Récit de la course : Volvic Volcanic Experience - 80 km 2022, par gpreveraud

L'auteur : gpreveraud

La course : Volvic Volcanic Experience - 80 km

Date : 27/5/2022

Lieu : Volvic (Puy-de-Dôme)

Affichage : 1243 vues

Distance : 80km

Matos : Chaussures et sac

Objectif : Terminer

1 commentaire

Partager :

7 autres récits :

Volvic Volcanic Experience 80

Inscrit pour l'édition de 2021, annulée en raison du contexte épidémique, j'ai pris le parti de reporter mon inscription à la VVX 80 sur 2022. J'ai bien failli ne pas prendre le départ en raison d'une fessalgie survenue quelques mois auparavant. Je ne suis pas parvenu à la réduire totalement, mais ai quand même pris le parti de le tenter, et de voir venir. Prendre part à des courses exigeantes avec un pépin physique n'est jamais évident, générant une pression psychologique supplémentaire.

A l'image de l'UTMB ou des Templiers, la VVX s'apparente à un véritable Festival du trail, s'appuyant sur une organisation etoffée et offrant un large panel de distances.

Les courses se déroulent au coeur de la Chaîne des Puys, avec les anciens volcans d'Auvergne en Toile de Fond.

Le 80 réunit 400 participants (inscrits) et son départ est donné à 6h du matin à la Source du Goulet à Volvic. Le sentier s'élève en pente douce dans la forêt et le cortège des coureurs s'étire peu à peu. Le jour fait son apparition et la frontale n'est pas indispensable. Les lueurs émises par les quelques coureurs qui ont alumé la leur suffisent à éclairer les aspérités des chemins. J'adopte comme à mon habitude un ryhtme assez lent, me mettant à marcher dès que la pente s'affirme.

Nous parvenons peu à peu sur le plateau, toujours nichés dans la forêt épaisse. Nous gravissons le Puy de la Nugère, puis celui de Jumes d'où se découvre enfin une vue dégagée, en dépit d'un temps un peu couvert. La température est fraîche mais idéale pour courir. Nous enchaînons avec le petit Puy de la Coquille puis nous engageons sur des pistes forestieres roulantes. Les deux heures de course sont dépassées, il fait grand jour, et le premier ravito tarde à se présenter. Il intervient à l'approche de Vulcania. Les concurrents s'attardent peu. Je prends le temps de bien boire et manger, et surtout de m'étirer. Mon nerf sciatique ne se ressent pas trop, mais je demeure méfiant.

Je repars après une bonne dizaine de minutes, et quelques coudées me sont nécessaire pour reprendre mon rythme. Nous évoluons toujours en forêt, sur une piste relativement plate qui conduit vers le Puy de Dôme. Nous passons entre le Puy de Côme et le Puy du Suchet, dont les sommets sont malheureusement peu visibles à travers les arbres. Une grosse heure nous suffit à parvenir au Col de Ceyssat et à entreprendre l'ascension du point culminant de la Chaîne des Puy. Les têtes de course du 80 et du 110 sont déjà en train de resescendre, nous collant une certaine pression. La montée est extrêmement sèche. Je l'ai déjà réalisée à plusieurs reprises, notamment à l'occasion de la course du Puy de Dôme, au départ de Clermont Ferrand. Elle me convient bien et je reprends un nombre important de concurrents. Le sommet est atteint en moins d'une demi-heure. Les nuages sont épais et la vue n'est pas très dégagée. Un ravito est proposé avant la redescente et il fait du bien. Je prends là encore le temps de bien m'étirer, rassuré que mon nerf demeure discret.

La redescente n'est pas désagréable en dépit de sa raideur et me permet de me dégourdir les jambes, en encourageant les concurrents engagés à leur tour dans l'ascension. Elle se poursuit après le col de Ceyssat, sur des pentes plus douces. Un nouveau ravitaillement intervient rapidement aux abords de l'ancien péage du Puy de Dôme, et je ne m'y attarde guère. Le chemin semble ensuite s'éterniser sur les plateaux. J'attends impatiemment qu'il s'élève à nouveau pour pouvoir marcher un peu, mais il faut attendre une bonne dizaine de kilomètres et la remontée vers le Puy de Tenuzet pour que cela survienne enfin. Nous redescendons ensuite dans le cratère, carrière à ciel ouvert ou est proposé un ravitaillement bienvenu. Je ne goûte pas spécialement le décor lunaire, mais prends bien le temps de m'étirer, content de voir que le nerf tient et qu'il devrait tenir. 50 kms sont déjà avalés et j'envoie un message à ma femme pour lui dire que ça devrait passer et que ça passera.

Je repars un peu revigoré sur le long faux plat descendant qui nous emmène vers l'ascension du Col de Louchardière, avant-dernier pétard de la journée. Le sommet se mérite, mais n'offre malheureusement guère de vue. La descente est longue et reposante mais il commence à faire plus chaud et la fatigue est désormais présente. Un nouveau ravitaillement est proposé au cratère du Puy de Lespinasse. Il reste encore 22 bornes à abattre et ce n'est pas rien.

Le faux plat qui s'en suit m'est un peu pénible et je commence à sentir le temps long. Je me fais violence pour ne pas marcher et double de nombreux concurrents au ralenti. Nous évoluons désormais à l'extrémité Nord de la chaîne. Les forêts laissent maintenant place aux patûres et la vue est plus dégagée. Nous y sommes certainement moins sensibles à ce stade de l'épreuve.

Nous parvenons au Manoir de Veygoux, havre de paix et de fraîcheur où des boissons sont proposées. Un dernier ravitaillement est organisé quelques kilomètres plus loin, à Facemeunier. Je m'y attarde un peu, histoire de reprendre des forces pour bien terminer la course. Il reste encore 10 kilomètres et ce n'est pas rien de les projeter à ce stade de la course. Je ne ressens pas trop de douleurs, mais l'usure est là et les foulées finissent par coûter.

Nous redescendons par les jolies gorges d'Enval. Le sentier chemine le long du torrent, sur des sentiers un peu  techniques. Il remonte ensuite vers le Château de Tournoel. L'arrivée se rapproche. Je suis ému de retrouver la Vierge de Volvic. Je descends à grande foulée vers Volvic, alors que j'entends des concurrents se rapprocher. J'ai encore la force de relancer en ville pour remonter vers le Goulet, reprenant quelques coureurs. Je me hâte de gagner le stade d'arrivée et de passer sous le Portique, après 11h50 de course.

Je suis positivement surpris de découvrir sur le tableau d'affichage que je me classe à la 170e place. C'est mieux que ce que j'espérais au regard de mes incertitudes physiques et des limitations qu'elles ont entraîné sur mon entraînement.

 

Mon avis sur le VVX

Les plus:
- Une organisation exemplaire.
- Des ravitaillements parfaits.
- Une occasion idéale de découvrir la Chaîne du Puy.
- Un parcours varié et techniquement assez facile.

Les moins:
- Tracé un peu trop roulant.
- Grosse machine.

1 commentaire

Commentaire de DJE74 posté le 30-05-2022 à 14:02:42

Bravo et merci pour ce récit

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.03 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !