Cantalou a écrit:Excuse moi Bubulle mais passé un certain age (ce seuil dépend bien sûr des individus) , les performances ont plutôt tendance à baisser (c'est physiologique, quelqu'un a bien dit : on n'a plus les jambes de ses 20 ans) et garder le même niveau est pour moi positif.
Je me suis régalé pour finir en 10h26 et surtout ça m'a permis de revoir quelques kikous.
Dîtes moi quand vous viendrez dans les Pyrénées ou la Cantal.
J'étais un poil sarcastique vis à vis de moi-même en écrivant cela. Bien sûr que je reste super content de pouvoir encore faire, à 63 ans, ce genre de conneries. Surtout en improvisant à moitié et en n'ayant aucun entraînement sérieusement structuré (par simple manque motivation et/ou de temps pour le faire).
Il a fallu quand même s'arracher fort pour arriver à cela. En fait, jusqu'à Beaux, j'étais plutôt bien et je me trouvais "prudent mais pas trop". Au départ, j'ai eu l'impression d'être une tortue car la cavalerie de tous ceux qui partent trop vite passaient de partout et, hormis les parties montantes où, comme d'habitude, je faisais du pacman (faut vraiment que les coureurs apprennent un peu à marcher....mais ça m'arrange, au final), à la moindre section courue, cela dépassait de partout.
Je passe évidemment que les sections où j'étais le seul à marcher, genre les faux-plats montants où ça doit faire mauvais genre de simplement marcher au lieu de se battre contre le terrain. Et, à la fin, le terrain, il gagne toujours et les pinpins qui jouaient au début à "c'est le premier qui marche qui perd"......bin, ils faisaient comme tout le monde.
Bref, très bien jusqu'à Beaux, mais j'ai probablement du oublier de m'octroyer un peu de répit quand même, notamment dans cette foutue descente bitumée sur Malataverne.
Et le redépart de Beaux m'a en fait vite rappelé à l'ordre, surtout que je repartais avec xian, donc inconsciemment un poil plus vite que je ne l'aurais fait tout seul (il n'y peut rien, c'est logique). C'est un peu pour ça que je l'ai envoyé devant pour tenir son vrai rythme à lui : en 400 mètres, il m'en avait collé 50 !
Comme d'hab, j'ai descendu la partie "technique" vers la Loire un peu à tombeau ouvert en mode "z'allez voir qui c'est Raoul-trailer" sur les racines et les cailloux. Encore pas bonne idée, bien sûr. Surtout que, comme d'habitude, j'ai essayé d'envoyer du pâté à la marche dans la partie remontante après la gare de Beauzac. Un peu désespérante car : 1) on était totalement dans le brouillard et 2) y'avait un énorme trou devant et je n'ai rattrapé personne avant la toute fin.
La section de plat montant avant la redescente sur Confolent a été un gentil calvaire. Souvent je l'ai faite en mode marche pour pas m'épuiser et là, j'ai encore trop insisté. Résultat, un poil grillé pour la descente qui suit, avec, bien trop tôt, des cuisses en béton.
Là où, finalement, je suis content de moi, c'est que, contrairement à l'an dernier où j'avais fini en mode marché intégrale pour éviter de me griller pour la LSTL, là, en sortant de Confolent, j'ai décidé de me sortir les doigts de là où ils étaient....et ignorer les cuisses en béton.
Résultat : une ligne droite de la mort qui a été un gros kiff à me faire mal pour tout courir (sauf, quand même, la petite remontée), un ravito de Monistrol météoritique (je rentre, je fais pointer, je vais chercher une soupe, j'avale la soupe, je ressors) et une redescente vers le Pont Tranchard courue à 100%. Et encore une remontée aux taquets vers La Chapelle (selon Strava, mon 2ème temps sur ce segment) bien que, là encore, y'avait personne à dépasser.
Evidemment, au bout d'un moment y'avait plus trop de jus dans le bonhomme. Les dernières gouttes se sont évaporées dans la saloperie de côte après la Chapelle d'Aurec. Il n'est plus resté que la motivation d'aller encore pacmanifier quelques autres moribonds analogues et l'envie de terminer en 8h30 (je n'ai pas regardé ma montre du début à la fin, mais je savais plus ou moins que ça serait chaud....vu que j'étais passé à Monistrol pile quand la boulangerie ouvre....et c'est toujours la même depuis 13 ans).
Mais ça piquait quand même grave de courir avec ces cuisses en bois...
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Et on ajoute donc une ligne à la litanie :
2011 : 9h16, 88ème (distance 70km)
2012 : 8h22, 46ème (distance 70km)
2013 : 7h15, 24ème (distance 68km)
2014 : 7h20, 27ème
2015 : 9h22, 126ème sur le retour après l'aller à pied
2016 : 7h55, 40ème
2017 : 10h22, 150ème...en marche nordique
2018 : 10h28, 202ème encore après un aller à pied
2019 : 8h00, 27ème
2020-2021 : pas de LPF cause Covid
2022 : 10h52, 118ème avec l'aller à pied
2023 : 8h51, 91ème
2024 : 8h55, dans les 90-100, je ne sais pas encore
C'est amusant, cette série car cela permet de voir l'évolution en fonction du type de course que je faisais. En 2011, je débutais sur les longues distances, j'avais quelques marathons à mon compteur et donc j'avais eu du mal à gérer la longueur de la course. Jusqu'à 2013-2014, j'ai alors rapidement progressé sur le format (idem à l'Ecotrail) en sachant encore courir vite (2013 est l'année de mon record sur marathon).
C'est sur 2014 que j'ai clairement switché sur le trail et les courses en montagne. Résultat, les perfs stagnent, voire se dégradent. Et en parallèle je me mets à diversifier ma façon de participer à LPF.
2015-2019, c'est vraiment la période où je performe fort en ultra...et je reste encore épaté sur les 9h22 sur le retour en 2015, mais aussi par les 8h de 2019 qui valent en fait plutôt 7h40 sur le parcours "historique" (quelques modifications ont légèrement rallongé et surtout remplacé de la route par du chemin accidenté où on court moins vite).
Et après le Covid....bin le bonhomme il a gagné quelques années....et aussi un petit moteur électrique...
Bref, je suis content !
Ah, et puis, on a encore eu "notre" coupe ! On (Kikouroù) était le club le plus nombreux, cette fois-ci. Et l'AS Bazainville de taroc78 a aussi été primée, avec ses 6 participants dont notre taroc78 qui finit en environ 11h (j'ai vu le temps exact mais ne m'en rappelle plus) et a l'air d'avoir beaucoup apprécié la course (je n'en doutais pas).
coupe-kikourou.png
1,5kg de chêne massif à faire entrer dans le sac pour le TGV, ça va être chaud !
(non je ne ramène pas Miss Firminy dans le TGV!!!)
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