Communauté des sports d'endurance

Le dimanche 21 septembre 2025

L’objectif majeur de cette année 2025, qu’on se le dise.

 

2025 sera une année axée marathons, avec un marathon de printemps (Annecy, fin avril) puis un marathon d’automne (Berlin donc).

Confirmation d’inscription début décembre 2024, dossard « fast runner » grâce à mes chronos de 2023 (Séville et Valence), avec mes amis de club Joel, Juan et Noé 😊 Le graal est dans la poche !

Le coach nous prépare un plan spécifique sur 14 semaines, avec 6 entrainements hebdomadaires. Donc dès la mi-juin me revoilà en prépa marathon, le répit post-Annecy aura été court !

Nouveauté pour moi, j’aurai profité des congés d’été pour ajouter de la PPG, moi qui avait toujours évité, là je me dis que je n’ai rien à perdre, bien au contraire !

Les semaines s’enchainent (108 km hebdos en moyenne, jamais atteint un tel volume !) et sur la prépa en volume cela fera globalement > 1 400 km en 14 semaines…avec une semaine pré-marathon avec 98 km !

 

L’inconvénient d’un marathon d’automne, c’est que cela signifie une préparation en plein été, il a fallu composer avec la chaleur, mais le volume (108 km hebdos en moyenne) et la qualité sont au rendez-vous. De bon augure pour la course, j’essaie de mettre tous les atouts de mon côté !

2025 aura été un bon cru, un volume record (je devrais atteindre les 4 400 km courus cette année), des records sur 10 km (34’49), semi (1h16) et marathon (2h45), le tout au printemps. Un bon cru !

Au marathon de printemps (Annecy, fin avril) je partais pour 2h40 mais malgré une belle prépa (101 km hebdos pendant 13 semaines) je n’ai pas adoré le parcours et la température, je veux donc prendre ma revanche à Berlin !

A 46 ans, ce sera mon 21ème marathon « sec » mais avec les ultras et les triathlons on dépasse les 30 😊. L’ambition ici sera d’améliorer mon RP sur la distance (2h45 à Annecy en avril donc), et si possible d’aller tutoyer les 2h40, sait-on jamais ?

Mes objectifs de temps de passage seront les suivants : 5k en <19’, 10ème en 38’, 20ème en 1h16 maxi, semi en 1h20, 30ème en <1h54, 35ème en <2h13 et 40ème en <2h32. Côté hydratation, 3 flasques de 250 mL de boisson iso de prévues, avec quelques gels (7) en complément.

 

En tête, le graal serait 2h39 donc 3’47 - 3’48 d’allure cible….c’était mon allure semi il y a encore quelques années !

C’est quand même le parcours le plus propice à la performance, celui sur lequel les grands records ont été battus, alors pas d’excuses !!!

Gros bémol, les prévisions météo annoncent une température élevée pour le WE de la course, avec >20° attendus. D’habitude la météo à Berlin est idéale (autour de 10°) mais en 2025, pas du tout !!!

 

Pour l’occasion je suis accompagné par mon acolyte Joël, qui a en tête le record de France m5 de la catégorie (en 2h34), et qui à 61 ans est dans une forme olympique (champion de France et du Monde sur 10 km route en 32’ et des poussières, à 3’16 d’allure !)

Je commence à rentrer dans ma bulle le jeudi avec le début du malto, les affaires sont prêtes et l’avion est prévu pour le vendredi soir.

Samedi, petit run de décrassage dans la matinée, déj et on file au retrait des dossards où nous avons rdv en début d’après-midi. On retrouve nos deux autres acolytes de club, Juan et Noé, qui ont respectivement les ambitions de chrono de 2h50 et 2h55.

Retour au logement pour le sacro-saint moment de glande et prépa des affaires du lendemain, les rituels ont la vie dure : installation du dossard, passage en revue de tous les éléments pour le dimanche matin.

Le d-day, réveil à 7h, j’ingurgite le demi-gatosport règlementaire, café. Puis direction le départ en trottinant, avec la boisson d’attente à la main.

Il fait déjà trop chaud ☹, évidemment pas de manchettes ni de sac poubelle du coup !

Echauffement et quelques gammes, puis il est temps d’aller rejoindre le SAS A, par contre pas d’ouverture alors que sur le plan l’accès se faisait bien ici ? Du coup on fait comme d’autres coureurs, on escalade la barrière….

 

Départ à 9h15 pour nous, dans la première des quatre 4 vagues. Le dernier départ aura lieu à 10h40 (vagues J et K), et 55 000 coureurs et coureuses se sont donné rendez-vous ici !

Ça y est nous sommes placés, ce sont clairement « les derniers moments de calme avant la tempête », l’émotion prend le dessus, c’est quand même mon 1er Major !!!

