par Benman » 31 Jan 2021, 01:59
Je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà pris un médoc en course.
Mais je n'ai pas non plus le souvenir d'avoir été confronté à une situation au point de me dire: tiens, là il faudrait que je prenne quelque chose parce que ça ne va pas.
Et - chance ultime - je n'ai jamais abandonné une course parce que mon corps disait stop.
Pourtant je ne suis plus tout à fait le débutant que j'étais encore il y a quelques années, (même si mon expérience est bien modeste), donc la chance du débutant, je n'y crois plus.
Mes suppositions à cet état de fait sont que j'ai de la chance (c'est certain et j'espère que l'avenir ne me fera pas regretter amèrement cette belle assurance, qui n'est évidemment que de façade), mais aussi que j'ai réussi à serrer les dents quand j'avais mal (parceque comme tout le monde, j'ai eu des courses où j'ai eu mal un peu partout)
Quelque chose qu'on appelle parfois la résilience ou le mental, si important sur ultra ont peut-être joué un rôle.
Apres je fais partie des chanceux en ce qui concerne l'estomac. A lire et voir certains, je pense que c'est un énorme avantage, et que ça on n'y peut pas grand-chose.
Par contre j'ai très clairement expérimenté à plusieurs reprises en course des moments où j'ai concentré toute mon énergie à dicter à ma tête un mantra : t'as pas mal, t'es bien, alors que objectivement j'avais mal,... et quelques minutes après, je supportais finalement très bien la douleur.
Sur deux ultra, j'ai aussi expérimenté avec succès le taping qui m'apparaît comme un leurre pour le cerveau.
Il y a une hormone émise par notre cerveau qui s'appelle la dopamine me semble-t-il. Je refuse de croire que ce nom est arrivé par hasard.
Enfin, dernier point, j'essaie d'arriver prépar? sur une course, que ce soit à court (volume) ou long terme ( progressivité), et j'essaie de ne pas abuser en terme de charge d'entrainement et surtout de charge de compétition.
Mais chacun a ses propres limites et la pratique de l'ultra m'a permis de mieux me connaître.
Je pense commencer à savoir ce que je peux faire et ce que je ne peux/dois pas faire, car dans ce cas là, la question de prendre un petit cachet pour aider, pourrait se poser.
Mais nous sommes tous différents, et ce qui a marché pour moi peut ne pas marcher pour d'autres.
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