Rester dans sa bulle sur un ultra , pourquoi ? comment ?

Discussions sur des sujets "sérieux" en rapport avec la course à pied.
Entrainement, physiologie, nutrition, blessures, gestion de course, ...

Modérateur: Modos

Rester dans sa bulle sur un ultra , pourquoi ? comment ?

Messagepar aroche » 17 Août 2012, 15:13

Le titre du post était initialement "prendre un ultra pour une gross balade, risqué !"

A la réflexion et suite aux échanges je pense qu'il est plus précis de l'intituler
Rester dans sa bulle sur un ultra , pourquoi ? comment ?

******************************

Etant souvent "spectateurs actifs" comme suiveurs sur de nombreux ultra, force est de constater que souvent passer le premier tiers des coureurs ( au grand maxi...) derrière on a du mal à "se taper dedans" sur le plan physique ... non pas que les capacités à le faire ne soient pas là mais très souvent parce que la lassitude comme une lente érosion finit par faire céder le mental

En caricaturant je dirais que tout se passait comme si la course basculait du statu de compétition ( que soit sur son mode classement, ou performance ) vers le registre d'une "bonne grosse balade" que les montagnards appelle une "bavante"

Attention je ne suis pas entrain de critiquer cette posture (j'admire autant que le gaillard qui finira en moins de 25h l'UTMB que le finischer allant au bout de lui même sur le plan mental pour être dans les temps) ....

Ce constat de gars, fatigués nerveusement, mais physiquement loin d'avoir tout donné se vérifie sur la vitesse de récupération après l'ultra .
En effet je constate parfois chez certains finischers d'ultra ( trail , course sur route ou vélo ) que je suis modestement une récupération physique très rapide ...

Celle-ci est parfois plus rapide que des compétiteurs mieux entraînés et préparés ( souvent grâce à des meilleures disponibilités pour consacrer du temps aux entraînements....) et terminant loin devant .


De mon point de vue , même lorsque l'on a tenté de se préparer au mieux depuis de longs mois en se plaçant sur son pic de forme le jour J , ce n'est pas franchement très "normal" de revenir quasiment frais comme un gardon , près à repartir sur des séances à fortes charges, après une semaine de récupération et 3 ou 4 nuits bonnes nuits de sommeils :roll:

Je ne dis pas que pour quelques compétiteurs cela soit possible , je l'ai déjà constaté avec deux ou trois "phénomènes" :wink: ....mais c'est plutôt rare !!


On peut légitimement s'interroger , et ce constat à mon sens mérite débat !


Je pense que bon nombre d'ultra traileurs se sous-estiment et pensent qu'en montant au delà des 70-75% de FC pour titiller pourquoi pas sur plusieurs heures le seuil 1 , ils vont obligatoirement bloquer
....

Hors souvent c'est le mental et le cerveau qui bloque bien avant les braves cellules musculaires !!

Voilà pourquoi je pense qu'il est indispensable de réaliser à minima 1 ou 2 WE "chocs" dont le dernier se postionnera à 3- 4 semaines de l’objectif par exemple ( c'est fonction du niveau de préparation ) avec notamment le 2e jour en nocturne pour affronter et dompter cette célébrissime "nonchalance" qui fait perdre des heures aux compétiteurs d'ultra !!

Bref il s'agit d'apprendre à "se mettre en condition" pour se dire que même sur 30- 40h on ne "lâchera pas l'affaire" !!!


********************
Une anecdote :
lors de notre première traversée en kayak Cap d'Antibes- Calvi phare de la Revellata avec ma compagne, kayakistes de mer depuis fort longtemps , nous nous étions mis dans la tête de juste "la faire" cette fichue traversée de 180km mais évidemment sans se fixer d'objectif...

Après 25h de rame en pleine nuit le coup de bambou est arrivé nous avons alors ramé tel des zombis jusqu'au petit matin, moment ou nous avons reçu un court grain qui nous a secoué relancé .

A notre deuxième traversée, après plusieurs tests nous nous sommes fixés le challenge de rester tout du long sur une zone cible de vitesse de déplacement ( un petit 4,8 - 5 km/h ) donc aucun record en vue mais juste pour la motivation , au début ce fut "balade sous les étoiles" , puis au fil des heures la balade a pris une autre allure mais avec ce but de performance en permanence dans la tête et calé sur le GPS les milles ont défilé sans baisse de moral tout le long des 39h.

Alors certes nous sommes loin , très loin du record des 15h de Manu Quévremont et sa bande d'extraterrestres sur leur pirogue ....mais à notre tout petit niveau nous avons pu voir qu'en se fixant un défi "performance" nous avions très largement mieux encaissé la durée que de partir sur le principe : "on y va pour le fun"


********************

La gestion mentale du pourquoi je suis là
( un point du post ajouté suite à une question lors de l'échange ci-dessous )

Pour un novice qui voudrait se pencher sur une préparation mentale combinée à une préparation physique , Il existe une piste de travail travail en amont sur un ultra : c'est celle d'apprendre à garder le contrôle de la gestion de sa course et ne pas se laisser dominer par le contexte de l'imprévu du moment.

Cette démarche passe par une constance : la maîtrise de la situation .
En bref , se dire que c'est la volonté qui commande l'organisme en ultra .....et non l'organisme !!
Un peu comme un skieur efficace qui ne se laisse pas dominer par la pente mais au contraire va "l'attaquer" pour ajuster son déplacement !

Toujours se dire que "c'est mon mental qui est la clé qui va m'ouvrir la porte de MA réussite"

Et chacun a sa propre image de "sa" réussite sur un ultra :wink:
Cela passe donc par un maintien dans une bulle ou l'on gardera toujours à l'esprit le fameux «pourquoi je suis là »

Sur un ultra, la gestion mentale est utile ( je ne dis pas indispensable pour autant ....) pour éviter de "bâcher" ou laisser filer des heures de repos inutiles et surtout souvent inefficaces ...

Voilà un des intérêts des sorties très longues ( pas forcément uniquement en trail d'ailleurs) :
apprendre à rester concentrée dans "sa bulle" , maintenir à l'esprit la dynamique de la maîtrise de la situation en terme d'hydratation, d'alimentation, de durée des pauses, des temps de sommeil, de l'habillement , ne jamais oublier que Je suis là parce que je l'ai voulu pour réaliser mon objectif

Là encore je ne suis pas réducteur , à chacun, chacune son objectif prioritaire !!

Pour les uns l'objectif sera une place sur le podium, pour d'autres le classement en visant tel ou tel "tiers" , certains seront sur une perspective de temps de référence, sans oublier ceux qui rechercheront avant tout des sensations kinesthésiques, ou encore prendre et toujours prendre du plaisir de la première à la dernière heure avec juste, de temps en temps, le regard sur la barrière horaire.


Quand les moments de moins bien sont là , quand on est "dans le dur" , il est indispensable de ressortir au plus vite une image mentale celle du « pourquoi je suis là »

Cette capacité mentale à dégager du positif doit se travailler à l'entrainement .
Elle permettra de se dépasser , de vivre le moment présent avec sa fatigue et sa douleur comme une vraie expérience de vie

Chacun à sa propre "imagerie mentale" pour rester dans sa bulle , c'est une démarche très personnelle qui dépend de sa personnalité , de ses objectifs , de son expérience

Elle ne sera pleinement efficace que si elle a été abordée comme on aborde sa préparation physique .
Apprendre à rester dans sa bulle peut relever d'un apprentissage à long terme si on veut espérer des acquis fiables

De nombreux ouvrages abordent le sujet , je citerai par exemple celui de Weinter :
Weinter et Gould : Psychologie du sport et de l’activité physique. édition Vigot , 1997

Il existe de très nombreuses stratégies à développer pour se forger une imagerie mentale performante .
Toutes ces techniques auront pour but de permettre au compétiteur de ne jamais décrocher de sa « zone optimale de fonctionnement » , en d'autres termes celle ou il restera "impliqué" à 100% dans son activité physique du moment au point que rien ne pourra interférer et le perturber dans sa concentration.

