Oui oui, je sais, je suis un grand malade!!! Mais j'ai pas pu résister.
Ce matin donc, réveil à 5h00. Petit déj, vraiment frugal. Les jambes me brûlent. C'est carrément des fourmis, type fourmis géantes d'Afrique, que j'ai dans les jambes depuis vendredi soir. Et oui, comme d'hab j'ai décidé ça sur un coup de tête
Tout le bardas était prêt hier soir avant dodo.
Bon j'aurais pas trop le temps de chaumer en route mais j'embarque tout de même l'appareil photo au cas où les quelques moments de lucidité que j'aurai sur le parcours me permettrait d'immortaliser le site du futur Trail des Citadelles (version 40km).
Autant vous dire que je suis plus que couvert. Tout l'équipement long, plus haut VTT qui fera office de coupe vent, le Buff au coup et mon bon vieux bonnet qui en a vu des km défiler
Il fait beau mais il fait froid surtout. Lorsque je décolle de Villeneuve d'Olmes il fait -5°C. Et je crois bien que plus je m'approche du ruisseau qui longe la route, plus les degrés virent au négatif.
A 7h15, les locaux regardent l' "estrangés", venu de la capitale... du 31, d'un air dubitatif. Mais comme je les comprends et je me marre aussi.
Bon le Camel est solidement attaché et le bonnet enfoncé et masque quasiment les yeux. Je m'élance alors.
Le froid brûle les poumons après quelques foulées... ça promet

mais bon, je ne m'emballe pas trop. C'est qu'une reco. Faudra tout de même voir à gérer tout ça le jour J. Y aura du monde et tout le monde partira à "donf"
Bon, bref... je cherche le chemin, direction le fameux chateau qui a fait le renommée de la région de Lavelanet, sur le plan touristique s'entend
Le givre a figé la végétation et je m'engage, encore dans la nuit, sur une première montée. Je suis à l'affut, cherche un sentier, en trouve un, le prends... Ouch fait mal:cry: les herbes hautes toutes blanches me taillent les mollets.
Mais j'avance confiant. Et le jour venu, y aura pas de temps à pleurnicher
Après 20min, j'arrive à La Caume (si je me fie à la carte dessinée avec mes p'tits crayons) et bascule en même temps que le soleil se lève. C'est magnifique

et je m'empresse de me rechauffer en cliquant frénétiquement sur le déclencheur de mon appareil numérique. Et ça réchauffe bien

Je suis comme un enfant devant le sapin de Noël. Et c'est bel et bien un paysage de Noël qui m'entoure. Tout est blanc au petit matin. on voit au loin les cheminées qui crachent leur fumée, et les premiers bergers qui vont voir les bêtes.
Un signe amical de part et d'autre. On sait l'un comme l'autre pourquoi on aime la nature. On la respecte, même dans la souffrance
Montsegur et face à moi, un peu sur la droite, à contre-jour. Les arbres de la forêt environnante sont lugubres, tous noirs, et font penser à des phantômes.
L'objectif est droit devant. Ca descend un peu, et j'ai l'impression de dévaller (avec le recul je courai à allure raisonnable

). L'effort à envoyé les premières décharges d'adré et ça stimule le ciboulot.
Au pied de la grande Dame Segur je sais que je vais en baver. Et ça se vérifie. Aller, une petite lampée de la mixture magique du Camel et c'est reparti

Un fois au sommet, les jambes sont en feu, les joues rouges de l'effort fourni. Paradoxalement le palpitant n'est monté qu'à 175

(JPV et Seb qui courrent avec moi savent que c'est pas très haut pour moi

)
J'admire le paysage tout autour: c'est magnifique.
Merde, j'ai laissé le numérique allumé et il me lache au pire moment

.
Après coup, tant mieux, ça m'obligera à revenir une autre fois pour découvrir l'autre portion... Oh oui j'avais pas précisé au début de ce post

: c'est toujours sur les traces du 40km que nous sommes chers amis
En résumé: c'était bon, pas trop long comme reco (la fenêtre horaire laissée par Madame ne me laissait pas le loisir de faire plus aujourd'hui) ca ronfirme que je serai prêt, je crois, si je m'enflamme pas trop et que j'arrive à gérer les p'tits soucis gastriques, pour me frotter aux 40 km. L'histoire ne dis pas combien de lacets dans les montées, combien de dahuts croisés. Mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah j'aimerais bien remettre ça, mais en groupe, la prochaine fois.
Avis aux amateurs
"Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre" Pierre de Coubertin