L'auteur : Gilles45
La course : Trail du Sancy - 63.5 km
Date : 28/9/2025
Lieu : Le Mont Dore (Puy-de-Dôme)
Affichage : 205 vues
Distance : 63.5km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
30 autres récits :
Retour dans le Sancy, quatre semaines après le GRP : pari (presque) fou
Quatre semaines seulement après avoir avalé le GRP, la sagesse aurait voulu que les baskets restent au placard. Mais voilà : quand on aime, on ne compte pas, et surtout pas les kilomètres. Direction donc le Trail Estival du Sancy, un classique qui affiche complet chaque année en quelques minutes, été comme hiver. Étonnant d’ailleurs qu’on en parle si peu sur Kikourou… Bref, me voilà sur la ligne de départ pour 63 km et 3200 m de D+.
Prologue : le Mont-Dore en mode confort
Arrivée tranquille au Mont-Dore, dossard en poche, puis direction La Bourboule et mon gîte habituel. Nuit parfaite : 22h–3h20, réveil comme une fleur. Rien à voir avec le GRP, preuve que sans stress, Morphée est un allié fidèle. Et côté stress, justement, zéro : le parcours, je le connais par cœur… sauf la nouvelle approche de Chaudefour…des propriétaires taquins ont refusé l’accès à la plus belle partie (Puy de la Tâche, Puy dans l’Angle)…dommage
Départ : les jambes veulent jouer
5h30, samedi matin. Plus de 700 coureurs s’élancent. Moi, je me cale autour de la 100/150e place. Le début est roulant, vraiment roulant. Et forcément, l’ancien routard que je suis se fait plaisir. Pas question de « partir tranquille » comme prévu : ça trottine vite, sans un pas de marche. Le premier ravito à La Bourboule (km 15) arrive vite : fromage, Tuc et Saint-Yorre. On ne change pas une diète qui gagne.
Lever de soleil sur la Banne d’Ordanche
La montée vers la Banne d’Ordanche est douce, presque bucolique. Le jour se lève, le décor est somptueux. Au lac de Guéry, petit hic : pas de point d’eau comme prévu, et avec mes 500 ml de départ, ça coince un peu. En plus je ne suis pas fan de la zone du Guéry où l’on passe également lors de la version hivernale.
Heureusement, le second ravito à « Prends-toi Garde » sauve la mise : soupe bienvenue et le régime Coca qui débute, mais les mollets et adducteurs sifflent déjà. Je pointe entre la 50e et la 60e place mais je ne suis pas aussi frais que je pensais l’être à mi-parcours
Le vrai début de la course
À partir de là, fini la balade. Les pentes se raidissent, direction la grande cascade puis le Roc de Cuzeau. Escalier métallique, alpages, panorama de carte postale. La météo est parfaite : 12–15°C, le bonheur. Mais derrière, le terrain bascule : singles techniques, descentes caillouteuses et un chouilla boueuse, puis le Puy des Crebasses avant la bascule vers Chaudefour.
Et là, coup de moins bien. Vers le km 40, terrain inconnu, jambes lourdes. Je me fais doubler en série, quinze, vingt coureurs… moral en berne. Faut se reprendre même si je n’aime pas ce nouveau contournement qui semble uniquement fait pour ajouter des kilomètres. Petites montées, petites descentes en sous-bois…j’ai du mal à relancer, les gars du coin me dépassent par wagon.
La renaissance : dents de la Rancune et « flow » retrouvé
Mais voilà qu’apparaissent les crêtes de Coq et les Dents de la Rancune, c’est beau et ça me rappelle mes belles balades du mois de juillet. D’ailleurs dommage que l’orga ne nous fasse pas remonter par le petit sentier qui passe au pied de la dent et monte "en directissime" doit dans la pente…on verrait ceux qui ont le gout de l’aventure :-)...j'ai testé cet été...roots
Bref, terrain connu, confiance retrouvée. J’avale des Pom’potes et repars avec la banane. Dans la longue montée en sous-bois, je remonte un groupe de trois gars, je suis facile. Sur les crêtes, le vent me fouette et me rafraichit, je suis en état de grâce. Le fameux « flow ». Je cours tout ce que je peux : replats, faux-plats, montées douces. Je compte mes proies : plus que 15 à reprendre, plus que 14… et j’enchaîne.
Au col de la cabane, avant l’ultime montée vers le Sancy, j’ai déjà rattrapé dix coureurs. Je prends juste un gobelet de pétillante à la volée. L’ascension est fluide, malgré la foule de touristes. 12h40, sommet atteint, j’ai mis à peine plus d’une heure depuis la vallée.
Descente express : à fond les manettes
Je connais la descente par cœur et en plus je l’adore car elle est terriblement joueuse. Je décide de lâcher les chevaux : 55 bornes dans les pattes ou pas, j’attaque.
Tout passe en courant, même les petites bosses. En basculant vers le Capucin, j’ai déjà repris mes 15 compagnons d’infortune.
Funiculaire en vue, il reste 1 km. Pas un dossard devant, pas un derrière : je savoure.
Arrivée 13h30. 8 heures de course pile. 50 minutes de descente chrono : record personnel ou pas loin.
Épilogue : Pas de chichis : bière, douche rapide, et à 17h, me voilà déjà rentré à Orléans.
Le Sancy 2025 ? Validé, je recommande.
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.12 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
Aucun commentaire
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.