Une zone que chaque compétiteur ayant vécu un ultra a sans doute connu : ce moment ou l'on a l'impression de voler sur le sentier, la route ou l'eau .... un moment qui peut durer parfois quelques minutes en plein nuit avant de s'envoler assi vite qu'il est arrivé .... pour ne plus jamais revenir jusqu'à l'arrivée :(

Pour ceux et celles que cela interesserait je conseille la lecture des travaux passionnant de Csikszentmihalyi avec sa fameuse définition de "l'état de flow"

source :
Csikszentmihalyi : La psychologie de l'expérience optimale édition Harper and Row , 1990


Pour débuter dans cette approche une des stratégies consiste à se fixer, au cours d’entraînements spécifiques, des buts de performance durcis par une augmentation de la difficulté .
On va ainsi jouer par exemple sur la condition de réalisation ( style je me lève à 3h du matin et je file faire mes 2h-3h de fartlek à la frontale)

De même il est intéressant d'apprendre à se concentrer sur sa gestuelle , sur ses foulées , sur le mouvement de ses bras , écouter sa respiration , avoir des coups d'oeil réguliers sur son chrono pour voir depuis combien de temps on ne s'est pas alimenté .....

Bref anticiper, ne pas se laisser dominer par l'effort , tout cela permet de ne pas sortir de sa bulle et de ne jamais perdre de vue l'indispensable "pourquoi je suis là"


Alain
Dernière édition par aroche le 20 Août 2012, 09:20, édité 14 fois au total.
Alain Roche
Coaching et diététique sportive
Avatar de l’utilisateur
aroche
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1207
Inscrit le: 11 Mars 2010, 19:00

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Jean-Phi » 17 Août 2012, 15:41

Sujet intéressant.
Côté mental, sur ultra, je trouve très difficile de rester vraiment à fond sur l'objectif tout le long de la course. Et ceci entraîne, de facto, une baisse de régime et de la perte de temps sur le chrono final, tu as raison.
Ca doit pouvoir se travailler à l'entraînement. La question reste comment ? Car j'ai beau lire tous les conseils prépa mentale etc... moi je n'y trouve rien qui soit une aide réelle.
Alors oui, côté entraînement "classique", le fait de faire un job de répétition avec des WE chocs qui vont nous permettre de répéter le geste du jour J dans des conditions quasi similaires vont être une aide. Oui les recos vont être un atout énorme lorsque l'on se sentira moins bien, on saura visualiser ce qui a été parcouru et ce qu'il reste et surtout la difficulté qu'il reste. Mais quid de tout cela si l'on n'a pas la possibilité de faire des recos ou des WE chocs ? Comment se préparer mentalement au plus juste pour tout donner si l'on n'a aucun repère particulier de la course ? Quelle approche mentale on peut avoir pour appréhender la difficulté et (se) donner la capacité à aller plus haut dans les tours ? Parce que, oui, je suis d'accord, on se sous estime souvent sur ultra. La faute certainement a une appréhension de la distance, du D+, d'une prépa peut être mal passée pour plein de raisons. Mais les semaines qui précèdent et le jour J, comment faire pour être en capacité de tout donner ?
Je n'ai pas trouvé de réponse à ce jour sur le sujet... :|

PS : Suis peut être hors sujet avec toutes ces questions ! :oops:
Dernière édition par Jean-Phi le 17 Août 2012, 15:48, édité 1 fois au total.
Keep cool !!
Avatar de l’utilisateur
Jean-Phi
Très Grand Maître
 
Messages: 15792
Inscrit le: 15 Sep 2009, 16:43

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar PatAubagne » 17 Août 2012, 15:44

salut

Bon je ne donnerai pas mon avis de traileur, mon niveau étant trop petit pour être confronté au problème dans ce cadre là.
Par contre l'an passé je me suis essayé sur les courses horaires, et j'ai participé à un 6 heures à Martigues. Ayant pris pas mal de plaisir dans cette expérience, en début d'année je me suis lancé sur mon premier 24h. Bon je manquais cruellement d'entrainement dû essentiellement à une douleur au tibia gauche puis à l'adaptation de nouvelles semelles. Mais bon, j'ai pris le départ avec comme objectifs tenir le plus longtemps possible, si possible les 24h, au moins faire 100km.
Pour ce premier 24h, j'ai donc découvert le passage difficile entre 2h et 6-7h du mat. Ca été très dur. J'ai été à deux doigts d'abandonner. Mais bon, je me suis accroché et j'ai pu tenir jusqu'à la fin, même si mon score est très modeste (112km).
De cette première expérience j'ai ai tiré plusieurs conclusions dont ma principale est de se préparer à la phase nocturne. J'ai l'intention de refaire un 24h. je pensais à celui de Marignane fin novembre ou peut être Grenoble. Mais Grenoble va vite arriver. je pensais donc me faire des séances nocturnes, vers 3h du mat. Comparativement à mon premier 24h, je me suis fixé un entrainement assez copieux. Je fais des sorties de plus de 4H à l'allure 24h (environ 8km/h sur boucle de 1,6km), plus de la VMA, plus du SV1.
Je ne partirai pas sur mon prochain 24h avec de grosses ambitions, si ce n'est finir et si possible atteindre les 150km.
Je te rejoins donc quand tu parles de WE choc, sans pour autant en avoir mis en pratique, même si j'allonge et me rapproche le plus possible de l'environnement 24h. Il me reste à me planifier quelques séances nocturnes.
La question que je me pose, c'est jusqu'à combien de temps avant l'épreuve peut-on s'astreindre à ce genre de séances assez dures?
Voilà pour ma petite expérience de neo circadien.

Patrick
PatAubagne
Kikoureur ki trottine
 
Messages: 303
Inscrit le: 20 Nov 2011, 11:41

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Galopaïre » 17 Août 2012, 16:11

Au delà de la préparation, je pense que le positionnement psychologique est essentiel.

Je m'explique: Durant les quelques années que j'ai fait dans l'armée, je me suis rendu compte qu'il m'était plus facile d'encaisser les bovinantes nocturnes quand je menais le groupe et prenais les décisions que lorsque j'avais le statut d'exécutant. J'en ai donc conclu que "l'activité cérébrale" me permettait de rester mobiliser dans l'effort et donc actif alors qu'en tant que suiveur ma vigilance baissant je subissait largement plus et finissait beaucoup plus usé.

En serait-il de même dans le sujet qui nous préoccupe, le fait de s'attacher à un journal de marche nous éviterait peut-être de rentrer dans un automatisme soporifique qui limiterait la performance et surtout l'effort.
Avatar de l’utilisateur
Galopaïre
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1614
Inscrit le: 16 Fév 2012, 15:10

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Galopaïre » 17 Août 2012, 16:13

ça rejoint quand même pas mal l'histoire d'Aroche et son kayak. :)
Avatar de l’utilisateur
Galopaïre
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1614
Inscrit le: 16 Fév 2012, 15:10

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar aroche » 17 Août 2012, 16:21

Galopaïre a écrit:
En serait-il de même dans le sujet qui nous préoccupe, le fait de s'attacher à un journal de marche nous éviterait peut-être de rentrer dans un automatisme soporifique qui limiterait la performance et surtout l'effort.


