Récit de la course : La Hamster Classique 2025, par poucet

L'auteur : poucet

La course : La Hamster Classique

Date : 24/5/2025

Lieu : Strasbourg (Bas-Rhin)

Affichage : 179 vues

Distance : 400km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

Hamster Classique 2025 …

 

C'est avec Alex Cyclotrailler que nous avons pris la direction de Strasbourg vendredi après midi, chacun étant hébergé dans son coin pour la nuit avant de rejoindre le RV des hamsters le lendemain matin. En chemin vers les Cycles Manivelles je suis tombé sur Olivier Boyer , le plus irreductible de la famille hamster. Parti de son terrier alors que le jour n'était pas encore levé , le Pedersen de Goxwiller s'était mis dans l'idée d'allonger la sauce pour taper un 600 bornes !!! Sans GPS évidement, tout à la carte et les gpx dans la tête !!!
Le reste de la joyeuse troupe profitait du café, sacrifiant aux derniers préparatifs en attendant les dernières consignes. Anaïs a ému l'assemblée en rendant hommage au dossard n°1 parti trop tôt rejoindre le paradis des cyclos. Et puis comme la vie continue, le soleil a ranimé les smileys et la ribambelle des hamsters s'est élancé …


Hormis les montées qui mènent aux points de contrôles (à réaliser dans l'ordre), les parcours sont libres sur la Hamster. Comme d'habitude ça part donc vers la Forêt Noire, mais un peu dans tous les sens. Certain par petites groupes, d'autres en solitaire … Très tranquillement pour ma part , j'ai retrouvé la queue des hamstesr dans la première ascension qui débute à Bad Petershal pour 5km, essentiellement en forêt. Ce n'est pas la montée visuellement la plus agréable mais elle nous dépose à la Freiersberger Hütte pour faire tamponner les cartons de route. Et les petits hamsters tous sourires profitent des gourmandises misent a disposition par les gentils bénévoles.


Une longue descente nous conduit ensuite à Hausach et nous poursuivons dans la vallée vers le sud en direction de Triberg. Alors que je pensais traverser la capitale du coucou comme lors d'une édition précédente, la trace m'a fait quitter la voie principale et sa circulation intense pour une toute petite route sur la droite. Très vite il a fallu mettre tout à gauche car l'inclinaison est devenue très sévère. Un moment j'ai cru à un bug et pensé faire demi tour avant d'apercevoir d'autres hamsters un peu plus haut, accrochés à la pente eu milieu des alpages ou, comme sur une carte postale, trônaient de très belles et imposantes fermes. Dans les prairies verdoyantes les vaches semblaient bienheureuses. Plus loin la vue dominait les pistes de ski et les tremplins de la station locale. Ces quelques kilomètres bucoliques très difficiles ont été les plus jolis de toute la randonnée ...

A Furtwangen débute la montée vers le contrôle du Brend. Le pied est raide mais ce n'est pas très long, ça se calme ensuite. J'y ai croisé le Pedersen de Goxwiller qui fondait déjà plein pot vers la suite de son périple. L'après midi était déjà entamée, j'ai pris le temps de me poser pour engloutir quelques victuailles sorties de ma sacoche : pain sportif aux amandes, sauciflard, radis. En redescendant dans la plaine, a mon tour j'ai croisé d'autres petits hamsters dont l’irréductible Élodie Elodie Robert qui comme a son habitude était allé grimper tout se qui se présentait a portée de roues d'un théorique tracé direct. Je la retrouverai un peu plus tard toujours à contre sens de ma direction "logique" vers l’ouest. Incroyable Élodie qui aura cumulé pratiquement 12000 md+ lors du we, soit le double d'un hamster "normal".

L'étape suivante pratiquement toute plate pour revenir à la frontière et traverser la plaine d’Alsace n'a pas été la plus agréable. Après Fessenheim les interminables lignes droites dans la forêt de la Hardt m'ont semblées bien ennuyeuses. La dessus une ridicule petite bruine s'est invitée en arrivant dans la banlieue mulhousienne, me contraignant de sortir le petit imperméable sous peine d'arriver rincé au CCK … Le plaisir de retrouver le confort du club house et l'accueil incomparable de mes amis un peu avant 20h a vite effacé ces quelques heures laborieuses. Toute l'équipe CCK nous a choyés. Les spaetzle maison de Fleur De Lune ont été appréciés … Après quelques heures de sommeil sur un lit de camp mis a disposition sous le chapiteau extérieur, un café et plusieurs tranches du délicieux cake Pascal Bridou je me suis mis en route à 3h du matin.


A cette heure la sortie de la zone urbaine est tranquille, j'ai vite rejoins la piste cyclable pour remonter la vallée de la Doller. Le plan était d'arriver au sommet du ballon d'Alsace au levé du jour. Malheureusement le ciel était complètement bouché, il faisait très fois. Anais et Nicolas assuraient courageusement le pointage. Je ne me suis pas attardé et je suis arrivé frigorifié au bas de la descente coté vosgien. J'ai zappé la première boulangerie ouverte à Saint Maurice pour me réchauffer sur la voie verte. Quelques kilomètres plus loin la boulangerie de Bussang était idéalement placée pour la pause petit déjeuner.


