Récit de la course : Marathon du Lac d'Annecy 2025, par cabalex

L'auteur : cabalex

La course : Marathon du Lac d'Annecy

Date : 27/4/2025

Lieu : Annecy (Haute-Savoie)

Affichage : 516 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Faire un temps

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MARATHON D'ANNECY : MENEUR D'ALLURE MALGRE MOI

 

 

4’25’’ au kilo, emballez, c’est pesé ! Telle est mon intuition, la veille de mon marathon d’Annecy. Je ne sais pas encore, mais je vais me transformer, le temps d’une matinée de course mémorable, en meneur d’allure. J’avais prévenu les copains la veille de mon allure cible. « Advienne que pourra ». Même Laurence a pronostiqué 3h07’. J’avais beau avoir terminé le semi-marathon de Feurs six semaines auparavant en 1h24’, l’entraînement n’est pas une science exacte et le dosage de l’effort n’est pas le même. 

LOCOMOTIVE 

Ce 27 avril au matin, les conditions météo sont idéales (doux et légèrement humide) sur l’esplanade verdoyante du Pâquier, face au lac le pur d’Europe. C’est mon 4ème marathon d’Annecy, mon préféré. A l’inscription j’avais fait le choix de remplacer les cadeaux textile et médaille par un don éco-responsable (5 % du tarif de dossard, en contrepartie de l’impact carbone émise par la course) proposé par les organisateurs pour soutenir un projet centré autour de l’apiculture et le soutien de cette filière. Entre lac et montagnes (notamment les canaux, les sommets de La Tournette et du Semnoz), le tracé roulant emprunte en aller-retour une partie de la voie cyclable qui fait le tour du lac. Le cadre naturel est toujours aussi enchanteur.

Je m’élance donc parmi les quelques 3800 coureurs pour une déambulation urbaine de 4 kilomètres avec sagesse. Tenté de suivre au loin le meneur d’allure des 3 heures, je respecte mon tableau de marche prévu. Les premiers kilomètres défilent à l’allure dite, cette prudence me fait gagner en confiance. Ma foulée est rase, à l’économie, pour ménager mes cannes. La densité de coureurs à Annecy est satisfaisante, on n’est quasi jamais isolé. On emprunte la piste cyclable en direction du Sud par Sévrier. C’est plat comme une limande (150 m D+ sur les 42,195km) et j’aime cela. On ressent une sensation de maîtrise et de plénitude. Pour l’instant, je ne relaie pas beaucoup. Je croise une première fois Laurence et les filles à Saint-Jorioz. Leurs encouragements font chaud au coeur. Et le public est en masse pour voir passer les coureurs. Passé le tunnel de Duingt, plus de 15km au compteur, on croise le retour des premiers. Un kenyan suivi de près par un coureur de la Provence. On enchaîne une boucle en faux plat montant-descendant jusqu’à Lathuile pour aborder la mi-course en 1h33’. Des espaces se forment désormais entre coureurs. Je maintiens toujours la même vitesse, on rentre dans le vif du marathon dans le sens retour en direction d’Annecy. 

 REMONTADA 

C’est le début de la remontada sur la voie verte ! On longe quelques instants une locomotive à Brédannaz, après Doussard. C’est une pièce de musée située près d’une ancienne maison de garde-barrière, témoignage de l’ancienne voie de chemin de fer qui relayait Annecy à Albertville au début du XXème siècle. Il commence à faire chaud, je dépasse certain(es) éprouvé(e)s par l’effort déjà consenti. Plus de 30 bornes et je prends de plus en plus de plaisir à courir ! On croise le gros du peloton qui termine la boucle aller, il faut juste faire attention à ne pas se télescoper sur la largeur de la piste cyclable. Et c’est à la sortie de Saint Jorioz, après une boucle campagnarde que je recroise la famille, Laurence et les filles me suivent quelques centaines de mètres à vélo ! Heureux de partager ce moment charnière de la course (km 30 en 2h12’). 

 Derniers kilomètres à un tempo toujours aussi constant, j’ai un régulateur de vitesse dans les jambes mais je ne peux plus accélérer le rythme. Aux trois-quarts de la course, je commence à puiser dans mon énergie profonde. Le final est ainsi haletant avec dans le coin de ma tête, passer sous les 3h05’ ! On tournicote sur l’Esplanade du Pâquier noir de monde, avec une dernière ligne droite dans le prolongement du Pont des Amours. Je franchis la ligne en 3h06’, pile dans l’objectif prévu ! Je tombe dans les bras de Maxence (dossard 2097 en 3h08’), avec lequel j’ai effectué quelques relais. Moment de partage d’émotion« Tu étais très régulier, j’ai cherché à te suivre, tu dois avoir de l’expérience sur la distance ? » me dit-il. Je lui réponds « C’était mon 15ème marathon » avec deux semi-marathons en 1h33’chacun ! Qui sait à l’avenir, pourquoi pas tenter l’aventure de...meneur d’allure ! 

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