Oui, en dehors de ma très modeste expérience en kayak sur des longues distances ou les retours que j'en ai ( ski alpinisme, trail ou vélo) me font tous penser qu'il y a une réelle "plus valu performance" à opter pour cette disposition mentale sur un ultra

Sans cap tout bateau finit par dériver .... et le seul fait de toucher la ligne n'est pas systématiquement le seul et meilleur fil directeur à se fixer...

Alain
Alain Roche
Coaching et diététique sportive
Avatar de l’utilisateur
aroche
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1207
Inscrit le: 11 Mars 2010, 19:00

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar lalan » 17 Août 2012, 16:25

Pour avoir envie de ce "donner " en course,il faut peut etre réduire son nombre d'inscription sur l'année afin d'arriver le J et de vouloir en découdre avec soi meme. Maximum 4 course ?
Je comprends que beaucoup de coureurs se mettent en mode balade afin de profiter des paysages et d'arriver en forme le lundi au boulot :roll:
lalan
Maître kikoureur
 
Messages: 3213
Inscrit le: 16 Oct 2011, 08:48

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar leptichat » 17 Août 2012, 16:37

aroche a écrit:
Galopaïre a écrit:
En serait-il de même dans le sujet qui nous préoccupe, le fait de s'attacher à un journal de marche nous éviterait peut-être de rentrer dans un automatisme soporifique qui limiterait la performance et surtout l'effort.


Oui, en dehors de ma très modeste expérience en kayak sur des longues distances ou les retours que j'en ai ( ski alpinisme, trail ou vélo) me font tous penser qu'il y a une réelle "plus valu performance" à opter pour cette disposition mentale sur un ultra

Sans cap tout bateau finit par dériver .... et le seul fait de toucher la ligne n'est pas systématiquement le seul et meilleur fil directeur à se fixer...

Alain



Perso, je ne me fixerai jamais un tableau avec mes horaires de passages, tant que j'avance, j'avancerai, je n'aime pas la contrainte, je suis une indisciplinée, et je suis trés souvent gentille avec moi même..j'aime tt faire au feeling, avancer un pas de plus c'est un pas en moins...

Je rigole de ces gens qui vont peser combien ils vont manger de semoule sur leurs randos, je pleins ces gens qui vont calculer leurs calories, et je plains ces gens juste parce qu'ils ont fait un tableau qu'ils doivent avancer dare dare mais, ce tableau de marche, n'est qu'une prévision qui ne tient pas en compte les imprévus.. je trouve que à notre niveau, le mieux est de prendre plaisir..la vie est déjà pleine de contrainte pour que même dans notre loisirs on s'ajoute une couche de stress

Chacun sa philosophie, celle là, c la mienne, qui m'a jamais déçue
ptite coureuse
leptichat
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1438
Inscrit le: 13 Août 2009, 17:27

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar aroche » 17 Août 2012, 17:01

leptichat a écrit:Perso, je ne me fixerai jamais un tableau avec mes horaires de passages, tant que j'avance, j'avancerai, je n'aime pas la contrainte, je suis une indisciplinée, et je suis trés souvent gentille avec moi même..j'aime tt faire au feeling, avancer un pas de plus c'est un pas en moins...

Je rigole de ces gens qui vont peser combien ils vont manger de semoule sur leurs randos, je pleins ces gens qui vont calculer leurs calories, et je plains ces gens juste parce qu'ils ont fait un tableau qu'ils doivent avancer dare dare mais, ce tableau de marche, n'est qu'une prévision qui ne tient pas en compte les imprévus.. je trouve que à notre niveau, le mieux est de prendre plaisir..la vie est déjà pleine de contrainte pour que même dans notre loisirs on s'ajoute une couche de stress
Chacun sa philosophie, celle là, c la mienne, qui m'a jamais déçue


Ma philosophie est un peu différente , au sens où elle n'est pas de plaindre celui qui se ferait plaisir par une démarche opposée à la mienne :wink:

Je pense que l'on ne trouve pas nécessairement le plaisir dans le ratelier du voisin :lol:

Le tiens s'appelle 'feeling" , le mien s'appelle "discipline méthodique"

Sur quoi peux-tu objectivement te baser pour supposer qu'il n'y aurait pas de plaisir ni source de motivation en tentant de planifier au mieux les choses pour limiter précisément au maximum les imprévus et en se fixant un tableau de marche ?

Personnellement je respecte tout autant le gars ou la fille qui comme toi se la joue en mode "feeling" que celui ou celle qui opte pour une attitude opposée :roll:

Alain
Alain Roche
Coaching et diététique sportive
Avatar de l’utilisateur
aroche
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1207
Inscrit le: 11 Mars 2010, 19:00

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Galopaïre » 17 Août 2012, 17:12

Sans jamais jouer les podiums ou la performance à tout prix, j'ai tout de même systématiquement lors des trails longs ou des ultras un tableau de marche.
Je ne suis pas rivé dessus, des fois je suis en avance, des fois en retard, il n'est nullement une contrainte car je lui donne un rôle indicatif quant à mon placement dans l'épreuve.

Moi ça me rassure de savoir que la prochaine portion va me prendre tant de temps et cela me permet de faire des choix dans la gestion de la course ou des ravitaillements.

Le fait que j'ai un tableau sur moi ne me rend absolument pas accro au chrono et dépendant de lui.

Galopaïre_qui_ne_veut_pas_qu'on_le_plaigne :wink:
Avatar de l’utilisateur
Galopaïre
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1614
Inscrit le: 16 Fév 2012, 15:10

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar aroche » 17 Août 2012, 17:35

Galopaïre a écrit:Le fait que j'ai un tableau sur moi ne me rend absolument pas accro au chrono et dépendant de lui.



J'abonde dans ton sens , je me permettrais d'ajouter , à l'inverse, que l'on ne donne jamais de tableau de marche pour des gaillards filles ou garçons qui sont sur des objectifs de podiums !!

Car devant on fait sa course en mode compétition , l'adversaire n'est pas le temps qui défile mais le mec ou la fille devant ou juste derrière , ici peu importe le temps que l'on va faire, ou son D+/mn , le but est la place !
Donc là pas de calcul , la course est souvent calqué par rapport à l'adversaire, parfois c'est un partie de poker où l'on gangner ou perdre gros ... c'est le jeu .


Je crois que dans toute course en général et ultra en particulier on se positionne sur un des 3 registres :

> le registre "loisir finischer" : là il s''agit juste de rentrer dans les temps des barrières horaires ou de finir pas trop détruit

> le registre "performance" : ici le compétiteur va rechercher un temps, faire mieux que l'année dernière , tenter de passer en dessous de 35h à l'UTMB au regard de ses dernieres perfs sur des gros trails , finir devant le copain de club .... aller sur un premier record ...

> le registre "compétition" : ici le compétiteur ne se pose pas de question prioritaire sur son temps de course , son but est de se classer le plus près du podium dans sa catégorie ou sur le scratch... ou battre le record établit précédemment

En parallèle je pense au vélo :
Un pro sur le Tour finissant 3e au sprint à l'arrivée se fiche complètement de savoir s'il a fait l'étape à 45km/h ou 47km/h .... en revanche sur l'étape cyclo du Tour l'immense majorité des cyclosportifs sont le plus souvent rivés sur leur cardio pour voir leur moyenne en km/h ... et de cette moyenne ils tireront un bilan de leur course .

