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Combien d'entre nous ont découvert tous les plaisirs de la circadie en mettant en pratique les consignes du confinement dans la pratique de notre sport favoris: courir dans un rayon de 1 km autour du lieu d'habitation.
1km c'est généralement la distance du tour à effectuer pendant les courses horaires et donc combien d'entre nous, séduit par cette façon de courir, vont franchir le pas et s'inscrire sur une course de 24h, 48h ... no limit.
De plus, l'organisation d'une course horaire avec un nombre de participants de quelque centaines se prête mieux selon moi aux consignes de distanciation. Le circuit est sur une piste assez large, sauf à tenir absolument être à plusieurs chacun court tout seul à son rythme car soit on double le concurrent qui est devant, soit on se fait doubler et ces dépassements peuvent s'effectuer en utilisant toute la largeur. Pas d'attroupement au ravitaillement puisque chacun installe son stand personnel. Enfin la "densité" diminue au fur et à mesure du temps avec les pauses pour récupérer , sauf pour ceux qui veulent faire une marque et ne s'arrêtent que très peu.

Avec le confinement, j'ai découvert des chemins sur et autour de la colline que je vois par ma fenêtre. Je n'avais jamais imaginé faire des montées descentes répétées et pourtant on y prend plaisir. Chose également étonnante, je commence à apprécier le fait de faire presque chaque jour le même tour (Strava aide pas mal avec le challenge d'améliorer son temps sur certains segments). Je suis plutôt d'habitude un adepte du "je trace tout droit jusqu'à la montagne qu'on voit tout là-bas au loin" mais ma vision des sorties a bien changé avec le confinement
Vis à vis des courses horaires, je suis pour le moment septique à leur maintien. Ma seule véritable expérience est sur la NFL de Monaco en coureur libre et je vois mal comment cette course pourrait avoir lieu dans le contexte actuel tant la densité de coureurs/marcheurs est importante.

Les courses horaires ont toujours été un mystère pour moi.

Du coup, je suis allé plusieurs fois courir pour accompagner des copains la nuit aux 24H de St Fons. Chaque fois, je n'ai pas compris ce qui se passait : je courrai 3 ou 4 heures sur un parcours sans aucun intérêt et il fallait que je me fasse violence pour....arrêter ! bref, il se passe un truc sur ces courses.

Là pendant le confinement, je suis sorti quasiment tous les jours en respectant scrupuleusement les consignes. J'ai fait des tours de quartier plus ou moins long, en essayant différentes formules (petit tour de 800m, en étoile pour aller toucher 4 fois le bord du cercle, plus grand tour possible en 1h dans le rayon d'1 km et là je n'arrive pas à boucler en 1h, ...).
les jours où je consommais mon droit de sortie pour aller marcher avec ma femme et ma fille, j'ai plusieurs fois fais des tours de la cour de l'immeuble : 140 tours de 78 mètres. Incroyable, c'est super agréable. On met de la musique, on rentre dans une espèce de rythme mécanique. bref, une révélation.
je crois que je tenterais un jour un 12h pour voir....

C'est un bon complément de mon envie permanente d'évasion en montagne.

Les courses horaires ou des sorties "hamster" sur un bout de route au milieu de nulle part... c'est surtout le moyen de se retrouver "Seul" avec soi-même dans sa tête et dans son corps. Avoir tous les sens 'ouverts' ; la nature, le ciel, le vent ou la fraîcheur sur le visage, les signaux du corps.
L'attention n'est pas détournée par les variations de terrain, la technique, les changements de paysage, ...
On est à la fois refermé sur soi et ouvert sur l'environnement immédiat.
Pendant le confinement, lors de mon marathon en hamster sur 875m de route... j'ai réussi à oublier cette tempête que constituait l'arrivée du covid dans nos vies !
... se vider la tête... tout simplement... avant de replonger

Je n'étais pas spécialement attiré par les courses horaire sur un parcours très court avant le confinement.
Désormais, je hais ce genre de course.

