Récit de la course : Trail de Haute Provence - Marathon - 47 km 2016, par Philippe8474

L'auteur : Philippe8474

La course : Trail de Haute Provence - Marathon - 47 km

Date : 21/5/2016

Lieu : Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence)

Affichage : 3250 vues

Distance : 47km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

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Trail de Haute Provence  - Marathon de Lure


Trail de Haute Provence

Attention Trail superbe !

Quel pied d’évoluer en Provence, quel plaisir !

La végétation, les odeurs, la vue, la chaleur, …

Organisation nickel, parcours superbe, bénévoles souriants…

La date dans le calendrier est vraiment impeccable pour venir courir en Provence : chaleur soutenable (mêmes si « difficile » pour moi où c’était la première chaleur (en venant de Haute Savoie – Tous mes potes sont encore en train de skier !)), végétation pas encore grillée par le soleil, champs de coquelicots, paysages éclairés par le soleil …

Quoiqu’il puisse toujours y en avoir qui se plaigne de trop courir en forêt…

 

Toujours étrange de voir une affluence assez confidentielle pour un trail qui mériterait beaucoup plus de succès (au niveau inscription).

Certains événements trails ont vraiment des auras surdimensionnés par rapport à leur véritable teneur et d’autres sont vraiment sous-estimés. Mais bon, bienheureux nous, les présents, ce jour-là.

Je place ce trail dans la catégorie des mésestimés avec le Mad trail de Valmorel et le Xtrail de Courchevel…. Mais le calendrier est tellement dément aujourd’hui et l’offre tellement abondante que le traileur se dilue… Pourvu que l’offre puisse se maintenir !

 

Prépa

Pas tout à fait 1 mois et demi depuis le Trail Chéran Semnoz à Gruffy.

Et ça a été un peu galère.

Mollets douloureux.

1 sortie en basket 12 jours après Gruffy : crevés, aucune sensation, mollets douloureux… besoin de repos.

Pas de baskets jusqu’à une semaine avant Forcalquier. J’essaie de compenser avec du vélo (164 km / 3055 m D+ et 5 séance de Home trainer).

 

Le week-end avant Forcalquier soit je continue l’économie du mollet, soit je teste. J’ai aussi besoin de me rassurer et très très envie de courir.

Du coup gros week-end sur 3 jours : samedi basket dans Semnoz (19 km / 910 D+), dimanche tour du Lac en vélo par Semnoz et col de la Forclaz (93 km / 2320 D+), basket lundi dans le Veyrier (12,5 km / 1110 D+).

Je me suis régalé et rassuré, mais je me suis bien entamé aussi.

Mais une bonne sensation m’envahit, j’envisage une course en sagesse.

 

Avant course

On fait la route le vendredi aprem en famille.

Arrivée à Forcalquier, on récupère rapidement le dossard + goodies et on file à notre location.

Super bien installé dans une maison à 5 bornes de Forcalquier, toute la famille va être super bien installé et profiter du week-end !

Autre bon point la course ayant lieu le samedi matin, ça laissera du temps pour profiter sans « cogiter » sur la course.

 

Gestion de course

Après Gruffy, gros sentiment que j’ai besoin de creuser l’alimentation et l’hydratation.

La lecture du post-hydratation sur kikourou me convainc de retenter les boissons énergétiques. Les tests de Christophe Aubinneau me poussent à tester la boisson de chez DKT.

Je teste le week-end avant le THP. Ça a l’air bien.

Test grandeur nature le jour J.

Je vais me forcer à vraiment bien boire. Je suis parti avec mes 4 flasks dont 2 pré-dosés. Et Céline me refournira aux 2 ravitos de la fin.

Je pense que ça a été un gros plus sur ma gestion de course !

Dès le départ je me sens quand même assez limite, les jambes ne sont pas toutes fraîches. Bon le gros week-end précédent à laisser des traces ! Mais c’était le jeu !

Les crampes sont proches (adducteurs, releveurs, chevilles… typique pour moi de rythme plus soutenu de courses et de fatigues cumulées) mais j’arrive à contenir tout ça tout le long et l’apport de l’hydratation m’a fortement aidé je pense.

Conséquence par contre, j’espace un peu plus la prise de gel (toutes les heures plutôt que tous les ¾ d’heure habituel)

Prise d’un gel coup de fouet juste avant la dernière descente sur Forcalquier, alors que les crampes aux releveurs venaient s’inviter à la fête… Je ne sais pas si ce n’est que mental, toujours est-il que j’ai pu finalement finir en trottinant sans déclencher de crampes !

 

Le matin avant le départ je teste aussi en complément du petit dej normal, la crème sport dej. Vraiment pas mal ! Pas souffert de faim en début de course.

 

Maintenant faut que je creuse une boisson d’arrivée. Même si j’étais moins écœuré que d’habitude, j’ai envie d’avoir un truc à l’arrivée qui me retape un peu et me fasse plaisir.