Alain
Alain Roche
Coaching et diététique sportive
Avatar de l’utilisateur
aroche
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1207
Inscrit le: 11 Mars 2010, 19:00

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar patrovite » 17 Août 2012, 17:58

C'est un sujet assez vaste avec plusieurs réponses possibles en fonction des profils. Je fais partie des coureurs du milieu des classements dans les "grosses" courses (UTMB et montagn'hard) et pour moi c'est l'aspect aventure qui motive mon inscription. Une aventure contrôlée, une aventure intérieure et une aventure humaine. La performance à mon niveau n'est pas essentiel. Je ne dis pas que je ne suis pas compétiteur. Si je m'inscris, je me fixe un objectif et j'essaye de le tenir. Mais ce n'est pas une fin en soi. Si je veux un temps alors je m'inscris sur un marathon ou un 100km route où là le temps est l'objectif.

Pour l'UTMB par exemple c'est l'occasion de pouvoir faire le tour du mont blanc "autrement" avec une logistique que je ne gère pas. Je la paye mais si je devais faire la même chose seul cela me coûterai surement aussi chère (voir plus) et me demanderai plus de préparation logistique.
Autre point de vue c'est l'aventure humaine. L'UTMB est par exemple une course où tu peux échanger avec des coureurs venue de tous les horizons (+ de 60 pays). Discuter avec un japonnais ou un australien quand on est dans le dur et que l'on a décidé de ralentir c'est top et cela me laisse de très bon souvenir.

Pour la montagn'hard 100 c'est l'aventure intérieure qui a motivé ma course. "Est-ce que je suis capable d'aller au bout de cette course de taré?" Voilà l'objectif. Le temps était secondaire.

Je pense qu'il ne faut pas se fier à l'allure du finisher. Chacun est différent et ne montre pas forcement la fatigue de la même manière. Sur mes derniers ultra je suis arrivé sans bobo et assez alerte malgré le manque de sommeil. Mais par contre j'avais une fatigue de fond que j'ai traîné à chaque fois pendant au moins une semaine.
Sur un ultra j'avais fait un relevé de ma fréquence cardiaque. Avec le temps la fréquence cardiaque moyenne diminuait pour atteindre un seuil qui était assez bas (environ 130 alors que mon max était à 176). Et là impossible de relancer malgré mon envie. Le coeur faisant office de limiteur. J'ai d'ailleurs retrouvé des informations similaires dans un article du Hors Série 2011 d'endurance mag (2011).

Donc est-ce qu'il faut que je me donne un coup de pied au cul pour aller plus vite? Je n'ai pas la réponse définitive et je pense que cela dépend du moment. Une chose est sûr c'est que le mental est prépondérant sur ce type d'épreuve et peut te permettre de te surpasser.

Pour terminer, je suis parfois en mode coureur et d'autre fois en mode randonneur actif cela change en fonction des circonstances. Et cela ne me gène pas...
Calculez vos temps de passage, statistiques et manipulez vos fichiers GPS avec Course Generator (Opensource et gratuit). https://www.TechAndRun.com
Forum développeurs : https://bit.ly/2kGjON9
Avatar de l’utilisateur
patrovite
Kikoureur ki kour
 
Messages: 601
Inscrit le: 08 Juil 2009, 08:37

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar JLW » 17 Août 2012, 20:56

En ce qui me concerne, "assez" compétiteur dans l'âme, j'ai débuté dans les ultras avec le même esprit de chrono, classement par rapport à mes potes etc... Après plusieurs désillusions, grosses pannes au CCC, et quelques déceptions dans d'autres trails plus abordables j'étais à 2 doigts d'abandonner ces distances longues et revenir à mes premiers amours faits de vitesse du 10 km, semi au marathon avant qu'un ami me convainque d'aborder mon prochain défi ( Mercantour 2009) comme une ballade justement, sans chrono, sans objectif, juste le plaisir de rallier ravitos après ravitos.
Ce fut une grande réussite pour moi et c'est grâce à cela que je n'ai pas abandonné définitivement ces distances d'ultras.
Ma vérité à moi en somme et nulle prétention de la généraliser.
Avatar de l’utilisateur
JLW
Maître kikoureur
 
Messages: 2278
Inscrit le: 28 Juil 2006, 22:32

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Jean-Phi » 17 Août 2012, 21:48

jean-phi a écrit:Sujet intéressant.
Côté mental, sur ultra, je trouve très difficile de rester vraiment à fond sur l'objectif tout le long de la course. Et ceci entraîne, de facto, une baisse de régime et de la perte de temps sur le chrono final, tu as raison.
Ca doit pouvoir se travailler à l'entraînement. La question reste comment ? Car j'ai beau lire tous les conseils prépa mentale etc... moi je n'y trouve rien qui soit une aide réelle.
Alors oui, côté entraînement "classique", le fait de faire un job de répétition avec des WE chocs qui vont nous permettre de répéter le geste du jour J dans des conditions quasi similaires vont être une aide. Oui les recos vont être un atout énorme lorsque l'on se sentira moins bien, on saura visualiser ce qui a été parcouru et ce qu'il reste et surtout la difficulté qu'il reste. Mais quid de tout cela si l'on n'a pas la possibilité de faire des recos ou des WE chocs ? Comment se préparer mentalement au plus juste pour tout donner si l'on n'a aucun repère particulier de la course ? Quelle approche mentale on peut avoir pour appréhender la difficulté et (se) donner la capacité à aller plus haut dans les tours ? Parce que, oui, je suis d'accord, on se sous estime souvent sur ultra. La faute certainement a une appréhension de la distance, du D+, d'une prépa peut être mal passée pour plein de raisons. Mais les semaines qui précèdent et le jour J, comment faire pour être en capacité de tout donner ?
Je n'ai pas trouvé de réponse à ce jour sur le sujet... :|

PS : Suis peut être hors sujet avec toutes ces questions ! :oops:

Sans vouloir t'ennuyer aroche, as-tu des réponses à ce que je pose comme questions ? Ca m'intéresse. ;)
Keep cool !!
Avatar de l’utilisateur
Jean-Phi
Très Grand Maître
 
Messages: 15792
Inscrit le: 15 Sep 2009, 16:43

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Kivalao » 18 Août 2012, 00:35

jean-phi a écrit:Sujet intéressant.
Côté mental, sur ultra, je trouve très difficile de rester vraiment à fond sur l'objectif tout le long de la course. Et ceci entraîne, de facto, une baisse de régime et de la perte de temps sur le chrono final, tu as raison.
Ca doit pouvoir se travailler à l'entraînement. La question reste comment ? Car j'ai beau lire tous les conseils prépa mentale etc... moi je n'y trouve rien qui soit une aide réelle.
Alors oui, côté entraînement "classique", le fait de faire un job de répétition avec des WE chocs qui vont nous permettre de répéter le geste du jour J dans des conditions quasi similaires vont être une aide. Oui les recos vont être un atout énorme lorsque l'on se sentira moins bien, on saura visualiser ce qui a été parcouru et ce qu'il reste et surtout la difficulté qu'il reste. Mais quid de tout cela si l'on n'a pas la possibilité de faire des recos ou des WE chocs ? Comment se préparer mentalement au plus juste pour tout donner si l'on n'a aucun repère particulier de la course ? Quelle approche mentale on peut avoir pour appréhender la difficulté et (se) donner la capacité à aller plus haut dans les tours ? Parce que, oui, je suis d'accord, on se sous estime souvent sur ultra. La faute certainement a une appréhension de la distance, du D+, d'une prépa peut être mal passée pour plein de raisons. Mais les semaines qui précèdent et le jour J, comment faire pour être en capacité de tout donner ?
Je n'ai pas trouvé de réponse à ce jour sur le sujet... :|

PS : Suis peut être hors sujet avec toutes ces questions ! :oops:


Le mental je n'y connais rien mais dans la pratique j'entrevois 2 moteurs (liés), la motivation et la capacité à se faire mal (il faut appeler un chat un chat).