Mitigé avant... Et toujours mitigé.

Tom_3h_InTheGarden_ce_matin

J'ai fait une course horaire il y a 2 ans sur 12h avec un parcours d'un peu plus d'un kilomètre.
C'était une première pour moi et n'étais pas plus attiré par ce genre d'épreuve.
C'était en Juin et il faisait super chaud et lourd (oui, même en Normandie nous pouvons avoir ce temps).
Et j'ai bien aimé l'ambiance, le rythme, de pouvoir échanger quelques mots a chaque fois que l'on croise un autre participant (il y avait 6/12/24, marche et course).

Mais je n'ai pas eu l'envie d'essayer cela chez moi... (peut être la peur de passer pour un déséquilibré :/)
Mais je suis en appart, sans espace vert (juste le parking de 8 places en bas...). Il y aurait pu avoir l'escalier de 3 étages.

Mais le refaire en course, pourquoi pas.

J’ai sauté le pas il y a quelques semaines, en m’inscrivant à mon premier véritable 24h . Ici en Angleterre, le confinement est moins restrictif qu’en France, ne m’obligeant pas à tourner en rond à moins d’un km de chez moi. Par contre, ayant quasiment fait une croix de voir des montagnes cette année et ne pouvant plus sortir de Londres (et aller m’entraîner dans les collines du Surrey au sud de la capitale), toutes mes sorties se font désormais sur des chemins (quasi) plats dans de grands parcs près de chez moi ou/et sur les chemins de halage le long de la Tamise.

Du coup, je me suis dis que c’était peut-être l’occasion de se fixer d’autres objectifs et de s’essayer à autre chose après avoir participer à de nombreuses courses (route et trail), jusqu’à 100 miles et quelques fois au-delà (Tor, GRP220). Cela me trottait dans la tête quand même depuis quelques temps : Il y a quelques mois, j’ai caressé l’idée de participer aux 24h de Ploeren en Décembre mais cela ne s’est pas fait. Puis en Janvier dernier, j’ai fait ma première course horaire dans la campagne anglaise sur une boucle de 8.5km et 250m de D+. Très difficile à cause d’une quantité incroyable de boue sur le circuit, j’ai quand même beaucoup aimé la convivialité entre coureurs (on se croisait en s’encourageant sur quelques sections pentues en aller-retour), ou avec les bénévoles et organisateurs (qui connaissaient mon nom au bout de quelques tours… bon faut dire que nous étions qu’une vingtaine à faire le 24h ). Je considérai cette course, à la fois horaire et ultra-trail, comme une étape intermédiaire avant de participer à un éventuel véritable 24h se déroulant entièrement sur une piste d’athé.

Le confinement a précipité un peu les choses. Mon baptême du feu aura normalement lieu à Gloucester fin Octobre. Beaucoup de chance d’ailleurs de pouvoir participer à celui-ci puisque le record britannique du 24h (un record mondial à l’époque) fut établi sur la même piste d’athlé il y a… 38 ans! Je n’ai couru qu'une seule fois sur une piste d’athlé (un tour de piste concluant un ultra-trail dans le sud de l'Angleterre), faire des centaines de tours sera donc quelque chose de totalement nouveau et spécial pour moi. J’espère bien savourer le truc et apprendre des briscards qu’il y aura sans doute. Un 48h aura déjà démarré la veille sur les couloirs 5 et 6 (pour le 24h, nous occuperons le 1 et 2), cela sera intéressant d’observer tout ça.

Comme déjà écrit, avec ce confinement, après presque une dizaine d'année, j'ai redécouvert la piste d'athlétisme en cendré rouge non loin de chez moi.
Débuté avec 5 tours et on se surprend à apprécier, même plusieurs fois, heureusement que ma montre me faisait réaliser que j'avais dépassé le temps imparti...
Et quand nous sommes plusieurs sur la piste, cela décuple le plaisir.
Du coup, l'idée d'un 24h00 en boucle devient tentant..