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Prélude David Guetta
Entame techno-techno de notre saga afin de proposer un retour sur le tracés 2025 aux organisateurs s'il en est qui passent par ici. Le Bouk peut sauter (ce passage, on s'entend) car il y retrouverait ce que je lui rapportai (et hop un passé simple dès l'échauffement, le claquage est proche) à l'arrivée.
1-Je valide carrément l'inversion de sens pour le circuit montée - descente du Planet. Le point que j'ai fortement apprécié c'est que lorsque l'on rattrape la D7 après les 5 ou 6 premiers km, au lieu de redescendre vers Les Chantres par la route, on embouque (ou en-Bouk si vous préférez) direct un monotrace fort plaisant qui annonce une montée au Planet jouissive à souhait. Et la descente immédiatement après le Planet est rigolotte en diable que j'en suis encore tout chatouillé.
2- Par contre petit élement à revoir si possible: le court passage en descente et monotrace commun avec les marcheurs du 9km. Même si ceux-ci font très gentimment attention à dégager le passage autant que faire se peut, c'est un poil comme lancer des boules de bowlings dans un toboggan de maternelle.
Pour le reste, CHANGEZ rien, c'est au top !

Echec et loose
Cette année pas de Junior pour m'accompagner sur le 21 km occupé qu'il est sous d'autres cieux. C'est donc avec ma meilleure moitié et la blonde au Junior inscrites sur le 9km marche que nous partons au petit matin de mon village de la Yaute pour rejoindre les plates terres de la Savoie. Fluzut m'esclamé-je 20 virages plus loin, j'ai oublié les écouteurs. Echec, mais pas grave, la course se fera au chant des oiseaux et aux ahanements des coureurs, c'est pas pire.
L'arrivée à Montagnole se fait comme d'habitude en mode Vaseline : ca rentre tout seul tellement c'est bien organisé avec force pancartes et moultes bénévoles. La récupération des dossards se fait itou en 2 temps et peu de mouvements. Je vérifie: le tickets à diots d'arrivée est bien là, impec. Le cadeau cette année: un joli "Buff" aux couleurs de Montagnole. Ca va en faire des jaloux quand je l'arborerai fièrement.
Grâce au fantastique système mis en place sur Kikouroù récemment, j'avais pris l'initiative de proposer une photo de groupe. S'étaient inscrits en ligne par la procédure ad hoc Namtar et L Hermine. Et Happy74 s'était annoncée par un message sur le fil de la course. M'y prenant comme d'habitude comme un pied c'est finalement en vracouille que j'arrive coiffé du bonnet spermato rouge pétard officiel Kikouroù au lieu proposé pour la photo. A l'heure annoncée, ou peu s'en faut, mais pas une minute avant. Sans surprise je n'y retrouve ni Namtar (que Le Faizan m'a annoncé absent pour blessure, bonne récup à lui) ni L Hermine évidemment pris en organisation je suppose. Restait la cartouche Happy74 que j'avais aperçue en sortant de la remise de dossard. Mais nada, rien, que dalle et loose totale. N'est pas organisateur désorganisé qui veut comme on le dit dans les Bauges.

Montagnole rallye mondain
L-ignoble nous ayant chauffé à blanc et aidés par un Red Hot Chili de circonstance, nous partons gaiement à l'heure H, la minute M et quelques secondes sous un Soleil Saint-tropesque et par une température idéale. 200m plus loin, le couple en vue du trail mondial me passe à la vitess grand V. C'est Teddy avec son petit frank lesté d'un sac d'un volume standard chasseur lapin en raid hivernal. Et 300m plus loin encore c'est un individu jaune canari coiffé d'un magnifique béret violet qui m'interpelle "Hé Kikouroù goutte au nez". C'est Mazbert, illustre coureur North Farce canal chambérique qui a identifié le badge apposé sur mon carquois à bâtons (en tissu véritable et en vente dans notre EXCELLENTE boutique) et vu la stalactite ornant mon tarin juste avant que je procède à la première purge nasale. Je l'avais croisé juste au dessus de Planpraz sur le TAR (2017 me semble-t-il). Nous bavassons tranquillou une paire de minutes, il proteste de l'absence de Stones sur la bande son du départ avant qu'il prenne petit à petit de l'avance sur moi.

Montagnole c'est mondain.

