L'auteur : Yannael
La course : Paris-Versailles
Date : 28/9/2025
Lieu : Paris 15 (Paris)
Affichage : 204 vues
Distance : 16.2km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
41 autres récits :
En ce dernier dimanche de septembre, je me retrouve au départ de Paris-Versailles … 18 ans après ma première participation. Cette précédente expérience avait été particulièrement mitigée, courue dans des conditions physiques et surtout mentales très défavorables.
Cette année, au contraire, toutes les planètes sont alignées. L'entraînement a été de qualité depuis les deux trails courus en mai. Le niveau s'est régulièrement amélioré, hors petite coupure estivale. J'ai tenté de modifier la fréquence de course (de 160 pas par minute vers 170 ou plus, en endurance fondamentale), et ça semble porter ses fruits. Mes chronos prévisionnels estimés par Garmin sur 10km ou semi n'ont jamais été aussi bons (à voir si c'est fiable toutefois). La VO2max est montée à 60 pour la première fois. Il y a bien eu une petite douleur en haut de la jambe gauche (psoas ?) les trois dernières semaines, qui m'a contraint à ne pas trop forcer à l'entraînement, mais rien de bloquant. J'ai travaillé les montées dans le Bois de Vincennes. Hâte d'en découdre avec la côte des Gardes donc.
D'autant plus hâte que le choix de courir Paris-Versailles n'est pas le fruit du hasard. Je m’étais inscrit en perspective d'un potentiel marathon de Boston en 2026, pour se tester en conditions réelles dans des côtes sur route. Quelques jours avant Paris-Versailles, confirmation : j'ai bien un dossard pour Boston en avril prochain. Avant de mettre le cap à l'Ouest, il va donc être temps de se tester cet automne, avant de basculer sur un entraînement marathon.
La veille de la course, je me retrouve à joueur le guide touristique dans Paris pour des adolescentes allemandes dans Paris (correspondante). Plus de 30.000 pas le samedi. Opéra, Tuileries, Louvre, Concorde, Champs-Elysées, Tour Eiffel, Trocadéro. J'espère que juste ne pas avoir entamé le capital endurance.
Le dimanche matin, me revoici au Trocadéro puis au pied de la Tour Eiffel.
Avec un dossard préférentiel 2, la logistique est simplifiée, pour le dépôt du sac et surtout pour le départ. Sas préférentiel 1 pour les dossards 1 à 299, puis préférentiel 2 pour les dossards 300 à 1699. Voilà, j'y suis. La météo est idéale, avec une température parfaite pour courir, et pas une goutte de pluie. Je pars, et c'est pourtant rare, avec la certitude de pouvoir battre mon record sur la distance, certes modeste (plus de 1h16). Je me fixe 1h13 comme objectif minimum. 1h10 me semble jouable. A vrai dire, je n'ai quasiment aucun souvenir du parcours, donc pas évident de se projeter sur un chrono final.
A 9h50, départ des joëlettes. A 10h00, c'est parti pour les élites. Je franchis la ligne quelques secondes après, c'est appréciable. Cap à l'Ouest, direction Versailles.
Source : site de l'organisation
La priorité des près de 6 km avant la côte des Gardes est claire. Ne pas me griller, en garder sous le pied. Objectif 4'00 à 4'05 min/km. Alors forcément, je me fais doubler, et en grande quantité. Qu'à cela ne tienne, je ne veux pas dévier de mon plan de course. 3'53, 3'55, 4'02, 3'58, 4’00, 4’07 (début de la côte). Au chronométrage vers le 4e km, je passe 15'26 vers la 800e position. Les premiers kilomètres passent ainsi sans souci, un peu tristoune à vrai dire, en quittant Paris via Issy-les-Moulineaux sur des grands axes, à côté de sites industriels. Assurément pas la plus belle partie du parcours, mais c'est la contrepartie du départ au pied de la Tour Eiffel. Vers 3,5 km (pour moi), je rattrape une première joëlette. Les autres suivront, avant la côte, pendant la côte, et même, pour la plus rapide (Air France) au bout de 13 km (!). Un grand respect à ces coureurs au grand cœur.
J'arrive au panneau marquant le pied de la côte des Gardes pile en 23'00. C'est l'heure de vérité d'une certaine manière. 4'47 et 4'51 dans cette côte, en doublant un très grand nombre de coureurs. Je suis bien. Pas facile, mais bien. Au chronométrage en haut de la côte, vers le 8e km, passage en 33'28, autour de la 550e position. Au sommet, la relance est un peu pénible, car combinée avec la prise d'un gel, et le ravitaillement liquide. 4'07. La suite en revanche est fort agréable. Nous voici en forêt, sur une partie globalement – et parfois franchement – descendante. Le parcours est très plaisant, le rythme très bon. 3'58, 3’49, 3’46, 3'55. Calcul rapide : Si je tiens ce rythme, je peux même passer assez nettement sous les 1h10. Je continue à gagner des places, moins que dans la côte, certes, mais suffisamment nettement tout de même pour me conforter dans l'idée qu'il valait mieux éviter de partir trop fort avant la côte. Au chronométrage vers le 13e km, c'est en 52'49 et autour de la 500e place que je passe. La côte du cimetière fait chuter un peu l'allure, 4'11 pour le 14e km. Derrière, ça repart sur un bon rythme. 3'48. Au 15e, pendant quelques secondes je suis ramené mentalement 18 ans en arrière ; quelques frissons me parcourent. Et me voici déjà dans la longue dernière ligne droite en faux plat montant, dans Versailles. Je continue à grignoter des places. 3'45. Force est de reconnaître, par contre, que je n'ai pas beaucoup de marge, et ne suis pas capable de sprinter dans les 100 derniers mètres, contrairement aux autres coureurs qui m'entourent alors.
Source : site de l'organisation
C'est finalement en 1h05'15 à ma montre que je franchis la ligne, pour 16,1 km (première fois que ma montre sous-estime la distance). Temps officiel de 1h05'06, allez savoir pourquoi. 483e à l'arrivée.
Forcément, le bilan est très positif. Un joli chrono (pour moi en tout cas, tout est relatif), une course sous le soleil jusqu'à la résidence du Roi Soleil, pas de douleur à l'arrivée. Tout va bien. Ce petit cap à l'Ouest a été bien géré, avant le grand cap à l'Ouest au printemps prochain.
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.07 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
1 commentaire
Commentaire de LongJohnSilver posté le 06-10-2025 à 15:37:20
c'est ce qui s'appelle une belle course! J'avais relu ton précédent récit et les conditions semblent bien différentes cette année. Pour le sprint, s'il n'y a plus rien, c'est que tu as fais ton maximum (et quel maximum)
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.