Modérateur: Modos
Galopaïre a écrit:Une petite question aux kikous ultra-coureurs.
J'ai été très surpris de voir un coureur abandonné à l'Ultra Draille en pleurant....
...Sans jugement de ma part je ne comprends pas que le fait de ne pas finir une simple course puissent prendre de telles proportions au point de pleurer.
akunamatata a écrit:Dawa Sherpa n'a pas la meme approche, ça lui arrive souvent de ne pas finir une course si son corps lui dit stop. Le franchissement de la ligne d'arrivée n'a pas la même importance dans sa philosophieà méditer.
akunamatata a écrit:Dawa Sherpa n'a pas la meme approche, ça lui arrive souvent de ne pas finir une course si son corps lui dit stop. Le franchissement de la ligne d'arrivée n'a pas la même importance dans sa philosophieà méditer.
rodio a écrit:akunamatata a écrit:Dawa Sherpa n'a pas la meme approche, ça lui arrive souvent de ne pas finir une course si son corps lui dit stop. Le franchissement de la ligne d'arrivée n'a pas la même importance dans sa philosophieà méditer.
Ah ces philosophes du sport.![]()
Moi je ne cours plus d'ultra parce que cela me faisait pleurer aussi, mais pas que moi..
Je chialais parce que je tournais pendant des plombes dans des zones industrielles pourries, coincees entre le cimetiere, la gare de triage et la dechetterie, alors qu'on ne m'avait jamais puni meme a l'ecole.
Je chialais parce que pendant l'effort on me faisait avaler des trucs degueux qui me faisaient invariablement gerber mon quatre heures
Je chialais parce que ca se finissait parfois la tronche dans un fosse avec tout une armee de pingouins qui battent des moignons pour te mettre differemment et en public, ce qui rajoute a l'humiliation d'avoir eu la tronche en forme de fosse
Je chialais parce que je finissais parfois dans un etat de loque humaine et que je ramenais a la maison des pieds de mutant et une demarche de chimpanze alcoolique
Ma femme chialait parce qu'elle n'avait plus un homme un vrai au plumard, mais une momie des pinceaux fleurant le remugle avec une tronche en forme de fosse
Mon chien chialait et vu son regard torve souhaitait sans doute ma mort, vu que quand tu es Labrador les promenades de 50 km c'est 49 de trop
Seules les mauvaises herbes, les taupes et les fourmis rigolaient, parce qu'un chimpanze alcoolique abandonne direct la lutte face a ces ennemis du jardin quotidien.
He bah oui
Tercan a écrit:Et l'abandon est quelques choses de très différent d'une personne à l'autre.
Pour ma part, durant mes 3 premières années de pratique du trail, je ne comprenais pas qu'on puisse abandonner (sauf en cas de blessures ou de soucis de météo ou de santé bien entendu).
Pour moi, abandonner parce que ça devenait difficile c'était presque un 'non-sens' : je ne comprenais pas qu'on puisse s'engager dans ces épreuves sans 'accepter' qu'à un moment ou un autre on allait en ch***
Oui mais ça c'était avant
Bien que n'ayant pour le moment jamais abandonner (enfin si une fois, mais à cause d'un genou complètement coincé au km10 d'une course qui en comptait... 110) je n'ai plus maintenant cet état d'esprit.
Si j'en bave trop et que le plaisir disparaît trop tôt dans la course, je pense que je rendrais mon dossard sans aucun soucis... finalement avancer pour avancer, sans prendre de plaisir, ça ne me 'suffit' plus, alors qu'avant, la ligne d'arrivée était l'unique objectif.
Bref, je m'assagi avec le temps
jean-phi a écrit:C'est dur de tout lâcher sur un ultra alors que l'on s'est préparé durant des mois comme un fou (ou une folle)
BENOS a écrit:Faut pas manger de gel à l'oignon.
Galopaïre a écrit:Bon si je vous ai bien tous compris, il y a bien deux sources principales aux pleurs.
- Une surcharge émotionnelle surement due à la fatigue.
- L'impression de ne pas avoir atteint l'objectif que l'on s'était fixé et donc une énorme déception.
Il apparaît donc clairement que nous sommes loin d'accorder tous la même importance à la réalisation de nos objectifs. Là où certains ne voient qu'une course parmi tant d'autres, d'autres y mettent des enjeux plus importants.
Ok, chacun doit chercher des choses différentes dans sa pratique, mais le jusqu'auboutisme n'est-il pas tout de même dangereux dans ce sport qui impacte non négligemment les organismes?
L'esprit de "guerrier" que certains défendent est-il en accord avec une pratique saine?
Ce ne sont là que des questions n'y voyez pas de jugement de valeur?
Galopaïre a écrit:Il apparaît donc clairement que nous sommes loin d'accorder tous la même importance à la réalisation de nos objectifs. Là où certains ne voient qu'une course parmi tant d'autres, d'autres y mettent des enjeux plus importants.
Galaté57 a écrit:L'important aussi est aussi de faire preuve de tolérance face au différence de chacun.
Galopaïre a écrit:Une petite question aux kikous ultra-coureurs.
J'ai été très surpris de voir un coureur abandonné à l'Ultra Draille en pleurant.
Il avait les pieds en sang, il paraissait évident qu'abandonner était le plus raisonnable à faire.
Sans jugement de ma part je ne comprends pas que le fait de ne pas finir une simple course puissent prendre de telles proportions au point de pleurer.
Est-ce simplement dû à la fatigue et donc une hypersensibilité passagère, ou est-il courant de s'investir à tel point que cela revêt une importance primordiale de finir?
Galopaïre a écrit:jean-phi a écrit:C'est dur de tout lâcher sur un ultra alors que l'on s'est préparé durant des mois comme un fou (ou une folle)
Remarque consacrer des mois de préparation à un objectif spécifique, c'est quelque-chose dont je suis incapable.
Rag' a écrit:J'ai la chance de lire, parait-il, les meilleurs CRs de Kikouroù. Hé ben, ce qu'il ressort de la grande majorité des CRs relatant une course Ultra, c'est de la souffrance, de la douleur.
Le masochisme est là, bien là et arrêtons de se voiler la face. Loin de moi l'idée de faire de la psychanalyse de comptoir mais l'argument sportif est bien léger: il y a d'autre moyens de se maintenir en forme sans s'exploser la santé. Consciemment ou non, chacun veut sa petite dose d'adrénaline, sa minute de gloire, d'autosatisfaction. Il est peut-être bénéfique de se poser les questions suivantes:
"Pourquoi courir?"
"Pourquoi toujours plus loin?" (et éviter les réponses à la mords-moi l'noeud tel que "pour se lancer des défis" à laquelle je rétorquerai: "Pourquoi avoir besoin de se lancer de défis?")
"Quand être satisfait?"
Vous avez 4 heures.
PS: les réponses romantico-bucolico-mystiques seront retenues par les éditions Arlequin
La on sera tous d'accord : c'est pas sain.
Mais bon. Ça où l'alcool...
Ok. Je cumule.....
domi81 a écrit:tu poses une question à laquelle tu as un début de réponse... quel a était ton ressenti suite à ton abandon sur le GRP l'an dernier ?
Rag' a écrit:J'ai la chance de lire, parait-il, les meilleurs CRs de Kikouroù. Hé ben, ce qu'il ressort de la grande majorité des CRs relatant une course Ultra, c'est de la souffrance, de la douleur.
Le masochisme est là...
Rag' a écrit:"Pourquoi courir?"
"Pourquoi toujours plus loin?"
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