L'auteur : vuillerl
La course : Trail 100 Andorra by UTMB - 107 km
Date : 14/6/2025
Lieu : Ordino (Andorre)
Affichage : 170 vues
Distance : 107km
Objectif : Terminer
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Pas d'autre récit pour cette course.
Après un premier trail de montagne au trail du Hautacam (69 km / 4800 m D+), je suis prêt pour mon premier Ultra de montagne de 2025 en Andorre. Je me sens en forme et motivé, surtout avec le terrain sportif andorran !
Ordino – Refugi Pla de l’Estany (10.9km / 1035m D+) : 2:03:55 – classement : 290
Nous sommes 639 coureurs au départ à 6h du matin, avec une belle ambiance et une météo agréable. Pour éviter les bouchons, je pars rapidement avant la première ascension. Après un faux plat de 4 km, nous entamons une montée régulière en forêt avec des ralentissements qui conduisent au ravitaillement d’Estany. Malgré les embouteillages, mes sensations sont bonnes avant l'ascension du pic du Comapedrosa à 2943m.
Refugi Pla de l’Estany – Refugi Comapedrosa (17.2km / 1908m D+) : 4 :12:48 – classement : 301
Le bouchon persiste dans ce pierrier tout au long de l'ascension. Bien que ralenti par la densité des coureurs, j'apprécie le cadre montagnard minéral. Arrivé au sommet d'Andorre, je profite de la vue exceptionnelle sur les sommets, les lacs gelés et les névés. La descente raide et technique nous mène vers un lac gelé, où nous courons sur la neige sous un soleil radieux. Des cordes facilitent notre progression jusqu'à une prairie pierreuse et verdoyante, menant au ravitaillement. Je maintiens un rythme adapté et me sens toujours en forme.
Refugi Comapedrosa – Coll de la Botella (23.3km / 2268m D+) : 5:16:59 – classement : 276
Je prends une courte pause avant de monter 300m pour un nouveau col. Après les crêtes, je descends vers le ravitaillement suivant. En bonne forme, j’adopte un rythme soutenu dans la descente peu technique. Malgré un léger détour, j’arrive frais au ravitaillement, bien hydraté et correctement alimenté.
Coll de la Botella – Parc Central (38.6km / 2599m D+) : 7:08:34 – classement : 231
Le soleil est présent, et le cadre est agréable. Je continue mon aventure en passant rapidement par le ravitaillement pour remplir mes flasques. Le parcours se poursuit sur des chemins de montagne ombragés permettant de maintenir une bonne allure. Ensuite, il y a une descente fluide. Mes jambes tournent bien et je progresse confortablement. Nous approchons de la première base de vie sous une chaleur croissante. La route continue le long d’une rivière apportant un peu de fraîcheur. Nous parcourons quelques centaines de mètres dans le centre d’Andorre-la-Vieille avant d’arriver à la première base de vie.
Parc Central – Refugi Fontverd (45.9km / 3523m D+) : 9:04:41 – classement : 200
Je récupère mon sac de ravitaillement. Malheureusement, il est impossible de trouver une zone ombragée pour se reposer, car les accompagnateurs sont massés dans les rares endroits offrant une protection contre le soleil. Par conséquent, je ne prends que quelques minutes pour me restaurer avec des pâtes froides et du poulet avant de repartir immédiatement.
Nous enchaînons ensuite par une montée vers les hauteurs d’Andorre-la-Vieille. La marche se poursuit le long d’un balcon offrant une vue sur Caldea, un immense complexe balnéaire qui aurait été particulièrement apprécié par cette chaleur. Par la suite, nous entamons l’ascension vers le Coll d’Illa (+1600m). Cette portion est très agréable, consistant en une montée régulière de 10%, débutant par une section légèrement plus raide et se poursuivant aux abords d'un cours d'eau qui nous mène tranquillement au prochain point de ravitaillement. J'ai pris soin de m'équiper d'une éponge pour me rafraîchir, très utile pour essuyer la sueur et se rafraîchir dès que possible.
Refugi Fontverd – Refugi Illa (52.8km / 4132m D+) : 10:42:48 – classement : 204
Je fais une courte pause à ce ravito près d'un joli cours d'eau avant de continuer l'ascension sur un chemin parsemé de pierres et de racines. La montée traverse une prairie, puis se transforme en terrain rocheux. En arrivant au ravitaillement, la chaleur diminue et le vent se lève. Fatigué, j'atteins finalement le refuge d’Illa, entouré d'un paysage mêlant pierres, verdure, rochers et lacs.
Refugi Illa – Hotel Pic Maia (63.1km / 4767m D+) : 13:48:32 – classement : 235
Après quelques minutes à ce point de ravitaillement extérieur, je reprends mon parcours pour la dernière partie de l’ascension entamée à la première base de vie. Il reste environ 300 mètres de montée, avec une inclinaison importante au-dessus du lac d’Illa. Cette section s'avère éprouvante et, pour la première fois depuis le début de cette course, je ressens une baisse de forme. N'ayant pas pris de nourriture depuis le ravitaillement de Fontverd, je commence à en ressentir les effets néfastes. La chaleur intense a diminué mon appétit et ma capacité à m'alimenter. Finalement, cette longue ascension touche à sa fin. Nous atteignons des crêtes très escarpées offrant un paysage impressionnant, principalement minéral avec des névés présents çà et là. Je me sens particulièrement chanceux de pouvoir vivre ces moments.
Le cadre est splendide. Cependant, mon état physique ne me permet pas d'aborder sereinement la descente qui s'annonce. Celle-ci est raide, technique et épuisante. En réalité, c’est une épreuve redoutable ; je progresse difficilement et suis dépassé à plusieurs reprises. Bien que cela ne soit pas critique en soi, cela souligne clairement mon état de fatigue. Une bonne condition physique aurait été nécessaire pour supporter cette descente extrêmement technique, qui s’étend sur au moins 4 à 5 kilomètres, rendant le parcours interminable.
