Récit de la course : La Trans'Aq 2009, par lolo'

L'auteur : lolo'

La course : La Trans'Aq

Date : 1/6/2009

Lieu : Soulac Sur Mer (Gironde)

Affichage : 1001 vues

Distance : 230km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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La Trans’aq ou une semaine de vacances

La Trans’aq ou une semaine de vacances

 

Apres 3 heures de train et un peu d’attente à la gare, nous voici dans le car pour rallier Hourtin où le camp est déjà installé depuis le matin.

Je profite du trajet de 40mn  pour « tailler une bavette » avec ce que j’estime être un V2.

Nous discutons évidement course à pieds, aventure, ultras ; Je suis dans ma période « Népal » et c’est tout naturellement que la discussion dérive sur les courses en montagne et nous passons en revue les sommets et il finit par me lâcher qu’il a fait l’Everest….

Voilà le genre d’énergumène qui va sur la Trans’aq.

 

L’arrivée du car au camp de base (!) fait vraiment penser au club Med ; les GO ont autant la banane que les GM.

Je descends du car et aperçois Cédric (L’Castor) qui a déjà pris ses quartiers dans la tente 14 avec Nico (Fastoch) que j’avais croisé au GRR en 2008.

L’installation faite, nous rejoignons le centre du campement où le diner va être servi. Je remarque des têtes connues du microcosme de l’ultra, la grande famille.

Nous n’économiserons pas notre salive jusqu’au Samedi soir veille du départ de la ballade des gens heureux. Ca fait vraiment camp de vacances pour adultes, un peu l’UCPA avec du sport intensif et en autonomie.

Ma petite expérience du MDS m’a permis d’alléger considérablement le sac, et avoir un sac intermédiaire de 3kgs maxi en milieu de semaine est clairement du confort par rapport à 1 semaine en pure autonomie ; j’apprécie donc en connaisseur.

La pesée sera donc une formalité et je prends donc le départ avec 5,4kgs sur le dos.

 

La première étape de 28 kms, sera pour moi une mise en jambe. D’un naturel prudent (hé oui bientôt V1) je décide de partir vraiment en dedans. Le départ matinal nous permet de partir à la fraîche sur le bitume avant d’attaquer un peu le panel de S0, S1, S2, S3 etc.….Cette classification du terrain emprunté ne cessera pas de nous accompagner. S0 bitume, S1 piste caillouteuse,….S6 sable mou partout ! Le parcours emprunte la plage sur 6 kms et je prends vraiment mes marques sur cette portion où la vue porte à quelques kilomètres.

Après quelques portions de sable mou (genre S4) nous longeons le lac d’Hourtin avant de rejoindre l’arrivée que je franchis la main dans la main avec Cédric en 3h34.

 

Déjà des abandons sur cette première étape dont 2 pour des problèmes d’orientation.

Nous rejoignons notre tente où Nico à déjà pris ses aises (2h52…).

 

Premier repas lyophilisé, briefing pour le lendemain de Gérard (le chef des GO), débriefing des Kikouroufs et dodo.

 

Etape 2 : 41 kms au programme, on commence à rentrer dans le vif du sujet.

Je me fixe intérieurement 6h pour rejoindre l’arrivée. C’est de la pure estimation mais je me réfère à l’étape marathon du MDS où j’avais mis le même temps.

Je pars donc tranquille au milieu du peloton avec le road book à la main car je ne veux pas faire une grossière erreur d’orientation et me faire sortir de l’épreuve comme les 2 concurrentes d’hier.

Au bout d’une quinzaine de kilomètres nous traversons une zone de pins qui a vu passer la tempête de cet hiver ; derrière un talus, au milieu des débris de pins brisés, je surprends un chevreuil qui, à ma vue, prend la poudre d’escampette. Je préviens les concurrents qui me suivent que la nature nous fait un beau cadeau ce matin…

Ce sera une des rares incursions du monde animal sur cette course.

Je prends mes marques sur cette distance et gère jusqu’à l’arrivée au camp n°2 à la Gracieuse en 5h59. Bon ok, j’ai piqué un sprint pour finir en dessous des 6h prévues ; on ne se refait pas et quand on a les jambes autant en profiter !

Le camp nous gratifie d’un puits d’eau froide (fraîche ?) qui ravira les accros à la lessive (il y en a beaucoup).

 

Le briefing du soir nous informe de nouveaux abandons et nous prépare à la « longue » du lendemain.

Le juge de paix, d’après Gérard.

Une manière ou une autre de mettre un peu la pression sans la mettre. D’un coté on peut se dire que si ça passe c’est gagné (ce qui peut s’avérer dangereux à mon avis) de l’autre on peut la considérer comme l’épreuve vraiment longue qu’on attend pour faire la différence ou vraiment se faire plaisir.

Vous aurez compris que je privilégie le plaisir.

Départ donc de la longue Le Lion vers le magnifique Cap Ferret !  57kms

 

La journée s’annonce chaude et longue et ce sera effectivement le cas.

 

Le peloton s’emballe un peu vite à mon avis pour cette 3ème étape. De mon coté je gère encore mon effort sur ce premier tiers de parcours qui nous offre une belle succession de passages S3/S4 (traduction sable tendineux).

