par Papillon » 08 Juil 2007, 11:34
Bon, voilà mon copier/coller de ce que j'ai écrit sur le forum de jogging... Je rajouterais par contre, que malgré ma déconfiture, j'ai trouvé le parcours très sympatique, avec des passages très jolis.
Ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh la la!!! Pas la frite le papillon, les ailes très fatiguées, avec un chrono de mouise... 5h pour 45 bornes, paut mieux faire!
En fait, je pense que beaucoup de choses sont intervenues pour que j'en arrive à cette piètre performance. La veille, repas relativement frugal pour une course se faisant le lendemain après midi. Le matin, petit dej vers 10h30, sans plus. Mon histoire personnelle résolue lundi matin dernier (1 an complet de bataille)... la décompression.
Départ, je pars vite, c'est roulant, je suis trop haute cardiaque ment, je vais trop vite. Au lieu de corriger le tir, je m'entête, je pense à la place!!! N'importe quoi! Au bout de 10 km, je suis déjà fatiguée, tellement que je commence à me faire dessus!!!! Oui, je sais, c'est l'heure des poètes, vous voulez un compte rendu fidèle ou pas? J'accroche mes pas à ceux d'un monsieur qui s'appelle Bernard, qui me redonne un bon rythme sans me crever. J'arrive au 1er ravito, 13,7 km), et là, tant pis pour la pudeur, je vais dans le fossé derrière le ravito, pas profond le fossé, et je me soulage, certains ont dû devenir aveugles pour l'occasion!!! Je bois, le sucré commence déjà à me poser problème. Je perds beaucoup de temps, j'ai du mal à reprendre la course, la tête ne réponds pas.
Je repars, en marchant, je mange une barre, et je retrouve... Bottle. Merci Bottle, ta conversation m'a fait du bien, nous sommes avec une jeune fille très sympa, elle est toute fraîche, je le lui dis, elle ne me croit pas, pourtant ça se sent et ça s'entend à sa voix.
Nous discutons, c'est bon!
Et puis, j'accélère, Bottle prend mon rythme, il m'aide à maintenir le rythme. Oui, mais voilà, je la paye mon accélération, je suis lessivée, et au 20ème rincée! Je n'avance plus, quelle idiote! J'ai froid, la totale. Bottle part devant, il a gardé la vitesse.
22ème kilo, le 2ème ravito. Je remplis ma poche d'eau, je remets ma poudre énergétique, je mange une barre.
Catastrophe! Punaise de poche à eau, le bouchon a dû mal se ferner avec la poudre dans le pas de vis, et rebelotte... comme au trail des cerfs, je suis trempée jusqu'aux os! Mais je retrouve du punch, j'avance un peu mieux, je me suis faite une raison, je suis 6ème, il faut garder la place.
Je garde cette petite forme revenue jusqu'au 40ème. Et là, j'atteds une info que j'ai entendu lors du briefing... les escaliers, on nous a dit qu'il y avait à la fin de la course les fameuses 100 marches.
Pas de marches, je demande à un signaleur... "mais elles sont où les marches", c'est la dernière difficulté avant la fin de la course, je n'arrive pas à me relacher. Le signaleur me dit, elles doivent être un peu plus loin. Malgré le gps, je le crois... et j'attends ces foutues marches en me disant que tant que je ne les aurai pas vu, ce ne sera pas fini.
Nous entamons une longue ligne droite dans un champs, les herbes sont hautes, je vois les coureurs au loin... je déprime, je trébuche, je ne peux plus lever les pieds. Pas de marches. Je suis épuisée dans la t^te, dans les jambes, je marche, je trébuche, je cours à 2 à l'heure, pas de marches, mais de l'herbe, de l'herbe de l'herbe!!! Où ont-ils planqué la tondeuse?????????????????????????????
Je redemande à 1 km de l'arrivée, "mais elles sont où les marches! ". Médusés, les personnes me disent, "mais il n'y a pas de marches!!! Tu es arrivée!!!" Je craque... mon gars est venue à ma rencontre, la boule que j'avais dans la gorge explose, je ne peux plus respirer, il me calme, me parle, j'entends 400m, et puis 200m, il me fait le compte-à-rebourd de la souffrance... 10m, j'entends "Papillon!" C'est Bottle, les 10m sont léger... fin d'un calvaire. Je suis toujours 6ème en 5h, 3ème senior. Sur le podium, je ne me sens pas vraiment à ma place.