Benman a écrit:Laure et Nat ensemble. Ça doit faire collants pipelettes dans la montagne !
Bhé, j'ai suivi Nat depuis la moitié des balcons jusqu'au pas de la Balme, j'ai admiré son rythme et sa régularité d'ailleurs ! on a un peu fait "course poursuite dans la descente". J'ai bien reconnu le buff kikourou mais n'ai pu recoller les morceaux qu'à la lecture du forum
TomTrailRunner a écrit:Plus qu'à aider les bénévoles et faire le suivi live sur le terrain
Bonne cicatrisation...
Mazouth a écrit:Oh que tu dois être déçue
Mais comme disait Arclusaz, des course, il y en aura d'autres, et puis si tu repars avec 8 points, tu pourras peut-être t'en servir pour l'UTMB...
Vik a écrit:ah merde !!! quelle frustation... heureusement que tu vis pas loin, des belles sorties, c'est pas ce qui manque !
soigne toi bien bichette !
Merci à vous !! Oui il y en aura d'autres c'est sur !
je sais pas s'ils sont validés par l'ITRA ces 8 là mais ils me laisseront surement un petit souvenir "à vie" de cet UTV 2017
c'est un peu le cadeau Non-Finisher que je me récupère!
Pourtant la journée avait si bien commencé... Pour Samontetro et tous les autres bénévoles : MERCI, j'ai A-DO-RE chaque minute des 24 km que j'ai pu parcourir, cette course est indéniablement magnifique, et l'ambiance géniale.
Le départ : ambiance conviviale mais feutrée au son de la musique de GoT, la montée à un rythme agréable en papotant météo jusqu'au col Vert... depuis la sortie du bois au dessus de la cabane de Roybon : le ballet des frontales qui semblent grimper jusqu'au ciel ! Magique !
Puis on bascule sur les balcons, j'ai tellement envie de courir, les gens sont tous super cool, on peut doubler puisque tout le monde est disposé à se mettre sur le coté si besoin, personne ne rale, au top.
Kilomètre 7, un gars derrière moi me demande mon numéro de dossard, parce qu'il est en train de filmer et me dit que je serai sur le film, je me dis chouette un souvenir ! Et puis on est tellement bien, il fait bon avec de l'air quelques gouttes mais ça va, en bas les lumières de Saint Paul de Varces, on va bon train.. je suis tellement contente d'être là !
Kilomètre 7.1, le gadin !! un caillou dans lequel mon pied s'empêtre, je m'étale sur le sentier, un autre caillou dans lequel mon genou gauche vient taper. M****! bon rien de grave, je me suis pas abimé les mains, par contre ça m'a filé une crampe donc je laisse passer du monde. Je me relève, le temps de me remettre, puis je repars. Rapide état des lieux à la frontale : bon je saigne pas mal du genou, belle écorchure à priori, là j'ai la douleur du "coup" mais rien de plus. C'est reparti !
Les balcons se déroulent avec un immense plaisir, le jour commence à poindre, les hautes falaises s'étalent vers le sud, là bas au fond le Mont Aiguille. Même dans la grisaille cette section est splendide, sauvage, minérale et austère comme j'adore. Je vais trop vite et je le sais, mais j'en profite à fond.
Mon genou saigne toujours, bizarre pour une éraflure, mais je n'ai pas mal. Mon manchon de mollet est imbibé, ça me coule dans la chaussette. Je me demande quand meme si c'est pas un peu dangereux que ça ne s'arrete pas de saigner. Je jette un oeil, bon on voit rien, c'est tout barbouillé, rien à en conclure. J'espère que ça ne va pas me couter la suite de l'aventure...
On arrive à la montée de la Balme, Ho que c'est beau, la vire du bonheur avant de basculer sur Corrençon. La montée s'est faite par petits grupettos à un rythme correct : c'est là que j'ai suivi Nat et son bob blanc.
Prudence dans la descente, pas le droit de retomber...
Tout va bien jusqu'à ce que je me rende compte que mon genou recommence à saigner apres une petite trève à la Balme.
Je m'arrête pour de bon pour regarder en détails. La plaie "baille" et je me rend compte à ce moment que je n'en vois pas le fond !!! un bout de viande !! beuuuurk je décide de ne plus regarder. J'appelle un ami qui fait assistance à Corrençon et je lui dis en gros "est ce que tu peux me dégotter un pansement ou voir s'ils ont de quoi suturer pour la suite par contre je veux pas qu'on m'arrête !". Je raccroche et j'ai l'image de moi qu'on recoud sur le bord du ravito et je me dis que j'aurais mieux fait de pas parler de suture
J'arrive à Corrençon, je bip, et la secouriste en charge du ravito m'accueille. En 1 seconde, le verdict tombe : Ah mais madame, là vous ne repartez pas... donnez moi votre dossard je vais nettoyer tout ça !
Le coup de massue, la déception, je suis tellement frustrée de ne pas pouvoir continuer ! j'ai essayé en vain de marchander (stupide action avec du recul ! heureusement elle n'a pas flanché) et quelques minutes après je suis en voiture direction "les points pas ITRA", pleine d'amertume et de déception.
La suite de la journée? Comme suggéré : suivre les copains encore en course.... LOOOOOoooongue journée d'attente dans la pluie et le froid.
Je me dis que je n'aurais surement pas dépassé Autrans si j'avais continué, (mais j'aurais pas eu la meme frustration!).
Emotion et admiration au passage des coureurs à StNizier notamment, des mecs trempés et des zombies transis, et Françoise qui a la banane et repart vers le Moucherotte !
Un grand bravo à tous les participants finishers ou non, aux bénévoles et à l'orga !