Tandis que la température commence à monter, nous trouvons refuge dans la forêt qui nous gratifie d’un peu d’ombre et d’une portion de dalles de béton ; un vrai régal pour dérouler un peu la foulée et faire une pointe à 11km/h …

Mon estomac me permet d’ingurgiter des noix de cajou tout au long du parcours et je pense à m’hydrater le plus souvent possible autant que ma vidange gastrique le permet.

Le soleil de plomb ne m’empêche pas de repérer une coupe possible via un coupe-feu.

Histoire de gagner 2 kms, je me lance sur cette piste sablonneuse avec en tête l’idée de marcher plutôt que de courir. Le calcul est simple, marcher sur une piste qui fait gagner du temps histoire de récupérer doit me faire repartir frais sur le chemin « officiel ».

 

J’attaque donc cette piste avec 2 montagnes russes en ligne de mire et un sable type S4 ; je ne verrai qu’un seul coureur m’emboiter le pas sur ce chemin.

Je rejoins le parcours balisé en prenant soin de vérifier si mes poursuivants avant la coupe sont derrière moi ; ce n’est pas le cas donc mon calcul est payant.

La température commence sérieusement à monter et je décide de m’arrêter pour souffler 10mn chrono au dernier ravito avant le finish de 3 kms sur la plage, humm que du bonheur sauf peut-être les zigottos (nudistes du Cap Ferret) qui nous montrent leur zigounette comme si c’était la 7ème merveille du monde…

 

8h21 pour ces 57 kms me rassurent sur mon état de forme et c’est avec soulagement que je prends du bon temps sur ce bivouac exceptionnel sur le Cap Ferret.

Une journée de repos avant d’attaquer la « nocturne » avec la mythique Dune du Pyla.

Après avoir traversé le bassin jusqu’au lieu de départ de l’étape (la plage du Mouleau), nous attendons une bonne heure et demie. Bizarrement je trépigne d’impatience et les discussions avec les collègues n’y font rien. Intérieurement, j’ai envie de lâcher les chevaux.

 

Le départ est enfin donné ; nous grimpons un peu sur des sentiers étroits et malgré la proximité de la mer et l’heure, le peloton commence à suer à grosses gouttes.

La forme est décidément au rendez-vous et mon impatience à grimper la Dune avant la tombée de la nuit me propulse vers les 20 premiers de la course.

Après une quinzaine de kil’ la Dune nous offre une vue que seuls quelques ultra trails de montagne peuvent nous offrir. Je ne vous en dis pas plus, allez-y !

La course reprend ses droits et après avoir cheminé sur les 3 kms de la Dune et vidé les 2 kilos de sable invités dans mes chaussures, j’attaque dans la nuit noire les 20 kms dans la forêt.

Je suis toujours bien et je me prends vraiment au jeu de la compétition ; la température clémente de la nuit y est sûrement pour quelque chose.

Au sortir de forêt nous débouchons sur une portion de plage ; un choix s’offre à moi et aux 2 coureurs qui me suivent ; on reste sur le sable mou de la plage ou on attaque par le sable dur près de l’eau ? Je tente le coup par la mer et j’attaque avec les derniers grammes de lipides qui me restent pour les distancer et finir au sprint ; Ha la compétition quand tu nous tiens !

Je finis 36ème de l’étape super fier mais lessivé, il est 1 heure du mat’ et je ne pense qu’à m’hydrater et dormir avant le trajet fastidieux en car du lendemain pour contourner le camp militaire jusqu’à Mimizan, départ de la 5ème étape ; ça sent l’écurie !

 

La pluie s’invite au départ de cette avant dernière étape et je paye (évidement) mes turpitudes de la veille ; qu’importe, c’est le moment de gérer comme savent si bien le faire les Ufos ou autres kikous ;-)

Je gère donc cette étape quelque peu monotone qui fait échouer la caravane dans le camping de St Julien en Born. Le temps est franchement humide et le réveil l’est tout autant ; en gros il pleut au point que la tente atteint ses limites d’étanchéité.

La pluie nous fera prendre un départ retardé d’une heure et le froid m’obligera à un départ un peu dans le rouge pour réchauffer la machine.

Cette 6ème étape nous gratifiera d’une arrivée sur la plage ensoleillée de Saint Girons où le sentiment que le temps est décidément passé trop vite cette semaine.

Je finis 51ème de cette Trans’aq 2009 rempli de bons souvenirs, d’énergie positive et j’en connais plus sur moi-même grâce à Gérard et ses bénévoles.

 

Vive la Trans’aq 2010 !

 

Pace e salute

Lolo

4 commentaires

Commentaire de L'Castor Junior posté le 23-07-2009 à 23:51:00

Alors, comme ça, tu as fait le MDS 2006 ? ;-))
Merci pour ce CR, et pour les bons moments passés tout au long de cette folle semaine.
A la prochaine !

Commentaire de rapace74 posté le 24-07-2009 à 10:43:00

sympa ton CR lolo'

il faudra que tu me donne des lecon pour que je fasse un sac beaucoup plus léger.....

manu

Commentaire de lolo' posté le 24-07-2009 à 18:53:00

Pas de Pb manu

J'avais de beaux restes sur le sujet apres le MDS 2006 comme le souligne le Castor ;-)

Commentaire de akunamatata posté le 26-01-2011 à 08:31:00

merci pour le feed back Lolo,
je suis en pleine reflexion sur ma participation pour la derniere edition, je crois que je vais craquer..

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