J’ai fait les 2 premiers éditions de l’ère Maxi Race : 2011 et 2012. j’avais vraiment aimé 2011: son lever de soleil sur le Mont Blanc depuis le Semnoz une fin de course avec un mec qui s’appelle JM Touron et me faisait halluciner en me disant qu’il enchaînait GR73 et Maxi Raxe…
J’ai voulu refaire la Maxi en 2018 pour faire découvrir la Fémina race à ma chère et tendre : j’ai annulé pour cause de blessure alors week-end gastronomie et rando dans ce magnifique coin qu’est Annecy.
J’ai donc fait la maxi race version 2019. Pas grand-chose à dire sur ma course : pas de jambes ni de foncier donc 85 bornes de rando-course
La montée au Semonoz s’est faite dans de bonnes conditions (je devais être dans les 300) J’ai halluciné en découvrant le ravito du Semnoz où il y avait de tout pour des tonnes de coureurs. J’ai découvert que le ravito de Doussard s’était transformé en véritable base vie (en raison de l’ultra Race???) et je n’ai pas eu de bouchons dans la montée vers le pas de l’Aulp ou le Verrier (je devais être dans les 350-400), mais par contre les sentiers étaient déjà bien gras et glissants : je n’ose même pas imaginer le lendemain une fois passés tous les coureurs du samedi et les 1000 premiers de la Marathon Race….
Après les bouchons , le débat du moment dans mon environnement proche est plutot: est ce que les gens qui s’inscrivent ont le niveau requis???
Au final, j’ai découvert un GROOOOSSSEE machine assez bien huilée. Le parcours n’est pas pire qu’en 2011-2012 : beaucoup (trop) de foret, 2-3 points de vue magnifique et 2-3 passages longuets ou pénibles (descente sur Bluffy…). Mais je ne peux pas me plaindre : je suis venu à Annecy pour la ville. Il y a eu des loupés dont les orgas sont conscients et qu’ils rectifieront certainement. Il y a des courses beaucoup plus belles que je préfère largement. Mais c’est comme les courses de l’UTMB ou un séjour à Paris: une fois de temps en temps ça fait du bien, parce qu’on y trouve des trucs qu’il n’y a pas ailleurs, après je rentre dans ma campagne, bien content de retrouver mes sapins.
J’organise un Trail dans 15j ou on joue à guichets fermés et ou on explose les demandes (2800 coureurs) et par ailleurs suis entrain de filer un coup de main à une orga qui peine à rassembler 250 coureurs sur 3 courses : 2 philosophies aux antipodes
Le Trail est une mode. Faire son premier 80 bornes autour du lac d’Annecy et gagner un sac Salomon après 17h ou 20h de course (j’allais dire de rando…) et de participer à une grosse messe populaire comme le marathon de Paris : c’est rassurant et ça a de la gueule. Discuter des templiers avec un membre de ta famille qui y connaît rien ça l’éveille. Quand tu lui évoques les hospitaliers, ca ne lui dit rien et se demande d’où tu sors.
Après 10 ans de Trail, le T-Shirt finisher on s’en fout, d’être classé dans les 5 % ou dans la deuxième moitié voire les 10 derniers on s’en fout. Ce qu’on recherche c’est autre chose parce que les moteurs du début ont disparu.
Tout ça me permet de dire que je me suis bien amusé de rencontrer du monde que je n’avais pas vu depuis un bout de temps, mais le soir j’ai filé vite fait profiter de la beauté du coin. Loin des tumultes Les grosses orgas ont le mérite d’exister. C’est un moteur pour une région, pour des bénévoles heureux d’être là et si ca permet à 4 personnes de bosser à l’année c’est tant mieux. Chacun va et court où il veut en fonction de ce qu’il recherche et peut faire. Je ne trouve pas normal les bouchons qui ont eu lieu, mais l’orga s’est excusé, n’a rien nié et fera mieux l’année prochaine : rien que pour ça j’estime qu’on peut les respecter.
Quand à la question est ce que j’y retournerai : aujourd’hui je dirai non mais je l’avais déjà dit en 2012...