L'auteur : Badajoz
La course : Le Tour du Lac de Paladru
Date : 25/8/2024
Lieu : Paladru (Isère)
Affichage : 144 vues
Distance : 14km
Objectif : Pas d'objectif
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13 autres récits :
J'ai souvent entendu parler du Lac de Paladru ou Lac Bleu par mon père, qui y avait passé de nombreuses vacances d'été dans son enfance. Il l'avait parcouru de long en large sur un petit dériveur, accompagné de mon grand-père. Ce lac, situé au milieu des Terres Froides, à mi-chemin entre Lyon et Grenoble fait donc partie de la mythologie familiale et je me sentais presque obligé de m'y rendre au moins une fois dans ma vie. Quoi de mieux qu'une course sur route pour aller découvrir le site?
Ce sera le Tour du lac de Paladru. 14km. 150 de D+. Quasi-exclusivement de la route. Près de 1000 participants.
Je m'y rends la veille afin de prendre le temps de découvrir cette merveille. Petite balade de deux heures au coucher du soleil pour avoir de jolies photos en souvenir.
J'ai pris une chambre à l'Hôtel Beau Rivage, tout un programme. Hélas la fenêtre de ma chambre donne sur le Parking. Dommage. 😅
Pour la course, je vise moins de 58 minutes. Mon objectif principal reste "les 10km de Valence" en septembre, puis viendra le marathon de La Rochelle en novembre. L'entrainement de juillet et Août a été limité à 3 sorties en endurance par semaine étant donné la forte chaleur.
Arrivée le matin au camping "Détente et clapotis" pour le départ. Décidément ils ont le chic pour les noms qui font rêver dans la région.
Effectivement nous sommes nombreux. J'ai la surprise de découvrir que mon dossard me donne accès au sas élite, alors que j'avais indiqué un objectif entre 58 et 60 minutes. LOL.
Le calme avant la tempête
Premier départ à 9h20 des marcheurs et handisports puis 10 minutes après, c'est aux coureurs d'entrer en piste. D'emblée je me retrouve en queue du peloton Elite. Au bout de 5 minutes les premiers sont déjà loin. Au bout de 10 minutes je me fais rattraper par les "non élites". Je plafonne à 4'05/4'10 au km. Ca va pas super fort.
Montées et descentes s'enchainent. Au bout de 5 km, je suis tout seul à courir. Sensation bizarre alors que nous sommes 1000 sur le parcours. Seul le coureur Handisport reste à mes côtés, je le double dans les côtes et il me rattrape dans les descentes. Nous faisons le yoyo mais c'est un peu monotone. J'aime la course sur route pour courir en peloton. Là il me reste le paysage à contempler.
J'essaie de pousser sur mes pieds pour accélérer mais j'ai l'impression de courir sur du coton. Serait-ce à cause de mes nouvelles chaussures et leur semelle trop molle? C'est bon, j'ai trouvé LE prétexte à raconter à ma femme pour expliquer ma méforme.
Arrivé au km 7, mi-course en 29'27. Je me sens à bloc et incapable d'accélérer. Ca me semble mort pour le sub58' mais c'est pas grave, je tente le coup quand même et je décide de ne rien lâcher.
On remonte vers le camping, le long de la route. Ca devient franchement dur. Petit intermède de douceur en traversant le bois d'Amour puis c'est parti pour une côte interminable entre les km 11 et 12. Je souffre. Je me rappelle les conseils de Stéphane Diagana lorsqu'il commentait le marathon des JO de Paris : il faut se pencher en avant et faire travailler les quadriceps. J'essaie de faire comme il a dit, tels les champions. Je me prends pour Sifan Hassan mais mes pieds rasent le bitume et mon visage grimace horriblement. Les quelques spectateurs sur le parcours ont pitié de moi et m'encouragent. Je n'ai même pas la force de répondre merci.
Curieusement, durant cet effort intense, mon cardio ne grimpe pas et reste bloqué à 80% de ma FCmax. J'apprendrai plus tard que c'est un signe de méforme et de fatigue général. C'est vrai que le mois d'août a été difficile sur le plan professionnel. Et vlan! Encore une bonne excuse de trouvée!
Enfin arrive le km13, la route s'infléchit et descend jusqu'à l'arrivée. Mon petit Badajoz, c'est maintenant qu'il faut tout donner! J'atteins enfin un bon 17km/h dans la dernière descente. J'ai l'impression de retrouver mes jambes de 20 ans. O joie! Joie de courte durée, je me fais doubler par deux petits jeunes qui me laissent sur place. Je m'en fous, je m'arrache et franchis le ligne à bout de souffle en 59'.
Malgré de mauvaises sensations, le chrono est honorable et je suis très heureux d'avoir fait cette course.
Peut-être reviendrai-je un jour fouler ces routes et me baigner dans ce lac, jadis fréquenté par mes aieux, marins d'eau douce.
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4 commentaires
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 27-08-2024 à 10:40:54
Sacré chrono quand même !
Bravo pour avoir fait cette classique !
Commentaire de Badajoz posté le 27-08-2024 à 14:02:52
Merci Bouk, une bien belle course qui vaut le coup d'être courue au moins une fois. Je ne savais pas que c'était une classique dans la région.
Commentaire de foxtrot posté le 27-08-2024 à 20:14:49
eh oui c'est la classique de fin aout.
c'etait ma 11eme participation mais en 1h01'40, bon , a 61 ans je peux pas faire mieux !!
Commentaire de Badajoz posté le 28-08-2024 à 09:46:04
Bravo pour ta perf, courir 11 fois le tour, c'est une véritable histoire d'amour!
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