Récit de la course : Marathon de la baie du Mont-St-Michel 2005, par bluesboy

L'auteur : bluesboy

La course : Marathon de la baie du Mont-St-Michel

Date : 19/6/2005

Lieu : Cancale (Ille-et-Vilaine)

Affichage : 3536 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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chaud le marathon

      Vendredi 17

Départ de BESANCON avec toute la famille dont mon frère DOMINIQUE . Arrivée à COMBOURG après 850 km le gîte est parfait ,les propriétaires nous parle du marathon ils sont bénévoles au 25é km RAPHAEL mon beau fils vient nous rejoindre ,il habite RENNES et il nous servira de guide

        Samedi 18

Le matin visite de COMBOURG ,l’après. midi départ pour SAINT MALO ou l’on va retirer les dossards ,accueil sympathique au village marathon ,la chaleur commence à être étouffante nous allons visiter les remparts puis nous allons nous baigner ,l’eau est excellente pour la saison .Nous rentrons par CANCALE et faisons un bout du parcours marathon , arrêt a HIREL pour tester le vent léger et de face ,au loin on devine le mont saint MICHEL dans la brume du soir ,14 km jusqu’au VIVIER SUR MER puis retour sur COMBOURG pour une pasta party familiale

       Dimanche 19 jour j

       Lever à six heure ,départ pour CANCALE à 7 h température 20° , je n’aime pas trop la chaleur ,la journée s’annonce terrible .Au départ photo des deux coureurs puis on se mets dans la zone des 4 h même si je me doute que l’objectif semble irréaliste ,pas d’échauffement pour économiser nos forces ..5700 coureurs seulement sur les 6500 inscrits (bizarre tout ces désistements). Je pars sans casquette avec la bandeau et une éponge ,mon fils ma donnera une casquette si besoin ,en cours de route.

 

 

 avant le départ

  
       C’est le départ ,il y a beaucoup de spectateurs ,les ballons meneurs d’allure de 4h sont à notre niveau on bavarde un peu ,déjà on essaie de courir le plus à l’ombre possible . Passage au premier ravitaillement, déjà penser à boire . Au premier village toute la famille est la pour nous soutenir on arrive au 10km en 54’ 30 pile dans le rythme .Au 13é km mon frère DOMINIQUE s’arrête pour un besoin naturel ,je ne l’attend pas . Ravito du 15é km ,la température commence à monter je prend mon temps et en repartant je vois que les ballons m’ont dépassé ,certains coureurs commencent à marcher et les ballons s’éloignent un peu ,mauvais signe, je ralenti encore et Dominique arrive bientôt à ma hauteur ,il me demande comment ça va je luis répond « pas très bien » je lui dit de ne pas m’attendre et je commence à marcher un peu ,à partir de la je vais alterner course et marche.
Ravitaillement des 20 km je m’hydrate bien en restant à l’ombre la chaleur augmente toujours et je repars avec une bouteille
       Passage au semi en 2 H 08 ,pour 1H 54 de prévu le chrono n’a plus d’importance ,mais je sais que je vais finir, ma bouteille est déjà vide mais heureusement des spectateurs nous arrosent généreusement .Au 25é km le ravitaillement est situé à l’ombre je m’arrête assez longtemps en discutant avec la propriétaire du gîte de COMBOURG je prend 2 bouteilles et je repart et pendant 500 mètre je suis le seul à courir ,on arrive dans les polders zone sans ombre ou le température monte encore .Peu après un coureur est allongé sur le bas coté entouré des secours ça fait froid dans le dos .Je m’économise encore , l’épongement du 27é arrive ,une bénévole nous annonce l’arrêt de la course , je n’ai pas envie d’arrêter je continue, plus loin d’autre bénévoles nous disent que la course continue . KM 31 le ravitaillement est un peu décalé un homme au micro nous annonce l‘arrêt de la course ,au même moment je vois mon fils qui me prend en photo je cherche le reste de la famille pour monter dans la voiture je ne vois personne ,c‘est un peu la pagaille ,certains arrêtent ,la majorité des coureurs continue , je décide de continuer car à cet instant ça va encore bien.

