L'auteur : runstephane
La course : Trail des Allobroges
Date : 23/5/2010
Lieu : Bellevaux (Haute-Savoie)
Affichage : 2282 vues
Distance : 58km
Matos : inov-8 roclite 295, GPS Foretrex 401.
Objectif : Se dépenser
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41 autres récits :
Quelques petites bribes de mon week-end choc, en vrac, ça serait trop long à extirper, ordonner, etc.
Même récit pour deux courses magnifiques.
Deux remerciements sincères et néanmoins mérités : à DidierP qui lance l'idée du doublé et à Serge qui me décide à franchir le pas et faire la 2e course du week-end.
Vendredi 21
Olivier91 retrouvé par hasard sur l'autoroute, ah c'te blague !
Je fais un stop au Cellier des chênes à Saint Baldoph : je vous le conseille, j'en suis ressorti avec plus de choses que prévu mais je me délecte à l'avance de déguster ma Chartreuse dans des verres de Chartreuse (d'ailleurs, on reconnaît bien là les Savoyards, leurs verres à liqueur font la taille des verres à bière de Paris -- bref).
Rencontre avec le père Noël Gilbert en personne dans le gymnase de Cruet, c'est déjà la fête !
La fête continue chez Upda & Co., merci pour l'accueil et _la_ recette qui marche : gratin de crozets :-) Tout cela assorti de discussions tactiques (j'adore toujours ces moments). Allez c'est parti pour 15h/12h avec Didier pour le duo du doublé.
Samedi 22 -- Grand raid 73 Allibert trail
Je pars avec Didier et Sam après avoir croisé Roger, Bébert et son pote (Fred ?) spécialistes vidéo. Donc nous sommes plutôt vers la fin du peloton, la première montée est un peu lente à mon goût mais -- mais --, instant décisif du week-end, c'est exactement le rythme qu'il me fallait. Je me détache de Sam et Didier au fil des dépassements. La chaîne de Belledone est vraiment magnifique. À la montée de la Gallopaz, je me sens toujours aussi bien. À la descente je croise Anaëlle qui va se faire sa Gallop' à elle, et je continue mon petit bonhomme de chemin. Ça passe vite, je n'ai toujours pas de coup de mou... je bois beaucoup par rapport à d'habitude, et surtout j'enfourne beaucoup de tranches de saucissons... sur du pain d'épices c'est un délice. Un bout de banane pour faire couler et, bref voila je continue.
En route pour le Colombier, je croise Alice, Sophie et les enfants juste avant de repartir du ravito. Assez rapidement je me retrouve au col où je suis heureusement surpris par la présence de Sandrine et Manu, ah-ah trop super bien ! J'ai à peine le temps de discuter et 23' plus tard je suis au sommet. Je baisse mon buff sur mes yeux et m'aide de ma canne pour trouver mon chemin en comptant sur la bienveillance des bénévoles pour me l'indiquer... mais l'irresponsable de service veut me conduire au ravin. Heureusement au passage de la croix je recouvre la vue, pétard c'était bon de te voir là, François. D'ailleurs bizarrement, François, en bon Bauju, porte des chaussures à lacets, alors que lorsque l'on monte au sommet du Colombier, on pourrait se dire que dans ce coin ils ne connaissent pas -- les lacets. Humour.
Ça doit être par là que je me pose la question de mon week-end choc : finir fort (relativement, s'entend) le GR73 ou ralentir pour assurer le doublé ? Beh je choisis la première solution, je suis bien, toujours pas de coup de mou, roule-ma-poule. Je relance à chaque portion à peu près plate, je me suis vraiment régalé. Déjà le mont Pelat et son ravito où je retrouve une nouvelle fois la family-crew : les filles me tiennent au courant des écarts, je ne me fais même pas trop larguer par Laurent, j'suis trop content. Et puis la fin, bah c'est relance encore alors vraiment c'est top. Au final je crois bien ne pas m'être fait doublé, ça doit être la première fois que ça m'arrive ! 12h29... pour 15h prévues c'est pas mal, merci du cadeau père Noël Gilbert. Au GPS 71 km et 4700m+, le tout enregistré en quatre traces : enregistrement début, enregistrement fin, effacer journal suivi, impecc.
L'attente des collègues est bien sympa, bouffe avec Gilbert, et farniente dans l'herbe avec les filles -- je sais maintenant pourquoi il faut arriver avant les autres ;-) À l'arrivée de Didier, la décision irrévocable tombe : malgré les 15h de précision alsacienne (10' d'avance), le bougre n'a plus envie d'aller visiter le Chablais. Du coup moi non plus. On bouffe (encore), on discute (toujours), j'ai un peu de mal à me décider et un peu avant 22h j'appelle Serge pour annuler ma visite. En 2', il arrive à inverser la situation : je monte dans la voiture et file chez lui.
Dimanche 23 -- Trail des Allobroges
Je me gare et prépare mes affaires pour le lendemain, ou plutôt le jour même. Je n'ai plus qu'à dormir, je ferai un p'tit déj pain au choc/Coca dans la voiture en allant au départ pour optimiser mon temps de sommeil. Je mets le réveil et voilà qu'il sonne déjà. Quatre heures ça passe vite, mais j'ai encore passé une bonne nuit.