Je classe, la reco, la visualisation de la course, l'etude des cartes, les objectifs horaires, le plan de marche, arriver devant les copains, battre son record, faire un bon classement ... dans les outils pour se motiver (le cote faire une belle balade est un bon outil pour finir mais sans plus, ce qui n’empêche en rien de bénéficier d'un énorme plaisir puisque c’était le facteur de motivation initial).

Coté capacité à se faire mal, je range les WE chocs (pratiqué une fois, je suis plus adepte de ma quinzaine annuelle en montagne), faire des séances de qualité qui par nature sont désagréables (sa forge le physique mais aussi le mental), les sorties tout temps toutes conditions (vivant en plaine, lorsque je suis en montagne, pluie neige brouillard froid ne sont pas des obstacles et sont considérés comme opportunités pour gagner en expérience), les sorties avec pre-fatigues (ex 1000 d+ en raquette en grande partie à la frontale après une journée de ski piste bien remplie), le travail en solo (on va peut être moins loin qu'avec un challenge collectif mais le mental s'habitue à pousser seul la machine; c'est plus simple ensuite avec du monde autour), la course de nuit sans frontale (pas trop abuser et être encore assez frais) et ensuite l’expérience (toutes les courses loupées sont l'occasion de voir que les limites sont plus loin que là ou on les imagine si on a joué le jeu de ne pas mettre le clignotant : j'ai une triste expérience avec la TDS 2009, les quadri ont commencé à exploser dans la descente sur le col du Joly donc très tôt dans la course (recup insuffisante vs entrainement), la ligne a été franchie à Courmayeur au mental et la perfu à suivi; dans la bataille j'avais tout donné mais en oubliant les basiques (alim, hydrat) tellement préoccupé à gérer le mal. Je sais maintenant qu'on peut faire nettement mieux dans les mêmes circonstances.

Courant peu, j'ai tendance à me sentir mal préparé, j'essaye de compenser en variant et en évitant la routine pour justement être prêt mentalement. Pour moi le plus difficile est d'être prêt le jour j mais c'est lié à mon volume et mode d'entrainement.

Après il y a le mental qui consiste à manipuler son esprit.

Voilà pour quelques pistes.
Kivalao
Kikoureur débutant
 
Messages: 85
Inscrit le: 19 Août 2011, 22:51

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar xaxa » 18 Août 2012, 10:26

Aroche en reprenant ton premier post et son titre quelque chose me chiffone .

Tu évoques un risque à "se balader" sur un ultra, quel risque ? Être en dessous de ses capacités maximales?

Comme tu le dis probablement que bon nombre des coureurs (à mon avis également sur des distances inférieures d'ailleurs) sont en dessous de leur max mais est-ce un problème?

Personnellement les courses qui m'ont laissé le meilleur souvenir sont celles bien gérées, assez dynamiques mais pas à fond et avec une fin de course en accélérant et sans pour autant se sortir les tripes.
Du coup cette approche permet une récupération plus rapide et une impression mentale de pouvoir éventuellement faire mieux si l'envie est là une autre fois. Bref que du positif (selon moi bien entendu)!
"Vas donc savoir quand tu sais pas" Coluche
Avatar de l’utilisateur
xaxa
Kikoureur ki trottine
 
Messages: 200
Inscrit le: 23 Juin 2011, 22:27

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Eric Kikour Roux » 18 Août 2012, 12:16

Dans préparer "la capacité à se faire mal", ce que j'estime être la préparation mentale pour 80%, je pense qu'il faut surtout en passer par le volume: à quelques semaines, voire quelques mois, il faut savoir sortir 5 à 6 fois par semaine sans s'écouter, à n'importe quelle heure et par tous les temps: J'ai toujours l'impression de plus progresser à l'issue d'une semaine où j'ai pu cumuler mes sorties en combattant plusieurs fois ma flemme! Alors où est le plaisir? Je le trouve dans la (re-)découverte de parcours que je pratique peu ou pas, dans le fait de me régaler sous l'orage alors que tout le monde court...pour se mettre à l'abri, voire dans d'autres sources de motivation encore.
Et se faire mal passe aussi en tant que volume par les week-ends chocs (WEC) jusqu'à 3 à 4 semaines avant l'objectif: pour préparer le GRO, j'en ai effectué un d'environ 3 X 40 kilomètres / 2000m de D+, placé un mois et demi avant la date fatidique, donc assez loin dans le temps, mais il s'avère qu'il m'a forcément été plus que bénéfique, parce qu'avec une entorse récidivante, j'ai passé le reste de ma préparation à lever le pied, pour finalement boucler l'épreuve dans un bon état là où 60% de concurrents avaient bâché. Alors, c'est certain, il est difficile de repartir le second jour, mais le troisième est encore pire au début, pour se révéler plus tard comme déjà routinier et donc agréable. Le plus simple est de le faire en nombre, certains n'étant présents qu'un jour, d'autres deux, ça permet de "serrer les dents" en silence, et je me suis même surpris à figurer souvent en tête de cette reco d'avril, alors que je partais le 2nd et le 3ème jour avec l'appréhension de freiner le groupe.
Après, ce ne sont que des sensations personnelles, mais, je n'en démordrais pas, ce sont les méthodes qui marchent chez moi: en fin de préparation, je constate que sur certains parcours d'entraînement, je gagne 10% de temps en ayant l'impression de moins forcer qu'au début.

Eric volume_et_dénivelé!
Avatar de l’utilisateur
Eric Kikour Roux
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1775
Inscrit le: 07 Juin 2008, 09:48

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar sabzaina » 18 Août 2012, 13:58

lalan a écrit:Pour avoir envie de ce "donner " en course,il faut peut etre réduire son nombre d'inscription sur l'année afin d'arriver le J et de vouloir en découdre avec soi meme. Maximum 4 course ?
Je comprends que beaucoup de coureurs se mettent en mode balade afin de profiter des paysages et d'arriver en forme le lundi au boulot :roll:


Oui c'est peut-être cela aussi l'objectif de certain(e)s d'entre nous: finir en bon état pour pouvoir continuer, continuer, continuer...
Maîtresse des Neiges du Mordor © Raya 2015
Avatar de l’utilisateur
sabzaina
Grand Maître
 
Messages: 5459
Inscrit le: 04 Mars 2012, 21:29

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar patrovite » 18 Août 2012, 14:57

Sabzaina a écrit:Oui c'est peut-être cela aussi l'objectif de certain(e)s d'entre nous: finir en bon état pour pouvoir continuer, continuer, continuer...


