Récit de la course : L'Envolée des Balcons - 16 km 2009, par seapen

L'auteur : seapen

La course : L'Envolée des Balcons - 16 km

Date : 14/6/2009

Lieu : Piegros La Clastre (Drôme)

Affichage : 964 vues

Distance : 16km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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L'envolée à Piegros.

 

Une descente dans le Sud. Une pause à mi parcours du côté de valence. Comme j'avais les chevilles qui enflaient suite à La montée du mont Poupet, il était normal que je fasse escale à Piegros. Plus exactement à Piegros-la-clastre dans la Drôme. S'éloigner de la vallée du Rhône et progresser dans une nature qui se "magnifie" au fur et à mesure de l'avancement est un stimulant pour cette course programmée de 16 kms au dénivelé de 850+. Arrivée la veille et découverte des lieux. C'est exactement ce qu'il me fallait. Le cadre est superbe et l'on voit bien sur quels terrains les foulées vont se dérouler. Chemins et sentiers techniques m'attendent sur lesquels je vais je l'espère, prendre du bon temps c'est à dire me dépenser comme un fou.

 

C'est le début de l'été. Il fait chaud et celà me convient parfaitement. Je suis paré à affronter cette course dans de telles conditions. Reconnaissance au centre du village du lieu de départ, de l'environnement. Une nuit de sommeil courte mais réparatrice du voyage de la veille, petit déjeûner adéquat et me voilà 2 kms plus tard dans la commune d'accueil de plusieurs courses dont l'une de 7 kms et d'une randonnée très prisée qui verra à son départ plusieurs centaines de participants.

 

Pour le 16 kms nous sommes près de cent à nous aligner sur le ligne de départ. Un 850+ sur une courte distance, il va falloir échauffer sérieusement les mollets. En fait toute ma préparation réside dans deux courses précédentes aux distances et dénivellés similaires, le trail populaire des Monts de gy du 01 mars et La Baumoise du 17 mai (voir récit). J'ai l'impression que la première préparait la seconde qui elle-même préparait celle qui se présente ; la troisième partie du tryptique en somme avec une intensité qui va crescendo pour l'oeuvre terminée. Cette dernière constituant le sommet de la pyramide, le feu d'artifice. Seulement la logique tient pour l'instant jusqu'au pied de ce nouveau et dernier sommet à gravir. Mais l'ambiance environnante m'amène à penser qu'elle constituera bien le point culminant de cette série de trois épreuves. En tout cas je touche du bois.

 

Effervescence au sein du petit village. Le départ donné relativement tôt n'évitera pas la chaleur qui tombera très vite ce matin du 14 juin. Elle me va bien à condition d'être normalement hydraté et ravitaillé. Elle me stimule même et je pense que ces conditions sont favorables à une pleine expression de l'organisme.

Celles-ci seront réunies pour réussir une belle course. Le départ donné les coureurs sont vite confrontés à la montée sur plusieurs kms pour un bon dénivellé de 350+ 400+ Un sentier ou des portions de chemin qui se négocient bien. L'endroit est véritablement charmant et le restera jusqu'au bout.

Puis une partie calme et même descendante sur une longueur assez courte ou la récupération, notamment au niveau du souffle s'effectue sans pour celà que la vitesse baisse ; au contraire j''en profite pour aller de l'avant et détendre le corps du bas en haut.

Et s'annonce la première des montées raides sur 200-250+. Le rythme change qui permet la progression. Et sans faiblir, stimulé par la concurrence, je grimpe au travers des taillis par les sentiers de plus en plus techniques. J'aborde cette deuxième partie sans ressentir véritablement la difficulté renforcée par un terrain plus difficile. De plus ma condition physique me le permet. Tout se passe bien mais je fais attention et reste très concentré. L'expérience des dernières courses me sert et me fais ressentir tout le plaisir de courir sans les inconvénients de l'effort trop durement fourni. C'est vraiment formidable et le résultat est que j'en retiens comme souvenir bien après l'avoir effectué les jours passés une course facile. Rien de désagréable, de négatif. Je me souviens l'intensité de la course surtout dans les descentes dévalées follement après avoir atteint le sommet et aussi les parties où la chaleur se faisait sentir fortement mais toujours sur une distance courte ; Les parties ombragées au travers les feuillus étant toujours bienvenues. 

 

J'ai en mémoire le profil et sais à n'importe quel moment de la course où je me situe dans le dénivelé, ce que j'ai parcouru et ce qu'il me reste à faire. Ce n'est pas le cas pour certains qui se posent la question de savoir ce qu'il reste à gravir ou pas. Mais peut-être est-ce seulement lorsque qu'ils formulent la question à voix haute pour savoir si les concurents ont une idée précise de leur position. Secrètement vous espérez que l'adversaire se plante dans sa gestion et si vous considérez que celà va un peu vite vous osez penser que peut-être la personne s'imagine que l'on atteint déjà le sommet bien que pertinamment vous savez à juste titre que ce n'est pas le cas et vous posez la question sans avoir l'air de rien à la cantonade histoire de savoir ce qu'en pensent les autres.