 

La course

Samedi matin, Céline me dépose au centre de Forcalquier pour prendre la navette direction Saint Etienne les Orgues.

Sur place, nous attend un « petit dej ».

Je profite de ce moment calme en attendant la seconde navette pour passer aux toilettes.

Puis je trottine 10 min – ¼ d’H.

Puis direction la ligne.

Assez peu de monde au départ (une centaine).

C’est parti.

Je me mets dans mon rythme.

Toute la première partie jusqu’au premier ravito se court bien en montée entrecoupée de descente et montées plus ou moins raides.

On se croise et recroise quelques-uns au gré des points forts de chacun dont la 2eme féminine, « sac bleu », « ¾ », « Rouge man », ....

Avec en prime la température idéale pour courir.

Dans la dernière partie avant le ravito, une combe nous accueille avec un tapis de feuille impossible à courir… ça me fait penser à essayer de courir dans de la neige fraiche.

Dernier raidard (je rejoins un Ultra) et on arrive au ravito.

Pan, on se prend le paysage ! Magnifique ! Quelle beauté ! Petit coucou au Ventoux sur la gauche.

 

On traverse le sommet du Contras, quel plaisir de courir-là.

Yoyo avec mon gars de l’Ultra, avec un Breton avec un short du trail de Guerlédan sur la première partie.

Puis cheminement à flanc je suis un peu plus isolé, avant de retrouver « tout » le monde avant le ravito de la station de Lure.

 

Je prends un peu le temps au ravito et pour cause Céline, Jojo et Lola sont là. Quel pied ! Quelle chance pour moi !

 

Je repars et me remets dans ma course. Je repasse rapidement dans la côte qui suit la « 2eme », « l’Ultra » va bon rythme et je ne le reprendrais pas avant la bifurcation des deux parcours ! Maintenant c’est une grande descente douce qui nous mène jusqu’à Saint Etienne !

Guerlédan coule une petite bielle dans la première partie, je ne le reverrais plus, idem pour « ¾ » un peu après. Au contact visuel avec « sac bleu » et « Rouge man », je passe encore deux gars dans le dur dont un qui était assis à côté de moi dans la navette.

Dans le long single avant St Etienne, je m’embronche dans une racine et suis à deux doigts de m’étaler par terre. Les deux mollets crampent. Je m’arrête et en profite pour pisser. Je reprends à trottiner, plus de peur que de mal. Finalement j’arrive à bien filer sur cette portion.

Puis j’arrive petit à petit à Saint Etienne et suis tout étonné de retrouver « sac bleu » et « Rouge man » en visu.

J’arrive au ravito et qui m’attend en terrasse ma petite famille plus maman et Christian venu me voir courir (un peu) et voir leur petite fille (beaucoupJ).

 

Je ravitaille express un peu grisé par le fait d’avoir recollé par mes deux gars et souhaitant profiter des bonnes sensations ressenties sur l’arrivée à Saint Etienne.

 

Sauf que la sortie du village se fait sur le bitume et ça mes guibolles n’aiment pas ! Dur dur ! Obligé de temporiser jusqu’à reprendre les chemins !

Je sors la musique !

Je mets Fauve, c’est fou comme cette musique arrive à me faire triper depuis que je l’écoute !

 

Je finis par recoller à mes deux acolytes, et passent devant dans la montée qui suit une bifurcation un peu scabreuse (heureusement qu’ils étaient là et que sac bleu a fait demi-tour car j’aurais fait comme lui : tout droit – seul point scabreux niveau balisage).

 

Dans la montée et le cheminement qui suit je dois prendre une centaine de mètre d’avance.

 

On arrive à Fontienne ; toute me petite équipe m’attend dans le village. Je profite, je profite. Et récupère une dernière flask. Du coup mes deux gars sont revenus, on file ensemble rejoindre le ravito.

Au ravito même si je n’en ai pas besoin, je bois un coup et attend que mes deux compères ravitaillent.

On redémarre et c’est moi qui cale un peu, les guibolles tirent en descente. « Rouge-man » nous lâche petit à petit définitivement.

Mon « Sac bleu » me prend d’abord une centaine de mètre, mais petit à petit je reviens. On reste un moment dans un mouchoir de poche, les deux premiers de l’Ultra nous passent. C’est beau à voir !

 

Puis dans la remontée je reprends un peu le large, mais coince dans la bascule finale sur Forcalquier. Mon « sac bleu » me passe et le temps que le gel coup de fouet fasse effet, une centaine puis deux cents mètres sont creusé.

Je recommence à courir correctement même si le rythme est pas terrible.

 

Allez c’est la fin, je retrouve Céline, Jojo et Lola avant l’arche.

Lola ne veut toujours pas franchir la ligne avec moi. Elle n’aime pas quand son papa est tout mouillé !

 

6H25

18e/95

Temps du vainqueur : 5H06

 

L’après course

Bien content.

Je remercie l’organisateur.

Profite de ma petite famille.