C'est vrai. En garder un peu sous pied (sic) pour finir bien et se dire que la prochaine je pourrais faire mieux. Un éternel recommencement...
Calculez vos temps de passage, statistiques et manipulez vos fichiers GPS avec Course Generator (Opensource et gratuit). https://www.TechAndRun.com
Forum développeurs : https://bit.ly/2kGjON9
Avatar de l’utilisateur
patrovite
Kikoureur ki kour
 
Messages: 601
Inscrit le: 08 Juil 2009, 08:37

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Galopaïre » 18 Août 2012, 15:29

Je rajoute aussi: finir bien pour pouvoir aller bosser ou assurer la vie de famille le lundi.
Avatar de l’utilisateur
Galopaïre
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1614
Inscrit le: 16 Fév 2012, 15:10

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar sabzaina » 18 Août 2012, 15:30

Exactement
Maîtresse des Neiges du Mordor © Raya 2015
Avatar de l’utilisateur
sabzaina
Grand Maître
 
Messages: 5459
Inscrit le: 04 Mars 2012, 21:29

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar vinch64 » 18 Août 2012, 15:59

Le sujet dans son principe est très intéressant mais Alain, je ne comprends pas pourquoi tu utilises le terme de "risqué".
A part avoir des regrets en sachant qu'on aurait pu faire mieux, je ne vois pas quel "risque" on prend à faire une course (et quelque soit sa longueur) en mode balade rapide.
Mais ceci n'est que mon avis de poireau de 3ème tiers de classement! :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
vinch64
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1814
Inscrit le: 30 Nov 2009, 13:15

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar cedricmtpl » 18 Août 2012, 17:34

vinch64 a écrit:Le sujet dans son principe est très intéressant mais Alain, je ne comprends pas pourquoi tu utilises le terme de "risqué".
A part avoir des regrets en sachant qu'on aurait pu faire mieux, je ne vois pas quel "risque" on prend à faire une course (et quelque soit sa longueur) en mode balade rapide.
Mais ceci n'est que mon avis de poireau de 3ème tiers de classement! :mrgreen:


+1, le seul risque c'est de ne pas être aussi bien classé que possible, mais si on le fait en mode ballade c'est précisément qu'on se fout du classement. (sinon je suis bien d'accord avec toi)
cedricmtpl
Maître kikoureur
 
Messages: 2635
Inscrit le: 03 Juil 2007, 13:48
Localisation: Amancy, Yaute

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Japhy » 18 Août 2012, 18:49

Franchement, je n'ai pas bien compris le fond de l'histoire. Selon les courses, je suis au mieux au milieu du classement si la course est très popu (et donc avec plein de gens pas très entrainés) et au pire assez loin derrière. Donc je suis bien placée pour correspondre aux "finishers".
Début juillet, on était 36 sur 48 à finir un 50 km avec un gros dénivelé (plus de 3500 D+), j'étais trentième, 3ème fille car nous n'étions que 5, et je peux te dire qu'on était tous complètement rincés en fin de parcours. J'ai mis presque un mois à m'en remettre complètement, mais je ne regrette pas, ce n'était pas pour rien, puisque j'ai fait mieux que ce que j'avais prévu et je me suis donnée une chance de forcer pour une fois. Mes copains de régiment, pardon, mes copains de fin de peloton étaient tous bien entamés à l'arrivée, donc je ne vois pas trop où seraient les mecs supers cools en balade. Par ailleurs, beaucoup de poireaux font aussi des week-ends chocs. C'est juste qu'on court moins vite que d'autres, pas forcément qu'on a moins d'ambitions!
Si tu veux dire que la fin du peloton prend UN PEU moins de risques que les premiers, sans doute, mais il n'est pas vrai qu'on soit en totale relâche.
Avatar de l’utilisateur
Japhy
Maître kikoureur
 
Messages: 4287
Inscrit le: 14 Avr 2009, 18:12

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar tomlacaze » 18 Août 2012, 19:21

Un ultra (plus de 50 bornes ), c'est forcement une grosse balade.
A moins que tu sois capable de terminer dans le top 10.
Personnellement je préfére participer à 6 ultras dans l'année (de 50 à 240 km) sans risque et pouvoir bosser normalement le lundi...
Vive les grosses balades !
Image
Avatar de l’utilisateur
tomlacaze
Kikoureur ki kour
 
Messages: 926
Inscrit le: 08 Juin 2008, 08:20

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar Japhy » 19 Août 2012, 08:31

Ha oui c'est vrai, j'ai pris un mauvais exemple (course de 50 km seulement), mais bon, sur les 80 de l'Ecotrail, j'ai vu aussi le dernier tiers du peloton, qui m'avait l'air bien fatigué et pas forcément en balade non plus...
Avatar de l’utilisateur
Japhy
Maître kikoureur
 
Messages: 4287
Inscrit le: 14 Avr 2009, 18:12

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar fred2866 » 19 Août 2012, 12:16

Sujet très intéressant.
Moi je suis venu à l'ultra poussé par une bande de potes extrémistes. Et là dans 10 jours je me cogne la CCC; de façon raisonnable il me parait clair que l'objectif est de finir pour cette première et tous me le répètent.....mais quelque part je sais que je partirai avec dans la tête un objectif plus ambitieux, et même si c'est déraisonnable, je ne peux pas m'en empêcher, c'est ma nature, rien à voir avec une quelconque présomption.
Maintenant, il est évident que je gérerai ma course au mieux pour terminer....mais si je profiterai des sublimes paysages, je ne serai pas dans la logique de rando sympa....
Chacun fonctionne selon sa personnalité et le plus important est de se connaitre (comme dirait l'autre..)... En l'occurrence moi je dois maîtriser une envie qui m'enverra au mur si je lâche les chevaux au départ surtout sur la CCC... Mais pour sûr mon brav' monsieur j'cherai pas en rando !!!!
Cours toujours !!!
Avatar de l’utilisateur
fred2866
Kikoureur ki trottine
 
Messages: 115
Inscrit le: 17 Fév 2012, 12:34

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar jerann » 19 Août 2012, 14:29

leptichat a écrit:
aroche a écrit:
Galopaïre a écrit:
En serait-il de même dans le sujet qui nous préoccupe, le fait de s'attacher à un journal de marche nous éviterait peut-être de rentrer dans un automatisme soporifique qui limiterait la performance et surtout l'effort.


Oui, en dehors de ma très modeste expérience en kayak sur des longues distances ou les retours que j'en ai ( ski alpinisme, trail ou vélo) me font tous penser qu'il y a une réelle "plus valu performance" à opter pour cette disposition mentale sur un ultra

Sans cap tout bateau finit par dériver .... et le seul fait de toucher la ligne n'est pas systématiquement le seul et meilleur fil directeur à se fixer...

Alain



Perso, je ne me fixerai jamais un tableau avec mes horaires de passages, tant que j'avance, j'avancerai, je n'aime pas la contrainte, je suis une indisciplinée, et je suis trés souvent gentille avec moi même..j'aime tt faire au feeling, avancer un pas de plus c'est un pas en moins...

