akunamatata a écrit:Si tu veux des renseignements sur l'apnée du sommeil, je peux t'aider (en MP), c'est clair que la récupération physique et mentale sont impactées largement
Hello Akuna, volontiers, je prends

catcityrunner a écrit:@Jean-Phi, en te lisant, je vois une démarche centrée sur la performance. Je me reconnais un peu la dedans. J'ai (ou plutôt j'avais) toujours des objectifs et des plans pour maintenir ou améliorer mes performances malgré les années. Maintenant je relativise et je pense qu'on peut prendre du plaisir, sans trop regarder les performances.
Mon conseil est de bien se faire suivre et d'écouter les signes envoyés par son corps à partir d'un certain âge. Le sommeil en est un très important.
Alors pour ce qui est de la perf, j'ai plutôt laissé tomber pour la càp. J'entends par là que "courir" est déjà un exploit en soi pour moi aujourd'hui et comme dit par ailleurs à Arclu (sur Strava,), il m'a fallu 1 an pour avoir le sentiment d'une sortie à peu près facile à 6'16 au kil, c'est dire le niveau de perf justement !

Bref j'ai oublié ce que j'ai pu faire par le passé et le fait de m'aligner sur 2 marathons et 2 semis entre fin 2024 et aujourd'hui suffit à mon plus grand bonheur. Pour le plaisir, on repassera. Par contre en effet (et on ne se refait pas !) ma reprise de muscu s'accompagne d'une envie de dépassement (plus lourd, plus fort, etc.). Ca marche mais c'est totalement idiot car ça me fatigue plus que de raison mais c'est bon pour mon ego. J'ai besoin de beaucoup récupérer, avec des siestes ou plutôt des périodes de somnolence. Là où je pêche bcp c'est le suivi médical. Je fais l'autruche... Je me sens en forme, j'ai perdu du poids, ça me suffit même si je sais que ma démarche est totalement absurde.
Arclusaz a écrit:moi, j'essaye d'oublier le (tout petit) niveau que j'avais et je viens d'accepter de me considérer comme un débutant, c'est exhaltant !!!
C'est exactement ce que j'ai fait et c'est plus simple. En même temps c'est aussi une réalité. Nous sommes de nouveaux débutants : Ce que nous savions faire n'est pas à reproduire puisque notre corps a oublié ces charges de travail et ne les encaisse plus, tout comme le cerveau d'ailleurs. Il faut beaucoup de résilience pour cela (moi c'est pas trop mon fort mais je travaille...).
Arclusaz a écrit:j'ai eu des soucis pros à partir de 2020 se terminant par un burn out en 2023 avec 6 mois sur le canapé.
je m'en suis sorti (du canapé !!!!! mais pas seulement), j'ai changé de boulot.
Content de lire cela. Pour ma part, mon burn out et dépression post BO date de 2017 avec une grosse descente aux enfers jusqu'en 2023. Les médocs j'ai arrêté en 2020, je m'enfonçais encore plus. Il a fallu le retour au sport et surtout accepter la situation pour m'en sortir. J'ai su donner le change au boulot mais ça a été très dur. La solitude qui va avec aussi. Mais je ne suis pas qq'un d'hyper social ni sociable, j'ai coupé beaucoup de ponts. Normal ensuite que plus personne ne te contacte. Je n'en veux à personne mais heureusement que je suis passé loin de certains ponts lyonnais par moment.
Je me suis reconstruit, j'ai toujours le même taf (avec d'autres responsabilités) et aspire toujours à en sortir mais plus n'importe comment. Et ça semble fonctionner puisque j'ai retrouvé de la motivation pour certaines choses. Il a fallu un changement de staff pour m'y aider. Mais il est fort probable que je parte sur d'autre horizons dans les temps à venir, la conjoncture économique devrait bien m'y aider.

Mams a écrit:Je fais un petit tour par ici et suis ravie de voir que tu as réussi à reprendre !
De mon côté, si j'ai retrouvé une vie normale, impossible de reprendre une telle activité physique.
Merci Mams : Content de voir que tu vas mieux également même si c'est hors sport intensif. L'important c'est que la tête aille bien.
Mams a écrit:Les effets du covid long à long terme, même quand on a à peu près récupéré, ça reste quand même la difficulté à cumuler les efforts et à recharger les batteries : qu'en est-il de ton niveau d'activité et de fatigue dans les autres domaines ?
Comme dit plus haut, j'ai parfois besoin de pauses et je ne suis plus du tout aussi actif qu'autrefois. Il me faut beaucoup plus de temps pour certaines tâches physiques (bricolage, jardin, etc.). Pendant longtemps le plus dur a été de démarrer. Je procrastinais fort ! Dans le sens "je vais y aller, je vais y aller..." et puis je ne faisais rien du tout (vrai pour tout pas que pour le sport). La concentration est encore difficle par moment, notamment dans les périodes de fatigue intense qui peut me tomber dessus sans prévenir (du genre pleine forme le matin et out l'apm...)
Mams a écrit:Donc pour toi, n'y a-t-il pas un effet reste de covid long qui empêche de progresser car il complique le cumul d'activité et le ressourcement en énergie, ce qui fait que le plaisir en CAP a du mal à venir ?
C'est peut-être hors sujet pour toi, en tous cas, je te le souhaite !!
Non, ce n'est pas hors sujet, c'est même le coeur du sujet je pense. Comme dit plus haut à nouveau, le fait de faire l'autruche (c'est pas intentionnel et je pourrais expliquer les ressorts psychologiques qui jouent par ailleurs) sur ma santé, le suivi médical, n'aide pas à avancer. Peut-être la peur de se dire qu'il pourrait y avoir pire ? Possible.
Mams a écrit:J'arrive à faire plus pendant mes vacances, mais dès que je reprends le boulot, mes espoirs de reprendre la CAP s'effondrent.
Ca je me retrouve complètement. Il a fallu que je ne me supporte plus physiquement pour me donner la motivation nécessaire. Et en fait, remettre de la routine m'a permis de redémarrer. Le plaisir en moins par rapport à avant.
En tout cas, j'avance petit à petit et à ceux qui ne comprennent pas comment, sportivement on peut perdre autant (enfin tout est relatif, je n'ai jamais été Kipchoge ou Jornet non plus

) et comment on peut sombrer psychologiquement si bas, je dirais que le 1er grain de sable qui vient enrayer la machine peut gripper tout son fonctionnement jusque dans ses moindres recoins.
"Eclaté (dispersé) façon puzzle" faisait dire Audiard dans les tontons flingueurs. C'est ce que j'ai vécu pendant 6 ans et c'est tout ce que je ne souhaite à personne, pas même à mon pire ennemi si tant est que j'en ai un.
En tout cas ce fil est intéressant. C'est un peu la même chose que le fil "l
es blessés comptez vous" mais pour des blessures qui ne se voient pas et qui ne guérissent pas toujours... C'est pernicieux (je pourrais y revenir plus tard, notamment sur les remarques que l'on peut subir à ce sujet)
