L'auteur : Yannael
La course : Le Castor Fou - 25 km
Date : 17/5/2025
Lieu : Vauhallan (Essonne)
Affichage : 47 vues
Distance : 25km
Objectif : Pas d'objectif
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6 jours après Entre Dhuis et Marne, me voici de nouveau au départ d'un trail, à Vauhallan pour le Castor fou cette fois. Par ailleurs, la course a lieu le samedi à 17h30, ce qui change de l'usuel dimanche matin. Comment mon corps va-t-il réagir à cette double nouveauté (courses rapprochées, course en fin d'après-midi) ? Réponse dans un peu plus de 2h. Pas aisé de se projeter sur un chrono, car le parcours classique - paraît-il, c'est ma première participation - de 22km a cédé la place à un parcours annoncé à 25km et vers 600m D+.
Avant le départ, j'ai le plaisir de faire la connaissance du légendaire Marathon Yann, avec qui nous discutons 5 minutes sur la ligne de départ. Ravi de cet échange, Yann est aussi agréable et humble en vrai qu'il est performant et polyvalent en course.
La course s'élance alors. On débute par 2 km vallonnés en ville pour étirer le peloton avant la forêt. Yann part plus vite que moi. J'opte pour un départ prudent, pas question de me griller si tôt. Au bout de 2 km, nous entrons dans la forêt, de suite en single, et en montée. Le parcours est bien agréable et surtout ombragé. Heureusement, car la même température que sur l'aire de départ aurait été bien dure à gérer sur toute la distance.
Après 3-4 km, une coureuse, la 2e féminine à cet instant, perd ses lunettes et sa casquette peu devant moi. Au prix d'un demi-tour dans le single, pas simple, elle les récupère vite. Pour ma part j'enchaîne, avec la sensation d'en garder sous le pied à ce stade. De fait je tourne plutôt vers 4'40/km en ce début de course, montées et relances incluses.
Vers le 4e km, un signaleur annonce les positions. 39, 40, 41. Je suis dans ce paquet. A cet instant, je me dis que je suis 40e, ça permet de se situer.
5e km, 6e km, je me sens toujours bien. Je gagne deux places dans les relances. Arrive une montée bien prononcée. Devant tout le monde marche. Je cours, entrecoupé de marche pendant quelques brefs instants. A ce rythme, je double 6 concurrents d'un coup. Je suis "dans la zone". Les montées me réussissent, comme sur Entre Dhuis et Marne la semaine précédente.
Les montées continuent et je gagne encore 2 places. L'entrée dans le top 30 (d'après le décompte du signaleur), c'est en doublant Marathon Yann que je l'obtiens. Des mots d'encouragement respectifs, et je continue sur ma lancée.
Dès le 7e km, je décide de prendre un premier gel, sentant que ça a tiré dans les montées. Le parcours est descendant et piégeur, il faut faire attention aux appuis. Je garde le gel en main, je le finirai plus tard. Puis, dans une forte descente, alors que je me sens toujours bien et donne volontiers du rythme, une pierre roule sous mon pied. Sanction immédiate, grosse chute à pleine vitesse. Je me relève aussitôt et continue comme si de rien n'était. Mais la jambe gauche brûle, le coude gauche saigne un peu, et surtout la main droite est amochée et le poignet droit douloureux. Si j'essaye d'être objectif, j'ai peut-être été trop engagé dans cette descente. Quant au gel, s'il n'a aucun rôle dans la chute, il est sûrement en partie responsable de la douleur au poignet (je tenais encore le gel en me relevant).
Mais pas question de baisser les bras et le rythme, les bobos sont superficiels. Je continue donc, avec encore 5 places de gagnées (environ 25e donc) jusqu’au ravitaillement du 8e km. Je prends quand même le temps de verser deux gobelets sur mes mains pour les laver un minimum.
Le parcours est vraiment sympa, je prends un maximum de plaisir depuis plusieurs kilomètres. En restant néanmoins raisonnable sur le rythme, n'étant pas encore à mi-course, et avec, il fait bien le dire, un peu plus de prudence en descente. Je grignote encore quelques places. Juste devant moi, les signaleurs indiquent à la féminine que je rattrape et double qu'elle est 1e, et au coureur devant moi qu'il est 3e relayeur. Mais oui, j'avais oublié les relayeurs, le parcours pouvant être effectué à deux. Bref, j'ai perdu le fil. Disons que je dois être vers la 20e place, hors relais.
Des singles et un court passage en ville nous ramènent à la zone de départ, qui sert aussi de passage de relais. Si je ne m'arrête pas au 2e ravitaillement, ayant de l'eau sur moi, je commence à réaliser que si la 2e boucle est aussi dure que la première, ça ne va pas le faire !
Après un début de deuxième boucle qui réemprunte un bout du parcours de la 1e, la bifurcation arrive assez vite. Nous quittons la forêt pour un tracé dans les champs pendant plusieurs km, essentiellement des faux plats. Je me prends à réaliser que les deux boucles dans l'autre ordre, ça aurait été un carnage ! J'avale déjà une solution pour prévenir les crampes, car les jambes commencent à bien tirer. Si je grignote quelques places pendant ces parcours à travers champs, je me fais aussi doubler 2 fois à vive allure ; des coureurs en relais peut-être, ou partis sagement ? Un dernier gel au 17e km, en espérant tenir jusqu'au bout.
Au 19e km, des enfants nous préviennent de faire "attention au blessé dans le virage". Et de fait, un coureur est allongé sous une couverture au virage suivant, entouré de signaleurs. J'ai pu entendre les secours peu après. Renseignements pris à l'arrivée, la personne avait fait un malaise. Fort heureusement, tout s'est bien terminé.
Au 20e km, comme je le sentais venir, voici les crampes qui arrivent. La fin va être dure. Or il reste encore 5 km, et ils s'avèrent exigeants, de retour dans la forêt, avec montées et descentes, ou le long de singles. C'est une lutte permanente pour retarder l'arrivée de grosses crampes, tout en essayant de maintenir le rythme. A ce stade de la course, nous rattrapons les derniers concurrents du 12,7 km, qui étaient partis 15' après. Ils prennent le soin de s'écarter à notre approche, merci à eux. Si je dis "nous", c'est que j'ai devant moi, en visuel permanent ou presque, un coureur au short jaune-vert clair, depuis bien 15 km. Le même coureur que je suis, sans me rapprocher vraiment, écart stable.
Nous voici enfin de retour en ville pour le final. Dans la dernière montée, malgré les crampes sur le point de basculer dans le non gérable, je double enfin ce coureur au short jaune-vert clair, à 500m de la ligne. Un autre concurrent me précède une vingtaine de secondes devant, mais impossible de le reprendre, d'autant que, dans la dernière section gazonnée, le pied gauche crampe complètement. Il était temps que ça se termine.
Je franchis finalement la ligne en 2h05'18, à la 12e place (sur 273 classés). Une belle satisfaction, un peu inattendue. Yann arrive pile une minute après, 14e. Le bilan est assurément très positif, sur un parcours très plaisant, surtout la première boucle. A ma montre, 24,67km et 588m D+. Je prends quand même le temps, une fois ravitaillé, d'aller voir les secours, pour nettoyer les plaies. Tout est superficiel, aucun souci, mais un beau bleu à la main droite pendant les 5 jours qui ont suivis.
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1 commentaire
Commentaire de Olivier THERONDEL posté le 24-05-2025 à 15:41:34
Merci pour ce récit. Un cure de magnésium marin est conseillé pour se débarrasser des crampes. J'ai essayé et ça marche vraiment
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