Je rigole de ces gens qui vont peser combien ils vont manger de semoule sur leurs randos, je pleins ces gens qui vont calculer leurs calories, et je plains ces gens juste parce qu'ils ont fait un tableau qu'ils doivent avancer dare dare mais, ce tableau de marche, n'est qu'une prévision qui ne tient pas en compte les imprévus.. je trouve que à notre niveau, le mieux est de prendre plaisir..la vie est déjà pleine de contrainte pour que même dans notre loisirs on s'ajoute une couche de stress

Chacun sa philosophie, celle là, c la mienne, qui m'a jamais déçue


+1, :D
jerann
Kikoureur timide
 
Messages: 8
Inscrit le: 28 Déc 2011, 16:38

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar aroche » 19 Août 2012, 19:17

jean-phi a écrit:....Côté mental, sur ultra, je trouve très difficile de rester vraiment à fond sur l'objectif tout le long de la course.Ca doit pouvoir se travailler à l'entraînement.
La question reste comment ?
Mais quid de tout cela si l'on n'a pas la possibilité de faire des recos ou des WE chocs ? Comment se préparer mentalement au plus juste pour tout donner si l'on n'a aucun repère particulier de la course ?
Quelle approche mentale on peut avoir pour appréhender la difficulté et (se) donner la capacité à aller plus haut dans les tours ?
Mais les semaines qui précèdent et le jour J, comment faire pour être en capacité de tout donner ?

Sans vouloir t'ennuyer aroche, as-tu des réponses à ce que je pose comme questions ? Ca m'intéresse. ;)


Jean Phi, un peu de patience :wink:
Je ne me considère pas sur kikourou comme un urgentiste au service des urgences du CHU !!!!
Comme tout mec ordinaire il m'arrive les WE de m'extraire de mon ordi pour filer sur mon kayak, mon VTT....ou partir crapahuter en montagne !!

******************

Tout d'abord je vois, et c'est tant mieux ( puisque c'était le but du jeu !!) que la problématique un brin provocatrice avec le "grosse balade" :) de mon post fait débat !!!

Cependant il me semble utile de re-préciser un point :
Lorsque je parlais de risque j'évoquais le risque d'une perte de motivation en lien direct à une fatigue mentale ... et en aucun cas à une prise de risque qui viendrait affirmer que son contraire serait une pratique de dilétente ou de "relâche" comme j'ai pu le lire .


********************

Alors Jean-Phi , Je me garderais bien de t'apporter des réponses assurées sur tes questions .

Je me contenterai modestement de te dire que le travail en amont sur un ultra pour un novice (qui voudrait se pencher sur la voie d' une préparation mentale combinée à une préparation physique) est avant tout d'apprendre à garder le contrôle de la gestion de sa course et ne pas se laisser dominer par le contexte de l'imprévu du moment.

Cette démarche passe par une constance qui est la maîtrise de la situation ; en bref se dire que c'est la volonté qui commande l'organisme en ultra .....et non l'organisme !!
Toujours se dire que "c'est mon mental qui est la clé qui va m'ouvrir la porte de MA réussite"

Et chacun a sa propre image de "sa" réussite sur un ultra :wink:
Cela passe donc par un maintien dans une bulle ou l'on gardera toujours à l'esprit le fameux «pourquoi je suis là »

Sur un ultra, la gestion mentale est utile ( je ne dis pas indispensable pour autant ....) pour éviter de "bâcher" ou laisser filer des heures de repos inutiles et surtout souvent inefficaces ...

Voilà un des intérêts des sorties très longues ( pas forcément uniquement en trail d'ailleurs) :
apprendre à rester concentrée dans "sa bulle" , maintenir à l'esprit la dynamique de la maîtrise de la situation en terme d'hydratation, d'alimentation, de durée des pauses, des temps de sommeil, de l'habillement , ne jamais oublier que Je suis là parce que je l'ai voulu pour réaliser mon objectif

Là encore je ne suis pas réducteur !!!
A chacun son objectif prioritaire !!

Pour les uns l'objectif sera une place sur un classement, d'autre un temps de référence, d'autre rechercher des sensations kinesthésiques, d'autre prendre et toujours prendre du plaisir de la première à la dernière heure)

Travailler pour ne jamais ranger dans son sac à dos le « pourquoi je suis là » est une capacité mentale dégageant toujours du POSITIF qui se travaille .
Elle permettra de se dépasser , de vivre le moment présent avec sa fatigue et sa douleur comme une vraie expérience de vie .

Quand les moments de moins bien sont là, quand on "passe dans le dur" , il est intéressant par exemple de se focaliser sur sa gestuelle , ses foulées , le mouvement de ses bras , sa respiration , son chrono pour voir depuis combien de temps on ne s'est pas alimenté .....anticiper , ne pas se laisser dominer par l'effort , tout cela permet de ne pas sortir de sa bulle

Alain
Alain Roche
Coaching et diététique sportive
Avatar de l’utilisateur
aroche
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1207
Inscrit le: 11 Mars 2010, 19:00

Re: Prendre un ultra pour une grosse balade" : risqué !

Messagepar xaxa » 19 Août 2012, 20:28

Ou intéressant de se focaliser sur la bonne grosse ballade qu'on est en train de faire. :mrgreen:
"Vas donc savoir quand tu sais pas" Coluche
Avatar de l’utilisateur
xaxa
Kikoureur ki trottine
 
Messages: 200
Inscrit le: 23 Juin 2011, 22:27

Re: Prendre un ultra pour une "grosse balade" : risqué !

Messagepar Kivalao » 19 Août 2012, 21:52

aroche a écrit:anticiper , ne pas se laisser dominer par l'effort , tout cela permet de ne pas sortir de sa bulle

Alain


La formule vaut de l'or mais ce n'est pas simple à faire quand ça part en vrille. Je vais me faire une antisèche.
Kivalao
Kikoureur débutant
 
Messages: 85
Inscrit le: 19 Août 2011, 22:51

Re: Prendre un ultra pour une "grosse balade" : risqué !

Messagepar aroche » 20 Août 2012, 09:08

Kivalao a écrit:La formule vaut de l'or mais ce n'est pas simple à faire quand ça part en vrille. Je vais me faire une antisèche.


Je ne prétendrais pas donner un conseil qui puisse se comparer à une pépite :wink:

Chacun à sa propre "imagerie mentale" pour rester dans sa bulle , c'est une démarche très personnelle qui dépend de sa personnalité , de ses objectifs , de son expérience

Elle ne sera pleinement efficace que si elle a été abordée comme on aborde sa préparation physique .
Apprendre à rester dans sa bulle peut relever d'un apprentissage à long terme si on veut espérer des acquis fiables

De nombreux ouvrages abordent le sujet , je citerai par exemple celui de Weinter :
Weinter et Gould : Psychologie du sport et de l’activité physique. édition Vigot , 1997

Il existe de très nombreuses stratégies à développer pour se forger une imagerie mentale performante .
Toutes ces techniques auront pour but de permettre au compétiteur de ne jamais décrocher de sa « zone optimale de fonctionnement » , en d'autres termes celle ou il restera "impliqué" à 100% dans son activité physique du moment au point que rien ne pourra interférer et le perturber dans sa concentration.

Une zone que chaque compétiteur ayant vécu un ultra a sans doute connu : ce moment ou l'on a l'impression de voler sur le sentier, la route ou l'eau .... un moment qui peut durer parfois quelques minutes en plein nuit avant de s'envoler assi vite qu'il est arrivé .... pour ne plus jamais revenir jusqu'à l'arrivée :(

Pour ceux et celles que cela interesserait je conseille la lecture des travaux passionnant de Csikszentmihalyi avec sa fameuse définition de "l'état de flow"

source :
Csikszentmihalyi : La psychologie de l'expérience optimale édition Harper and Row , 1990


Pour débuter dans cette approche une des stratégies consiste à se fixer, au cours d’entraînements spécifiques, des buts de performance durcis par une augmentation de la difficulté .
On va ainsi jouer par exemple sur la condition de réalisation ( style je me lève à 3h du matin et je file faire mes 2h-3h de fartlek à la frontale)

Alain
Dernière édition par aroche le 20 Août 2012, 10:12, édité 1 fois au total.
Alain Roche
Coaching et diététique sportive
Avatar de l’utilisateur
aroche
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1207
Inscrit le: 11 Mars 2010, 19:00

Re: Prendre un ultra pour une "grosse balade" : risqué !