La descente se termine près d’une station de ski, suivie d'une dernière montée très pentue de 2 kilomètres pour atteindre la deuxième base de vie.
Hotel Pic Maia - Incles (75km / 5110m D+) : 16:56:10 – classement : 231
J'atteins la seconde base de vie, complètement éreinté. L'organisation de cet endroit est particulière : la nourriture est stockée à l'extérieur où la température est fraîche, tandis que l'intérieur offre une zone de repos excessivement chaude. Bien que j'aie initialement prévu une pause prolongée, je ne reste finalement que 45 minutes, juste le temps de me changer et de consommer des pâtes froides accompagnées d'un steak peu appétissant.
Je repars, équipé de mon coupe-vent et de ma lampe frontale, anticipant l'arrivée de la nuit. Il commence à pleuvoir et nous subissons rapidement une pluie cinglante et froide sur le col suivant. Cela s'avère particulièrement désagréable, refroidissant mes mains sur ces nouvelles crêtes. La course a été neutralisée pour d'autres coureurs le temps que cette intempérie passe.
La progression se poursuit sur des crêtes relativement roulantes jusqu'à un vaste névé. Ensuite, on parcourt une longue descente technique composée de pierres et de racines menant à un sous-bois nous conduisant tranquillement au prochain point de passage. Dès le début de cette descente, j'allume ma lampe frontale. Je me sens relativement bien sur cette section, bien que je manque parfois d'énergie pour relancer efficacement.
Incles – Pont Tibeta (83.2km / 5816m D+) : 19:41:58 – classement : 224
Le ravitaillement, installé sous des bâches militaires, est mal adapté aux conditions pluvieuses. La perspective de manger sous cette pluie froide n'est pas motivant. Je décide donc de ne pas rester et de me changer pour un coupe-vent plus chaud avant d'entamer une ascension raide. Je me place derrière une autre concurrente, ce qui m'a permis de franchir cette montée de 400 mètres de dénivelé positif sans trop d'effort. Le parcours continue sur une section particulièrement longue constituée de faux-plats montants et de descentes légèrement techniques. En manque d'énergie, je traverse cette section principalement en marche rapide. Ce fut très long ! Après plusieurs montées successives, nous atteignons finalement le pont tibétain de 600 mètres de long. Traverser ce pont de nuit présente une atmosphère mystique, bien différente comparée à la traversée de jour effectuée lors du 80 km de l'année précédente. L'ambiance est particulière sur cette passerelle sous une pluie fine. J'arrive enfin au ravitaillement suivant.
Pont Tibeta - Sorteny (94km / 6738m D+) : 23:36:31 – classement : 225
Ce ravitaillement se fait de nouveau à l'extérieur, sous une pluie persistante. Conscient que cela fait plusieurs heures que je progresse sans avoir ingéré quoi que ce soit, je décide de me contraindre à manger malgré le manque d'appétit. Cependant, en m'approchant des barquettes de nourriture, je ressens immédiatement des nausées. Il ne reste qu'une longue ascension avant la fin de cette épreuve. Je choisis donc de continuer sans me ravitailler, estimant pouvoir terminer la course sans apport supplémentaire.
Le parcours débute avec une première côte de 200 mètres qui est franchie sans difficulté. Après une section relativement plate, la dernière épreuve commence : une montée de 700 mètres de dénivelé positif sur une distance de 3 kilomètres. Durant cette ascension, je rencontre de grandes difficultés et mon avancée se ralentit considérablement. Je progresse de quelques pas avant de m'asseoir sur des rochers pour reprendre mon souffle, répétant ce schéma à de nombreuses reprises jusqu'à atteindre finalement le point culminant de cette section.
La descente présente des caractéristiques similaires à celle effectuée après la deuxième base de vie. Elle est longue et le manque de fraîcheur devient perceptible. Nous atteignons finalement le dernier point de ravitaillement.
Sorteny - Ordino (106.1km / 6858m D+) : 25:46:00 – classement : 222
La fin est proche. Le jour se lève et je peux éteindre ma lampe frontale. Il ne reste que de la descente, plus ou moins technique. Le parcours continue le long de cours d'eau vivifiants. Idéalement, il faudrait courir et relancer sur ces chemins, mais cela m'est désormais impossible. Il ne reste que 5 km avant la ligne d'arrivée. Ce sera long en marche nordique, mais je suis déterminé à conclure cette aventure.
À mon arrivée à Ordino, je suis accueilli dans une belle atmosphère. J'arrive juste avant le départ de la course du 20 km et les participants me forment une haie d'honneur pour conclure cette aventure... Une excellente manière de terminer avec le sourire.
Bilan de la course
Le parcours est magnifique, technique et exigeant. C’est un véritable trail de montagne, sensiblement moins difficile que la Picariege. L’organisation est bien rodée, mais la majorité des ravitaillements sont à l’extérieur en seconde partie de parcours, ce qui peut être inconfortable par mauvais temps.
Bilan de ma course
Je suis satisfait de ma première partie jusqu’au refuge d’Illa. Je dois mieux gérer mon alimentation par temps chaud. J’ai perdu près de 2 heures par rapport à ceux qui étaient avec moi en milieu de parcours. C’est un axe de progrès pour la prochaine étape des 100 miles du Val d’Aran début juillet.
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1 commentaire
Commentaire de laulau posté le 18-06-2025 à 16:04:43
Merci pour ce récit intéressant, le lieu, la distance, le parcour et la date me conviennent mais le by utmb m'embête étant nullement intéressé les courses de Chamonix.
bonne chance pour le val d'Aran !
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