Bois un coup au ravito avec mes deux acolytes et les félicite.

 

Puis on file à notre maison du week-end pour pique-niquer. Tout le monde a un peu faim je crois à m’attendre.

 

La douche fait du bien… mais c’est le trempage des jambes dans la piscine qui est absolument merveilleux !

 

Repas, petite sieste, départ de Maman et Christian, retrempage des jambes, farniente, un aller/retour à Céreste…

 

Et pour finir repas au bistrot de Niozelles… que nous avons pratiqué 3, 4 fois cet été lors de nos vacances… Le baba au rhum, un véritable chef d’œuvre !

 

Petite analyse

D’abord hyper satisfait de ma course, de sa gestion, du ressenti !!

Evidemment un peu plus de fraicheur dans les jambes m’auraient fait plaisir, mais malgré tout arriver à maintenir un rythme de course sur 47 km jusqu’au bout, arriver à gérer mon hydratation, à maintenir les crampes me satisfait pleinement !

Surtout avec le peu de ornes couru ces derniers temps et le profil de cette course qui demande de beaucoup courir…

Mais du coup y a surement moyen de faire mieux ;-)… Je dis toujours ça, non ?

 

Bon et pour finir, le score Itra qui s’annonce (par rapport au résultat de l’an dernier) n’a pas l’air pas terrible…

Oui oui je sais l’itra c’est le diable, c’est le mal dans nos corps de traileurs… mais bon moi j’aime bien comparer, et l’outil est sympa… tant qu’accessible en free.

Donc avec mon chrono et le classement de l’an dernier, ça me sort un 547. Et j’suis plutôt dans la fourchette basse de mes scores…

A Gruffy je sors un 595 avec un ressenti à pleurer, et là avec un super ressenti : un pov' 547 !

 

Edit le 31/05/16: Les scores Itra sont finalement sortis et je me paye finalement un 578 ... qui collent plus à mon ressenti.

 

Par contre, c'est clair que je ne comprends pas trop le calcul entre l'an dernier et cette année: le parcours a-t-il été modifié?


4 commentaires

Commentaire de SudOuestExpatàParis posté le 26-05-2016 à 16:47:44

Hello Philippe8474 !

Superbe chrono, félicitations !
J'étais également sur le 47 !

Comme tu dis, ce trail (mais également le 75) mérite plus de succès de part son parcours, son organisation, ses paysages... Mais le côté intimiste est pour ma part très plaisant.


Tu as bien géré ta première partie jusqu'au refuge, mieux que moi certainement. J'ai été surpris par la difficulté de ce "semi", et ça m'a cassé pour la suite.
J'étais mort et plus dedans dés le 18eme...

Au final, je le termine, sans trop dégât et c'est le plus important.
A ma montre je suis à 49,2 km (me suis perdu 2 fois!) pour 2 355 D+, en 7h29, je fais 58eme, ça me va vu mon état.

Le 75 doit également être sympa, à étudier...

Au plaisir, et bravo encore pour ton chrono.

Commentaire de Philippe8474 posté le 26-05-2016 à 17:21:41

Merci M. SudOuestExpatàParis :)
J'ai aussi bien sûr adoré le côté intimiste, mais la course peut accepter sans problème surement le double de concurrent en gardant le même esprit.
C'est surtout en se mettant à la place de l'organisation: les inscriptions sont aussi la reconnaissance de l’événement (mais la satisfaction des présents aussi!). Et avoir un petit bijou entre les mains et ne pas le voir reconnu à sa juste valeur doit pouvoir être frustrant!
Enfin tout ceci vu du côté Marathon (et Ultra aussi) qui ne présentait quand même pas masse de concurrents. J'ai pas trop regardé les autres courses.

En tout cas bravo pour ta course aussi car à compter du 18 il restait quelques bornes à faire pour rentrer!

En tout cas j'adore vraiment ce coin et la montagne de Lure est vraiment splendide pour courir!

Et Merci pour ton commentaire.
Au plisir également

Commentaire de alain94 posté le 27-05-2016 à 12:33:27

Bonjour,
félicitations pour la perf et merci pour le CR !

Effectivement, ce trail mérite mieux, aussi pour récompenser les efforts des organisateurs et des bénévoles.
Son placement en mai dans un calendrier trail très chargé est un atout suplémentaire, les conditions étant le plus souvent idéales en Provence à cette période pour la pratique du trail.
D'un autre coté, j'apprécie également le coté intimiste, même si je me suis senti un peu seul sur les 30 derniers kms (j'étais sur le 77)

Commentaire de Philippe8474 posté le 30-05-2016 à 08:58:08

Merci pour ton commentaire alain
Finalement on a le même ressenti sur ce trail. Bien content de l’événement et du coté intimiste, mais conscient quand même que pour les organisateurs un peu plus de "sucés" serait grandement légitime.
Bravo à toi aussi, l'Ultra se mérite... et le passage au sommet de Lure est un vrai plus sur le format Ultra
Bonne saison à toi

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