Galopaïre a écrit:Galaté57 a écrit:Signer une décharge et après la réfuter et bien la preuve d'un esprit retord et cela rejoint mes propos dénonçant le fait que pour un organisateur il est difficile de gérer des personnes qui n'assument pas leur acte.
Sur quelle généralité t'appuies-tu pour affirmer que les gens réfutent leurs décharges?
Il me semble que dans l'esprit populaire le côté procédurier de la société est largement fantasmé et ce pour deux raisons:
-un amalgame est fait avec des affaires étrangères (à priori américaines)et surtout le retour médiatique que l'on en a.
-une tendance au raccourci informatif quand le fait qu'une enquête est ouverte on a l'impression immédiatement que l'on est déjà en plein procès même si cela n'aboutit pas à la condamnation de qui que ce soit (de toute façon les médias suivent que très rarement une affaire jusqu'à sa conclusion).
De plus je suis loin d'être sûr que nos voisins européens sont moins procéduriers que nous.
Mes propos sont basés sur mon expérience professionnelle (Ministère de la Justice) et mon expérience de terrain comme organisateur depuis plus de 25 ans d'épreuves diverses.
Chaque année amène son lot de polémique avec des participants de mauvaises fois, pour exemple celle-ci de l'année dernière :
Comme déjà énoncé, j'organise une journée initiation rando/trail consistant en un tracé en forêt suivi d'une journée festive avec repas, le tout pour 6 euros ..
Seul un bulletin réservation est demandé accompagné du montant.
Pas de règlement, un "classement" est établi à l'issue de la journée pour remercier les participants, il se base sur la place d'arrivée et sur des questions à point à trouver sur le parcours ..
Bref l'année dernière au départ, une participante présentant des difficultés pour marcher et munie d'un canne est arrivée sur la ligne de départ, au vue de ses difficultés à se mouvoir et sa tenue (elle était en sandale, nue pied) je l'ai engagé à ne pas faire le tracé et attendre le retour de tous...
En fin de journée, j'avais cette personne clamant qu'elle avait été lésée car je lui avait interdit de participer et de ce fait elle n'était pas classée et ne pouvait pas prétendre à un lot...
(Il faut savoir que pour 6 euros, elle a eu un repas complet + bénéficier de l'animation de la journée.)
Au départ, j'ai pensé que c'était de l'humour de sa part... et n'ai pas répondu à sa demande.
Huit jours plus tard, j'avais un courrier de ma hiérarchie m'informant qu'une personne se plaignait que j'avais organisé une rando sans établir un règlement stipulant qu'il convenait d'être chausser convenablement et que le tracé n'était pas accessible à des personnes ayant des difficultés de se mouvoir..
Heureusement c'est une minorité qui se comporte ainsi.
Depuis c'est dans le règlement..
Des anecdotes de ce style sont malheureusement assez courantes et me permettent d'affirmer que malheureusement beaucoup trop de personne n'assument pas leur actes et se réfugient derrière des carences légales pour se justifier.
Pour autant, cela ne m'empêche pas de continuer à organiser et avec du recul, ce genre d'anecdotes me font rire tout en restant lucide.
Et pour revenir au débat, je peux comprendre la prudence d'un organisateur en réclamant un certificat médical.
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas mais parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles (SENEQUE)