Bonjour,
A défaut d'un CR complet, de nombreux contributeurs font cela à merveille, voici un petit résumé de la course (Grande Traversée) et de mes impressions.
Jeudi, déplacement en train depuis la région parisienne où je suis "exilé" depuis 20 ans. Direction le camping Pujol (surclassé dans un beau mobil-home car fin de saison), 2,8 km de l'arrivée.
J'ai trouvé l'organisation très intimiste et discrète. En effet, première fois que je récupère un dossard dans une ville où je n'aperçois aucune affiche, je ne vois pas de coureurs se balader ! Que des retraités en goguette, bienvenue sur la côte Vermeille.
Vendredi, navette direction Vernet Les Bains à 14h00. On divague dans la jolie petite ville au pied du Canigo.
17h30, départ direction les Cortalets par des sentiers sympathiques alternant pistes forestières et monotraces en forêt. On arrive au refuge par les pistes empruntée par le Championnat du Canigo (début août), course très sympa.
On attaque la nuit avec une portion de 15km jusqu'au refuge de Batère. j'ai trouvé ces sections relativement roulantes.
Après Batère, on descend pendant 12,5 km quasiment en continu avec des sentiers où le rocher est bien présent. La descente reste ludique lorsque l'on est à l'aise sur ce type de terrain.
Arles-Sur-Tech, base-vie qui arrive bien tôt dans la course pour les participants du 120. On y retrouve de la soupe, des pâtes, et tout les classiques des ravitos. A noter, pas de St Yorre et de Coca mais les équivalents locaux (Cat Cola

). Il y a également des assiettes de bonbons Ha...bo comme sur les courses en Espagne.
On poursuit jusqu'à Montalba par des belles pistes traversant des yeuseraies (chênes verts). Que de champignons tout le long de la course, beaucoup de russules, de coulemelles, et quelques beaux cèpes (edulis).Ravito dans un coin bien isolé mais très beau au bout d'une petite côte en pleine forêt.
De nouveau plus de 1000 de D+ et autant de D- jusqu'à Las Illas en 14 km. C'est la section que j'ai touvée la plus dure. C'est raide mais sans excès, le plus dur étant de voir dans la nuit les lueurs des frontales au loins au-dessus de soi. A cela s'ajoute bien-sûr la fatigue après plus de 9h00 de crapahutage.
On passe dans la descente par une source où l'on peut refaire un appoint d'eau. La descente se poursuit pour arriver à Las Illas. Peu de souvenirs de cette fin de nuit. J'arrive au ravito avec peu d'appetit et une monstrueuse envie de dormir. Je repars au bout de 19 minutes après m'être forcé à mangé et avoir baillé mille fois !
On repart sur une route desespérément longue pour poursuivre sur des pistes forestières tout aussi ennuyeuse. Je dormait en marchant jusqu'à la venue du jour. Après avoir envisagé de me coller sur n'importe quel banc ou bas côté, me voilà de nouveau d'attaque.
Les chasseurs sont de sortie dans le secteur et sont sur le pied de guerre au début de la piste. Gare au fesses.
On rejoint la crête frontière à proximité du Puig d'Aguda. Les portions sur pistes forestières qui suivent sont d'un ennui mortel mais permettent de bien dérouler sans trop forcer, en ce qui me concerne.
Pour arriver au Perthus, on passe ensuite dans de belles sections au milieu de chênes lièges "à poil" et par de beaux sites historiques (Panissars, redoute de Panissars, fort de Bellegarde).
Arrivée au Perthus, pas le temps d'acheter de l'alcool côté espagnol

.
On repart direction le Puig Neulos via le col de l'Ouillat. On démarre par des pistes chiantes puis par de jolis sentiers, raides, avec des vues agréables. Au col de l'Ouillat, le ravito est sommaire mais la vue est très dégagée et sympas. Pas mal de monde présent à ce col accessible en voiture.
Ca repart raide pendant un 1/4 d'heure, puis on continue jusqu'au sommet où la vue est gâchée par les relais en tout genre et autres installations.
La descente est cassante pendant près de 7 km avec beaucoup de passage avec des racines et des rochers. On arrive donc à la vallée des tortues de Sorède.
Ravito bien Rock avec la CGT aux commandes, il y a même une tireuse à bière ! Gros bémol, le tivoli est en plein cagnard, tout est chaud (les compotes

, les bonbons fondent

). A revoir l'emplacement.
On redémarre sur une piste mortelle en plein soleil puis plusieurs sections coupent les virages. Dur !
On finit cette montée sous le Puig Nalt de façon plus tranquille.
La descente est plus technique dans de beaux rochers jusqu'à la civilisation. Des vignes, un peu de route et direction le dernier ravito à la Chapelle St Laurent Du Mont par, de nouveau, des sections de pistes chiantes à mourir.
La suite nous redescend tranquillement par des routes vers la plage centrale d'Argelès.
Clap de fin en 25h39 (88ème). Pas de souffrances et de bonnes sensations avec une météo idéale.
La course est très belle dans son ensemble si ce n'est ces sections de pistes monotones qui permettent tout de même de faire des pauses dans le dur.
Une suggestion pour l'orga, au lieu de descendre après le Puig Nalt, on pourrait prolonger dans le massif vers la Massane et descendre vers la côte au niveau de Collioure pour finir par le sentier côtier (Collioure - Argelès fait le dimanche en récup, ancore avec un beau soleil).
Vive les P.O.