L'auteur : c2
La course : Marathon de Riga
Date : 18/5/2025
Lieu : Riga (Lettonie)
Affichage : 144 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Terminer
Partager : Tweet
Pas d'autre récit pour cette course.
Marathon de RIGA
18 05 2025
7h05. Alors celui-là, on ne me l’avait jamais fait.
J’ai beau chercher, je ne trouve pas. Et pourtant des horaires de départs de course j’ai eu droit à un peu de tout : Du classique 9h. Du 10h ou du 11h sur 24h. Du 5h, du 19h, 22h, du minuit sur des ultras. Du 18h, du 20h, du 21h sur des courses nocturnes ou semi-nocturnes. Du 14h sur des courses plus courtes et même sur marathon. J’ai aussi en magasin un 6h pour un marathon lointain dans l’hémisphère sud. J’avais vite compris ce jour là, l’intérêt. Une question de chaleur infernale en journée.
Mais finalement 7h05 cela me va très bien, j’suis du matin. Logé à quelques 100 de mètres du départ… Aucun soucis d’intendance.
Avant veille de course. Douceur et grand-beau à Paris, grisaille et 4C à Riga. La météo nous vend en bonus de la pluie pour dimanche. Un grand bof traverse les esprits…
au départ
à l'arrivée
Riga transpire les courses pour ce week-end. Le choix est varié. Des épreuves enfants, multi-distances selon les groupes d’âge, le samedi ainsi qu’un mile adulte (1609m) avec plus de 6000 participants pour cette dernière épreuve, et…. sous le soleil.
Pour le dimanche le choix est vaste : Un 6 km (5,7 km en réalité) en deux vagues l’après midi à 14h30 et 15h30, un 10 bornes à 12h30, un semi à 9h et la 35ième édition du marathon en ouverture de journée à 7h05 juste après le semi-marathon élite à 7h.
L’ensemble au cumul des épreuves représentant tout de même plus de 40000 participants dont 6000 étrangers venant de 109 pays. Le marathon lui, restant « familial ». Autour de 3500 inscrits.
Samedi jour de « chauffe ». On enquille les visites et les déambulations dans la ville. La bibliothèque en V inversé et ses expositions historiques sur les livres à travers les âges. Le musée national des arts de Lettonie. La cathédrale avec son orgue aux 6768 tuyaux. Et puis toutes ces rues aux nombreuses façades « art nouveau », plus de 300, dont la fameuse rue Alberta avec en chef d’orchestre architectural, Mikhaïl Eisenstein le père du cinéaste Sergueï Eisenstein réalisateur du célèbre « cuirassé Potemkine ». Le centre de la ville étant classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
bibliothèque
Les jambes sont en peu lourdes en fin de journée, mais peu importe.
Dimanche 6h45. Comme annoncé,…... il pleut. Autour de 10C. Quand faut y aller, faut y aller.
Derrière un sas élite, trois sas déclaratifs dont deux en parallèle. Chacun est à sa place sans bousculade. Les coureurs attendent le dernier moment pour surgir d’un abri anti-pluie de fortune ou enlever une couche protectrice. Les étendards de couleurs variées des meneurs d’allure claquent au vent.
7h 04’ 50’’ décompte enclenché : « desmit, devini,…… tris, divi, viens. »
Feu, c’est parti. J’avoue que le letton, c’est pas gagné question compréhension.
3mm d’attente pour passer la ligne tout en douceur.
Un marathon démarrant en côte, ça calme. En côte, je charrie tout de même un peu. Le lâcher de coureurs se fait face au Akmens tilts (« pont de pierre ») en forme d’arc légèrement bossu, pour traverser la Daugava. Ce fleuve de plus de 1000 km de long et proche de son embouchure est très large, plus de trois fois la Seine à Paris. Un bon 500m.
Photo prise le samedi sous le soleil
Et ce fleuve on va le traverser 4 fois : Dès les premiers mètres, puis sur un pont en amont au km 4, une seconde fois au km 7 de nouveau sur le « pont de pierre » du départ et enfin sur un pont en aval vers le km 14 après une petite boucle dans les quartiers sud de la ville.
Pas mal de flaques d’eau parfois conséquentes à éviter au mieux, ou pas !!. Vent assez soutenu sur les deux rives du fleuve. Je repère des grands pour me planquer si possible.