Une prépa dense, de qualité, j’aurai fait tout ce qu’il était possible de faire, je ne peux pas avoir de regrets. Il reste à dérouler le plan, et à être fort dans les moments de doute…et voir quel impact la chaleur du jour aura sur la performance !

La densité de coureurs devrait permettre de courir dans de bonnes conditions, l’avantage d’être ici sur un « major », finalement je me rendrai compte que cela reste dense jusqu’au 7 – 8ème km environ !

J’ingurgite une pom’pote avant le départ, puis c’est parti !!!

L’avenue du 17 juin nous attend, on contourne la statue de la place de la Victoire (en plein parc Tiergarten) et on va successivement traverser 10 quartiers.

 

5ème km en 19’15 selon l’orga, je suis dans l’allure cible (mais j’ai déjà des écarts de distance avec la montre). Très rapidement certains courent torse nu ! Nous sommes déjà trempés de sueur, le soleil cogne et il n’y a pas de nuages ☹

10ème km et gel en 38’23, récupération d’une flasque au passage. Reichstag (Parlement) au 13ème km, puis passage au 15ème km en 57’47, un gel ingurgité. Toujours rester concentré, nous sommes encore dans la partie facile !

20ème km en 1h16, conforme au plan, récup d’une autre flasque et de 2 gels. A chaque ravito j’attrape un verre d’eau que je me vide sur la tête tellement la chaleur nous accapare notre énergie !

Semi en 1h21, peu ou prou le plan.

25ème km en 1h36, rebelote 1 gel ingurgité, et je m’arrose copieusement. Les jambes répondent toujours bien, pourvu que le coup de bambou, inévitable, arrive le plus tard possible !

A partir du 28ème on sent que ça commence à piquer, mais ouf l’allure ne dérive quasiment pas, cool, ça doit être un bienfait de la prépa de qualité !

30ème km en 1h55, 1 gel, et compte à rebours enclenché, on rentre dans le dur et la chaleur continue de décimer les ambitions des coureurs autour de moi. Certains marchent, d’autres sont hagards, une personne est déjà sur une civière.

35ème km en 2h15, dernier gel, nous sommes au niveau de Potsdamer Platz, je serre les dents, j’ai 2 minutes de retard sur le plan mais j’espère encore sauver les meubles. Malheureusement j’ai moi aussi quelques vertiges liés à la chaleur, les organismes sont mis à rude épreuve, il est clair que les secouristes ne vont pas chômer aujourd’hui…

Coup de bambou peu avant le 40ème km (que je passerai en 2h36), je marche quelques secondes au ravito et m’arrose de plusieurs verres tellement je me sens ko. Je rattrape mon pote Joël, ouille s’il est là c’est que cela ne va pas fort, l’encourage à me suivre mais je ne suis pas non plus super vaillant. Il me reprend un peu plus loin, je reste sur ses talons, puis dernier virage, on passe sous la mythique porte de Brandebourg et il reste 300m jusqu’à l’arrivée.

Finish en 2h45’20, c’est-à-dire un RP pour 19 secondes ! Ouf l’honneur est sauf, j’ai quand même 42,7 km à la montre, ça fait beaucoup en plus ! Je finis 6 secondes derrière Joël (qui rêve déjà de revanche).

3’52 d’allure moyenne, et plus étonnant le classement : 769ème au scratch (normalement sur une année normale avec un tel chrono on finit autour de la 1 600ème place), signe que la chaleur a fait des ravages au sein du peloton !!! De la même façon, 48 000 finishers cette année pour 55 000 dossards engagés. La presse le lendemain dira qu’en 19 ans c’est la première fois qu’il y fait aussi chaud !

 

Le dimanche après-midi est mis à profit pour vite aller se doucher, déjeuner et aller marcher dans Berlin et découvrir une partie de cette capitale Européenne, et ainsi contribuer à éliminer les toxines. Visite de la coupole du Reichtag, au top !

Le lundi matin nous constatons avec tristesse que la météo est idéale pour courir un marathon !!! caramba à 24h près on avait les conditions idéales, c’est rageant !!!

Visite de la ville le lundi à vélo, encore une quarantaine de km parcourus pour quadriller les centres d’intérêt, au top, un super moyen de découvrir tous les trésors de cette ville, à recommander.

Retour le mardi 23 après-midi, des souvenirs plein la tête et une belle médaille à ajouter à la collection.

En conclusion, un très beau marathon qui mérite pleinement sa place parmi les Majors. Organisation impeccable, parcours propice, large et roulant, bref préconisé pour battre un record. Me concernant, j’estime avoir manqué de fraicheur (peut être que la semaine précédant le marathon avec 98 km était trop gourmande ?), et pour le jour J ma prépa m’a permis de sauver les meubles malgré la chaleur. Cela me réconforte dans le fait qu’en travaillant dur et en se donnant les moyens on peut avoir de l’ambition !