 

 

 

 30éme km

 

 KM 32 le poste de secours est plein ,une pancarte indique « abandon «  je croise des coureurs qui rebroussent chemin pour arrêter ,un petit groupe me rattrape alors que je marche ,l’allure me va bien aussi je les accompagne ,sur deux km on est les seuls à courir et on double bon nombre de marcheur ,le mont saint Michel a grossi , ça donne le moral il se dresse sur la gauche mais il faut encore faire un détour par BEAUVOIR traverser le Couesnon et finir par une longue ligne droite .KM 35 ravitaillement ,toujours deux bouteilles pour repartir, j’ai les jambes qui tournent assez bien ,« c’est grâce aux nombreuses heures d’entraînement « me dis je .Que les km sont longs quand on marche, un coureur me demande si le km 37 est passé , je ne sais plus mais voici la borne du 37 suivi de l’épongement , un bénévole nous dit de bien s’hydrater de prendre son temps et que les secours sont débordés .Je me remets à courir et je vois raphael qui vient à ma rencontre depuis BEAUVOIR il me dit que la famille est sur le pont du Couesnon , mon frère est 20 minute devant ,on passe devant le photographe de la course RAPH sera sur la photo . A BEAUVOIR il y a plein de monde malgré la canicule ,je suis en train de piquer un bon coup de soleil ,j’aperçois FRANCOISE et ma mère qui ont l’air soulagé de me voir elles pensaient que j’avais abandonné je mets la casquette tant attendue pour les derniers km

 

 

dom  au 35éme km sous la canicule


C’est la ligne droite je profite du spectacle du mont si convoité je vois le ravitaillement du 40 qui approche lentement j’entend le speaker qui annonce 4h 30 de course je n’avais aucune idée du chrono je me dis que finalement moins de 5h ce sera pas si mal .La tente du ravitaillement est la je n’ai pas faim juste une bouteille d’eau je m’assoie un court instant sur la chaise d’un spectateur .Allez il faut finir je tente d’apercevoir la banderole d’arrivée je trottine encore un peu . Ca y est dernier km ,un coureur s’écroule sur le coté à 500 mettre de la ligne ,il est vite secouru par les spectateurs , j’aperçois le tapis rouge je finis au sprint alors que le chrono indique 4h 58 . C’est la pagaille à l’arrivée avec tous ces coureurs épuisés , j’enlève la puce reçois ma médaille ,m’arrête sous la tente ravitaillement ,il y fait une chaleur étouffante ,c’est la queue au poste de massage ,de toute façon je ne me fait jamais masser, je sors du parc coureur et je retrouve toute ma famille qui attend sous la chaleur , c’est aussi pénible pour les supporters que pour les coureurs
Je fais le bilan en étant partagé entre la joie d’avoir fini ce marathon sous la canicule ,et le regret d’avoir consacré beaucoup de temps d’entraînement pour un chrono mauvais ,mais restant positif je me dis que sans cet entraînement je n’aurais peut être pas fini la course et ça me servira pour mon prochain défit les 100 km de MILLAU en septembre ,mais ce sera une autre histoire


Aprés l'arrivée


      Lundi matin
   Départ de Combourg pour le retour dans le JURA le temps est couvert ,un petit crachin tombe c’est le temps idéal pour un marathon . Dommage

    Voilà le marathon tel que je l’ai vécu .Sur les différents forums j’ai constaté que pour beaucoup la course a été plus dure voire carrément dramatique avec plusieurs malaises et le décès d’un coureur victime de sa passion .


      Quelques conseils en cas de forte chaleur
Réviser son chrono à la baisse (environ 20 pour cent de temps en plus)
Porter une casquette et débardeur blanc
Ne sauter aucun ravitaillement (prendre 1 ou 2 bouteilles )
Bien s’hydrater le corps (avoir en permanence une éponge)
Ne pas hésiter à marcher pour espérer finir

1 commentaire

Commentaire de Kiki14 posté le 19-06-2006 à 23:35:00

Bravo pour ton récit ....on dirait (presque) ce qu'on vient de vivre en 2006......


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