Au départ, je croise un Ufo mais tellement vite que je ne me rappelle même plus de son pseudo : je suis déjà à l'ouest. Et paf c'est parti, 212 concurrents et pendant une heure, je serai 210e de la course. Je suis à fond, j'ai l'impression d'avancer mais tout le monde est loin devant. Je vais doucement (sic !) dans les deux premières descentes, discute pas mal dans les montées -- p'tit bonjour au frangin de Tercan, je ne lui ai même pas demandé son prénom. Au bout de 2h de course, je commence à avoir des remontées d'émotions : voilà qui est pratique quand on fait deux courses en un week-end, pas la peine d'attendre la fin pour pleurer sur soi.
Évidemment c'est là que ça se corse, la montée qui suit sur piste forestière est une horreur et n'en finit pas, la poisse : mont Forchat, tu m'étonnes. N'empêche que la combe (?) au pied du col de l'Encrenaz est superbe. Et puis ça fait tout oublié si bien qu'arrivé à Lullin et au croisement 58/35 km, là j'aurais pu choisir d'écourter ma course, je n'y pense même pas : zou. Après tout je me sens bien, enfin pas beaucoup plus mal que ce matin. Peu de temps après on longe le Brevon sur le muret qui le borde : c'est excellent... mais trop court, ensuite ça remonte et ça devient l'enfer !
Heureusement, entre deux passages à corde -- c'est bien ça repose les jambes --, je trouve des p'tits gars du secours en montagne qui s'apprêtent à prendre l'apéro : je passe directement au morceau de pain à la fondue et au bout de saucisson ; ah qu'ils sont gentils les gars du pays ! Ensuite c'est de nouveau ravito (officiel) où je me pète encore la ruche au saucisson. La montée sur la pointe d'Ireuse est superbe, dans les névés avec vue sur... eh bien tout, quel régal. En plus, j'ai encore perfectionné mon style « de l'étude de la flore en mode macro avec bâtons à l'appui », étude commencé sur les pentes du Grand col Ferret en 2007, que j'aurais l'occasion de retravailler peu avant l'arrivée. En haut je tape la discute avec les gars de l'organisation et ne résiste pas à l'envie de partager mon programme de la veille avec eux : ça fait un peu imbu de sa personne mais ça les encouragements donne du moral. La descente est « relativement peu roulante, dois-je dire » et l'arrivée sur le lac pourtant magnifique de Vallon est interminable, je courotte laborieusement en étant surpris trois fois par mes bâtons que je tiens à la main : j'ai cru trois fois de suite que quelqu'un me doublait... ouch, la chaleur commence à faire son effet, la déshydratation et la fatigue aussi. La ravito est un bonheur : saucisson, saucisson, saucisson. Bizarrement e repars de là avec la pêche, le petit passage le long du Brevon (encore) me fait du bien, il fait plus frais. Je tiens au GPS et décompte les kilomètres. Sauf que les rallonges font toujours recette, la fin n'arrive pas. Au 56e je suis avec un gars du coin qui me dit « oh, il en reste au moins quatre »... je me dis « il déconne ! » et comme ça roule, je relance. Et en fait au 58e je suis toujours en train de relancer et l'arrivée est toujours plus loin. Bref, après avoir cru un bon moment pouvoir terminer en 12h, me voilà à 12h20 de course à une route, où le bénévole m'annonce deux-trois kilomètres. QUOI ? Heureusement trois minutes plus loin une charmante demoiselle m'annonce cinq vraies minutes... Un dernier virage, un joli petit pont, dernières photos officielles et un dernier bénévole qui me dit de lever la tête pour voir l'arche d'arrivée, un dernier coup d'œil à ma montre et au lieu de monter tranquillement cette dernière côtelette, je cours pour faire le chrono idéal du week-end : 12h29 :-) Trop content de faire ce temps-là. Au GPS, 60 km bien tassés et 3700m+. Évidemment à cette heure il n'y a plus grand monde, je retrouve un gars avec qui j'ai passé la première heure et m'attable devant le repas d'après course qui tue : crozets et jambon de pays. Pétard ! J'aime trop ça !!!!
Petit bilan après le retour
Le bémol du week-end : pas vu beaucoup d'Ufos en proportion du nombre d'inscrits sur les deux courses, je suis peut-être un peu asocial. À ma décharge, j'étais en y repensant vraiment pas très alerte hier matin.
Il faut que je mette les traces sur la carte IGN pour retrouver mes idées, tout se mélange. Mais c'est pas si grave parce que c'était chouette, vraiment très chouette Belledone, Chartreuse, Bauges, Chablais... quel plaisir ; les copains, quel plaisir ; des questions, une réponse, quel plaisir ; 130 bornes et 8500m+ au soleil, quel plaisir. Mangez-en comme dirait un loupiot du coin. Je n'étais pas en Célestie mais je peux quand dire « on est bien ». Ce matin petit déj', puis soupe, puis re-soupe sur l'autoroute, puis énorme salade de riz en arrivant à la maison, avec du salé et du lait, de l'eau... et -2 kg sur la balance. J'ai comme qui dirait un petit déficit quelque part, mais je ne cherche même pas où, j'ai trop faim de saucisson et soif de bière pour y penser !
Allez hop, une Chartreuse et au lit.
Stéphanov -- merci d'avoir suivi, à vous les studios
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2 commentaires
Commentaire de Tercan posté le 31-05-2010 à 07:38:00
Joli doublé, très impressionnat !!!
Chapeau à toi !
Commentaire de courotaf posté le 29-08-2020 à 22:04:51
Pour les amateurs de cette doublette, 2021 permettra de la tenter à nouveau ;-)
http://www.kikourou.net/forum/viewtopic.php?f=19&t=46412
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