La suite pique plein nord en traversant la vielle ville pour pousser ensuite jusqu’au zoo et le parc national dans une boucle bucolique de 7km entre énormes et luxueuses villas aux parcs paysagers.
Km 16. Sur la place autour du mémorial de la liberté en l’honneur des soldats morts au combat durant la guerre d’indépendance Lettone (1918-1920) se trouve une multitude de couples en tenue traditionnelle ainsi que deux énormes chorales (200 choristes). Je tape dans toutes les mains qui se tendent.
Km 18. Les secours, nombreux, s’affairent autour d’un coureur allongé au sol. Un massage cardiaque est pratiqué. L’organisation annoncera son décès quelques jours plus tard.
L’aller 19-23 km est commun avec le retour 30-34 km. Chacun dans son couloir. Voir la vitesse des premiers en sens inverse est impressionnant.
Vers le 20ième la pluie se calme un peu. Je tombe les manchettes.
Les ravitaillements sont très bien organisés. Étalés sur une très longue distance. Beaucoup de jeunes volontaires tendent les gobelets de couleurs différentes selon le contenu.
Passé le 33ième le parcours devient commun avec les coureurs du semi. Partis deux heures plus tard, ils ont 12 bornes dans les pattes. Étonnement certains éprouvent déjà de grosses difficultés. Les couleurs de dossards sont différentes. Rouge pour le marathon, bleu clair pour le semi.
L’application de suivi est vraiment top. Au delà des temps de passages habituels tous les 5 km, elle permet de suivre les coureurs en temps réel question positionnement et kilométrage couru. Pratique pour les suiveurs sur le parcours, facilitant grandement les rencontres.
Marie déjà croisée plusieurs fois sur le parcours me trouve facile au 37ième, mais dans le dur au 40ième. Comme quoi les choses, question attitude et gestuelle peuvent vite se dégrader sans s’en rendre compte personnellement en fin de marathon. La lucidité s’évapore.
Les 1500 derniers mètres à contre courant le long du fleuve sous une belle pluie retrouvée depuis quelques kilo en ciblant cette grande arche rouge dans le lointain, sont interminables.
Je lâche 2 mn sur ce second semi avant tout par des poses plus appuyées aux ravitaillements
Au delà du ravito classique pour tous les arrivants (semi et marathon), un stand spécial marathoniens est ouvert en bonus. Version open bar. Soupe. Bière, Kvass (boisson locale fermentée), nombreux sandwichs variés, gâteaux sucrés et j’en passe. Il y a du gros niveau de ce côté là.
Finalement cet horaire matinal du marathon dégage du temps pour l’après-midi. Phase de « récup active ». Visite du musée de l’occupation de la Lettonie, densément illustré sur 50 ans « d’occupation » successivement par les soviétiques, les nazis puis par l’armée rouge de nouveau.
Les coureurs du 6 km ne sont vraiment pas gâtés. La pluie devient vraiment intense en ce milieu d’après-midi.
Lundi matin, cannes raidies, rien de surprenant : Le soleil, taquin, est revenu. Visite du musée « des têtes noires », résidence, durant un temps provisoire, du président de la république de Lettonie.
Puis déambulation dans les nombreuses allées du marché couvert, logé dans 4 immenses anciens hangars à Zeppelins. Le pavillon de la marée embaume bien.
176 m de dénivelé total à ma montre pour ce marathon, acceptable.
Les planètes 42 « alignées » pour moi aujourd’hui: 42 kms de bitume. 42 de pointure, 42ième marathon, le premier couru il y a 42 ans et un chrono commençant par 42.
6ième dans ma catégorie derrière un italien, un finlandais, un allemand, un britannique et un américain, juste devant un letton. Ce marathon est vraiment international.
Le vainqueur sud africain du marathon prend le même vol que nous vers Paris. Abordable en salle d’embarquement et pas avare de selfies. Les hôtesses, en vol, lui offrent un cadeau sous les ovations des nombreux coureurs passagers.
La médaille est la même pour toutes les épreuves. Seule sa taille augmente avec les « kilomètres ». Celle du marathon est énorme. 9 cm de diamètre. Les 150 grammes pèsent autour du coup. Heureusement, il n’y avait pas de 100 km au programme, sinon…
Et le tee-shirt, cette année, est floral.
Christian
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.03 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
Aucun commentaire
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.