Messagepar leptichat » 20 Août 2012, 09:24

aroche a écrit:
Kivalao a écrit:

Pour débuter dans cette approche une des stratégies consiste à se fixer, au cours d’entraînements spécifiques, des buts de performance durcis par une augmentation de la difficulté .
On va ainsi jouer par exemple sur la condition de réalisation ( style je me lève à 3h du matin et je file faire mes 2h-3h de fartlek à la frontale)

Alain


C pas un peu risqué pour les filles de sortir à 3h du mat sans escorte?? :| :lol: :arrow:
ptite coureuse
leptichat
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1438
Inscrit le: 13 Août 2009, 17:27

Re: Rester dans sa bulle sur un ultra , pourquoi ? comment ?

Messagepar Jean-Phi » 20 Août 2012, 09:37

Ok avec ce que tu dis (ou presque !) Alain. Pour autant, même si je ne suis pas un grand spécialiste du très grand fond, loin s'en faut, j'ai un peu de recul sur le sujet. Et je m'aperçois que les recettes que j'utilisais et qui fonctionnaient (pourquoi je suis là, qu'est-ce qui m'a motivé, visualisation de l'arrivée, découpage de la course), travail en amont lors de la prépa de toutes ces questions qui sont tout autant décuplées lors de la course vu l'état de fatigue et parfois (ça m'arrive mais de moins en moins malheureusement) le niveau d'engagement physique et mental, recos, etc... Tout ceci ne fonctionne plus ou presque. Pis, la lassitude en course m'a envahi comme jamais cette année (alors que j'aime toujours autant m'entraîner, va comprendre Charles !). Sur l'Aravis trail, pas compliqué, je suis parti au fond, moi qui partais souvent dans le 1er quart du peloton (et même parfois devant sur les petites courses), j'ai conservé mon APN et suis resté en mode ballade. J'ai eu beau essayé de me motiver à avancer plus vite, reproduire le geste maintes et maintes fois retravaillé, rien à faire.
Lassitude, overdose, rejet de l'ultra ? Ou entraînement inadéquat ? C'est à cela que je cherche une réponse. :|
Merci pour les réf. de bouquin ;)
Keep cool !!
Avatar de l’utilisateur
Jean-Phi
Très Grand Maître
 
Messages: 15792
Inscrit le: 15 Sep 2009, 16:43

Re: Rester dans sa bulle sur un ultra , pourquoi ? comment ?

Messagepar aroche » 20 Août 2012, 10:18

jean-phi a écrit:Lassitude, overdose, rejet de l'ultra ? Ou entraînement inadéquat ? C'est à cela que je cherche une réponse. :|


Il est parfois utile de couper avec la routine , le fameux quotidien ....
Celui qui semble parfois "user les couples" ...
Celui qui fait que l'on ne supportera plus son bol de céréales ou sa crème sport déjeuner maison, avalé religieusement, avec le même parfum, des mois durant

Il faut aussi parfois SE SURPRENDRE !
Quitter l'ultra , se faire une saison de montée sèche , de trail court,
Quitter les 100 km et autres 24h pour basculer sur des semi ou une belle saison de cross ou l'on va s'éclater avec ses pointes dans la boue !!

L'inverse est tout aussi vrai ...

Basculer du trail au VTT, juste pour le fun etc

Autant de moyens (et bien d'autres encore) pour se re-dynamiser !

Alain
Alain Roche
Coaching et diététique sportive
Avatar de l’utilisateur
aroche
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1207
Inscrit le: 11 Mars 2010, 19:00

Re: Prendre un ultra pour une "grosse balade" : risqué !

Messagepar aroche » 20 Août 2012, 10:25

leptichat a écrit:
C pas un peu risqué pour les filles de sortir à 3h du mat sans escorte?? :| :lol: :arrow:



pfff ...Possible .....alors on va monter un agence "d'escorte traileuse" qui a le tel de Strauss-Kahn pour la première escorte ? :mrgreen:

Flûte ....je ne suis pas sûr qu'il soit capable de suivre les copines :D

Alain
Alain Roche
Coaching et diététique sportive
Avatar de l’utilisateur
aroche
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1207
Inscrit le: 11 Mars 2010, 19:00

Re: Prendre un ultra pour une "grosse balade" : risqué !

Messagepar leptichat » 20 Août 2012, 10:27

aroche a écrit:
leptichat a écrit:
C pas un peu risqué pour les filles de sortir à 3h du mat sans escorte?? :| :lol: :arrow:



pfff ...Possible .....alors on va monter un agence "d'escorte traileuse" qui a le tel de Strauss-Kahn pour la première escorte ? :mrgreen:

Flûte ....je ne suis pas sûr qu'il soit capable de suivre les copines :D

Alain


Tu sais que ton idée peut etre pas mal du tout??
ptite coureuse
leptichat
Kikoureur ki kour
 
Messages: 1438
Inscrit le: 13 Août 2009, 17:27

Re: Rester dans sa bulle sur un ultra , pourquoi ? comment ?

Messagepar Jean-Phi » 20 Août 2012, 10:33

aroche a écrit:Il faut aussi parfois SE SURPRENDRE !
Quitter l'ultra , se faire une saison de montée sèche , de trail court,
Quitter les 100 km et autres 24h pour basculer sur des semi ou une belle saison de cross ou l'on va s'éclater avec ses pointes dans la boue !!

L'inverse est tout aussi vrai ...

Basculer du trail au VTT, juste pour le fun etc

Autant de moyens (et bien d'autres encore) pour se re-dynamiser !

Alain

Ouais pas faux :|
J'ai effectivement pris cette décision à la fin de l'Aravis. Retour à la route et à la vitesse (enfin ce que l'on est capable de donner ;)) pour qques temps. :|
Keep cool !!
Avatar de l’utilisateur
Jean-Phi
Très Grand Maître
 
Messages: 15792
Inscrit le: 15 Sep 2009, 16:43

Re: Rester dans sa bulle sur un ultra , pourquoi ? comment ?

Messagepar Tercan » 20 Août 2012, 10:34

aroche a écrit:Quitter l'ultra , se faire une saison de montée sèche , de trail court,


Miam miam :)
C'est ce que je compte faire pour 2013 -> rien qui ne dépasse 4h d'effort.
Avatar de l’utilisateur
Tercan
Maître kikoureur
 
Messages: 2961
Inscrit le: 15 Sep 2007, 11:20

Re: Rester dans sa bulle sur un ultra , pourquoi ? comment ?

Messagepar Jean-Phi » 20 Août 2012, 10:36

Tercan a écrit:
aroche a écrit:Quitter l'ultra , se faire une saison de montée sèche , de trail court,


Miam miam :)
C'est ce que je compte faire pour 2013 -> rien qui ne dépasse 4h d'effort.

Pas d'UMS alors ? On fera pas la belle ??? :roll:
Keep cool !!
Avatar de l’utilisateur
Jean-Phi
Très Grand Maître
 
Messages: 15792
Inscrit le: 15 Sep 2009, 16:43

Suivant Retour vers [CàP] Course à pied, trail, marathon, route

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 8 invité(s)

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.01 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !