L'auteur : Bacchus
La course : Ultra Trail Métropole Nice Côte d’Azur - 100M
Date : 26/9/2025
Lieu : Auron (Alpes-Maritimes)
Affichage : 230 vues
Distance : 159km
Objectif : Pas d'objectif
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Après mon raté sur la Transpyrénéa en Août (chute au 330ème kilomètres avec un tour à l’hôpital et 9 points de suture) je cherchais un petit quelque chose pour finir la saison sur une note positive. Dans un coin de ma tête j'ai l'envie de retourner un jour du coté de Chamonix, je n'aime pas ce trail business system, mais comme pour beaucoup, l'appel du triangle de l'amitié est plus fort. J'ai quatre running stones partiellement périmés en stock (plus de 2 ans), j'aimerai y ajouter quelques points récents avec un déplacement minimal. Je regarde le calendrier Kikourou, il y a des choses en Suisse (mais ma voiture est interdite là bas à cause d'une amende pour un excès de vitesse de 6km que je n'ai pas payé, ça remonte à la Swisspeaks 2022). J'opte donc pour Nice, ça tombe bien, je ne connais pas le coin. Il ne reste plus que des dossards pour le 100M, ce sera donc 160 kilomètres.
Le départ se fait d'Auron à deux heures de bus de Nice. L'organisation propose des navettes Nice-Auron le vendredi matin assez tôt, pour un départ de la course à 13h. Je vois dans l'un des comptes rendus en ligne qu'il existe une ligne de bus régulière entre Nice et Auron (la n°91) avec trois dessertes par jour. Je décide donc de passer la nuit précédent le départ à Auron, les hôtels sont un peu moins chers qu'à Nice.
J'arrive à l'hôtel avec trois sacs : le sac de course Keilas, le sac d'assistance classique de l'Utmb et un sac à dos de 25L Keilas qui doit repartir directement à Nice après le départ (c'est nouveau ce sac de consigne). Je refais mon sac de course et craaac, le tissu à l'arrière se déchire. Je décide de faire la course avec le Keilas 25L, je ne vais pas manquer de place, je fourre toutes les autres affaires dans le sac d'assistance.
Le lendemain, grosse grasse matinée, je récupère mon dossard à 12h20 puis je me dirige doucement vers les sas.
Le départ est donné à 13h et 13h15 selon la vague.
Petit tour dans le village d'Auron puis ça continue par un chemin en balcon en faux plat montant, puis une descente par un single vers St Etienne du Tinée
Ensuite c'est un gros morceau pour monter au refuge des Rabuons. Les paysages sont magnifiques. En haut nous rentrons dans le brouillard et un peu d'humidité mais pas de pluie, la pluie c'était la semaine d'avant mais étonnamment les sentiers sont dans un état corrects.
On entame ensuite une longue portion hors piste, mais comme le parcours passe là pour la 4ème fois, et bien la piste commence à se marquer. On arrive à un dernier point d'eau avant la descente
On finit par rejoindre un petit sentier technique balisé en jaune qui nous amène à Isola.
Après Isola on a un montée assez technique mais qui se fait bien, par contre la descente qui suit, avec la pluie des jours d'avant est une tuerie, cette descente vers la route qui mène à Pont de Paule m'a achevé, j'y ai laissé toute l'avance que j'avais sur la BH, je suis tombé 10 fois, à la fin mes jambes en tremblaient (je suis mauvais en descente, mais là j'ai battu des records).
Je quitte Pont de Paule avec une demi heure sur la BH
La suite, c’est encore 800m de D+ et 350 D- pour arriver à la BV de Saint Sauveur.
Je prends un peu de temps pour re-Noker les pieds, changer de chaussettes, j'ai froid, je mets des vêtements secs, le temps est annoncé frais mais beau.
La suite c'est quelques passages très caillouteux suivi d'une piste large, je me tape la montée en marche nordique. J'arrive à Valdeblore alors que le soleil se lève.
La montée qui suit fût un calvaire, caillasse à souhait, la fin c'est droit dans la pente (déviation GR5), en plein soleil, j'étais scotché dans la pente, une pause à chaque fanion. S'en suit un long sentier en balcon avec plein de caillasses, et une descente technique vers les Granges Brasque.
La suite c'est une alternance de chemins faciles et de soupe de cailloux, le bec d'Utelle est une ingestion de cailloux,
La descente qui suit offre des points de vues sympas mais le chemin est technique.
A Utelle, c'est l'après midi, grosse ambiance sur le ravito, j'ai l'impression que tous les gens du village sont là.
Entre Utelle et Levens (BV) c'est le même scénario, une montée assez technique suivi d'une descente technique puis une remontée vers Levens. J'y arrive aux dernières lueurs du jour, je suis bien entamé. Je décide de tenter de dormir 40 minutes, je n'arrête pas de tousser, j'ai attrapé une crève carabinée la dernière nuit, une semaine après je la traîne encore.
Je quitte Levens pour le Chapelle St Michel (950d+), au début la pause porte ses fruits j'avance bien mais à la fin je suis scotché dans la pente, je me traîne comme une limace au sommet du plateau, ensuite c'est une longue descente vers la Chapelle puis vers Tourette Levens, à part quelques parties roulantes, c'est essentiellement de la soupe de cailloux, il fait nuit, j'avance à deux à l'heure.
Arrivé à Tourette Levens je récupère mon sac d'assistance (il y a eu un raté à Levens), je re-nok les pieds et l'entre cuisse, je refais les pleins et je repars.
La suite c'est une petite montée et une petite descente, j'ai peu de souvenirs mais c'était probablement caillouteux.
Arrivé à Drap, je décide de prendre 40 minutes de sommeil, je règle la sonnerie, entre le moment où j'appuie sur 'démarrer' et le moment où la sonnerie me réveille, je ne me souviens de rien, c'est parfait.
Je refais les pleins et je repart aussi sec, il n'y a qu'une heure trente sur la BH. Avec cette pause sommeil, je retrouve une pêche comme au départ. Dans la montée qui suit je double au moins dix personnes du 100 miles et je rattrape les cadavres du 100K.
Je prends mon temps au ravito du plateau St Michel, il ne reste plus que la descente sur Nice. Sur le parcours nous sommes maintenant avec les coureurs du 20K autant dire que ça pulse, c'est difficile pour moi de m'insérer dans le trafic dans certaines parties un peu technique sans gêner les plus rapides. La fin de la descente c'est des escaliers raides avec juste la place pour poser les talons.
Dans la descente, j'ai pris mon temps, toute la balade le long de la mer et la promenade des Anglais je l'ai faite en marche nordique (il était 11h30), chaque fois que les gens voyaient un dossard rouge du 100 miles l'ambiance était incroyable, digne de Chamonix ou de la Redoute, je n'ai couru que les 200 derniers mètres en « marche nordique courue », cette arrivée restera un grand souvenir.
Je récupère la médaille, dommage qu'il n'y ait pas de tee shirt, je file prendre le repas coureur (simple mais très bien), la récupération des sacs puis direction la douche, je me suis sans doute trompé de douche car j'ai du payer 1,6 euros alors que ça devait être gratuit. J'étais tellement crevé que je n'avais pas envie de chercher.
En conclusion : une très belle organisation, un grand merci aux bénévoles, un beau parcours bien trop technique pour moi (de tous les 100 miles que j'ai fait je crois que celui là est le plus dur … ou alors c'est moi qui ai vieilli ou un peu des deux)
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1 commentaire
Commentaire de shef posté le 04-10-2025 à 08:56:49
Merci pour ce CR.
Je t'ai peut-être croisé deux fois, la première au ravito d'Isola (je te rejoins sur la descente ultra pénible vers Pont de Paule, en fermant la course on a du beaucoup aider la dernière coureuse) et dimanche matin j'étais sur le 20k
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