Le gentil col du Page était parfait pour faire glisser tout ça. Sur l'autre versant plusieurs options étaient possibles, j'avais choisit de passer par la route forestière du Grand Ventron. J'ai fait un petit bout de chemin avec un jeune hamster canadien, hockeyeur a l'étoile noire de Strasbourg. Nos rythmes étaient compatibles et c'était sympa de discuter un peu. Malheureusement le revêtement de la route plutôt rustique a eu raison de mon pneu arrière (pourtant récent) et j'ai du m’arreter pour réparer. Plusieurs hamsters m'ont dépassés avec un petit mot réconfortant.


Rebelote à peine 30' plus tard au plus fort de la pente dans la montée de Blanchemer. Roue avant cette fois. Arghhh, quelle poisse, le moral en a pris un petit coup. Surtout après avoir utilisé mes deux chambres à air de secours je me voyais mal repartir sans joker pour les 150 bornes restantes. Heureusement un gentil hamster parisien m'a laissé une chambre et j'ai pu continuer l'esprit plus tranquille. La pompe à pied mis a disposition au contrôle du Honneck tombait a pic pour remettre un bon coup de pression. Ça caillait et ça ventilait fort la haut, les courageux bénévoles affichaient pourtant des sourires communicatifs en nous proposant boissons chaudes et gourmandises.

J'ai redescendu les lacets prudemment, balayé par les bourrasques pour retrouver la routes des crêtes et la très longue descente vers le Valtin puis Fraize où une petite boulangerie n'attendait que mon passage.Le soleil est apparu comme par magie et j'ai enfin pu tomber les jambières, le coupe vent, les sur-chaussures, le buff et les gants.

Le col de Mandray par ce versant est une formalité mais j'ai du poser pied au sommet car l'averse était déjà de retour et j'ai du rebâcher … Après une longue transition dans la vallée j'ai enchaîné avec le col de Saales, sans circulation mais bien raide depuis Colroy la grande. Une petite descente par la voie cyclable de la Bruche m'a déposé au pied du facile col de la Salcée. Juste après la bascule je me suis offert une nouvelle petite pause pour engloutir ma dernière moricette et surtout remplir les bidons avec les délicieux sirop artisanaux mis a disposition par les Confitures du Climont. De quoi mettre du baume au cœur pour attaquer le Champ du Feu depuis le col de Steige, une ascension longue, assez régulière, avec même une petite récupération en passant par la Charbonnière. La haut nous étions chaleureusement accueillis par Béatrice et ses amies dans des bourrasques qui n'avaient rien a envier a celles du Hohneck.

A partir de là il n'y avait plus qu'a dévaler sur Mutzig par Grendelbruch pour aller avaler l'ultime raidard du Geisweg ou j'ai une nouvelle fois retrouvé Thierry Holl qui avait mieux optimisé la trace retour que moi. Nous avons basculé de conserve pour arriver ensemble à la Brasserie Mercière ou les hamsters finishers devisaient joyeusement en descendant des bières et en dégustant les délicieuses tartes flambées promises par le Boss Nicolas Schaeffer … C'est un grand bonheur de partager ces moments de convivialité propres à la Hamster Classique .

Quelques chopes plus tard j'ai rejoins la chambre réservée à Romanswiller, deux petits kilomètres plus loin. Mon vélo rangé au garage et donc sans mon Garmin je crois bien que j'ai eu un peu de mal a trouver la sortie de la douche. Mais bon, une fois cette affaire réglée je me suis endormi comme un bébé.
Le lendemain matin j'avais RV au Pain Carré à Wasselone avec Bridou, pour le petit déjeuner. Encore un délicieux moment, autant pour les papilles que pour les retrouvailles de deux jeunes retraités. C'est peu dire que nous avons profité de ce retour tranquille par le cœur de Molsheim, le joli vignoble de Rosheim et la piste des Portes Bonheur … Nous étions les premiers arrivés Chez Cathy à Scherwiller, avec une faim de (vieux) loups. Du coup on s'est lâchés sur les nouveaux burgers proposés par la patronne !!! Bonne pioche, c'était delicieux.

Bilan du WE : 577 km et 7482 md+
Voilà déjà deux semaines que nous avons terminés cette Hamster Classique et je n'avais pas encore trouvé le temps de pondre quelques lignes … Incroyable comme ce début de retraite est intense !!!


MERCI à Nicolas, Anaïs et aux Randonneurs de Strasbourg pour cette superbe organisation.
MERCI à Bridou et à toute l'équipe du CCK pour l'accueil à Kingersheim.

 

Album Hamster Classique 2025


THE END

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