Planet Galinette et grand pied
Comme évoqué dans le prélude, j'ai eu un coup de coeur pour la montée au Planet dans le sens inverse des deux années précédentes. Comme quoi on peut enfiler les choses par le côté opposé à l'habitude et y prendre encore plus de plaisir. Le très joli monotrace déjà évoqué supra ouvre sur un sous-bois hobbitesque. On serpente sur une pente montante mais encore civilisée en un écrin boisé dans lequel filtre un douce lumière. C'est un pied de gabarit Samontetroesque.
Je rattrape un pauvre bipède claudiquant. Je crois reconnaître ce bon Antonin. Je ne le connais ni des lèvres ni des dents mais nous lui chantâmes son anniversaire avant le départ sous la direction musicale de l-ignoble grand amateur de Berlioz: du Mozart. Affecté d'un TFL taquin, Antonin s'inquiète de la distance et du dénivelé restants jusqu'au Planet. Un bénévole le rassure "plus très loin", je complète "10km à peu près". Comme il semble pâlir, je ravale ma mauvaise blague et lui confirme "nan, vraiment plus très loin". Il demande des valeurs numériques. Je lui avoue que j'en sais rien cause que ma tactique est d'avancer jusqu'à ce que je rencontre une ligne d'arrivée. Le pauvre Antonin croisera plus tard mes marcheuses qui lui donneront de l'eau. Respect Antonin tu ne devais plus être trop loin de l'arrivée alors. Mais partir avec un TFL et pas d'eau, c'est pas vraiment une situation d'avenir.

Le Planet arrive donc.

Juste avant j'entend le cri caractéristique de la galinette chartreuse. Mais que nenni, c'est en réalité un pouët-pouët ardamment actionné par un grand gaillard à la barbe poivre et sel. Mon bonnet mentionné plus haut (hé faut suivre, OK !) fait son effet. "Ah un Kikouroù, t'es qui toi ?" crie-t-il en me serrant ma petite menotte fragile dans sa grande pogne vigoureuse. Caramba, je suis refait, cette année c'est goudron, plume et génépi chartreux jusqu'à la cirrhose.

C'est ze Bouk en personne ! Ma journée, mon mois, mon année et la suivante s'illuminent. Je peux défuncter. Je serais bien resté un moment au Planet à chanter les louanges de Montagnole mais je cours après la bise de l-ignoble promise au premier de chaque catégorie d'âge alors je file. Oui j'ai un objectif irréaliste mais c'est un constante dans ma pratique trailesque : faire n'importe quoi ou rien.

Descendre du Planet et pourrir de mlaisir
Pas le même sens mais toujours un moment immense : la descente du Planet est cette année encore un moment d'extase. Ca dure mais on ne se lasse pas. Même si le balisage est parfait et largement complété d'une dense présence de bénévoles, un poil de concentration est nécessaire: quelques racines, un chtouaille de cailloux, le tout saupoudré de feuilles mortes, à traiter en mode déroulade. Quelques traversées de nants pour casser le rythme et varier les plaisirs. Tourne et vire, beaucoup en forêt puis avec quelques points de vue fugaces sur Chambéry, le lac, le Revard et le Molard.
On finit par revenir vers la grande banlieue montagnolaise et un peu de bitume.

Coquetel à Montagnole
Voilà, dernières enjambées, l'arche d'arrivée surplombée par le clocher du village, et l'accueil de l-ignoble qui me fait causer dans le micro. J'en oublie presque que cette année ENCORE pas de bisous pour la 1ère place en catégorie vieux. J'ai largement poutré celui qui m'en avait privé l'année dernière niak niak, mais je me fais enfiler cette année par un néo pseudo vieux dont je pourrai être le père. J'aurais bien déposé une réclamation mais la soupe de Montagnole n'attend pas. J'y recroise Mazbert. Y fait la connaissance de Byzance.

Je récupère mes marcheuses avec qui nous passons aux diots. Puis je vais échanger avec petit franck avant que nous rejoigne le Bouk. J'aperçois Happy74, mais elle est en grande conversation avant de monter sur le podium alors je me concentre sur mes frites et finis de partagers ce grand moment de bon air et de convivialité avec les filles.

Z'auriez dû venir, c'était très chouette et au-delà.

Gran mâci cette année encore aux organisateurs, aux bénévoles, au village. On vous aime. Continuez !!!