sur les 24 km, et je lui crie " il n' y a plus personne, on est les premiers ".

C' est vrai qu' à ce monment là il n' y avait pas foule et on se doutait bien que devant il y avait certainement du monde mais où ? Loin, très loin... Va savoir, il faut juste courir pour voir ce qui se passe devant mais attetion à ne pas se griller, on est tous curieux. Qui est devant ? Dans les bois, on s' imagine plein de truc débiles, c' est magique, on court pour en sortir alors qu' on y est bien. Qu' est-ce qu' on est cons. On a rencontrer un peu de route par moment et à la sortie des bois ça casse bien les pattes, c' est hyper chiant. Il faut filer quand même, ce n' est jamais fini un trail, on n' en voit pas le bout. Ca m' arrive de pester, d' injurier, de me dire " putain, vous ne me baiserai pas la gueule " ( je parle des cailloux, des troncs d' arbre, de la boue etc...) mais là ça se passait bien, j' avait le rythme tout en me préparant à une fin de course difficile car il vaut mieux prévoir le pire et non pas faire le cador surtout quand on doit lutter contre les éléments.

J' apperçoit devant moi 2 coureurs, je me dit " n' essayes surtout pas de les rattrapper car tu le pairas plus tard", il devait rester au moins 5 à 6 bornes. Ils vont aussi vite que moi, je laisse tomber. Et pourtant petit à petit je reviens doucement sur eux. Lors des pentes la distance reste égale mais lorsque cela descend je reprends un peu de terrain sans augmenter ma vitesse, je reste prudent. Je fait bien car j' en accroche un au passage mais l' autre est coriace, je le laise filer surtout que derrière un gaillard avec le tee shirt jaune des Chauffes la semelle s' en donne à coeur joie pour me rattrapper. En jaune on ne risque pas de le loupper, en kaki je ne l' aurait pas vu. Du coup je le laisse me passer et le suis à bonne distance et bizzarement à l' approche de Gy juste avant le château le voilà qui ralenti avec le deuxième larron que j' avait laisser gambader de toutes ses aises auparavant.

Je démarre dans les petites ruelles au abord du château et attends patiement les 100 derniers mètres pour sprinter tel le fou et les passer comme le BIP BIP du tee-shirt. N' empêche qu' au 8 ème kilos j' ai failli me casser la gueule et qu' en voulant me receptionner sur la jambe gauche je me suis bléssé au niveau du fessier et j' ai cru un moment donné être dans l' obligation de m' arrêter tellement la douleur etait intense, rien que le fait de penser à un abandon m' etait impossible, je ne parle pas de honte ou un truc de ce style mais plutôt la fin d' un rêve. Et je peux vous dire que c' est pas du tout marrant. Du coup j' ai continué avec cette douleur tout en claudiquant 5 à 10 mn et tout à coup le fessier s' est mit à chauffer ( cela fait une drole d' impression ) et petit à petit la douleur s' est calmé pour n' être plus qu' une gêne qui me coinçait de temps à autre. j' ai eu chaud, je boite encore un peu aujourd' hui, je n' ai pas pour autant arrêter mes entrainements qui ont reprit dès le lendemain ( petit footing léger de 25 mn ).

A l' arrivée j' ai revu mon pote Michel et comme d' hab un petit papotage de VH2. On se voit de temps en temps et on s' entend bien, on cours car on aime ça et c' est là le principal. Je remercie les organisateurs et les bénévoles, les spectateurs, les photographes et les signaleurs. Merci encore pour cette belle matinée sympa.              

1 commentaire

Commentaire de seapen posté le 04-03-2009 à 09:11:00

bravo pour ton récit. sympa à lire. je refais la course une deuxième fois. j'espère que ne t'es pas fait un claquage parce qu'alors tu devras le soigner sérieusement si tu veux continuer à performer. Salutations sportives et au hasard d'une course....

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