Ainsi on peut toujours faire croire à l'autre que c'en est terminé de la montée, alors qu'il reste 200 -250+. Ce n'est pas ma manière de faire, euh... pas toujours et je n'ai pas été déstabilisé par une vraie fausse info malgré que la partie entre les deux dénivelés qui composent la deuxième moitié du positif ait été abordé sur quelques centaines de mètres comme si j'en avais fini avec celui-ci et me permettent de commencer à dévaler comme sur les derniers kms restants par chemins accidentés.

Aussi c'est sans surprise que le mur des 200-250+ restants se présentent. Toujours aussi gaillard je fais corps avec le groupe réparti en file indienne. Je suis amené même à donner le ton en dépassant petit à petit mes compagnons et les entraînant dans un effort commun pour terminer en tête tout en les stimulant jusqu'au sommet.

A bien y regarder tout du long c'était du costaud puisque tout le positif de 850 mètres se passait sur près de 10 kms.

Je ne suis pas spécialement fourbu ou cassé ou rétamé au sommet. Et vite j'entame la descente sans perdre une seconde. Quelques-uns font de même mais les espaces se sont agrandi entre les coureurs. C'était inévitable, comme dans les montées de cols en cyclisme où la vue générale permet de bien le voir, petit à petit quelques coureurs finissent par lâcher un par un ou par petits groupes.

La descente folle est grisante bien que je suis clairement conscient du "danger" à dévaler le plus vite possible. Mais mes jambes me le permettent et je fais le plein de sensations. L'intensité de la course est renforcée car un ou deux coureurs dont je fais partie se bataillent ferme et se batailleront jusqu'à la fin pour leur plus grand plaisir. C'est par des sentiers et chemins vraiment casse pattes et accidentés avec tous les pièges de terrain que l'on peut imaginer que s'effectuent cette descente infernale dans le bons sens du terme s'il en existe un.

La descente est longue. Elle dure, elle dure surtout à ce rythme intensif. Mais pas question de ralentir. Je me donne à fond et je tiens le choc. Fatalement on se rapproche de l'arrivée. Celà se sent car l'environnement change et même la pente sur des parties moins scabreuses. Je renforce ma concentration sur la pose de mes pieds pour fouler le plus naturellement possible ce sol que je continuerai à maîtriser sans incident.

Des spectateurs annoncent maintenant l'arrivée et le sol devient bitume. Un dernier effort généreux me permet d'aborder la place d'arrivée. Il ne me reste plus qu'à lever les bras de satisfaction. Un petit interview permet de m'exprimer et d'expliquer ma course réussie.

 

Le repas après les résultats permet de me refaire une santé plus cool et d'aborder sereinement la suite. Maintenant une pause dans les "compèts" s'impose, j'ai besoin de faire un break. Mais là où je vais je ne pourrai résister à effectuer des sorties régulières à travers de monts que j'apprécie et par des routes citadines qui vont bien à l'entraînement.

Les projets de courses viendront bien d'eux-même au fil des semaines qui passeront.

 

Une bonne idée que j'ai eu là de sortir de l'autoroute et m'arrêter en ces lieux qui donne envie de les découvrir plus profondément un jour prochain en traversant ses villages aux noms si charmants : Mirabel-et-bacons, Bézaudun sur byne, Francillon sur roubion, Félines sur rimandoule, Pennes-le-sec, Eygluy-escoulin et bien sûr de nouveau Piegros-la-clastre.

Merci aux organisateurs et bénévoles et salut à celles et ceux qui ont gentiment alimenté la conversation d'après course, notamment lors du repas.

3 commentaires

Commentaire de Lucien posté le 08-07-2009 à 20:00:00

ha!!! te voilà, je me demandait où tu était passé (lol). T'as raison vas te promener ailleurs tout est beau en France, profites de toutes les occasions. Super récit qui sent bon le soleil, le laurier et le thym. Bonne récup, bonne vacances et surtout à bientôt.

Commentaire de kikidrome posté le 10-07-2009 à 07:21:00

un jour, je suis sortie de l'autoroute à Montélimar Sud... et j'ai découvert la Drôme Provencale... et un peu plus au nord, de superbes villages comme Crest, Aouste sur Sye, Mirmande, etc... Je m'y suis installée !
Bienvenu dans la Drôme et bravo pour ta course... Il y en a beaucoup d'autres, il va falloir que tu reviennes !

Commentaire de seapen posté le 10-07-2009 à 11:05:00

Salut Lucien. C'est dingue que tu sois mdr simplement en te demandant où j'étais passé. Salutations sportives.

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